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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ai mis un certain temps à entrer dans le monde fantastique d'Amaryllis.

Ceci fait a plus de la moitié du livre, il est vrai ; je me suis plongée avec délectation dans cette fabuleuse histoire.

Quand je lis ce genre de livres, qui me change totalement de mes lectures habituelles, il me faut toucher du doigt ce fil conducteur qui m'emmène très loin des sentiers battus et me fait rêver et imaginer un monde fabuleux.

Alors, je me souviens des mondes inventés par mes rêves de petite fille et qui m'emmenaient dans un pays merveilleux où tout semblait facile et magique.

Merci beaucoup de m'avoir permis, grâce à cette sélection de masse critique et aux éditions Naos, de rêver tout éveillée à un monde imaginaire l'espace de quelques heures.
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Les ombres d'Esver de Katia Lanero Zamora m'a été proposé dans le cadre d'un nouveau partenariat entre les éditions Actus SF et mon blog. Et à ce titre, je remercie Jérôme Vincent pour me l'avoir envoyé. En effet, je l'ai choisi parmi les nouveautés de la maison d'édition pour deux raisons. Si vous me suivez depuis un moment, vous savez que le genre du roman gothique fait régulièrement partie de mes lectures (Willow Hall de Mina M. et de Cécile Guillot ou Nouvelles extraordinaires et Histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe, etc…) et de mes films favoris (Crimson Peak de Guillermo del Toro ou My cousin Rachel de Roger Michell). de plus, la magnifique couverture signée Alexandra V. Bach a tout de suite attiré mon regard et j'avais déjà adoré ses dessins dans son artbook, le cabinet des curiosités.

Résumé : Amaryllis est une jeune fille de seize ans cloîtrée depuis une dizaine d'années, dans le manoir familial avec sa mère Gersande. Ses mornes journées ne sont rythmées que par les tâches ménagères et l'étude. En effet, dans l'ancienne salle à manger du manoir, a été aménagée une immense serre regroupant de nombreuses espèces de plantes. Non seulement ces dernières servent de matières premières pour Gersande dans l'élaboration de ses soins mais elles ont également pour principal objectif de fournir une base d'étude à Amaryllis. Gersande poursuit un vieux rêve à travers sa fille : la faire travailler assidûment pour la préparer au concours d'entrée au prestigieux Institut Théophraste d'Erésos à Paris. Mais la jeune fille, quant à elle, possède d'autres projets…

Les Ombres d'Esver est un roman gothique qui reprend de manière classique les codes du genre. le décor se déroule dans un manoir isolé, en ruine et abandonné, bien loin de ses fastes d'antan. Et la vieille bâtisse abrite en ses murs des phénomènes paranormaux et un secret familial qu'une jeune fille ingénue, ici Amaryllis, se doit de découvrir afin de pouvoir s'en libérer. Dans le roman, le secret réside dans une salle à manger laissée en l'état après «ce jour-là » avec les restes d'un repas manifestement interrompu de manière brutale et transformé en un immense jardin d'hiver. On se doute que ce « jour-là » a été annonciateur d'une tragédie comme toujours dans les romans gothiques. Si je n'ai pas été vraiment surprise par la trame, plusieurs éléments au contraire ont éveillé mon intérêt.

En effet, Les Ombres d'Esver est un véritable manifeste en faveur des femmes et de leurs droits.
– le roman dénonce tout d'abord le mariage arrangée et le fait que les femmes ne pouvaient pas choisir leur destin et devaient se marier avant tout. C'est en effet ce qui est arrivé à la mère d'Amaryllis, Gersande lorsque sa famille d'origine noble mais désargentée l'a marié à un entrepreneur Aurélien qui possédait les subsides. Lorsqu'Amaryllis a seize ans, son père veut à son tour la marier à l'un de ses associés.
– le roman dénonce aussi la violence conjugale dont Gersande est victime. Cette dernière subit violence psychologique (Aurélien la dénigre régulièrement, l'insulte et divulgue de fausses rumeurs sur elle pour la discréditer aux yeux de sa famille) et physique (il n'hésite pas à lever la main sur elle).
– Au contraire, le roman met en valeur l'indépendance des femmes au travers des études. En effet, Gersande souhaite le meilleur pour sa fille et ne veut pas qu'elle subisse ce qui lui est arrivé. Elle lui enseigne donc tout ce qui lui est possible afin qu'Amaryllis puisse intégrer un jour l'Institut Théophraste d'Eresos à Paris et lui assurer une carrière en même temps qu'un avenir.

