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Citations sur Adrien English, tome 1 : Ombres funestes (11)

- Les gens changent, non ? C'est le concept de la prison.
- Pas toujours. C'est le concept de la peine de mort.
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— Je connais Robert depuis le lycée. Il travaille pour moi depuis près d’un an.
— Vous n’aviez aucun problème avec lui ? Quel genre d’employé était-il ?
Je clignai des yeux à la remarque de Chan.
— C’était un employé correct, répondis-je, me concentrant enfin sur leurs questions.
— Quel genre d’ami était-il ? poursuivit Riordan.
— Pardon ?
— Couchiez-vous avec lui ?
J’ouvris la bouche mais restai sans voix.
— Étiez-vous amants ? demanda Chan en jetant un coup d’œil à Riordan.
— Non.
— Mais vous êtes homosexuel ?
Ce fut Riordan, droit comme un « i », qui me somma de répondre de son regard froid, m’accablant de toutes les fautes possibles et imaginables.
— Oui, je suis gay. Et alors
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"Honest Man's Fortune."

L'homme est sa propre étoile, et l'âme qui
Peut faire de lui un homme honnête et parfait
Commande à sa lumière, aux forces, au destin.
Rien pour lui ne vient trop tôt ou trop tard.
Nos actes sont nos anges, bons ou mauvais,
Ombres funestes marchant en silence à nos côtés.
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— Écoute, Tara, je sais que tu es bouleversée.
— C’est à cause de toi qu’il est retourné à Los Angeles.
— Il est revenu ici parce que sa famille est ici. Parce qu’il a grandi ici. Parce que ses amis sont là.
— Parce que tu y es, Adrien, espèce de tafiole. Espèce de pervers. Est-ce que tu crois que je ne suis pas au courant ? Est-ce que tu crois que Bob ne m’a pas parlé de toi ?
Son ton caustique aurait pu dissoudre la ligne téléphonique. Je ne savais pas quoi répondre.
Que diable lui avait dit Rob ?
— Nous étions amis, c’est tout, Tara.
— C’est des conneries ! Des conneries. On était heureux, Adrien. Tout se passait parfaitement bien pour nous. On avait une magnifique maison. D’adorables enfants. Une vie superbe.
Elle semblait sur le point de fondre en larmes. Merde.
— Tara, s’il te plaît, tu dois me croire. C’est Rob qui m’appelait. Je n’ai jamais… J’envoyais des cartes de vœux pour Noël chaque année. À vous deux. Voilà tout. C’était le seul contact que j’essayais d’avoir.
— MENTEUR !
Je tins le combiné éloigné et l’écoutai crier.
— Tu n’es qu’un putain de menteur, Adrien. Tu as foutu ma vie en l’air et tu as tué Bob, alors j’espère que tu es content. Non, tu sais ce que j’espère vraiment, Adrien ? J’espère que tu mourras du sida. J’espère que tu mourras le corps pourrissant et la cervelle rongée…
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« — M’assurer de quoi ? Vous voulez croire qu’il y a un lien entre les deux ?
— Je ne sais pas. C’est juste un pressentiment …
— Intuition féminine ?
— Allez vous faire foutre !
Riordan repoussa sa chaise encore plus bas, en équilibre précaire, comme s’il était aussi immunisé contre la courtoisie que contre la gravité.
— Quel caractère.
Il leva ses sourcils téméraires.
— Vous êtes sur le point d’attraper un couteau de cuisine ?
— Je pense que vous avez déjà inspecté ma coutellerie.
Il sourit, impassible.
— Ah ouais ?
— Ouais. Lundi, quand vous avez prétendu aller vérifier qu’il n’y avait pas de rôdeur dans mon placard.
Il s’esclaffa.
— Hé, ce n’est pas un très grand placard, n’est-ce pas ?
— Non. Il n’est pas grand. Je n’aime pas les placards. La vie est trop courte pour la passer à se planquer dans le noir. »
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Le téléphone sonna et je décrochai. C’était Bruce Green, le journaliste du Boytimes.
— Ne raccrochez pas, M. English, me dit-il à brûle-pourpoint.
— Et pourquoi pas ?
— Parce que j’essaie de vous aider. Mon informateur me dit que le LAPD prévoit de faire de vous son bouc émissaire pour le meurtre de Hersey.
Mon doigt survolait le bouton de prise de ligne, mais j’attendis.
— Vous êtes gay et c’est suffisant pour le LAPD.
— Je ne le crois pas, lui dis-je.
Je ne savais pas si j’en étais persuadé ou non.
— Quoi qu’il en soit, vous perdez votre temps. Je ne sais rien du tout. Je n’ai pas tué Robert ; c’est tout ce que je sais.
