Un thriller au rythme endiablé à l'intrigue digne d'un film d'horreur ! Âmes sensibles s'abstenir !
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La caste des ténèbres" est un polar noir de l'auteur
Ludovic Lancien qui publie ici son troisième roman. Je précise qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu son premier roman "
Le singe d'Harlow" (mettant déjà en scène le lieutenant Lucas Dorinel) pour comprendre parfaitement ce dernier roman. Je remercie les éditions @hugothriller et @NetGalley de m'avoir permis de découvrir cet auteur que je connaissais pas, mais que je continuerai à suivre.
Le prologue est un flashback très violent qui agit comme un véritable électrochoc. En 1995, dans le faubourg de Kombakkam au sud-est de l'Inde, deux enfants âgés de 8 ans, Viresh et Deepak, assistent au tabassage à mort d'un Dalit, un Intouchable, par des Brahmanes : cet homme avait simplement voler une mangue. le même sort sera réservé à Deepak qui meurt noyé dans une rivière pour avoir osé, en se baignant, polluer cette eau réservée aux Brahmanes. Quand à Viresh, il sera défiguré à vie, son visage aspergé de soude caustique...
L'intrigue débute en janvier 2020 à Paris. Deux ans après son départ forcé de la capitale pour s'exiler en Bretagne, le lieutenant Lucas Dorinel réintègre son équipe de la brigade criminelle au Bastion. Pour sa première scène de crime très macabre, Lucas se rend dans un HLM de Bondy : le cadavre d'un homme de 47 ans, Julien Baron, est retrouvé, chez lui, atrocement mutilé. Son corps a été démembré, compacté dans une malle, ses rotules écrasées au marteau et, comble d'épouvante, sous ses lèvres apparaissent des crocs acérés, comme ceux d'un vampire...
La structure narrative est composée de deux parties : la première se passe à Paris et elle est consacrée à la traque du gourou d'une secte sataniste à laquelle Julien Baron appartenait ; la deuxième se passe en partie en Inde où se dévoile le mobile du crime et l'origine du Mal.
L'intrigue est bien maitrisée et bien documentée, ce qui permet de donner plus de vraisemblance à ce récit digne d'un film d'horreur. Les chapitres courts s'enchainent à un rythme trépidant, ce qui rend la lecture très addictive. Même si j'ai eu un peu de mal avec le prologue d'une brutalité animale (je me demandais si j'allais continuer), j'ai persévéré dans ma lecture et je me suis laissée entrainée très facilement dans cette histoire originale, à la fois divertissante et instructive.
Je conseille ce polar très noir (saignant à point !) aux adeptes des romans de
Jean-Christophe Grangé auquel l'auteur m'a fait un peu pensé.