Maria est une jeune fille juive polonaise issue de la bourgeoisie à la vie tranquille. Quand les allemands transforme le pays en gouvernement général et obligent les juifs à vivre dans le ghetto de Lublin, à porter l'étoile entre autres mesures coercitives, elle va mettre quelque temps à s'adapter, à réaliser que ce qui définit le quotidien est d'abord sa judéité et non sa condition sociale ou sa famille même si les plus riches ont encore quelques privilèges.
Et dans cette prise de conscience, elle peut apparaître égoïste, inconséquente.
Lorsqu'ils décident de quitter le ghetto, ils errent, vivent cachés chez un polonais qui les rançonne, sont cachés dans une unité allemande par un officier revenu de tout, sont rattrapés par la gestapo et torturés comme résistants supposés.
Si son mari meurt, Maria est amenée à travailler pour les nazis, tandis que l'avancée des soviétiques désorganise le système.
Maria réussit à rejoindre sa maison, désormais habitée par d'autres.
Entre roman et témoignage, ce texte sort en 1960, en français, tandis que la suite,
Les bagages de sable, obtiendra le Goncourt en 1962. Il revêt un caractère d'autant plus particulier pour moi que je l'ai commencé en Pologne, à Lublin, justement lors d'un séminaire sur la Shoah. Alors que l'une d'entre nous travaille sur
Anna Langfus, car elle a accès à de nouvelles sources, étant amie avec sa petite fille, nous entrons sans que ce soit prévu(la grille d'entrée à digicicode était restée ouverte) dans la cour décrite au début du roman. Et c'est là que la collègue, toute émue, raconte le roman.