Enfin, si j'ai beaucoup aimé l'atmosphère du récit, l'intrigue, le dévoilement du fameux secret familial (dont j'ai lu avidement les deux chapitres qui le traitait), la force des deux femmes luttant pour s'assurer un avenir, j'ai été en revanche déçue par la dimension fantastique. En effet, tout au long du récit, Amaryllis est confrontée à des ombres ou à un bestiaire surnaturel comme un Bucentaure, une Gorgone ou une Vouivre, etc… qui peuplent le manoir et ses extérieurs. L'auteure Katia Lanero Zamora naviguent alors entre une explication fantastique qui m'a fait penser à l'univers de Narnia (un monde magique en proie au mal cherche un Élu pour se libérer) et une autre plus rationnelle et psychologique à la Térabithia (des enfants imaginent un décor fantastique afin de s'échapper d'une réalité difficile). Et c'est là où le bât blesse car l'auteure n'arrive jamais à choisir entre les deux, passant de l'un à l'autre en laissant son lecteur dans le flou. Pour ma part, cela m'a laissé perplexe.

En conclusion, Les Ombres d'Esver est un roman qui s'inscrit de manière classique dans le genre gothique. Toutefois, les problématiques qu'il aborde comme la place des femmes dans la société, la dénonciation des abus dont elles sont victimes ou leur volonté de rester indépendantes, lui donnent un fond résolument moderne. Dommage toutefois que l'auteure n'arrive jamais vraiment à choisir entre explication fantastique ou psychologique au récit. Pour ma part, je préfère la seconde à la première car cela permet de donner davantage d'épaisseur au récit et lui attribuer un double niveau de lecture.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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J'aime ces quelques instants au réveil où la conscience hésite encore entre le rêve et la réalité, comme s'il y avait un moment où on pouvait douter de sa propre existence et choisir de rester dans l'univers sombre et fascinant de son inconscient. Pur bonheur : c'est avec ce sentiment permanent que joue "Les ombres d'Esver" !
Katia Lanero Zamora y décrit un univers où tout concourt à brouiller les frontières entre les rêves et la réalité, qui deviennent des histoires dans l'histoire. Les pistes sont magistralement brouillées et chaque lecteur oscillera tour à tour entre une explication rationnelle ou fantastique car tout dépend de la manière dont on se raconte des histoires.
C'est la clé qui permettra à l'héroïne d'affronter les ombres qui hantent ses nuits et ses cauchemars éveillés. Amaryllis, c'est son nom, n'a rien d'une fleur fragile qu'on peut tailler à sa guise, c'est une jeune fille qui se bat pour et dans ses rêves. Et c'est là la force de Katia Lanero Zamora : elle crée à nouveau une héroïne passionnante qui va rendre vos rêves plus profonds et vous donner envie de vous lever le matin pour en réaliser plus d'un !
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Bienvenue à Esver ! Autrefois demeure de la famille de Vincenaux, Esver n'est aujourd'hui que l'ombre du domaine bourgeois qu'il fut autrefois et c'est dans une maison en décrépitude que vivent Amaryllis et sa mère. Totalement recluse depuis une dizaine d'années, Gersandre ne vit que pour enseigner à sa fille la botanique en espérant la voir bientôt intégrer une célèbre école parisienne. Amaryllis, elle, n'est pas sure d'avoir vraiment envie de marcher dans les pas de sa mère mais son envie de quitter Esver l'emporte sur le sentiment de rébellion que les projets maternelles lui inspirent. Cependant, la semi quiétude de ses dix années arrive à son terme par une lettre du père d'Amaryllis.
Amaryllis est une jeune fille à la fois naïve, ayant grandit protégée du monde extérieur par une mère possessive mais tyrannique et très consciente des responsabilités qui lui incombent, car la semi-folie de sa mère, complètement absorbée par ses plantes et l'éducation "botanique" de sa fille laisse cette dernière parfois très loin des contingences matérielles ordinaires tel que manger ou entretenir la maison... ce duo mère / fille est au coeur du roman, complexe relation dans un huit-clos à tour de rôle oppressant et captivant.
Katia Lanero Zamora nous offre un court roman à l'atmosphère étrange où le rêve semble se mêler à la réalité jusqu'à ce que l'on doute de la réalité comme du rêve et que la fantasmagorie du récit nous ouvre des portes vers un monde imaginaire... ou vers la folie ? Ce livre m'a tout au long de ma lecture fait penser au film Les Autres. L'autrice joue habilement sur notre perception de ce qui est réel ou non. le coté flippant en moins, on voyage dans les ombres d'Esver aux frontières de territoires inconnus. Ce huis-clos fantastique teinté de gothique semble constamment jouer sur ce moment que tout le monde connait entre sommeil et réveil où la réalité et le rêve sont tout autant réels pour le dormeur sans défense. On obtient une atmosphère onirique qui me rappelle celle d'Un pont sur la brume de Kij Johnston, où seul le domaine d'Esver parait avoir une existence tangible.L'autrice nous propose un roman avec des thèmes forts. Alors que son récit se déroule dans un milieu bourgeois comparable à celui du XIXe siècle, Katia Lanero Zamora dénonce les mariages arrangés, la violences conjugales et le rôle "décoratif" que l'on dévolue aux femmes de cette époque. Elle milite également à sa manière pour l'éducation des femmes comme une issue pour sortir de ce carcan étouffant et obtenir une indépendance financière. Un roman très féminin donc à la frontière entre l'adolescence et la vie adulte où l'autrice hésite entre réalité dure et univers fantastique. Amaryllis, telle la Wendy de Peter Pan enfermée au Pays Imaginaire doit trouver un chemin pour survivre à son passage à la vie adulte.Ce qui m'a marqué à la lecture de ce roman c'est l'ambivalence constante du récit. Entre rêve et réalité, entre folie et imagination... le jour la vie monotone au manoir, la nuit les aventures et l'exploration du domaine d'Esver. Même le passé et le présent se mélangent et le récit joue constamment sur cette ambiguïté à tel point que le lecteur hésite toujours à savoir où se situe : la réalité du manoir, la folie de Gersandre et l'imagination d'Amaryllis. L'autrice fait un beau travail d'écriture sur le fil de la vérité qui tient le lecteur en haleine jusqu'au dernier chapitre.Les ombres d'Esver fut une très bonne lecture et une belle surprise. Un roman YA fantastique à l'ambiance gothique et onirique qui nous entraine à la frontière de l'imagination d'une jeune fille : là où la folie et la réalité s'entremêlent pour parfois se confondre. Une belle plume pour un univers très travaillé qui au-delà d'un coté presque fantasy à la Narnia aborde des thèmes forts avec un ton juste. Clairement une autrice à suivre et un univers à découvrir !
Lien : https://chutmamanlit.blogspo..
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Publié dans la collection « jeunesse » des indés, je trouve que ce roman peut convenir à un très large public mais qu'il ne sera pas forcément bien appréhendé par les plus jeunes. Si certaines scènes, surtout celles dans l'autre monde, sont résolument classiques, presque enfantines, les révélations de ce qu'elles représentent donnent un ton beaucoup plus mâture aux ombres d'Esren. Je le recommande aux amateurs d'ambiance gothique qui ont envie de se plonger dans un roman court (264 pages au format papier !), rythmé et poétique. Je ressors très satisfaite de ma lecture, je vous la recommande.
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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--- Un roman aux accents gothiques ? Au début, certes ! ---

