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Hap Collins et Leonard Pine tome 4 sur 11

Bernard Blanc (Traducteur)
EAN : 9782070306176
368 pages
Gallimard (17/02/2005)
4.08/5   142 notes
Résumé :
Soyez blanc, sympa, hétéro, sans vrai boulot ni caisse de retraite et vivez au Texas, royaume du port d’armes ! Hap Collins attire les ennuis. Sa nonchalance agace. À peine remis d’une aventure et le voilà mordu en plein champ par un écureuil enragé. Une mort ignoble le guette. L’hôpital va le saigner à blanc et, pour ne rien arranger, Leonard a disparu. Impossible de rester sous perfusion avec son meilleur ami dans la mouise! Homosexuel black cognant comme un bûche... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Après quelques mois passés sur une plate-forme pétrolière, Hap n'est pas mécontent de retrouver son Texas, sa maison et surtout son pote, Leonard, qui venait de perdre et son boulot de videur pour avoir pissé sur un client et son petit ami, Raul, qui s'était entiché de Monsieur Cuir. Pour se changer les idées, rien de tel que quelques tirs sur des canettes. Malheureusement, un écureuil complètement fou les charge et les pourchasse. Même si ce dernier finit écrasé par le pick-up, il aura eu le temps de mordre Hap. Direction l'hôpital pour s'assurer que l'animal n'était pas enragé. A cause de ses mutuelles de merde, Hap est contraint de passer plusieurs jours à l'hosto durant lesquels Leonard ne donnera aucun signe de vie. Ça l'inquiète d'autant plus que le nouveau lieutenant de la police, Charlie Blank, le cherche. En effet, un motard a été retrouvé mort, une décharge de fusil de chasse en pleine. de là à penser que Leonard a cherché à se venger du nouveau petit ami de Raul, il n'y a qu'un pas. Hap décide donc d'aller à sa recherche...

Un roman qui commence sur les chapeaux de roue avec cet écureuil enragé ! L'on aura droit à des vidéos trash, des motards un brin homophobes, de la castagne, des coups de feu, des trafics en tous genres, des hommes d'affaires mais pas que, cachant bien leur jeu et une belle infirmière sexy tout plein ! Avec Hap Collins et son homologue noir et gay Leonard Pine, l'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Joe R. Lansdale nous livre un roman à la fois noir et bourré d'humour où les rebondissements et les situations un peu barrées ne manquent pas et où ces deux acolytes vraiment attachants s'en donnent à coeur joie. L'écriture est remarquablement travaillée: des dialogues riches, percutants et un humour caustique.

Bad Chili... Ouaip !
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Bad Chili, good Lansdale.
Très, très beaucoup good même!

La franchise Collins/Pine est d'un niveau habituellement très au-dessus de la moyenne mais là, elle vient de crever le plafond.

Collins glande, Pine butine, rien de neuf sous le soleil. Ah si, si Spip apparait comme un charmant rongeur aux yeux de son maître adoré Spirou, ce petit salopiot pourrait bien s'avérer beaucoup plus vicelard qu'il n'y parait et tenter de vous refiler, dans sa très grande bonté, une rage qui fait rien que vous donner de méchantes sueurs avant de vous faire crever dans d'atroces souffrances. Collins a tiré le gros lot, direction l'hosto et soins à gogo.
La bonne nouvelle à son réveil, la présence de Brett, infirmière qu'il adorerait avoir à domicile.
La mauvaise, Pine a disparu des radars. Cerise sur le gâteux, il est également accusé de meurtre.
M'ouais, moyennement convaincu par le cahier des charges semblant accabler son pote, Collins va tout faire pour démêler le vrai du faux.

