Piegan, chronique de la mort lente : la réserve indienne des Pieds-Noirs

Petit voyage en pays Piegan des plus intéressants.

L'auteur est un linguiste qui a eu la chance d'être "adopté" par le Chef, un vieux Piegan de 105 ans et qui a donc connu la fin de la période où ce peuple était encore légèrement libre de vivre comme leurs ancêtres. Nous le suivons donc lord d'une de ses visites chez ce dernier dans la réserve de cette tribut Pied-noir. On y voit comment en 1962 la vie s'y déroulait difficilement, mais aussi nous assistons à quelques unes de leurs cérémonies, mais surtout, nous en apprenons un peu plus sur leur façons de vivre autrefois à travers les récits du chef.
Ces derniers sont assez courts mais remplis de détailles et teintés de spiritualité, au point qu'ils en deviennent des légendes.

J'ai beaucoup aimé ce livre, malgré qu'il nous dépeint un monde hélas mort et une tribut en perdition, enfermée dans une réserve, eux qui étaient si libres avant. On y voit des traditions qui se perdent de générations en générations. On comprends que tous ce que les blancs et leur culture leurs ont volés ne se résume pas qu'à du palpable telle que les terres et les bisons, mais est bien plus profond. C'est toute une façon de vivre et de penser qui a été petit à petit effacée, anéantie et c'est bien triste.

L'écriture est belle et la manière de nous raconter l'histoire passée et présente des Piegans bien ficelée, sans jamais tomber dans le pathos.

Mon seul regret c'est que les représentations graphiques de vêtements, pipes et autres qui parsèment le récit ne soient pas en couleur.

C'est donc tout naturellement que je conseille ce livre à tous ceux qui veulent en savoir plus sur l'univers des amérindiens en générale et des Piegans/ Pied-noirs en particulier.

ou chronique d'une mort annoncée...
Le chef White Calf, un des derniers guerriers Pied-Noirs (tribu amérindienne de l'ouest des Grandes Plaines) livre son témoignage sur ce qu'était son monde, et ce qu'il devient...
Poignant et émouvant, effrayant aussi.