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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après quelques mois passés sur une plate-forme pétrolière, Hap n'est pas mécontent de retrouver son Texas, sa maison et surtout son pote, Leonard, qui venait de perdre et son boulot de videur pour avoir pissé sur un client et son petit ami, Raul, qui s'était entiché de Monsieur Cuir. Pour se changer les idées, rien de tel que quelques tirs sur des canettes. Malheureusement, un écureuil complètement fou les charge et les pourchasse. Même si ce dernier finit écrasé par le pick-up, il aura eu le temps de mordre Hap. Direction l'hôpital pour s'assurer que l'animal n'était pas enragé. A cause de ses mutuelles de merde, Hap est contraint de passer plusieurs jours à l'hosto durant lesquels Leonard ne donnera aucun signe de vie. Ça l'inquiète d'autant plus que le nouveau lieutenant de la police, Charlie Blank, le cherche. En effet, un motard a été retrouvé mort, une décharge de fusil de chasse en pleine. de là à penser que Leonard a cherché à se venger du nouveau petit ami de Raul, il n'y a qu'un pas. Hap décide donc d'aller à sa recherche...

Un roman qui commence sur les chapeaux de roue avec cet écureuil enragé ! L'on aura droit à des vidéos trash, des motards un brin homophobes, de la castagne, des coups de feu, des trafics en tous genres, des hommes d'affaires mais pas que, cachant bien leur jeu et une belle infirmière sexy tout plein ! Avec Hap Collins et son homologue noir et gay Leonard Pine, l'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Joe R. Lansdale nous livre un roman à la fois noir et bourré d'humour où les rebondissements et les situations un peu barrées ne manquent pas et où ces deux acolytes vraiment attachants s'en donnent à coeur joie. L'écriture est remarquablement travaillée: des dialogues riches, percutants et un humour caustique.

Bad Chili... Ouaip !
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En ce dimanche, jour de glandage national, la main dans le calbute, de toute façon il fait trop chaud pour travailler, je décidais de lire un livre pour passer le temps. La veille Je venais de terminer « Les hauts de machin truc », donc je souhaitais une lecture plus fantaisiste, plus rigolote.

Pour se faire j'ai choppé dans mon placard tous mes bouquins en attente :

Plouf plouf, une vache qui pisse dans un tonneau.... bon c'est tombé sur : « Bad Chili »

Ah voilà qui est fort intéressant, passer de la littérature Anglaise du 19 ème à de la littérature texane, une transition toute en douceur :

Pas beaucoup de lady, les seules nanas du livre sont soit des salopes, soit des putes, soit des femmes battues, soit des anciennes femmes battues qui ont fini pas fumer leur mari. Pas de dandy non plus, beaucoup de blancs, de sales PD, de racistes et des sales blancs racistes et PD. Quelques noirs, pas mal de sales PD encore, et des sales noirs PD évidement… Ça me file des frissons

youhouuuuuuuuuuuuu, je sens que je vais bien me marrer.

Sinon, il y a aussi des fils de putes (voir putes ci-dessus), des binouses, du soleil poussiéreux, un écureuil enragé, des bikers, des enculés de psychopathes qui vous grillent les roubignolles, de la baston, des bastos, un détective éleveur de cochons, des potes hétéros (gens normaux), des bourres pifs, putain ça va saigner… Ça me file des frissons

youhouuuuuuuuuuuuu, je sens que je vais bien me marrer.

Fils de pute je l'ai déjà dit ?? Non mais c'est qu'il y en a beaucoup alors bon, je voulais être sur.

Enfin bref c'est vulgaire à souhait, l'auteur tourne en dérision tous ces trouduc d'armeloc qui vivent encore comme des culs terreux : chômage, misère, violence, racisme, drogue, c'est franchement glauque je vous l'accorde mais assez drôle.

Si tu vas à la messe tous les dimanches bouffer le corps de dieu, ce n'est pas la peine.

Si tu adores la poésie ou la littérature du 19 ème siècle, ce n'est pas la peine.

Si tu n'aimes pas la levrette, la fellation et les PD ce n'est pas la peine.

Par contre si tu es second degré, athée et pour la légalisation des PD, fonce car tu devrais te marrer… Si ce n'est pas le cas c'est que tu es certainement un croyant refoulé.