J'adorerai mettre la main sur les substances ingurgitées par Lansdale durant l'écriture de ce bouquin.
Je vais faire fissa sur l'enquête qui séduit du début à la fin.
Non, moi, ce qui m'a littéralement explosé, c'est ce style d'écriture à la fois percutant et d'une drôlerie sans commune mesure. Peut-être dans Martine et le chaton vagabond, et encore.
Lansdale touche ici au sublime.
En pratiquant un humour corrosif sur un peu plus de 350 pages sans que jamais le soufflé ne retombe, Bad Chili atteint ici des sommets dans le genre.
Son secret, dédramatiser ironiquement en traitant des sujets les plus noirs qui soient.
Sa plume est un missile sol-air solaire qui ne demande qu'à vous exploser à la gueule et le pire, c'est que vous en redemandez!
5...4...3...2...1...contact!!!

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En ce dimanche, jour de glandage national, la main dans le calbute, de toute façon il fait trop chaud pour travailler, je décidais de lire un livre pour passer le temps. La veille Je venais de terminer « Les hauts de machin truc », donc je souhaitais une lecture plus fantaisiste, plus rigolote.

Pour se faire j'ai choppé dans mon placard tous mes bouquins en attente :

Plouf plouf, une vache qui pisse dans un tonneau.... bon c'est tombé sur : « Bad Chili »

Ah voilà qui est fort intéressant, passer de la littérature Anglaise du 19 ème à de la littérature texane, une transition toute en douceur :

Pas beaucoup de lady, les seules nanas du livre sont soit des salopes, soit des putes, soit des femmes battues, soit des anciennes femmes battues qui ont fini pas fumer leur mari. Pas de dandy non plus, beaucoup de blancs, de sales PD, de racistes et des sales blancs racistes et PD. Quelques noirs, pas mal de sales PD encore, et des sales noirs PD évidement… Ça me file des frissons

youhouuuuuuuuuuuuu, je sens que je vais bien me marrer.

Sinon, il y a aussi des fils de putes (voir putes ci-dessus), des binouses, du soleil poussiéreux, un écureuil enragé, des bikers, des enculés de psychopathes qui vous grillent les roubignolles, de la baston, des bastos, un détective éleveur de cochons, des potes hétéros (gens normaux), des bourres pifs, putain ça va saigner… Ça me file des frissons

youhouuuuuuuuuuuuu, je sens que je vais bien me marrer.

Fils de pute je l'ai déjà dit ?? Non mais c'est qu'il y en a beaucoup alors bon, je voulais être sur.

Enfin bref c'est vulgaire à souhait, l'auteur tourne en dérision tous ces trouduc d'armeloc qui vivent encore comme des culs terreux : chômage, misère, violence, racisme, drogue, c'est franchement glauque je vous l'accorde mais assez drôle.

Si tu vas à la messe tous les dimanches bouffer le corps de dieu, ce n'est pas la peine.

Si tu adores la poésie ou la littérature du 19 ème siècle, ce n'est pas la peine.

Si tu n'aimes pas la levrette, la fellation et les PD ce n'est pas la peine.

Par contre si tu es second degré, athée et pour la légalisation des PD, fonce car tu devrais te marrer… Si ce n'est pas le cas c'est que tu es certainement un croyant refoulé.

A plus les copains
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Après mes deux précédentes escapades texanes, bon Dieu qu'il me tardait de retrouver mes deux potes, Hap et Leonard ! Donc profitant de mes vacances, j'ai fait fissa, direction l'East Texas et je peux vous dire que je m'en souviendrai longtemps de ce séjour.

Tout a commencé quand Hap s'est fait attaquer par un écureuil ! Non, non, vous ne rêvez pas, vous avez bien lu, par un écureuil ! Et enragé qu'il était le bestiaux en plus ! Moi qui ai pourtant déjà vu un gars se faire attaquer par une biche homophobe, ça m'a scotché ! Avec Leonard, on n'en croyait pas nos yeux ! Et pourtant, un vrai carnage ! Teigneux l'écureuil ! Mais Leonard a vite trouvé une solution. Radicale la solution, comme souvent avec Leonard.

Évidemment aux States, ils n'ont pas la sécu, comme nous, donc pour se faire soigner et surtout pour la prise en charge par les assurances, c'est le parcours du combattant, Hap en sait quelque chose maintenant. Drôle de système de santé quand même, ça fait relativiser… Bon, en même temps, comme on dit, à toute chose malheur est bon, et il a fait la connaissance d'une infirmière, Brett, une rousse flamboyante au tempérament de feu, une sacrée bonne femme et je crois que ça pourrait bien pas mal marcher entre eux.

