Pas de singe dans ce roman. C'est la théorie de l'attachement selon le psychologue Américain Harlow. Il a étudié, pour ses expériences, des macaques sur l'importance de la relation et de l'attachement que les bébés ont avec leur mère, même violente, sans amour. Cela a son importance dans le récit.
Venons-en au contenu. Quel thriller ! Chaque détail à son importance, tout a été planifié pour que tout s'enchaine, s'emboite comme un puzzle dans un univers sombre et sordide.
On commence par la mise en place de l'intrigue avec la présentation des personnages principaux et le premier meurtre d'une violence extrême. Nous allons suivre Gaël un prêtre entré dans les ordres douze ans plus tôt pour oublier ! Lucas, ex-commandant du 36, envoyé comme simple capitaine à Brest pour lui, se faire oublier ! Enfin il y aura une ombre, Cerbère, le tueur en série. Vous comprendrez mieux ce pseudonyme après avoir lu les explications de l'auteur.
Ce roman a reçu le prix Fyctia 2019 du meilleur suspense. Vous allez être servis, ce prix n'est pas usurpé, loin s'en faut. Il va y en avoir des cadavres mais pas de sang pour du sang. Chaque meurtre a sa mise en scène pour expliquer le final. Y'a des secrets bien gardés, des magouilles de haut fonctionnaire, de la corruption et Lucas se dit que même ici à Brest le monde est aussi pourri qu'à Paris. le lien entre les personnes se façonne petit à petit.
400 pages et je ne les ai pas vu passer, avec une profusion d'informations, toutes aussi importantes les une des autres, qui vont de révélations en fausses pistes. Rien ne nous sera épargné. Enquête, violence, histoires de vie, vengeances, mythologie, tout cela dans ce petit format, si bien écrit. Un régal.
Les chapitres courts, des dialogues construis et nourris. Chaqu'un distille une info importante. On pense connaitre le Cerbère et par un autre chapitre, votre château de cartes s'écroule. L'intrigue nous tient jusqu'à ce final en apothéose que je n'ai, à aucun moment, vu venir et ça, chez moi, c'est le summum.
J'ai failli ne pas lire ce roman car le titre et la couverture ne me disait rien. Il a fallut une rencontre avec
Ludovic Lancien sur un site de lecture pour le découvrir, et je peux vous assurer que c'est un gars super sympa, à l'écoute. Et en plus il est breton ! Je te relirai avec grand plaisir Ludovic. Kénavo.
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