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EAN : 9782755644425
429 pages
Hugo Poche (14/11/2019)
3.64/5   154 notes
Résumé :
Démis de ses fonctions de commandant à la PJ parisienne, le lieutenant Lucas Dorinel vit son exil brestois comme une petite mort. Jusqu'à ce qu'un message obscur _ Les Bêtes seront sacrifiées _ lui rappelle ce que la mort, la vraie, a de plus terrifiant.
Car le message le conduit à un cadavre. Sauvagement mutilé. Celui d'un homme incarcéré huit ans plus tôt pour le meurtre d'un enfant.
En s'adressant directement à lui, l'assassin réveille en Lucas à la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (60) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 154 notes
Imaginez , mesdames ...On sonne à votre porte ...Vous vous précipitez pour ouvrir : " personne " ....Vous allez refermer quand vos yeux se portent sur un paquet déposé sur votre paillasson . A l'intérieur, des roses blanches ...dix ..et une adresse ...Allez , le vêtement, les chaussures , un bon coup de rouge ... à lèvres ( ouf ) et ....en route pour l'aventure ...Et pour l'avoir , l'aventure , vous allez l'avoir , je vous le dis ...Votre mari ne vous en voudra pas ( enfin , ça c'est vous qui voyez , hein ) mais vous avez un rendez - vous , un sacré rendez- vous même, rendez - vous dans un immeuble en construction ( ouaaahhhh comme c'est glamour !!! ) avec un ....cadavre en décomposition...( beuurrrkkkk , oui là , sexy , sexy ....) .
Grosso-modo , ça commence comme ça, mais grosso- modo , hein , moi , j'y étais pas ..Par contre , c'est Lucas Dorinel qui m'en a touché deux mots . Un ami ?
Non , un flic démis de ses fonctions et déplacé à Brest , pour des faits dont on ignore tout ET qui ne nous regardent pas..... du moins pour l'instant , un cadavre dès le début, c'est quand même chaud comme départ . Non , moi qui habite prés de Limoges , je pensais qu'il viendrait vers " chez nous ", limogé quoi . Bon , on l'envoie à Brest . Tonnerre !!! Et Brest , s'il s'y ennuie , il ne va pas s'y ennuyer longtemps car ce cadavre , il parle . Enfin , il parle , je m'entends . Imaginez . Ce cadavre c'est , comment dire, une pelote de laine dans laquelle on aurait donné des coups de ciseaux . Vous voyez , y'a des bouts partout ...Et qu'est - ce qu'on fait quand y'a des bouts ? ...et ben , oui , on tire sur chacun d'entre eux , méthodiquement, l'un après l'autre , une sorte de calendrier de l'Avent, en gros . Et là , c'est comme les loteries des fêtes foraines , " à tous les coups l'on gagne " .Des cadavres , des secrets , des révélations, des fausses pistes , des bons , des méchants, des retours en arrière. C'est parti pour plus de 400 pages addictives , qui se tournent à cent à l'heure , que vous n'avez pas envie d'abandonner pour " aller faire un tour " , alors qu'il y a une éclaircie et que le docteur vous a recommandé de marcher parce que c'est bon pour la santé... Pourquoi aller marcher quand , dans ce roman , on court ?...Et puis , pas si simple cette histoire , il faut être attentif à tout , même si le dénouement était bien loin de mes pensées .
Un polar vif , parfois violent ( mais supportable quand même , on en a vu d'autres ...) et bien écrit avec des dialogues intelligents et de courts chapitres qui apportent souvent un ou deux éléments qui font dévier notre pensée première . Ben oui , hein , soupçonner Machin et apprendre sa mort , ça " refroidit " .On ne s'ennuie pas un instant , intéressés par l'intrigue , bien entendu , et impatient( e)s de connaître un peu mieux la raison du " déclassement " de Lucas , un flic particulièrement costaud et ... qui cache , on s'en doute , un lourd secret .
Les personnages sont assez nombreux ( je vous ai recommandé d'être attentifs ( ..ves ) et chacun d'entre eux occupe une place réservée à l'action . Pour pénétrer l'intimité de certains , il faudra attendre ou ...renoncer. Et la fin ...Ouh la fin ... Chaude . Entendue ?Attendue ? Inattendue ? Vous verrez bien . Au fond , elle est logique ...si on a bien suivi mais l'auteur a tout de même été un peu " pas trop cool " avec nous .
Pour moi , c'est une belle découverte, un roman qui m'a beaucoup plu , un auteur que je ne connaissais pas mais que je retrouverai avec plaisir.Et puis , un auteur qui envoie les " pestiférés " à Brest au lieu de Limoges , je sais pas , mais je trouve ça pas mal , mes ami(e)s bretons ne m'en voudront pas , j'espère, c'est si beau vers chez eux....
Ah ! Excusez - moi , on sonne .....j'y vais..
