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EAN : 978B003L9NSZ6
Librairie bleriot bibliotheque grise (30/11/-1)
4/5   1 notes
Résumé :
Le Français Horace, et les Polonais César et sa femme Marpha sont recherchés par les autorités russes (cosaques ) au fin fond de la Sibérie, près du fleuve l'Ob.
Au terme de péripéties extraordinaires, de complicités et d'épreuves, ils traversent l'Oural... Réussiront ils à gagner la France ?
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Brocante.
Sibérie, fin du XIXè siècle. La Russie a annexé la Sibérie, et a mis des cosaques partout. Sur les bords de l'Ob, Marpha et son mari César sont deux fugitifs polonais qui essayent de leur échapper. Ils sont rejoints par le trappeur français Horace, et son chien Nox. Les cosaques ont à leur tête le terrible lieutenant russe Polosikof. Ces derniers s'enlisent dans la boue de la toundra, ayant, dans leur fureur, oublié leurs raquettes ! Ils sont obligés de retourner prendre leur traineau. Dans cette chasse à l'homme, César casse sa raquette sur "l'île" qu'ils ont atteinte. Horace, qui a plus d'un tour dans son sac, met le feu entre les poursuivants et eux, pendant que César et Marpha paniquent, et qu'Horace répare calmement, et avec un peu d'humour la raquette de son compagnon. A l'aide d'une narta à chiens, cachée dans l'île, les fugitifs reprennent leur fuite, et rejoignent une tribu Ostiak qu'Horace connait bien...
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J'ai une édition 1897, dont les pages tiennent bien, mais la couverture est en piteux état ! le début du livre est coriace, on suit l'évolution de la pêche à l'esturgeon sur l'Ob avec des termes techniques, mais après, j'ai été passionné par cette chasse à l'homme : fuite devant les cosaques, utilisation de l'arbre sacré Ostiak pour fuir le terrible sorcier, deuxième chef de la tribu, escalade périlleuse dans l'Oural, avalanche, survie et recherche de nourriture, refuges sommaires (grottes ou autres), combat gigantesque avec l'ours.
Tout ça me rappelle l'excellent "Chasse à mort" de Dean Koontz ; il y a peut-être du "Michel Strogoff" ( 1876) dans ce livre d'Alex de Lamothe, historien et écrivain, dont je n'ai pas la date de la première édition.
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En tous cas, c'est bien écrit, j'ai palpité avec nos trois héros. Ce livre s'appelle "Marpha", peut-être en hommage à cette femme qui accomplit toutes ces épreuves comme un homme, ce qui n'était pas courant à l'époque.
J'ai surtout l'impression que les Russes avaient, au XIXè siècle, colonisé les peuplades sibériennes, et la Pologne, comme l'ont fait les Yankee avec les amérindiens, mais peut-être sans les "génocider".
Je dis "l'impression", car, lorsque je jette un oeil sur l'histoire russe depuis l'an 800, il y a eu plein d'invasions barbares, des Vikings aux Tartares et Mongols, les conquêtes d'Ivan IV le terrible à l'époque de nos "Henri"...Il faudrait que je me penche, sans tomber, sur tout ça :)
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Marpha n'était qu'à quelques pas du guerrier ; elle recula en poussant un cri d'effroi car, à la lueur phosphorescente d'un éclair, elle venait de reconnaitre Evour.
A ce cri répondit le beuglement de la conque du roi des lobets qui, dans son manteau rouge flottant au vent et les bras menaçants, s'avançait vers le chasseur.
Evour était le plus brave guerrier des Ostiaks, mais il se souvenait que, le matin même, il avait porté une main sacrilège sur l'arbre aux offrandes, et à l'apparition du dieu irrité, prêt à le saisir, il poussa un rugissement de terreur et, s'élançant d'un bond au bas du rocher, il se mit à fuir, éperdu, hors de lui, se heurtant aux pierres et aux rochers, croyant toujours sentir la main vengeresse s'appesantir sur sa tête coupable.
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En s'emparant de la Sibérie, les Russes n'en ont pas seulement soumis les habitants primitifs : Tatares, Volugues, Ostiaks ou Samoyèdes ; non contents de leur enlever leurs terres fertiles, leurs rochers riches en mines et en marbres, leurs forêts d'arbres séculaires et leurs fleuves poissonneux, ils ont poussé peu à peu une partie de ces races déshéritées vers les steppes salines de la Boukharie ou les inhospitalières montagnes de l'Altaï.
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