Quand j'ai débuté Les Ombres d'Esver, j'escomptais des nuits pleines d'obscurité, des fantômes rôdant peut-être dans le manoir, ainsi que des secrets de famille dont l'héroïne ignorait tout. Et, durant la première partie, c'est exactement ce que j'ai trouvé pour mon plus grand bonheur.

Toutefois, et cela n'est en rien une critique, Katia Lanero Zamora a peu à peu laissé la lumière pénétrer le coeur de son histoire. Celle-ci prend alors une tournure inattendue, tandis que l'espoir jaillit en force. J'ai donc été surprise, mais également déboussolée par la deuxième partie. de gothique, le roman s'est transformé en un récit d'aventures dans lequel Amaryllis part en quête de l'héroïne qui sommeille en elle !

--- Et ce récit d'aventures, alors ? ---

Comme je le sous-entends plus haut, la seconde moitié du livre m'a un peu moins emballée, mais pour des raisons qui me sont personnelles. Ce n'était tout simplement pas ce que je recherchais.

Néanmoins, une fois cette légère déception dépassée, j'ai apprécié l'imagination folle dont l'auteure fait montre afin de nous emporter avec elle dans une série d'épreuves en compagnie de créatures enchanteresses. Bien que timide, Amaryllis se découvre finalement un courage inébranlable tandis qu'elle arpente ce monde fantasmagorique. Un courage qu'elle emportera avec elle de l'autre côté du miroir. Par bien des aspects, Les Ombres d'Esver m'a fait penser au film Sucker Punch.

Seul petit bémol : j'ai parfois trouvé que les épreuves étaient remportées trop facilement.

