D’une façon générale, les Mystères mineurs se rapportaient surtout au monde astral, et les Mystères majeurs au monde céleste. Ils enseignaient bien plus encore, mais ils commençaient par montrer d’une façon très nette que certains résultats découlent inévitablement de certaines actions et que, par conséquent, la vie de l’homme sur le plan physique est surtout importante comme préparation à ce qui doit suivre. Les Mystères mineurs montraient, d’une façon vivante, la partie astrale de ces résultats, accompagnant leur enseignement de frappantes leçons de choses, tirées de la vie réelle. Aux premiers jours, quand l’hiérophante qui dirigeait les études décrivait l’effet de quelque vice ou de quelque crime particulier, il se servait de ses pouvoirs occultes pour présenter, sous forme de matérialisation, quelque bon exemple du résultat fatalement produit par ses paroles ; parfois même, nous dit-on, il donnait à la victime le pouvoir de parler et d’expliquer l’état dans lequel elle se trouvait pour avoir négligé sur terre les lois éternelles qui gouvernent les mondes. Quelquefois il matérialisait, pour l’édification des néophytes, une image vivante de quelque victime dé sa propre folie.
Les Mystères, par leur côté physique, astronomique, moral et même sotériologique, étaient la figuration des opérations naturelles expliquées dans un sens de plus en plus mystique, à mesure que l’Initié montait de grade en grade, à mesure que la Myste devenait Epopte ; et c’est ainsi que la Doctrine secrète racontait la naissance et la mort, la vie et l’essence de toutes choses : de l’homme et des plantes, de la terre et des astres, du grain de sable et du Cosmos, car les enseignements mystérieux portaient sur toutes choses, de plus en plus profonds au regard de l’avancement du disciple; mais quatre ordres d’idées y étaient surtout approfondis, principalement dans les grades supérieurs : — les forces occultes de l’homme, celles de la nature, l’énergétique divine, et une psychologie théorique et phénoménique qui embrassait non seulement l’étude de l’âme, non seulement l’utilisation pratique des énergies qui lui sont propres et que notre époque connaît encore si mal, mais encore la connaissance de sa destinée entière quant à son origine, son passage sur terre et sa vie posthume.