Par contre niveau sentimental, pour Leonard, rien ne va plus, c'est fini entre lui et Raul. Il a vachement changé Raul. Comme quoi, on ne connait jamais vraiment les gens. Leonard va en plus se retrouver accuser de meurtre. Une sacrée partie de cache-cache avec la Police qui commence. Je ne vais pas vous en dire plus mais sachez qu'il ne fait pas bon être gay dans certaines de ces contrées reculées de l'East Texas. Et quand comme Leonard, on cumule en étant noir, l'homophobie, on sait ce que c'est ! Par contre, moi qui pensais en connaitre un rayon sur les trous du cul, j'étais bien loin d'imaginer ce que certains sont prêts à vous fourrer dedans… Pour vous faire du bien ou pas !

"Les gays sont plus souvent des cibles que les femmes ou les Noirs. La plupart des gens pensent que si un homo prend une raclée, il n'a que ce qu'il mérite."

En tout cas, je ne regrette pas mon voyage. Malgré les grosses frayeurs et les coups pris dans la gueule, je me suis encore une fois bien marré. Hap et Leonard sont vraiment impayables. Et ils s'aiment ces deux-là. Une amitié vraie, y a pas à dire, ça fait du bien.

Bad Chili, un plat foutrement réussi !

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Ouille ouille ouille Je viens de prendre une Lansdale en pleine tête ! Hugo m'avait prévenu pourtant.
Une Lansdale ? Oui une mandale avec des ailes. du genre de celles qui te transportent dans un autre univers, celui des durs, des rudes, des tatoués, des bikers, des gros dingues à la masse corporelle dix fois supérieure à la tienne et qui vont te massacrer les couilles, des femmes chaudes comme la braise qui ne feront qu'une bouchée de ta pomme, des mecs abrutis pour qui battre leur femme est un sacerdoce incontournable et vital comme le pain quotidien, des femmes battues qui ne s'en laisseront pas compter et n'hésiteront pas à te cramer ta petite gueule.
Bienvenue au Texas, mec !

Hap Collins et Léonard Pine te souhaitent la bienvenue et tu ferais mieux de vite décamper avant qu'un raton-laveur enragé t'envoie ad patres rejoindre le seigneur.

Hap et Léonard sont 2 des personnages récurrents de Joe R. Lansdale. 2 losers magnifiques qui se retrouvent toujours au centre d'embrouilles tarabiscotées mais qui démènent les enquêtes beaucoup plus facilement que la police locale corrompue au sommet et inefficace à souhait. Si Hap est l'âme du duo, Léonard en est le coeur mais cumule 2 défauts impardonnables au pays des Bush : il est noir et gay. Ouch et en plus il s'appelle Pine (bon le gag est typiquement français lol). Mais comme c'est un costaud, autant dire que t'iras pas y chercher des poux, l'ami. Car il est gay certes mais c'est toi qui repartira la tête à l'envers si tu l'emmerdes.
Je m'attarde sur ce point car c'est du côté de la lorgnette anale que se porte l'enquête et autant te dire que c'est fou ce qu'on peut y trouver dedans. Hap et Léonard vont s'y perdre mais la lumière est toujours au bout du tunnel. Ah je digresse là.

De plus, Lansdale en profite pour nous donner un petit cours social sur l'état de délabrement et de précarité du système de santé américain de l'époque pré-Obamienne. En Amérique (particulièrement au Texas, d'ailleurs) on a tous des armes mais pas de couverture sociale ni d'emploi pour ne pas être confondus avec ces putains de communistes. du coup le travail précaire est roi et le travail sous-payé est loi. Ahurissant.

Ce qui est bon ici, ce sont les personnages croqués par l'auteur. Principaux ou secondaires, ils ont tous en eux un petit je ne sais quoi de folie revigorante ou de mélancolie hilarante.

