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Citations sur Saint-Augustin (13)

Ce rendez-vous manqué, organisé par la grande histoire et refusé par la petite, a quelque chose de frustrant, au minimum de paradoxal, si l'on songe que dans les vingt années qui lui restent encore à vivre l'évêque d'Hippone investira le plus clair de son énergie et de ses ressources intellectuelles dans ce débat contre Pélage et ses disciples qui le fera sortir de son Afrique, en termes de renommée, et dont procédera l'apport augustinien le plus marquant, qui traversera les siècles et éclipsera souvent pour la postérité, les autres aspects d'une grande oeuvre et les autres facettes d'une telle figure. Ce deux hommes dont l'affrontement spirituel fut si fort s'aperçurent à peine, alors que la destinée avait d'abord tout fait pour les mettre face à face ;...
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L'occasion se présenta enfin d'un colloque en petit comité : flanqué de ses amis, Augustin s'ouvrit à "l'évêque" manichéen des questions qu'il se posait. Il ne tarda pas à comprendre qu'il n'obtiendrait pas de lui les éclaircissements espérés, notamment sur la discordance constatée entre les données de l'astronomie et les fables manichéennes relatives au ciel, aux astres, au soleil et à la lune. Avec une modestie et une franchise inattendues, qui redoublèrent en sa faveur la sympathie naissante de son interlocuteur, Faustus se récusa sur son incompétence. Augustin le trouve beau joueur, mais resta sur sa faim.
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Que cette oeuvre unique dans la littérature de l'Antiquité soit une oeuvre d'art est une évidence, mais elle une oeuvre d'art par surcroît. La forte unité des Confessions est d'ordre psychologique et théologique, et leur beauté ne doit rien à une harmonie de composition consciemment imposée en suivant des recettes inspirées par des canons proprement esthétiques.
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Ces oraisons expriment fortement la conviction qu'a Augustin, à la différence des philosophes trop orgueilleusement confiants dans les seules forces de leur raison, qu'un secours lui est nécessaire pour parvenir à la vérité qu'il recherche sur lui-même et sur Dieu.
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Rome, où Augustin débarqua au seuil de sa trentième année, à l'automne de 383, était restée la ville magnifique qui, vingt-cinq ans plus tôt, avait si fort impressionné l'empereur Constance. Lui qui résidait dans la capitale orientale fondée par son père Constantin, après avoir fait dans la Ville éternelle une entrée triomphale, en avait longuement parcouru tous les quartiers sans lasser son admiration. Ainsi Rome dut-elle apparaître à Augustin après son débarquement à Ostie.
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L'âme est, par définition, vie qui anime ce qui vit ; elle ne peut s'abandonner soi-même, elle ne peut être privée de vie, puisque c'est elle qui la donne. Tenant son être de Dieu, c'est-à-dire d'une essence qui n'a point de contraire - ce contraire serait le non-être -, l'âme ne peut perdre son être et ne peut donc pas périr.
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Augustin, lui, n'a pas tu son enfance, et cette remontée aux origines d'une vie, perçue comme un continuum vécu, est en soi une chose très neuve.
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De l'évêque d'Hippone les intentions généreuses et la charité n'étaient pas douteuses, mais sa pédagogie avait parfois la pesanteur d'un rouleau compresseur.
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Dans l'Antiquité tardive, les grandes querelles étaient religieuses. Dans une société figée, souvent assistée et étroitement surveillée, d'où toute revendication était exclue, où le jeu permis par les mécanismes économiques était faible ou nul, où le politique était confisqué au profit exclusif d'un pouvoir central absolu, et depuis peu ouvertement théocratique, et de celui des féodaux omnipotents à l'échelon local, la libre expression des individus et des groupes sociaux, et même des masses urbaines, était cantonnée dans la sphère des croyances et du rapport à la divinité.
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Il n'est pas, dans toute la littérature de l'Antiquité, de langue grecque ou latine, de texte où reviennent si souvent, en si peu de lignes, les mots "amour" et "aimer" : l'amour en tant qu'appétence de l'être, le vouloir aimer traduisant véhémentement un besoin, en termes qui rappellent - sans surprise - : le néoplatonisme était passé par là - que, chez Platon, Eros est fils de Poros, la débrouillardise, mais aussi de Penia, la pauvreté. Et Augustin, dans se dix-septième année, tenait moins de Poros que de Penia. Et qui plus est - c'est du moins l'évêque qui le dit pour l'étudiant - , assoiffé d'amour il regrettait de ne pas être dans une soif plus grande encore.
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