A plus les copains
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ça commence vraiment mal pour le duo de choc de Lansdale
Leonard noir et homo a les boules et le moral à zéro : viré comme un malpropre de son boulot de videur, voilà qu'en plus son copain Raul le largue pour un barbu biker.
Pas mieux pour son pote Hap blanc hétéro qui s'est fait mordre par une sale bestiole enragée et se retrouve cloué sur un lit d'hôpital jusqu'à ce qu'on lui apprenne aux dernières nouvelles la disparition de Léonard...après la découverte du cadavre du nouvel amant de son ex...Tout l' accuse.
Hap qui se fait un sang d'encre se lance à sa recherche....

Lansdale tape fort avec ce polar délirant qui défile à plein gaz hilarant.
Hap se la joue décontracté du gland. A l'hosto, il lit des revues cochonnes, dragouille des infirmières sexy et... s'en prend les roustons.

La recette du Chili est gratinée à la sauce Lansdale
Les dialogues sont marinés aux petits oignons comme les durs à cuir et à farcir. le scénario palpitant et extravagant où tous les coups bas sont permis au son de grosses bécanes et de rutilantes Pontiac jaunes ou Cadillac rouges.
J'ai un petit faible pour le personnage Big Mountain taillé dans un roc qui dérouille tout ce qui bouge...entre les jambes.

Un Bad Chili pimenté et déjanté à souhait comme seul Lansdale a le secret.
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Ouille ouille ouille Je viens de prendre une Lansdale en pleine tête ! Hugo m'avait prévenu pourtant.
Une Lansdale ? Oui une mandale avec des ailes. du genre de celles qui te transportent dans un autre univers, celui des durs, des rudes, des tatoués, des bikers, des gros dingues à la masse corporelle dix fois supérieure à la tienne et qui vont te massacrer les couilles, des femmes chaudes comme la braise qui ne feront qu'une bouchée de ta pomme, des mecs abrutis pour qui battre leur femme est un sacerdoce incontournable et vital comme le pain quotidien, des femmes battues qui ne s'en laisseront pas compter et n'hésiteront pas à te cramer ta petite gueule.
Bienvenue au Texas, mec !

Hap Collins et Léonard Pine te souhaitent la bienvenue et tu ferais mieux de vite décamper avant qu'un raton-laveur enragé t'envoie ad patres rejoindre le seigneur.

Hap et Léonard sont 2 des personnages récurrents de Joe R. Lansdale. 2 losers magnifiques qui se retrouvent toujours au centre d'embrouilles tarabiscotées mais qui démènent les enquêtes beaucoup plus facilement que la police locale corrompue au sommet et inefficace à souhait. Si Hap est l'âme du duo, Léonard en est le coeur mais cumule 2 défauts impardonnables au pays des Bush : il est noir et gay. Ouch et en plus il s'appelle Pine (bon le gag est typiquement français lol). Mais comme c'est un costaud, autant dire que t'iras pas y chercher des poux, l'ami. Car il est gay certes mais c'est toi qui repartira la tête à l'envers si tu l'emmerdes.
Je m'attarde sur ce point car c'est du côté de la lorgnette anale que se porte l'enquête et autant te dire que c'est fou ce qu'on peut y trouver dedans. Hap et Léonard vont s'y perdre mais la lumière est toujours au bout du tunnel. Ah je digresse là.

De plus, Lansdale en profite pour nous donner un petit cours social sur l'état de délabrement et de précarité du système de santé américain de l'époque pré-Obamienne. En Amérique (particulièrement au Texas, d'ailleurs) on a tous des armes mais pas de couverture sociale ni d'emploi pour ne pas être confondus avec ces putains de communistes. du coup le travail précaire est roi et le travail sous-payé est loi. Ahurissant.

Ce qui est bon ici, ce sont les personnages croqués par l'auteur. Principaux ou secondaires, ils ont tous en eux un petit je ne sais quoi de folie revigorante ou de mélancolie hilarante.

Lansdale nous régale certes mais Lansdale s'éparpille un peu sur la fin, ralentissant le rythme et perdant un peu de sa déraison. Un peu seulement. Ouf. 3,5/5
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Un des meilleurs de la série Hap et leonard…

Après avoir lu « L'arbre à bouteilles » (à lire avant) et « Tape-cul » (à lire plutôt après), je retrouve avec plaisir nos deux héros Hap Collins (blanc et hétéro) et Leonard Pine (noir et gay) dans le quatrième épisode de leurs aventures des plus rocambolesques et loufoques.
Hap Collins est plutôt malchanceux car il se fait mordre par un écureuil enragé en pleine forêt. Il doit donc se faire traiter au plus vite à l'hôpital même si son compte en banque est au plus mal et qu'il ne peut bénéficier de la sécurité sociale comme en France !, Une infirmière, au nom de Brett, va s'occuper heureusement de son cas très attentivement, sous toutes les coutures.