Bon , y'avait personne ...juste un paquet ....A l'intérieur des roses blanches et une adresse ... Moi , j'y vais pas , je connais la musique , on "n'apprend pas aux vieux singes à faire la grimace." ....même et peut - être surtout " au singe d'Harlow " .Vous , si ça se produit , faites comme vous voulez .....et ne venez pas vous plaindre....
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Il est des livres qui laissent une impression mitigée parce que l'histoire a paru bonne au premier abord et la lecture s'est enchaînée sans temps mort....Puis à tête reposée l'a-priori favorable laisse la place à l'esprit critique et les failles du roman apparaissent béantes...
L'histoire est pourtant bien troussée avec un tueur en série particulièrement sanguinaire qui met en scène ses crimes de façon spectaculaire et vise des victimes qui ont bien des choses à se reprocher. Au départ le meurtre d'un enfant de quatre ans survenu plusieurs années auparavant commis par un jeune drogué qui a passé quelques années en prison avant de se faire étriper à sa libération...Ensuite des secrets et des non-dits, une grand-mère pétrie de haine pour sa fille, la mère de la petite victime, une hiérarchie policière mouillée dans le drame, un journaliste qui en savait trop...
"les bêtes seront sacrifiées" proclame l'insaisissable meurtrier et Lucas Dorinel le super-flic du 36 quai des Orfèvres, rétrogradé en Bretagne avec le grade de lieutenant (pour des raisons que l'on n'apprendra qu'à la fin du livre et bien heureusement, sinon on aurait tôt fait de le trouver nettement moins sympathique ) s'engage dans un pas de deux mortel avec le tueur.
Il est vrai que le suspense est bien présent tout au long du roman et que les fausses pistes se multiplient , encourageant à poursuivre la lecture.
Mais comment ne pas relever le manque de psychologie des personnages qui apparaissent plus comme des caractères stéréotypés que comme de vraies personnes. Les motivations des uns et des autres m'ont paru quand même un peu trop poussées pour être vraiment crédibles .
Quant au texte même la langue employée est vraiment basique avec des erreurs dans les accords des temps voire des incohérences dans la construction des phrases et même dans la désignation des personnages (l'un d'eux notamment est trouvé décapité dans une cave page 422 alors qu'au chapitre précédent il mourrait brûlé vif ....). Ce type d'erreur est courant dans un texte et c'est justement pour cela que l'éditeur doit le faire relire attentivement avant publication pour éviter ces coquilles . Dommage que le nécessaire n'ait pas été fait en totalité !
Un point positif cependant l'imagination débordante d'un jeune auteur qui au vu de sa courte bio, parait bien sympathique. Je lui souhaite un grand succès pour l'avenir car il me parait disposer d'un potentiel qui doit être davantage exploité pour parvenir à l'excellence.
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Ancien commandant de la PJ parisienne, le lieutenant Lucas Dorinel digère avec difficulté son exil brestois. Entre un passé qui le hante, et des collègues peu amènes, il se laisse engloutir, jusqu'à l'arrivée d'un billet sur le pas de sa porte.
« Les Bêtes seront sacrifiées. »
Tel un petit Poucet suivant les indices qu'on lui jette, le flic s'invite sur une macabre scène de crime. C'est là le centre du puzzle complètement disparate qui s'offre à lui. le début d'une investigation où passé et présent s'entrecroisent, et où la quête personnelle d'un prêtre, Gaël, tient sa cadence en parallèle.
Qui a bien pu tuer avec une telle violence et de manière si curieuse ce jeune au regard vide ? Qui a déposé ce message devant l'appartement de Lucas ?
Nous pouvons entendre le « clic » de la machination qui tourne, tourne, et dans lequel plusieurs personnages mettront un doigt dans l'engrenage.
Ludovic Lancien est à cheval entre le thriller et le policier. Nous restons dans une ambiance noire, aux couleurs saisies de peu de saturation, et au tempo parfois lent. À côté, nous surfons sur les vagues du macabre et du dégoût, pris au ventre par les crimes atroces, mais aussi par l'incrédulité face à ce qu'il y a de plus obscur en l'être humain.
À partir d'un thème assez familier — mais que nous ne soulignons pas pour éviter le spoil —, l'intrigue gagne en ampleur, se complexifie et se fortifie au fil des pages. le véritable plaisir est à la fois de se perdre tout en se raccrochant au moindre détail accordé par l'auteur, grâce aux découvertes de personnages. Nous devenons nous aussi des enquêteurs, obsédés par la quête de vérité.
L'histoire tient de bout en bout, et se construit sur un schéma peu perturbant pour les férus du genre. La révélation finale est bien amenée ; le reste du récit reste cohérent, oscille entre rythme lent et plus dynamique en fonction des conflits rencontrés. Les enjeux sont différents d'un personnage à un autre, et participent à la richesse des caractères, destinée. Les backgrounds ne sont pas laissés pour compte, ce qui nous laisse la possibilité de creuser un peu plus les protagonistes, de mieux comprendre le moteur qui les anime.
