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EAN : 9782368560556
48 pages
Amaterra (04/09/2014)
3.08/5   6 notes
Résumé :
On amena dix-sept mille neuf cent treize vaches, car le lait de la reine, la géante Gargamelle, ni celui d'aucune nourrice du royaume ne pouvait suffire à apaiser le nouveau né. Chaque jour, Gargantua gagnait en force et en taille. Il avait une bonne tête ronde prolongée par dix-huit mentons bien gras.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Voici une tentative d'adaptation du Gargantua de Rabelais à destination d'un public de jeunes lecteurs de 7 à 10 ans environ. C'est une tâche toujours difficile en soi et plus particulièrement encore avec un ouvrage ancien comme Gargantua écrit en moyen français.

Je trouve que Jean-Luc Langlais s'en est très bien sorti. Il fait évidemment des choix et des coupes mais sans trop dénaturer l'oeuvre originale. le tout est de savoir si Gargantua est particulièrement adapté pour des enfants de cet âge et là est une autre question qu'il ne m'appartient pas de trancher ici.

Les illustrations de Sébastien Mourrain m'ont semblé un peu ternes et ne m'ont pas particulièrement transportées, mais, une fois encore, c'est affaire de goût.

On suit donc la croissance gigantesque de Gargantua jusqu'à ce que son père, le roi Grandgousier décide de le mettre à l'étude. S'ensuivent cinq années de perte de temps à ânonner des savoirs maigres et sans intérêt. de sorte que Grandgousier préfère confier son fils à d'autres précepteurs situés à Paris.

Quand la formation de Gargantua est achevée, c'est le moment précis où Picrochole, un roi voisin de Grandgousier entreprend la conquête de son royaume et déclare la guerre à Grandgousier. Ce dernier rapatrie Gargantua et lui confie la défense du royaume.

Lequel Gargantua s'en acquitte aisément, aidé de quelques uns des meilleurs hommes du royaume de son père, mais surtout, d'un surprenant moine, qui manie aussi bien la fourchette, le verre à vin que le bâton pour taper sur l'ennemi.

Je n'en dis pas davantage car j'en ai déjà probablement trop dit à ceux qui souhaite découvrir cette adaptation honnête de Gargantua sous forme d'album jeunesse. J'en profite pour remercier chaleureusement les éditions Amaterra et l'opération Masse Critique de Babelio qui m'ont permis de découvrir ce livre. Je rappelle enfin que ce que j'exprime ici n'est qu'un seul avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Ce n'est pas très gentil de ma part d'avoir demandé de recevoir ce livre pour confirmer une chose que je savais déjà : les maisons d'édition jeunesse prennent les enfants pour des raclures. Pourtant, lorsqu'on les compare à leurs parents, certains font preuve d'une santé mentale encore épargnée par des années de soumission à l'ambiance culturelle établie.


Que reste-t-il ici du Gargantua de Rabelais ? Des dessins simplistes, peu stimulants, aux couleurs ternes d'un jour de rhume, peut-être une ou deux phrases extraites littéralement du texte original, et la trame vague d'une histoire qui, de toute façon, ne faisait pas l'intérêt principal du roman d'origine. A quoi ça sert de lire Gargantua si on ne retrouve pas les principes primesautiers qui lui servent d'ossature ?
- Qu'a-t-on fait des injonctions à la boisson ? « Jamais homme noble ne hait le bon vin. »
- Pourquoi ne raconte-t-on pas les prouesses de vit et de con, pourtant très poétiques et souffrant déjà d'un début de sublimation dans la version rabelaisienne ? « Ce petit paillard tousjours tastonoit ses gouvernantes, cen dessus dessoubz, cen devant derriere, — harry bourriquets ! — et desjà commençoyt exercer sa braguette, laquelle un chascun jour ses gouvernantes ornoyent de beaulx boucquets, de beaulx rubans, de belles fleurs, de beaulx flocquars, et passoient leur temps à la faire revenir entre leurs mains comme un magdaleon d'entraict, puis s'esclaffoient de rire quand elle levoit les aureilles, comme si le jeu leurs euste pleu. »
- Qu'a-t-on fait enfin du rythme forcené qui enrobe les litanies lyriques d'un Gargantua déchaîné ? Pourquoi les aplanit-on sans égard à leur marche gueulante, restituant la joie folle par une sagesse morne d'instituteur ?
« Chiart,
Foirart,
Petart,
Brenous,
Ton lard
Chappart
S'espart
Sus nous.
Hordous,
Merdous,
Esgous,
Le feu de sainct Antoine te ard !
Sy tous
Tes trous
Esclous
Tu ne torche avant ton depart ! »


Si les gamins refuseront plus tard de lire Gargantua à cause de cette première expérience morne, rien de loufoque, pas de signe de débilité de leur part : ils n'auront fait que suivre un raisonnement logique qui, de l'inintérêt éprouvé par la lecture de cette contrefaçon, éviteront plus tard toute nouvelle confrontation. A réserver uniquement pour les cancres qui doivent lire Gargantua en cours et qui cherchent désespérément un abrégé type fiche de lecture à deux sous.
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Voici une jolie adaptation pour les enfants du chef d'oeuvre de Rabelais, Gargantua.
Jean-Luc Langlais a présenté l'histoire de façon simple et claire, ce qui permettra à tout jeune lecteur de la comprendre. Les dessins de Sébastien Mourrain accompagnent bien le récit, même si on aurait pu attendre davantage de couleurs ou d'originalité.

Je remercie Babelio et les éditions Amaterra pour l'envoi de livre.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
À la fin de sa cinquième année, Gargantua démontra brillamment à Grandgousier, par expérience et raisonnement, quelle était la meilleure façon de, disait-il, se torcher le cul. Devant tant d'intelligence, son père jugea alors qu'il était temps de le confier à des maîtres, pour qu'il commence de sérieuses études.

Chapitre 2.
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A Notre-Dame, Gargantua s’amusa à dérober les cloches pour les mettre en clochettes au cou de sa jument. Les habitants se révoltèrent et demandèrent qu’on leur rende les cloches. Ce que fit gentiment Gargantua, en expliquant que ce n’était que « par ris » [pour rire] qu’il l’avait fait. La ville, qui s’appelait alors Lutèce, changea de nom et devint Paris.
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