AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Troisièmes noces (31)

La seule cathédrale à la construction de laquelle on travaille encore est la Sagrada Familia de Gaudí à Barcelone. Son matériau favori était la vaisselle cassée: la Sainte Famille ramenée aux dimensions d'un champ de bataille avec utilisation de l'arme spécifique des querelles de ménage. Les conséquences sont aisées à deviner. Davantage de touristes que de fidèles.
Commenter  J’apprécie          230
La tâche essentielle d'un organisme n'est pas de se reproduire, mais de maintenir en bonne santé l'industrie pharmaceutique.
Commenter  J’apprécie          220
La dictature de la rigolade.

Je ne sais pas ce qui se passe dans le journalisme, la pub et le cinoche, mais on ne peut plus rien raconter, ou simplement communiquer, sans que ça ne doive se faire au moyen d'une blague. La plupart du temps foireuse. Mais ça ne fait rien. C'est en foirant qu'on devient foirgeron et c'est le geste qui compte. On veut à tout prix préserver ses clients et ses collègues des pièges du sérieux. C'est une tendance qui a quelque chose d'extrêmement aimable, quelque chose de très triste et quelque chose de profondément lâche.
Commenter  J’apprécie          100
Ils [les voisins mormons] nous regardaient avec mépris, Gaëtan et moi, ils tenaient leur chien étroitement en laisse et ils se plaignaient quotidiennement chez l'épicier de la présence d'un dangereux pédophile à côté de leur porte. Ou plutôt, de deux pédophiles. Jusqu'au jour où ils ont vu l'épicier faire un French kiss à son petit ami derrière le comptoir des primeurs. Ce n'est pas pour rien que j'habite le quartier le plus hype de la ville. La hypetitude d'un quartier se mesure à l'aune des préférences sexuelles de ses épiciers. (p. 51/52)
Commenter  J’apprécie          100
Je ne connais pas de symbole plus consternant de notre époque. Des centaines de milliers de gens qui restent à la maison, les rideaux baissés, accrochés à leur boîte à images, crevant de trouille du monde extérieur.
L'homme capsulaire dans ce qu'il a de plus solitaire.
Et qu'est-ce qu'il regarde? Un groupe de ses semblables qui sont coincés eux aussi dans une maison, cloîtrés devant une série de caméras et avec une seule peur au ventre : celle d'être foutus à la porte, un par un, par une meute de télévotants. Parce qu'ils ont enfreint les règles de la sympathie, de l'esthétique populaire ou des convenances bourgeoises.
Commenter  J’apprécie          90
De nous deux, c'était Gaétan qui préparait le petit-déjeuner. Même quand notre relation était au plus bas. Même quand cette relation ne connaissait plus de hauts et de bas, plus rien que des bas. Un Vietnam privé, une guerre menée à coups de défoliants verbaux. Une lutte pour la propriété indivisible d'une maison qu'aucun ne voulait abandonner. A la longue, il ne s'agissait plus tant de la maison que du fait qu'en cas de défaite, elle tomberait aux mains de l'autre. Ca, jamais ! on ne renonce pas à une maison. Le lieu que vous habitez, c'est vous.
(...)
Au début je l'appréciais, ce petit déjeuner. Dans les moments de bas, même. J'y voyais la preuve que Gaétan voulait se battre pour préserver de la pourriture totale les derniers petits restes de "nous". Le matin tôt, on est mieux disposé à l'espoir.
Commenter  J’apprécie          80
La lumière peut faire de quelques paroles banales un dialogue inoubliable. Le plus grand acteur, avec une réplique immortelle aux lèvres n’est qu’un amateur si la lumière n’est pas correcte.
Et de toutes les lumières de film, la lumière rasante est la reine. Parce qu’on ne peut pas la fabriquer ni la mettre en scène. Avec les longues ombres paresseuses elle dévoile le tragique des choses les plus ordinaires. Un parc public, un mur de briques, des pores ou des pustules...Dans son étreinte royale, nous nous montrons tous tels que nous sommes. Nous laissons voir notre combat solitaire et fragile.
La lumière rasante confère même à une plante grasse quelque chose d’héroïque.
Mon dieu est lumière.
Commenter  J’apprécie          80
Le tissu de saloperies les plus prévisibles sorti des fabriques à fables des faiseurs de fric anglo-saxons, qui exterminent tout talent comme un éleveur de volaille éradique à titre préventif, avec des tonnes d'antibiotiques, la pneumonie aviaire chez son gagne-pain caquetant. Toute vie doit en être éliminée ! Tout ce qui n'est pas naturel, peu agréable, inexorablement tragique, fragmentaire, fantastique, désespérément compliqué ou sortant de l'ordinaire -disons carrément toute authenticité et tout risque- doit être noyé dans le sirupeux et le pleurnichard, en formats fixes rassurants et en schémas sans aucun fond de spiritualité. (p. 226)
Commenter  J’apprécie          80
Le sourire est la cuirasse de notre époque. Ca vient de ce qu'il y a tant de caméras partout.
Commenter  J’apprécie          76
A la télé le match de football bat son plein. Le commentateur nous confie qu'une des deux équipes bloque le jeu et que l'autre manque de la fraîcheur nécessaire pour ouvrir le jeu. "Pour jouer au football, 'conclut le commentateur, il faut être deux." Et moi qui pensais qu'il fallait vingt deux mongoliens. Arbitres et public non compris.
Commenter  J’apprécie          60






    Lecteurs (33) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Littérature LGBT Young Adult

    Comment s'appelle le premier roman de Benjamin Alire Saenz !?

    Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers
    L'insaisissable logique de ma vie
    Autoboyographie
    Sous le même ciel

    10 questions
    38 lecteurs ont répondu
    Thèmes : jeune adulte , lgbt , lgbtq+Créer un quiz sur ce livre

    {* *}