Action, réflexions, enquête et psychologies sont bien traitées sur une même lignée.
Les chapitres sont courts, ce qui tempère le rythme qui ralentit, et nous maintient dans une bonne dynamique générale. L'écriture est travaillée, agréable, et capable de nous happer d'entrée d'jeu. le vocabulaire est lui aussi soigné afin d'accompagner au mieux les descriptions, les introspections et les révélations.
C'est un premier roman pour Ludovic Lancien, mais il en a tenu les rênes du début à la fin ; il a joué sur les fils du suspense, de la psychologie, et nos émotions, entre malaise et curiosité. Ses personnages partent d'une argile connue pour se façonner au fur et à mesure en une création originale, et authentique.
Le Singe d'Harlow triture les méninges, nous enchaîne aux pages.
Difficile de s'arrêter avant de connaître le fin mot de l'histoire… et de découvrir qui sont les Bêtes qui se terrent.
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C'était plutôt pas mal, même si je m'attendais à un peu mieux. La trame est complexe, avec beaucoup de fausses pistes et de nombreux personnages, ce qui a engendré une lecture parfois laborieuse en termes de compréhension tout au long de l'enquête. Heureusement tout se clarifie à la fin et on comprend aisément le choix du titre.
J'enchaine de ce pas le tome 2.
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Voici un roman qui tire vers le thriller mais que je vais tout de même qualifier de « policier » à cause d'un rythme entre les deux genres, il y a évidemment une enquête, ici assez poussée mais aussi pas mal de moments d'action ou de scènes aussi « gores » que dans le « Silence des agneaux » de Thomas Harris.

Le personnage principal est le point fort des protagonistes de l'histoire que « Ludovic Lancien » nous propose, ce flic colérique et assez virulent venu de Paris suite à des déboires au 36 quai des Orfèvres, il se retrouve à Brest, terrain très connu pour ma part car j'y habite, la ville blanche, dans laquelle je me repère donc très aisément, j'ai d'ailleurs adoré reconnaitre les divers lieux, cela est évidement subjectif mais je pense avoir apprécié ma lecture plus que si cela s'était déroulé ailleurs.

L'histoire en elle-même est bien menée, l'écriture est concise et directe, seule la fin m'a laissé un petit goût amère car je l'ai trouvée trop rocambolesque, limite irréaliste mais ça se tient quand même donc la plupart d'entre vous apprécierons (c'est juste que j'ai personnellement du mal dans les romans policiers quand la fin est extravagante).

Je vous conseille ce livre pour vous détendre comme on le fait avec un bon « Thilliez » ou un bon « Giebel ».
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il en était arrivé à un point où chaque action requérait un temps important de réflexion. Ce qu'il ne s'avouait pas, c'est qu'il avait peur. Peur de ne pas savoir. De vivre avec cette épée de Damoclès qui pouvait lâcher d'une seconde à l'autre et fendre son crâne en deux. Il avait peur de mourir, de vieillir aussi. Alors que tout le monde s'amusait à le surnommer le Vampire, il redoutait ce moment où le faucheuse viendrait lui prendre son dernier souffle
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Ce qui en ressort, c'est que l'être humain a tendance à trop vite se croire invincible. Le mot "vanité" revient à de nombreuses reprises à travers les textes. Ce mot peut être vu sous différents prismes: un, l'homme pense, à tort, qu'il peut régner en maître sur les autres espèces, semer le mal autour de lui sans crainte des conséquences. Deux, l'homme reste, quoi qu'il advienne, condamné à mourir. Tout est vain, futile.
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Lucas repensa au discours du docteur Dubois. A l'expérience d'Harlow, ce psychologue américain, qui démontrait que l'homme, au même titre que tous les animaux, avait besoin de sécurité affective, à travers une figure d'attachement, pour s'épanouir. Certains grandissaient sans cette figure et s'en sortaient très bien une fois arrivés à l'âge adulte. Mais tout le monde n'était pas immunisé face à ce désastre psychique
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Son regard fuyant lorsqu'il ne parlait pas, comme attiré par les abîmes, et ses traits creusés sur lesquels le Vampire pouvait lire toute sa détresse: Lucas en avait bavé sur Paris. Il y avait laissé une partie de son âme, de sa chair, comme on s'arrache de l'Enfer un soir de pluie
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Lucas prenait pleinement conscience qu’une minorité d’hommes naissaient avec le gêne du mal en eux, et que cela se répercutait de plein fouet sur des centaines, des milliers d’individus, parfois bien plus. Ces êtres cassés, difformes, évoluaient sereinement à nos côtés, fondaient des familles, sortaient avec leurs amis, portaient en public un masque qui cachait leurs terribles tares.
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