— Vous feriez mieux de parler à quelqu’un, M. English. Pour raconter votre côté de l’histoire, me conseilla Green. Votre prochain interrogatoire avec Riordan et Chan aura lieu au poste, croyez-moi sur parole. Ils ont prévu d’arrêter quelqu’un d’ici la fin de la semaine.
J’essayai de répondre malgré la boule dans ma gorge.
— Que croyez-vous pouvoir faire pour moi ?
— Je peux faire en sorte que la communauté gay vous soutienne. Nous mettrons votre histoire en première page : comment le LAPD essaie d’accuser un homme gay innocent à cause de ses préjugés et parce qu’elle est trop fainéante pour faire son travail.
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Je vidai mon verre. Bruce appela la serveuse d’un geste impérieux. Dès qu’elle fut hors de portée de voix, il me dit doucement :
— Je ne veux rien dire qui foutrais tout en l’air.
Je demandai presque « Qui foutrait quoi en l’air ? » mais il paraissait sincère. Je haussai les épaules.
— OK.
Après un moment, il baissa le regard. Il ajouta timidement :
— Est-ce que j’en fais trop ? J’ai l’impression qu’on est comme connecté. Je l’ai ressenti dès notre première rencontre. Aux obsèques. Ou bien est-ce seulement moi ?
J’ouvris la bouche, ne trouvai rien d’intelligent à dire et, pour une fois, la refermai.
Bruce fit tinter la glace dans son verre vide.
— Cela fait longtemps que je n’ai pas ressenti quelque chose comme ça.
— Je suis flatté.
Principalement. Mais aussi quelque peu inquiet. Cela faisait longtemps pour moi aussi. Mel avait rejoint sa tour d’ivoire voilà cinq ans. Bordel, je n’avais pas eu un seul rencard en huit mois.
— Mais ?…
— Malgré ces belles paroles, je ne suis pas du genre à me laisser prendre…
Il rit. Après un instant, je réalisai ce que je venais de dire et ris aussi.
— Du moins pas le premier soir, en convint Bruce.
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Son corps, avec ses membres élancés, était magnifique. Fort et sublime. C’était si bon, ce corps nu contre le mien. Tout ce qu’il me faisait était si bon, même si cela faisait clairement longtemps pour lui aussi.
Nos sexes glissaient l’un contre l’autre, frottant et poussant de façon délectable. Comme des daims croisant leurs ramures velouteuses au printemps. Se mettant à l’épreuve, se repoussant.
La main de Bruce se referma autour de mon membre, nous travaillant tous les deux. Harponnant ventre et cuisse de cette épaisse raideur, les roulant l’une contre l’autre.
— Tu aimes ça ?
— Putain, oui.
— Tant mieux. J’aime te faire du bien.
C’était bien le cas, malgré la maladresse, le manque de chorégraphie, l’absence de ce que Mel appelait le « simpatico. » Nous avancions à tâtons dans le noir, littéralement, nous cherchant l’un l’autre.
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— Qu’est-ce que vous faites ? Vous sortez avec des femmes ?
— J’aime les femmes. Après un moment, il ajouta ironiquement :
— C’est juste que j’aime les hommes davantage.
Je le regardai fixement, essayant de le comprendre. Je sus alors pourquoi cette vieille chanson de Sarah McLachlan m’avait semblé si juste. En particulier ces paroles : « You’re so beautiful. A beautiful fucked up man. » Ça résumait bien la situation.
— Alors, est-ce que vous fréquentez des hommes ?
— Si je fréquente ?
Il avait un ton ouvertement moqueur cette fois.
— Ouais. Je fréquente des hommes. Mon père, mes frères, mon partenaire. Je couche avec des pédés. Ne mélangez pas les deux.
— Les pédés et les hommes ?
— Coucher et fréquenter.
— Vous n’avez jamais eu une relation homosexuelle saine et satisfaisante. Ce n’était pas une question, mais il répondit quand même.
— Il y a contradiction dans cette qualification.
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« — Mon chéri, est-ce que la police en a après toi ? s’enquit ma mère quand je décrochai le téléphone cet après-midi-là.
— Pas plus que d’habitude. Pourquoi ?
— Parce que j’ai reçu deux inspecteurs de police pour le déjeuner d’hier …
— Pour le déjeuner ? Tu leur as offert un repas ?
— Eh bien, il était midi, mon chéri. Je n’allai pas manger devant eux.
— Que leur as-tu servi ? Laisse tomber. Que t’ont-ils demandé ?
— Du filet de saumon grillé, du riz sauvage et des asperges avec cette succulente sauce à la crème que prépare Maria, énuméra Lisa gaiement. Ils ont été très courtois. En majeure partie. Ils ont posé des questions à propos de tes amis. De Robert. »
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