Ce volume est le deuxième d'une série de cinq que contient le cycle, "le roman du roi Arthur" , écrit, en 1967, par le peintre, graveur et écrivain breton Xavier de Langlais.
Il vient, chronologiquement, se situer après le premier épisode "Merlin" et précède "Perceval", "la quête du Graal" et une post-face intitulée "la fin des temps aventureux".
Son auteur, qui signait Langleiz ses oeuvres en breton, est l'auteur d'un roman d'anticipation, initialement écrit durant la seconde guerre mondiale en langue bretonne, qui fut traduit et publié en 1946, sous le titre "l'île sous cloche" aux éditions "Aux portes du large".
Dans le même temps où il nous offrait ce magnifique ouvrage, aux portes de la science-fiction moderne, il se déconsidérait par ses propos antisémites violents, confondant culture bretonne et intolérance.
Cependant, après-guerre, il se lance dans l'écriture et la relecture "armoricaine" de la matière de Bretagne et nous offre un roman d'Arthur en cinq tomes que certains éminents médiévistes considèrent comme un petit chef-d'oeuvre.
Dans ce deuxième opus, Merlin disparu, le roi Ban, succombant aux attaques de son voisin Claudas, se précipite dans le vide avec son cheval.
Son jeune fils, Lancelot, est enlevé par Viviane. Bohor meurt, à son tour, en apprenant la fin tragique de son frère. Tandis que Gauvain, devenu nain, est emprisonné, Arthur se lance sur les traces de Tourc'h, le sanglier fabuleux.
Lancelot grandit et, reconnu au cours d'un tournoi par la reine Guenièvre, est finalement admis dans la compagnie des chevaliers de la Table Ronde.....
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La disparition de Merlin devait priver le roi Arthur et les siens du plus sûr, du plus efficace des alliés.
Assistés par leur ami, le roi Ban et le roi Bohor auraient pu sans doute se soustraire à la triste destinée qui les menaçait.
De retour à Benoïc, le roi Ban s'était efforcé d'oublier son égarement d'une nuit au château des Mares.
Vers la fin de l'hiver, la reine Hélène, sa douce femme épousée, avait comblé ses désirs les plus chers en lui donnant un fils, le petit Lancelot.
Maintenant qu'il se sentait en paix avec son âme, l'avenir apparaissait au jeune roi comme un parc bien tracé dont aucune tempête ne troublera plus jamais la sage ordonnance.
Et pourtant une ombre s'étendait déjà sur son bonheur : le roi Claudas, son plus proche voisin, le haïssait....
(extrait de "La mort du roi Ban", premier chapitre du volume paru à "L'édition d'Art H. Piazza" en 1967)