De son coté, Leonard Pine est accusé d'un meurtre à cause de ses affinités homosexuelles et doit se cacher dans des endroits des plus insolites pour échapper à la police. Son pote Hap va devoir lui venir en aide en s'échappant de l'hôpital sans autorisation officielle.

Ce roman va vous permettre, entre autres, de comprendre comment se soigner et se faire rembourser ses frais d'hôpital par sa mutuelle aux Etats Unis ou comment coopérer avec la police quand vous êtes impliqués dans des affaires de meurtres.

Enfin, après avoir enquêté sur ce meurtre, nos deux héros vont alors découvrir le monde caché des vidéos trash et autres trafics en tout genre.

Toujours avec un vocabulaire des plus fleuris, Lansdale nous plonge dans un univers très glauque. Bastons et castagnes sont bien sûr toujours des valeurs sûres de nos deux héros. La lecture de ce roman reste toutefois jubilatoire et toujours aussi drôle malgré le sujet abordé.

Des Lansdale que j'ai lus, celui-ci est peut-être le plus réussi, tant au niveau de l'intrigue que sur la description aiguisée des personnages. A découvrir si vous voulez lire un roman qui change du polar classique ; l'écriture peut vous choquer quelque peu au début mais on s'y fait très rapidement.

Pour ma part, je continuerai les aventures de Hap et Leo avec "Le mambo des deux ours"... Bonne lecture Lansdalienne à tous.
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Difficile de critiquer Lansdale. Un peu comme pour Pelecanos, une sorte d'accord tacite semble passé entre l'écrivain et le lecteur : à partir de maintenant, tout ce que vous lirez sera excédé, exagéré, édulcoré, reflétera en noir sang toute la réalité pourtant largement ensoleillée du Texas.
Lire les histoires d'Hap Collins et de Leonard, c'est imaginer deux héros au physique de joyeux bûcherons, qui ne sont pas flics mais qui invariablement se retrouvent à exercer cette heureuse profession, qui portent les coups de toute leur puissance mais qui découvrent en cours de roman que d'autres en donnent encore plus fort qu'eux.
Ici, un écureuil enragé ouvrira ce Bad chili, la découverte de la possible culpabilité de Leonard dans un crime affreux suivra et pour finir, il y aura des méchants, des méchants, et encore des méchants jusqu'à l'apothéose finale, un brin abracadabrante.
La caricature est à peine brossée mais tel est le jeu, le lecteur va devoir croire à toute cette outrance pour passer un bon moment de lecture. C'est d'ailleurs le cas, cette histoire ne montrant pas de suite ces différentes arcanes et offrant finalement une progression étonnante. le style de Lansdale fait mouche une fois de plus et Bad Chili se termine alors que semble-t-il, on venait à peine de l'entamer, c'est toujours un bon indice de satisfaction pour le polar.
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Joe Lansdale attaque particulièrement fort cette troisième aventure traduite en français de Leonard Pine et Hap Collins en mettant ses héros aux prises avec un écureuil enragé bien décidé à leur faire la peau et se refusant obstinément à mourir. Ce faisant, il place aussi son roman sous le signe du divertissement pur. Plus question d'aborder de front comme précédemment des questions comme la persistance d'un racisme quasiment institué dans la société du sud des États-Unis ; tout au plus verra-t-on à travers les mésaventures de Hap les carences et le côté kafkaïen du fonctionnement de l'assurance maladie version étasunienne.

Pour le reste, Lansdale fait ce qu'il sait faire : dérouler avec talent et humour une intrigue tirée par les cheveux où les dialogues crus et savoureux ne s'arrêtent – et encore pas toujours – que lorsque commencent d'épiques parties de castagne. On découvrira donc un privé expéditif éleveur de porcs, un catcheur sadique géant et une infirmière à la langue bien pendue qui se sentira comme un poisson dans l'eau avec Hap et Leonard.

Pas un grand roman, donc, mais un sacré divertissement et un bon moment de rire.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Mon premier polar de Joe R. Lansdale ; et pas le dernier, car je me suis bien amusée à suivre les aventures du duo improbable Hap Collins/Léonard Pine.

