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Critique de Nina


Obéir - Leena Lander
Actes Sud - 2006 - 360 pages
Suite à la révolution russe 1917, la Finlande qui était un territoire russe proclame son indépendance. le pays se divise entre socialistes, partisans du régime soviétique et conservateurs, partisans de l'indépendance. Ce récit se déroule en 1918, à la suite de ces bouleversements, la Finlande subit une guerre civile où s'entredéchirent les partisans du régime soviétique et les conservateurs.
Le roman est un huit clos qui va se dérouler sur une île, une clinique d'aliénés a été transformée en tribunal militaire.
A la tombée de la nuit arrive un soldat de la garde blanche Aaro Harju, il emmène une prisonnière rouge Miina qui doit être jugée.
Sur cette île, on va voir évoluer trois personnages qui vont illustrer à eux seuls ce terrible conflit.
Il y a le juge Emil Hallenberg qui est écrivain dans la vie civile. Il est conscient de son pouvoir, il en est fier pourtant il a besoin de sa dose quotidienne d'alcool pour interroger les prisonniers et faire appliquer les sentences.
La prisonnière Miina qui refuse de parler et relève le défi de ne rien dire au risque de le payer de sa vie.
La violence fait partie de son univers depuis l'enfance, elle a ni peur de mourir, ni peur de tuer pour survivre.
Et le soldat « Aaro Harjula » qui est profondément humain, son respect de l'être humain le rendra tout au long du livre profondément attachant et séduisant.
Dans ce roman il n'y a pas de héros, la guerre demande à tous ces êtres humains de jouer un rôle qu'ils vont avoir du mal à interpréter. Et comme pour nous convaincre un peu plus de l'horreur de la guerre, à chaque début de chapitre, l'auteur nous fait un résumé de la vie des loups et de la difficulté des chasseurs à les traquer.
Dans ce décor de forêts et d'anches rocheuses de la côte finlandaise, en 1918 l'homme était un loup pour l'homme.
Ce livre fait une analyse au vitriol des rapports humains pendant la guerre, l'auteur nous démontre qu'elle ne fabrique pas de héros, mais de pauvres gens qui luttent pour survivre.


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