Lansdale nous régale certes mais Lansdale s'éparpille un peu sur la fin, ralentissant le rythme et perdant un peu de sa déraison. Un peu seulement. Ouf. 3,5/5
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
- Tu sais, je pige pas. Ma femme aime bien qu'on parle comme il faut. Tu vois le truc ? Je ne suis pas censé dire "chatte" parce que c'est dégradant. Si je l'appelle "ma chatte", je me rends bien compte que c'est dégradant. Y a certaines femmes que je trouve "connes", tu me suis. Et certains types de vraies "bites". Je veux dire, tu peux avoir un "con" et pas être une "conne". Ou en avoir un et en être une. Mais je parviens pas à suivre le raisonnement d'Amy. Quand je dis que je veux un peu de chatte, je dis que je veux un peu d'amour, c'est pas elle que je traite de "chatte", c'est sa chatte. Et, tu vois, c'est un mot d'argot qui convient tout aussi bien pour ce qu'elles ont entre les jambes que "bite" ou "queue" pour ce qu'on a dans nos pantalons. Si quelqu'un me traite de "bite", ça peut me foutre en rogne, mais si Amy me dit qu'elle veut un peu de bite, le sens est différent, tu ne crois pas ?
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- Tu sais ce qu'il y a dans cette glacière ?
- De la glace ?
- Exact. Mais pas de bière. Ni de soda. Pas de poissons non plus. T'as déjà eu les couilles emballées dans de la glace, Collins ?
- Non. Ça paraît sexy, mais je ne préférerais pas, non. Surtout si c'est toi qui t'en charges.
- Va la cherche, Booger, ordonna-t-il.
- C'est pas moi qui lui tiendrai ses petites affaires. Si tu veux lui empaqueter la viande, c'est toi qui t'en occupes.
- Apporte la glacière, connard.

Connard n'eut pas l'air enchanté de la chose, mais il obéit et posa la glacière à côté de ma chaise. Il souleva le couvercle. Je regardai à l'intérieur. C'était bien de la glace pilée.
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C'est facile de raconter des conneries sur le fait que l'apparence physique ne compte pas ou qu'elle ne devrait pas, et que c'est comme ça que ça se passe quand tu deviens adulte, mais l'oeil de l'homme est directement connecté à ses parties, et c'est triste mais le monde tourne ainsi, et qu'importe le nombre de bouquins traitant du politiquement correct, le serpent à un œil qui vit entre les jambes ne les lit pas et il ne recherche que la satisfaction immédiate.
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- Si t'es une nénette et que t'aimes le sexe, reprit-elle, t'es une pute. si tu ne l'aimes pas, alors t'es frigide. si tu utilises tes charmes pour pouvoir t'envoyer en l'air, les féministes te détestent, et si tu ne veux pas épouser la première foutue grosse queue qui te tire une crampe, les hommes pensent que t'es une emmerdeuse ou alors on revient au premier cas de figure - t'es une pute.
- C'est compliqué, dis-je.
- Et tu sais quoi ? Si tu pouvais être mené un petit peu par le bout de ta queue, je voudrais bien que ce soit moi qui la tienne.
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Je finis par m'assoupir, mais les bruits de l'hôpital me réveillèrent tout au long de la nuit. Contrairement à ce qu'on pense, l'hôpital n'est pas un endroit où on se repose. Il y a toujours quelqu'un qui vient voir comment vous allez, ou qui prend votre température, il y a toujours des rires ou des cris dans les couloirs ou le vacarme de trucs qui s'entrechoquent. Au petit matin, j'avais l'impression d'avoir gravi l'Everest et d'avoir dévissé, avant d'être découvert par un abominable homme des neiges qui m'avait ramené dans sa grotte pour lui servir de jouet sexuel.
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Cold in July (2014) - Bande-annonce VF
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Titres de la série 'Hap Collins & Leonard Pine' de Joe R. Lansdale

le 1e, Savage Season (1990), est paru en France en 2014 sous le titre :

Les Mécanos de la Lune
Les Mécanos de Vénus
Les Mécanos d'Uranus
Les Mécanos de la Terre

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