--- Entre passé et présent, réalité et fantastique ---

Dès les premiers chapitres, Katia Lanero Zamora fait mention d'une funeste soirée au terme de laquelle tous les habitants ont fui Esver. Tous, sauf Gersande de Vincenaux et sa fille, Amaryllis. Depuis, toutes deux vivent recluses dans un manoir qui tombe en ruine. Mais que s'est-il passé ce soir-là ? L'auteure ne nous offre que peu d'indices, nous invitant plutôt à tourner les pages, ce que j'ai fait, avide de savoir. Voilà donc un aspect de l'histoire qui m'a beaucoup plu !

Il en va de même pour cette frontière on ne peut plus vraie entre rêve et réalité. Cet autre monde que découvre Amaryllis existe-t-il vraiment ou est-il uniquement tapi dans son esprit ? Les deux interprétations sont possibles, et on ne cesse de basculer de l'une à l'autre avec indécision.

--- Les difficultés d'une relation mère-fille ---

C'est avec beaucoup de finesse que Katia Lanero Zamora explore toute la complexité d'une relation mère-fille. Bien souvent, Gersande se montre imbuvable, et je ne pouvais m'empêcher de la trouver égoïste, voire totalement hermétique aux souhaits de sa fille. Bref, un vrai tyran. Pourtant, sa dureté est aussi ce qui les a maintenues en vie pendant aussi longtemps. Et puis, les blessures de la mère sont aussi réelles que celles de la fille.

Quant à Amaryllis, elle est construite avec autant de nuances. Extrêmement craintive, elle est bien décidée à sortir de sa coquille et j'ai adoré assister à cette transformation en dépit de quelques ratés.

Enfin, je n'oublie pas les créatures, disons différentes, qui accompagneront l'héroïne dans son périple, mais je préfère vous laisser la surprise de la découverte. Sachez cependant qu'elles sont toutes hautes en couleur !

--- Un message résolument féministe ---

Dans Les Ombres d'Esver, Gersande et sa fille luttent pour leur indépendance. Alors que l'on a refusé à la première la reconnaissance de ses compétences en botanique, la seconde semble suivre le même chemin. En effet, son père la destine à l'un de ses associés, qu'elle n'a pourtant jamais rencontré, la réduisant aux rôles d'épouse et de mère.

Or, une femme ne peut-elle mener la vie qu'elle désire ? Comptez sur la douce plume de Katia Lanero Zamora pour vous prouver le contraire !
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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Pour commencer, merci aux éditions ActuSF pour ce SP.



Un roman sombre et sympathique.



Un roman un peu surprenant. En effet, quand j'ai lu le synopsis, je m'attendais à quelques choses de gothiques, une forme de huis clos dans une vieille demeure. Ce qui est vrai, mais le livre marche sur les frontières entre le gothique, le fantastique et la fantasy. C'est un peu surprenant. Il m'a fallu quand même un moment pour l'accepter (oui, j'avoue avoir été un peu déception de ne pas avoir eu un roman 100 % gothique lol), mais passer ce stade, le récit est assez prenant.

L'un des points forts est donc bien son univers (enfin façon de parler). L'autre nous force à nous enfermer dans cette étrange demeure en ruine où la botanique est maitresse. Une sorte de prison nécessaire pour permettre à son héroïne, Amaryllis d'obtenir sa liberté.

J'ai beaucoup apprécié ce roman qui tourne aussi autour de la botanique et des plantes. C'est quelques choses qu'on retrouve finalement assez peu alors que la Nature est quelques choses de très courant dans la fantasy. L'aspect plus scientifique des plantes offre une très belle originalité dans ce livre (d'ailleurs, c'est ce qui m'a attiré chez lui).

Pour l'aspect plus fantasy, l'autrice reste plus classique à mon gout, mais l'ensemble fonctionne très bien.

Un défaut cependant. Quand on pense récit gothique, on pense Angleterre. Or, le roman laisse entendre que nous sommes plutôt sur le continent, France ou Belgique (puisque l'autrice est belge). Alors si le flou de l'emplacement est compréhensible, j'aurai aimé que l'encrage se fasse peut-être plus précis.



Un autre point fort de ce roman, ce sont les deux femmes qui sont prisonnières de cet étrange domaine qu'est Esver. Gersande, aussi cruelle et froide, mais soucieuse de l'avenir de son enfant, et Amaryllis jeune fille au sommeil plus qu'agité qui n'a aucune envie de devenir botaniste, mais qui se soumet à sa mère. C'est difficile de parler de ces deux héroïnes sans parler de certains éléments qui pourraient spoiler. Mais l'autrice nous livre ici deux personnages féminins admirables à de nombreux égards. D'une manière ou d'une autre, les deux cherchent une liberté que la vie et les hommes (comprenons ici individus mâles avec égo mal placé de la pire espèce… un bon coup de sécateur… bref, je m'égare) ne leur ont pas accordée.



