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Critique de jeranjou


Dans la série noire, venez découvrir le Nègre le Plus Malin du Monde... au pays des Blancs Les Plus Racistes du Monde…(1)

Après avoir enduré des heures à bord d'un véritable « Tape-cul » volant, d'avoir digéré tant bien que mal les grandes platées de « Bad chili » arrosées d'alcool provenant de « l'arbre à bouteille », je suis devenu un drogué de la série Hap Collins (blanc et hétéro) et Leonard Pine (noir et gay) écrit par l'impertinent Lansdale.

Comment alors ne pas succomber au « Mambo des ours », une nouvelle aventure pour nos deux héros qui vont découvrir les joies d'un petit patelin du Texas, Grovetown ?

Evidemment, si vous n'avez jamais lu Lansdale et que vous détestez les expressions grossières ou à consonances sexuelles, oubliez immédiatement !

Dans le cas contraire, disons qu'il ne faut pas être choqué si

a) la seule manière de faire déguerpir vos voisins de drogués est de bruler leur maison !
b) la seule manière de ne pas aller en prison alors est de jouer aux détectives privés pour rechercher la jeune amie noire du flic du commissariat.
c) la seule manière de débarquer dans un bled le plus raciste du monde est s'afficher en public avec un black, qui plus est pédé.
d) et enfin et surtout la seule manière de dialoguer avec des membres du Ku Klux Klan est de vouloir leur casser la gueule à deux contre dix.

Toujours pas choqué ! Bon, vous êtes donc Hap(te) pour vous coltiner Leonard dans cette ballade loin de tout repos. Je vous conseille de vous munir de vos bottes et votre ciré jaune car un vrai déluge vous attend !

Dans « le Mambo des deux ours », Lansdale nous confronte encore une fois au racisme sous toutes ses coutures, et même toutes ses couleurs. Les situations rocambolesques et loufoques sont peut-être moins présentes que dans les autres albums mais les castagnes et autres fusillades sont toujours des valeurs sûres de nos deux héros.

Pour conclure, malgré le sujet pesant du racisme, Lansdale reste au top de sa forme et la lecture de ce roman s'avère jubilatoire. Lansdale un jour, Lansdale toujours…


(1) La première expression est bien issue du roman pour qualifier Léonard, la seconde coule de source pour dénoncer les membres du KKK !
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