AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782362010743
208 pages
L’Editeur (18/10/2012)
4/5   4 notes
Résumé :
Plongez au coeur du Vieux Montmartre pour suivre les aventures endiablées d'Eugène, artiste-peintre le jour et "furet" la nuit. A ses côtés, vous accompagnerez de riches touristes en mal de sensations fortes dans le Paris insolite des années 1900. Sur fond de mi-carême et de bastringues hauts en couleur, vous croiserez Confetti, Vieux gars, Rirette et autre inquiétante comtesse russe.
Ecrit avec humour dans une langue à la fois populaire et raffinée, ce roma... >Voir plus
Que lire après La rose et le patchouliVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Gérard Landrot a récidivé, mais un peu plus au nord cette fois. L'auteur épatant de « Tout autour des halles quand finissait la nuit » nous convie dans ce second roman à respirer le Montmartre du tout début vingtième.
Pur régal littéraire. Argot retravaillé (certains y sont réfractaires, mais serait-il absent, le roman y perdrait tant !) fourmillement d'anecdotes et précisions… Tiens, saviez-vous qu'un « fabricant d'os de jambonneau » était un honorable gagne-pain qui consistait à consigner l'os dudit jambonneau et, lorsque le dîneur le rapportait, à le « recharger » avec une viande qui était rarement de porc ? Moi non, et vous non plus sans doute. Notez que je n'affirme rien, je ne vous insulte nullement, mais je suppose. Enfin, ça vous fait au moins une raison de dévorer ce bouquin, pas vrai ? Parce que des précisions de cet ordre, il y en a à la pelle, et qu'elles vous enrichiront l'intellect, voilà pourquoi !
On suit un nommé Eugène dans ce bouquin, Eugène le furet. Ah oui, un « furet » c'était (c'est sans doute encore) un type qui pilote des étrangers (riches, évidemment, à cette époque les étrangers) dans le Paris des cloaques. Quant on a presque tout vu, quoi de plus réjouissant, de plus instructif, de plus érotique que d'assister à la dissection d'une jeune suicidée ou d'un clochard, hein ? Canal Plus peut aller se rhabiller ! Eh bien c'est cela un « furet », celui qui va vous permettre d'assister à ce genre de spectacle. Cher et pas donné au premier venu. Patte blanche et max fafiots exigés.
« Furet », n'était pas la vocation vraie de vraie d'Eugène. Parce que du talent, il en a. Qui qu'a refait à l'identique la baignoire de cuivre commandée en son temps par le Prince de Galles, désormais Roi d'Angleterre, baignoire qu'est l'orgueil du « Chabanais », récipient délicieux traditionnellement rempli au Champagne et surtout pas à l'eau ? Eugène, pardi ! Allez donc les frapper, vous, les 600.000 coups de marteau nécessaires !
Ici, parenthèse. Si le « Chabanais » n'évoque rien pour vous, passez votre chemin, ouste !, vous n'êtes pas digne de continuer.
Puisque vous me suivez toujours et que n'ignorez donc point que notre « Chabanais » national était au bordel ce que Rolls Royce est toujours à la bagnole, sachez donc qu'Eugène se verra découvrir par un galeriste astucieux et flairard un autre talent : il peint, et bien. A la fin, couvert d'honneurs et à l'aise, il perd cette petite flamme qui le rendait attachant.
Bon, je ne vous ai entretenu que d'Eugène, mais ce n'est pas le personnage que je préfère. Vieux gars, Fifine, et Confetti ont mes préférences. Plus bruts, plus sympathiques que cet Eugène qui a infiniment de chance d'avoir de la chance.
Je soupçonne toujours Gérard Landrot d'avoir romancé une histoire vraie. C'était pour moi évident dans « Tout autour des Halles quand finissait la nuit », et ce ressenti demeure. Mais il ne faut jurer de rien… Mystère, mystère.
Lisez ce bouquin, vous vous en trouverez très bien, croyez-moi ! Et si vous l'aimez, ce qui ne fait aucun doute, et que vous n'ayez pas encore lu « Tout autour des Halles quand finissait la nuit », profitez-en pour réparer au plus vite cette horrible lacune.
N.b. : le « Chabanais » n'existe plus, l'Armée du Salut, toujours. Quand on vous dit que le monde est en progrès constant…
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il vous faut être du dernier chic parisien. En un mot apprendre à être ce que les anglais cappellent snob! (...) Vous devez avoir une opinion sur tout, éviter le solennel et prendre la vie à la blague, ne jamais être exact à un rendez-vous, savoir tous les potins, mais ne donner de l'importance à aucun, ne jamais dire le vrai mot pour les choses un peu méprisables: un menteur n'est qu'un "blagueur"; une femme qui trompe son mari 's'amuse"; une escrocquerie est une "indélicatesse". Il faut aimer la campagne même si vous n'y allez jamais, faire semblant d'avoir tout lu et d'être dans le train du dernier bateau, oublier certaines choses qu'on connait bien et avoir l'air de savoir les choses qu'on ne comprend pas...
Commenter  J’apprécie          40
Quand c'étaient des Anglais, en général, notre tournée commençait par la maison, tenue par madame Simone Jean de Laroche, au 30 rue Lepic. Ils appréciaient tous la spécialité des lieux: la fessée ! Mais attention, pas n'importe quelle fessée, expédiée n'importe comment ! De la fessée raffinée, trois étoiles.
Commenter  J’apprécie          60
- Cette affaire là m'a drôlement mis d'humeur! Je pense que je vais aller faire une visite à l'Abbaye de s'offre-à-tous, et avec un clin d'oeil, parce que tout ce qui est fendu n'est pas défendu! Pas Toto?
Commenter  J’apprécie          10
Un superbe ouvrage sur la période qui précéde la grande guerre. Beaucoup de talent dans l'écriture.
Commenter  J’apprécie          20

Video de Gérard Landrot (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gérard Landrot

La chronique de Gérard Collard Tout autour des halles
En ce début de week-end, notre chroniqueur Gérard Collard a décidé de vous présenter un livre sur une période bien particulière. L'histoire de "Tout autour des Halles quand finissait la nuit" (de Gérard Landrot aux éditions de l'éditeur) se déroule à Paris sous l'occupation et après la libération. Un livre qu'a particulièrement apprécié notre libraire... Regardez... La présentation du livre "Tout autour des halles quand finissait la nuit" par l'éditeur : Après avoir été violée par son oncle, Hermine S., dite Mimine, se retrouve pensionnaire d'une maison close du quartier des Halles à Paris. Mais, n'ayant ni goût ni talent pour son nouveau métier, elle accepte de devenir la concierge du 62, rue Montorgueuil. C'est de ce poste d'observation qu'elle traverse la drôle de guerre, l'Occupation et la Libération. le récit, écrit à la première personne, dépeint la vie quotidienne sous la botte allemande, du marché noir à la rafle du Vel d'Hiv ; raconte la résistance, la collaboration, l'épuration et ses cortèges de femmes tondues... Écrit dans une langue gouailleuse et imagée, Tout autour des Halles quand finissait la nuit met en scène le petit peuple d'un Paris disparu, décrit par une femme drôle et bouleversante. Vous pouvez commander "Tout autour des halles quand finissait la nuit" sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
+ Lire la suite
autres livres classés : françaisVoir plus


Lecteurs (10) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3661 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}