A priori j'avais évacué
Robert Lamoureux des auteurs dignes de mon intérêt, j'ai révisé mon jugement, car je me suis trouvé dans l'obligation de lire ce "...
Diable d'homme !" eh bien ! ce n'est pas si mal que ça. Bien sûr ce n'est pas du grand théâtre, tout le monde ne peut pas être
Shakespeare, mais c'est un bon divertissement susceptible d'être monté aujourd'hui.
Fantaisie faustienne dans laquelle l'âme de cinq héroïnes de roman sont l'enjeu d'un contrat passé entre un écrivain et le Diable. Les deux maîtres du jeu sont des hommes, qui ont tout pouvoir sur des femmes fictives. Dans un premier temps la victoire du Diable semble complète, mais petit à petit les dames inversent la tendance grâce à leur esprit de finesse et à l'intervention miraculeuse de Saint-Armelle. Cette petite comédie joue sur les clichés des différentes manière d'être entre les deux sexes, sans toutefois sombrer dans la lourdeur bien franchouillarde.
Robert Lamoureux a su conserver une certaine élégance de ton.
Ce qui techniquement pourrait poser une difficulté pour monter cette pièce c'est la simultanéité des divers lieux scéniques, car souvent l'écrivain et le Diable sont les témoins des actions qu'ils dirigent. Simultanéité qui s'accentue vers la fin, ce qui pour moi constitue un défaut, car ces effets d'enchâssements narratifs entraînent une confusion. C'est dommage parce que la première partie est plutôt bien maîtrisée, toutefois en supprimant ces passages inutiles on pourra proposer une agréable représentation.