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Iron Man Marvel Now tome 3 sur 5
EAN : 9782809449747
136 pages
Panini France (29/04/2015)
3.5/5   4 notes
Résumé :
Préparez-vous à d'incroyables révélations concernant les origines de Tony Stark ! La vérité concernant 451 est révélée tandis qu'Iron Man doit lutter contre un robot qui peut prendre possession de son armure : Tête de Mort. Une aventure spatiale qui va décider du sort de deux mondes et bouleverser la vie de Tony... pour toujours !
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 12 à 17, initialement parus en 2013, tous écrits par Kieron Gillen. L'épisode 12 est dessiné et encré par Dale Eaglesham. Les épisodes 13 & 14 sont dessinés par Greg Land et encrés par Jay Leisten. Les épisodes 15 à 17 sont dessinés par Carlo Pagulayan et encrés par Scott Hanna.

Épisode 12 - Suite et fin de la nouvelle version de la conception de Tony Stark par ses parents Maria et Howard Stark, selon l'enregistreur #451. Épisode 13 - Retour au temps présent : l'enregistreur #451 révèle à Tony Stark le pourquoi de ses machinations sur des décennies, Stark refuse de collaborer et doit affronter Death's Head. Épisodes 14 à 16 - Dans l'espace à bord du Godkiller, Tony Stark lutte pour sa survie, alors que l'enregistreur #451 a pris les commandes de Death's Head, dirige le Godkiller et a neutralisé PEPPER (l'intelligence artificielle qui permet à Stark de piloter son armure d'Iron Man). Tout va se jouer sur la capacité de Tony Stark à utiliser ses ressources intellectuelles. Épisode 17 - de retour sur Terre, Tony Stark fouille le passé familial pour démêler le vrai du faux. Il n'est pas au bout de ses surprises.

Dans le précédent tome, Kieron Gillen avait pris un parti courageux et suicidaire, celui d'introduire une rétrocontinuité dans les origines de Tony Stark. Finalement Stark ne serait pas un être humain doué d'une intelligence exceptionnelle lui permettant de concevoir des technologies d'anticipation ou de science-fiction et concevoir et construire l'amure d'Iron Man. Il y a aurait eu un dessein d'un autre individu ayant permis à Tony Stark d'acquérir cette intelligence hors norme. C'est courageux parce qu'il s'agit de s'attaquer aux fondations du personnage et de trouver un degré de liberté dans un canon qui semble n'en laisser aucun (Tony Stark est juste né comme ça). C'est suicidaire parce que n'importe quel lecteur ayant lu des comics depuis 1 an sait pertinemment que ce genre d'ajout aux bases du personnage est futile, vain et voué à être effacé à brève échéance, ou même pire encore pas effacé mais juste ignoré (plus aucun scénariste n'en parlera plus jamais, comme s'il s'était agi d'un mauvais rêve).

Avec cette dernière évidence à l'esprit, le lecteur a du mal à s'impliquer dans le premier épisode qui apparaît comme un exercice de style habile (comment introduire du neuf dans l'enjeu pour les parents Stark d'avoir un enfant) sur fond de casse organisé dans la zone 52 à Las Vegas. Mais tout cela est vain puisque ces modifications auront une durée de vie éphémère et un impact nul à long terme. Gillen rame comme il peut en saupoudrant le tout de quelques surprises (telle la raison pour laquelle une femme de l'équipe de Tony Stark se fait appeler The Bear). Les dessins de Dale Eaglesham sont dans une veine réaliste, ancrés dans des arrières plans plutôt bien fournis, mais avec quelques postures assez gauches, et des expressions un peu factices. C'est avec soulagement que le lecteur arrive à la dernière page qui promet de laisser derrière ces révélations sujettes à caution et de passer au Godkiller.

À partir de l'épisode suivant le savoir faire de Gillen reprend le dessus pour une excellente série B. Premier soulagement, Tony Stark ne croit pas l'enregistreur #451 sur parole et recommence à penser par lui-même, sortant de la forme de passivité dans laquelle il était. Deuxième disposition toujours efficace : l'intrigue repose sur une course-poursuite dans un endroit très singulier, avec le héros aux abois, privé de son armement habituel. Gillen n'oublie pas quelques répliques humoristiques grâce aux caractéristiques de Death's Head, et un deuxième enjeu d'un niveau supérieur (la destruction d'une planète habitée).

Le début de cet affrontement bénéficie des dessins léchés et épurés de Greg Land. de temps à autre, une case semble un peu creuse malgré le travail minutieux effectué par Jay Leisten pour accentuer un encrage donnant plus de poids aux dessins. Mais comparé aux artistes suivants, les qualités de Land ressortent mieux : dessins immédiatement lisibles, absence de traits superflus, forme de simplification améliorant l'aérodynamisme des éléments (parfois aux dépends des arrières plans de science-fiction qui donnent alors l'impression d'être en plastique). Death's Head est à la fois ridicule et imposant dans sa taille gigantesque et ses expressions limitées à la façon dont ses yeux robotiques brillent. Tony Stark devient plus expressif, par comparaison avec les 2 autres protagonistes robotiques. L'enregistreur #451 est une énigme menaçante, mais réfléchie. Les personnages disposent de postures normales pendant les dialogues, de gestes vifs pendant les scènes d'action. Discrètement Greg Land est entièrement au service du récit, ne trouvant ses limites que dans certaines cases dont la composition est mal équilibrée, trop épurée.

Le contraste est saisissant quand le lecteur passe aux épisodes dessinés par Carlo Pagulayan, dessinateur un peu plus réaliste, un peu plus appliqué. Même si les arrières plans gagnent un peu en substance (et encore pas dans toutes les pages), ils ne gagnent rien en crédibilité. le réalisme appliqué à Tony Stark lui fait gagner un peu de présence, par contre, ce même réalisme est utilisé à contre emploi sur des robots et des vaisseaux spatiaux qui nécessitent une autre forme d'emphase qu'une patine qui se veut plus détaillée. Il faut donc attendre le dernier épisode se déroulant sur Terre pour que le style de Pagulayan soit plus approprié et plus pertinent.

Ce dernier épisode permet donc à Kieron Gillen de donner l'occasion à Tony Stark d'aller vérifier les dires de l'enregistreur #451 et de démêler le vrai du faux. le lecteur s'attend à moitié à ce que Stark évente toutes les révélations et à ce que le statu quo soit rétabli dès cet épisode 17. Gillen se montre encore plus inconscient et bravache en ramenant un personnage aperçu une seule fois dans une série "Iron Man 2020" (2008) pour une deuxième couche de révélation encore plus improbable (si, c'est possible).

Avec cette deuxième partie des origines secrètes de Tony Stark, Kieron Gillen décide (avec l'accord des responsables éditoriaux) de mépriser l'une des règles de base dans les comics (on ne touche pas aux origines d'un personnage par le biais d'une rétrocontinuité vaine, artificielle et éphémère). Sous réserve d'accepter cette prise de liberté illusoire et vouée à l'échec à court terme, le lecteur pourra prendre plaisir à cette aventure débridée et originale, avec des dessinateurs présentant chacun des points forts et des points faibles. Avec le personnage très ambigu de l'enregistreur #451, Kieron Gillen donne l'impression de poursuivre la thématique entamée dans "No time to breathe" (minisérie sur l'agence SWORD), avec l'inénarrable Unit.
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