L'arbre à bouteilles

Premier rencontre avec un duo détonnant, c'est dans une petite ville du fin fond du Texas que débarque Léonard Pine, grand noir homosexuel, il vient reconnaître la vielle maison que lui a légué son oncle Chester.
Leonard a la langue bien pendue et n' a pas l' habitude de faire dans la dentelle accompagné de son ami Hap, le blanc hétéro, ils commencent à retaper la baraque lorsqu' une découverte macabre sous le plancher les amènent à reprendre l'enquête là où l' Oncele Chester l' avait laissé.
Joe R. Lansdale joue sur les contraires et les antagonismes pour créer des situations cocasses où les rebondissements se succèdent, les uns comique, les autres nettement moins, la violence physique et verbale est partout. Elle est un peu trop présente à mon goût le texte sombrant dans une langue crue à la limite du vulgaire. C'est dommage heureusement l' humour rehausse l'ensemble.

(...) Il y a deux points très forts dans ce livre.

Le premier, c'est l'ambiance. L'histoire se passe dans le Texas qui est la région natale de l'auteur. Il a su en dresser un portrait acerbe ou il dépeint une société raciste, homophobe, et violente. Et malgré ça, on sent l'affection poindre sous cette couche de crasse. J'ai l'impression que c'est parce que Lansdale aime sa région qu'il prend un malin plaisir à y relever tout ce qui ne lui plait pas.

Le second ce sont les personnages. Les deux personnages principaux déjà, si différents et pourtant tellement unis. Chaque trait de caractère de l'un fait ressortir l'exact opposé chez l'autre et pourtant ils se complètent à merveille. Les personnages secondaires forment une galerie de portraits hétéroclites et contrastés. Ils servent à merveille les propos de l'auteur.

Pour ce qui est de l'intrigue policière, elle reste assez convenue mais permet à l'auteur d'aborder d'autres thèmes de plein pied comme par exemple les rapports entre les blancs et les noirs, ou les problèmes liés à la religion.

Tout ceci avec une écriture extrêmement visuelle, parfois très proche de l'oral (surtout dans les dialogues). le texte est également plein d'humour, parfois noir, mais qui fait toujours mouche. Par contre, il ne faut pas être rebuté par un langage parfois grossier et par les blagues salaces (voir scatologiques...).

Pour ma part j'ai trouvé ce roman décapant. Il allie une intrigue policière bien rythmée à des réflexions sur la société bien venues. Un très bon moment de lecture donc.(...)
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ils ne sont pas flics, juste deux amis, un drôle de couple, qui se retrouvent embarqués dans une histoire de cadavre enterré sous le plancher.

L'un est blanc et hétéro, l'autre noir et homo. Ils vivent au Texas, confrontés chacun leur tour aux préjugés racistes (racisme anti-blanc dans les ghettos noirs, racisme anti-noir, homophobie) et tout ça donne lieu à des réflexions intéressantes sur l'intolérance. Un thème qui revient tout au long du roman dans les différentes rencontres que font nos deux héros. de nombreux dialogues sur le racisme, les couples mixtes, l'homosexualité, la religion, le bien et le mal...Quand Leonard rencontre un prêtre baptiste qui lui fait la morale, qu'est-ce qu'il lui répond ? "Mais qu'on donne des capotes à ceux qui n'ont aucune envie de s'abstenir".

Au départ, on sait très peu de choses sur eux. Hap est le narrateur. Il se dévoile au fur et à mesure mais reste assez mystérieux. Idem pour Leonard. On sent qu'il y a encore de nombreuses zones d'ombres à explorer et ça donne envie de lire la suite de leurs aventures.

Quant à l'intrigue, elle tient la route, même si on se doute un peu de l'identité du tueur avant la fin. Quoique...il y a une petite surprise à laquelle je ne m'attendais pas.

Un polar bien viril, castagne et grossièretés (pour moi c'est plutôt style familier...mais chacun sa sensibilité) et humour noir
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Les monstres se cachent sous le soleil du Texas.

Cette première enquête de l'inénarrable duo d'Hap et Léonard réunit déjà tous les ingrédients qui feront des récits de Lansdale de véritables petites pépites acidulées et piquantes.