L'ensemble est offert avec une plume vive et sensible qui permet de tout de suite rentrer dans l'ambiance du roman.



J'ai donc passé un très bon moment de lecture malgré ma remarque sur l'univers. C'est un très bon livre jeunesse, avec des sujets forts et des personnages féminins extrêmement attachants.



À découvrir (de préférence dans un bon fauteuil, dans une serre entourée de plante ! et durant une nuit d'orage pendant qu'on y est !) !
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Les Ombres d'Esver de Katia Lanero Zamora aux éditions Naos

Amaryllis, 16 ans, vit recluse avec sa mère Gersande dans leur manoir à l'a bandon depuis 10 ans. Ses nuits sont emplies de rêves étranges. Sans aucun contact avec l'extérieur, et n'ayant pour activité que l'étude des plantes, la jeune fille aspire plus à voyager qu'à suivre les rêves de sa mere et intégrer une prestigieuse école de Botanique.
Mais une lettre de son père annonçant la vente du domaine et le futur mariage d'Amaryllis vient tout bouleverser...

Avec une couverture magnifique, les Ombres d'Esver est un roman gothique qui nous emmène dans un monde fantastique, rêve ou réalité? On ne perçoit pas toujours la limite.
On est dès le début plongés dans une ambiance sombre mais fascinante, on parcourt le manoir et le monde d'Esver avec plaisir. le bestiaire représenté est sublime, les personnages autant attachants pour certains que détestables pour d'autres.
C'est également un roman profondément féministe dénonçant le mariage forcé, les violences conjugales, et l'appropriation des travaux des femmes par les hommes.
Une histoire particulièrement touchante.

J'ai eu la chance de rencontrer Katia à Trolls et Légendes, d'où j'ai ramené ce livre avec sa jolie dédicace, je lirai ses autres livres avec plaisir.
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Choisie au hasard d'un croisement entre un intérêt pour Katia Lanero Zamora et sa “Machine” que je n'ai pas encore lue, et la rencontre accidentelle des “Ombres d'Esver” en occasion, c'est vraiment mu par la curiosité que j'ai dépassé l'impression mitigée que me laissait l'illustration de couverture pour attaquer cette lecture.

Ce fut une très bonne surprise ! J'ai vraiment été accroché à ce roman, grâce à l'ambiance singulière et gothique des sombres aventures d'Amaryllis.

Dans cette étrange propriété aux obsessions botanistes, Amaryllis rencontre des personnages fantastiques, qui ressemblent à de nombreuses références. Ceci qui donne à l'oeuvre une impression forte de déjà-vu. Néanmoins, le traitement particulier de ces éléments laisse plutôt la place à un délicieux sentiment de familiarité, ce qui vient soutenir la narration. On est au croisement du Monde de Narnia, des légendes arthuriennes, du comte Dracula… Et on adore la Vouivre !

Il y a dans les expériences que fait Amaryllis l'expression d'une profonde angoisse liée à l'impossibilité du départ. C'est un des points qui rendent le livre très féministe, dans une représentation cependant très classique. C'est tout le rapport des personnages féminins aux hommes dominants et à leur violence qui concluera ce geste. “Les ombres d'Esver” est une extériorisaion par la métaphore de ces rapports de pouvoir qui bloquent les femmes.

C'est aussi une histoire psychologique, qui met en scène la question du trauma à travers l'imaginaire, dans une perspective riche et intéressante, laissant longtemps flotter le doute du niveau de réalité dans lequel nous évoluons.

J'ai été particulièrement séduit par le personnage de la mère, qui s'affine et prend toute sa profondeur au fil des pages, incarnant parfaitement les thématiques mentionnées.

J'ai trouvé le rythme bien tenu et la durée juste. La plume est agréable. J'ai très envie de découvrir les autres oeuvres de l'autrice !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Belle écriture, histoire approfondie qui raconte aussi bien l'histoire d'une drame familial que de la difficulté d'une relation mère-fille, Les ombres d'Esver est une plongée addictive. J'ai beaucoup aimé le fait que le monde imaginaire fasse écho à la tragédie familiale, j'aurais préféré que cet aspect soit encore plus fouillé et que les éléments fantastiques soient mieux intégrés au reste de l'histoire. J'ai cependant beaucoup apprécié l'ambiance oppressante ainsi que la relation complexe entre Amaryllis et Gersande, sa mère.
Lien : https://lageekosophe.com/
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