Disons-le tout net : êtres raffinés épris de langage châtié, passez votre chemin. Car l'auteur ne barguigne sur le langage cru, qu'il s'agisse de notre duo ou de ses acolytes, un flic et un détective, ou même de la petite amie de Hap, qui n'a pas froid aux yeux (et ailleurs). Mais cela ne choque pas car ces échanges ont lieu entre amis qui s'estiment profondément ou envers des personnages peu reluisants ; et, par ailleurs, ils ne se prennent pas au sérieux et peuvent aussi être profonds, voire philosophes.

Tout ce petit monde va essayer, en l'absence d'une police efficace, d'élucider une histoire de vidéos illégales révélée par deux meurtres dont l'un touche Léonard de près. Ils vont aller de galères en galères, récolter et distribuer gnons et castagnes. Mais pas que… car Hap va rencontrer l'amour. Attention : les scènes d'amour n'ont rien à voir avec celles des romans Harlequin, ai-je besoin de le préciser ? Hap en amoureux transi est un pur régal…

Bref, un roman déjanté et jubilatoire où se mêlent humour et action ; à lire pour une pause récréative.
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Bad Chili est la 4ème aventure de Hap Collins (blanc, hétéro) qui revient de plusieurs mois à bosser sur une plateforme pétrolière et de Leonard Pine (noir, homo) dont le petit ami Raul vient de plus ou moins le laisser tomber pour un type en moto, à combinaison de cuir, qui a pour nom "Cheval" Mc Nee. Son surnom "Cheval" vient de ce qu'il a été gâté par la nature au niveau braquemard.

Leonard n'a pas de pot car, outre le fait qu'il ait perdu son boulot de videur au Hot Cat Club, pour avoir pissé sur le crâne d'un punk fouteur de merde, il est soupçonné d'avoir tué "Cheval McNee", malheureusement décédé des suites immédiates d'une décharge de fusil de chasse en pleine tronche.

Hap, sans avoir eu le temps de rentrer chez lui, est mordu par un écureuil atteint par la rage, et lors de son séjour à l'hôpital, rencontre Brett, infirmière, qui a à moitié tué son mari qui avait pour habitude de la "...balancer par-dessus la télé le vendredi soir, la faire rebondir partout dans la chambre, lui foutre la peignée.."

Raul, l'ex de Leonard, est retrouvé lui aussi mort après avoir été salement torturé.

Couverts par Charlie, flic au grand coeur, et aidés par Jim Bob Luke, détective privé mandaté pour travailler sur le "lattage de lopettes" Hap et Leonard vont mener une enquête dangereuse, marquée par des épisodes très durs.

En effet, Joe Lansdale navigue habilement entre humour désopilant et une très grande violence, qui n'est pas sans rappeler celle de Dave Robicheaux et Cletus Purcell dans les bouquins de James Lee Burke (ils sont voisins, tout ceci se passe dans la petite ville de Laborde, East Texas, à cent kilomètres de la Louisiane).

Il écorche méchamment les mentalités du coin, qui ne sont pas connues pour leur grande ouverture d'esprit à l'égard des minorités visibles et invisibles.

Ce roman parle aussi beaucoup d'amitié entre deux hommes que la sexualité et la couleur de peau séparent, d'amour entre les êtres, de relations humaines riches et honnêtes. le personnage de Charlie, embourbé dans des problèmes de couple qu'il va finir par régler d'une manière ou d'une autre, est à ce titre intéressant.

Enfin, la violence faite aux femmes est omniprésente, que ce soit Brett (qui a résolu le problème toute seule) ou Ella, mariée à un alcoolique violent.

Les romans de Joe Lansdale sont donc sacrément intéressants : des anti-héros, un humour décapant, des enquêtes qui tiennent la route, mais aussi une description très crue des Etats-Unis : conservatisme, boulots de merde, mobile homes, assurances sociales privées.
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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Hap Collins et Leonard Pine étaient faits pour se rencontrer... et passer leur chemin. Aussi blanc et hétéro que Leonard est black et gay, Hap forme avec lui un couple d'amis plongés malgré eux dans des situations explosives. Veritables artisans de la baston, ils dégomment, dispersent, ventilent pour notre plus grand plaisir. Toujours avec ce second degré jouissif (cette manie qu'a Leonard de systématiquement pulvériser les crack house qui sont sur son chemin), R. Lansdale tisse des intrigues bien ficelées servies par une écriture survitaminée et drôle et deux personnages hauts en couleur. Coooooool...
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