Sa plume imagée, que d'aucuns qualifieront à tort de grossière, est la plus adaptée pour rendre compte du tableau misérable et poussiéreux qu'offre sa représentation d'un Amérique rurale sclérosé par le racisme et la pauvreté. Ses dialogues percutants sont autant de parties de punching-ball qui retranscrivent à merveille le caractère bourru de ses habitants.

Les deux trublions principaux forment déjà un duo implacable, bien rodé. Les rôles sont déjà distribués entre les deux compères qui s'échangent des répliques comme l'on respire. Les voir agir comme deux boules de démolition que rien n'arrête est toujours aussi jouissif. Ces deux-là se fichent de la bienséance et gare à ceux qui se dresseront sur leur chemin.

Comme souvent avec l'auteur l'enquête manque d'une véritable envergure et se révèle prévisible. Peu importe car toute la saveur du récit se trouve dans la garniture qui le compose et non dans la pâte.

Une lecture idéale pour se rappeler du visage d'une Amérique fracassée par les coups de poing assénés par les crises sociales et raciale qui gangrène la première démocratie mondiale.

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j'ai pas vraiment apprécié ce livre , je me suis pas attaché aux personnages. Et je trouve que l enquête mais du temps à démarré vraiment. Quelque peu décu

Un peu alambiqué. Je nai pas accroché à l'intrigue, ni les deux personnages : Hap et Leonard. Par contre, bonne description d'une ville texane et des méfaits du crack.

Encore un policier dans l'Amérique profonde vous allez me dire! Et oui, que voulez-vous, c'est ma petite manie du moment. On se retrouve cette fois-ci dans l'est du Texas en compagnie des deux personnages récurrents de Lansdale: Hap: blanc hétérosexuel et Léonard: noir et gay. Léonard vient d'hériter d'une maison quasi en ruine dans un quartier miteux où les gosses sont bouffés par le crack avant leur dixième anniversaire. Il décide cependant de la retaper avec son meilleur ami Hap. Sous la plancher ils découvrent dans une boîte le squelette d'un enfant et apprennent que plusieurs enfants du quartier ont disparu ces dernières années. Et c'est le début d'une enquête effrénée qui va les conduire à rencontrer un pasteur boxeur et illuminé, une avocate des plus séduisantes, un duo de flics aussi drôle que mal assorti, une vieille mama adorable, une bande de dealers stupides et dangereux, j'en passe... On m'avait recommander ce livre pour son humour et je me suis surprise à franchement rire dès les 10-20 premières pages. C'est parfois un peu cru mais sans être vulgaire et il y a pas mal de violence. Ce qui est bien, c'est que l'auteur ne va pas par quatre chemins pour mener le lecteur au bout de l'histoire même si en contre partie, on devine avant la chute qui est l'auteur de ces atrocités.

premier roman de Joe l'Lansdale lu , facile, plaisant, décalé

Intrigue simpliste et largement prévisible ; personnages stéréotypés ; style vulgaire.

Deuxième roman consacré au duo Collins & Pine, L'arbre à bouteille confronte nos deux enquêteurs d'occasion à des meurtres rituels dans les quartiers noirs de leur ville de l'East Texas. C'est encore une réussite, le roman étant un peu plus ambitieux que le précédent (puisque traitant au passage de la difficile acception du mélange des communautés), et aussi un peu plus long. L'écriture de Lansdale a déjà toute son efficacité, on ne s'ennuie pas une seconde. Pas grand-chose à reprocher à cet ouvrage, sinon quelques dialogues qui ne sonnent pas très juste, parfois – et je ne pense pas que le traducteur soit le seul fautif ici.

Côté traduction justement, celle de Bernard Blanc est très correcte, mais j'ai eu le désagrément de butter régulièrement sur des maladresses dans la transposition du vocabulaire familier ou argotique, du genre "je l'ai fait pour le pied" (de l'expression "prendre son pied") – et il y en a malheureusement pas mal d'autres dans ce mauvais style. Visiblement, Bernard Blanc n'a pas la palette ni l'astuce d'une Laura Derajinski (la seule bonne traductrice d'Irvine Welsh !) pour ce registre particulier et difficile. Il s'en tire beaucoup mieux dans des textes où l'argot est absent ou presque (Les marécages, par exemple). Je suppose qu'il ne faut pas s'arrêter à ça…