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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un beau roman plutôt bien écrit, plein d'ambition mais ,à bien des égards, plutôt maladroit
Cartimandua est une ville imaginaire dans un pays où règne la dictature
Dans cette ville , l'eau vient d'une Grande Citerne qui va exploser et changer le quotidien de tous les habitants
Deux récits: celui de ce peuple qui fuit la sécheresse pour atteindre cet Eldorado représenté par cette ville et son immense Citerne qui assure à tous un quotidien acceptable
L'autre partie raconte la vie au pénitencier où sont enfermés ceux qui de façon active ou pacifique contre la dictature en place.
Cette dernière partie est écrite de façon remarquable et j'y ai cru, passionné par la vie, les motivations, l'engagement, les choix à faire des différents protagonistes
Par contre, je n'ai pas du tout adhéré à l'histoire du peuple assoiffé qui marche des semaines ou des mois vers ce lieu quasi mythique:la fameuse Citerne
Je cite Céline Lapertot
« La moitié d'un verre d'eau. Voilà ce à quoi nous avions droit depuis des mois,pour certains, des années. La moitié d'un verre d'eau par repas.
Tu en viens à haïr cette moitié de verre d'eau
qui te rend aussi inoffensif qu'un éléphant à qui l'homme
arrache ses défenses. Cette moitié de verre d'eau comme
une offrande qui se transforme en offense »
« La soif te rend ivre et enragé à l'intérieur de ton coeur »
Je ne sais si Céline Lapertot a vraiment vécu une telle situation sur le terrain.Mais je peux lui dire que quand vous donnez un verre d'eau à un réfugié épuisé et déshydraté en plein désert , il n'est pas enragé de l'intérieur et ne le reçoit pas comme une offense
Je trouve ce roman ambitieux .Il témoigne d'un vrai talent littéraire qui ne pourra que s'épanouir au fils des années
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D'abord, un grand merci à Babelio Masse Critique (Janvier 2018) et aux éditions Viviane Hamy.

Nous sommes plongés dans un régime démocratique qui a lentement viré à la dictature par refus des étrangers, que Céline Lapertot nomme les Nez Verts. Ces étrangers migrent car ils veulent l'eau, la vie... et ils vont récolter le sang et la haine, et la mort. Car, évidemment, pour la population, ils sont responsables de la destruction de la citerne, source d'eau pour la population de Cartamandua. Cela vous fait penser à quelque chose? Vraiment? L'auteure ne nous dit pas "toute ressemblance avec blah blah blah"... car bien sûr il y a une ressemblance. Forcément. Assurément. Viscéralement...

Roman de l'urgence. Roman qui doit être vite écrit pour être vite dans l'actualité. On peut légitimement se poser la question de l'intérêt d'écrire dans l'urgence, hormis balancer un grand coup de poing dans la gueule du lecteur. Et ce coup de poing, il est là, je le reconnais. Si je compare avec En attendant les Barbares (de Coetzee), écrit il y a plusieurs dizaines d'années et n'ayant pas pris une ride, j'ai pris une raclée bien plus importante avec le roman de Coetzee.

Le roman est alors politique. Entendons-nous bien, politique au sens étymologique du terme. Citoyen aussi. Mais là où Coetzee sera lu par beaucoup, Lapertot risque de n'être lue que par les convaincus, par celles et ceux qui taggeraient les murs, feraient de la résistance, accueilleraient les Nez Verts chez eux, les Soudanais ou les Syriens... Et donc, le livre risque fort de rater sa cible. Et ce sera dommage.

Le roman de Céline Lapertot aborde plusieurs thèmes sur une très courte distance, 144 pages... L'auteur mélange les optiques, les personnages, les moments, c'est parfois fort abrupt, et elle se livre encore à des digressions qui l'éloigne du sujet... Soit on a un narrateur omniscient, soit on suit Thiego, résistant non armé qui utilise sa craie et ses mots pour résister et finit en prison. Le récit est fort, mais manque quelquefois de dynamisme, de dialogue, de punch stylistique (pas dans le propos mais dans la manière de relater l'innommable). Je suis donc très partagé. J'ai aimé le thème, le propos, mais pas la manière de le propulser vers le lecteur, de le lui lancer à la tête.
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Dans un pays imaginaire, l'explosion d'une énorme citerne d'eau cause la mort de nombreuses personnes, parmi lesquelles les nez-verts, étrangers venus de l'autre bout du monde à la recherche d'eau. S'ensuivent une dictature et l'accusation trop facile des migrants d'être la cause de ce désastre. Les points de vue varient entre celui de la petite étrangère qui vénérait la citerne qui a causé sa perte, ses parents, les rebelles qui luttent contre le pouvoir ...
Une vraie dystopie pas complètement improbable qui nous interroge profondément sur la raréfaction de l'eau, indispensable à la vie. En somme, une belle réflexion poétique.
"Rien ne ressemble plus à l'eau que l'eau quand il suffit d'ouvrir le robinet et de la laisser filer entre ses phalanges, l'eau qui parcourt les tuyaux sans qu'on ait le moindre effort à faire. L'eau lave le linge, l'eau lave la vaisselle, dans des machines qui nous laissent le temps de lire, de danser, d'aimer et même de pleurer. L'eau s'empare de nos déchets et les envoie sous terre, là où ils ne peuvent contaminer les gens qui ont soif."
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En le refermant, je me dis que c'est un joli conte d'aniticipation. Une petite mise en garde nous amenant à réfléchir. Pourtant, durant ma lecture, j'ai failli renoncer à deux reprises. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le récit. Je ne comprenais pas bien qui étaient ses personnages, trop nombreux (et tellement avec des prénoms masculins commençant par un T!) Je ne comprenais pas pourquoi le récit était écrit dans deux styles topographiques différents. Je trouvais que l'histoire partait dans tous les sens. Quand je suis parvenue à trouver quelques repères, j'ai apprécié cette histoire. Même si en refermant ce livre, je me suis encore demandé pourquoi l'auteur avait créé certains personnages, au rôle tellement insignifiant...
Lien : http://1000n1.overblog.com/p..
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