AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Mariloup


J'ai été complétement surprise par ce manga, qui est même appelé "manfra" (une BD plutôt qui est sous format manganesque). Pour la petite anecdote (c'est un peu bête mais peut-être que c'est déjà arrivé à d'autres personnes), lorsque j'ai commencé ma lecture, je me suis rendue compte qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Il m'a fallu alors un moment avant de comprendre d'où venait le problème. En fait, j'étais en train de lire la fin du manga! Eh oui! Il faut le lire à l'endroit, par le début à l'instar des mangas ordinaires. La cause de tout ceci: ce manga est français, fait par des français. Donc ça a été une revisite surtout que j'ai bien senti la "pâte européenne" dans les dessins qui sont néanmoins bien faits, j'admire le soucis du détail. Avec ce manga, j'ai touché un nouveau genre: le steampunk. Au départ, je ne savais pas de quoi il retournait mais en faisant des recherches, j'ai pu percer à jour ce genre: industries mises en avant, évolution technologique (armes, moyens de transport comme les voitures, la machine à vapeur, le zeppelin...), c'est tout ce qu'on retrouve dans City Hall.

#Spoilers#
L'histoire débute par l'assassinat du ministre des finances britanniques qui a été tué d'une façon horrible et mystérieuse. Une belle entrée en matière (ça donne tout de suite envie de connaître la suite. le chef de la police de City Hall est chargé de l'affaire et panique en affirmant que le criminel a quelque chose d'extraordinaire en sa possession. Lui et le maire de Londres (qui n'est autre que Malcom X!) décident d'appeler un spécialiste à la rescousse: Jules Verne! (Oui, vous avez bien lu... Jules Verne en personne! L'explorateur, l'écrivain, le scientifique de renom...) mais il n'est pas venu seul... il a un assistant et cet assistant n'est autre que Arthur Conan Doyle!
Une guerre a éclaté autrefois, elle avait pour but de supprimer et parallélement de défendre les supports d'écriture, tout ce qu'il y a attrait à l'écriture (papier, crayons, imprimantes...) qui étaient considérés comme des armes et aujourd'hui, il semblerait que quelques supports existent toujours! Mais pourquoi a-t-il fallu en arriver là? Car ce que l'on écrivait pouvait sortir réellement du papier, de l'imagination de la personne; la société d'aujourd'hui est donc très avancée, les écrans ont remplacé le papier.
Le maire compte donc riposter car il a lui-même en sa possession, secrètement, un carnet et des crayons et il choisit Verne pour les utiliser à bon escient contre le nouvel ennemi de Londres; les deux jeunes gens sont donc promus au rang d'inspecteurs et doivent alors protéger la ville grâce à ce carnet et à leurs multiples talents. Un "papercut" fait d'énormes dégâts en ville et toute riposte ou arme ne suffisent pas à le neutraliser. Seuls Verne et Doyle sont en mesure de l'arrêter, l'occasion de mettre leurs talents en avant et le carnet à l'honneur.
Vient ensuite un gros plan sur une jeune femme dans un chapitre, une espèce d'agent très balèze qui bossait même sur le cas "Al Capone"! Elle est alors dépêchée pour protéger Verne et Doyle et je peux dire qu'elle va complètement chambouler leur vie!
Dans la dernière partie, le trio va se retrouver face au criminel en personne, extrêmement doué avec un crayon entre les mains et ce ne sera donc pas une partie de plaisir pour les trois jeunes gens.
A la fin, nous découvrons quelques petites choses sur le mystérieux criminel, appelé Lord Black Fowl dont quelques desseins. L'enquête va alors prendre un nouveau tournant et quelque chose me dit que le tome 2 ne sera pas de tout repos!

Ce premier tome est dynamique, il y a beaucoup d'action et aussi beaucoup beaucoup beaucoup de textes! Parfois, j'ai trouvé certains dessins, dans le feu de l'action, trop brouillon, j'ai alors eu du mal à discerner les choses, les scènes.
Le thème est très original où le papier et le crayon sont des armes redoutables. Ce premiet tome pose la base de l'histoire, nous apprend beaucoup de choses sur les "papercuts", créatures qui reviendront tout au long de la saga; par exemple, j'ai appris qu'il y en avait trois sortes: des simples, bruts; des complexes, plus sophistiqués, contrôlés à distance; et des légendaires (on ne sait pas vraiment si ils existent réellement), parfaits, à l'apparence humaine pour mieux se dissimuler.
J'ai trouvé que c'était une super idée de mettre en lumière des célébrités comme Verne et Doyle, qui en plus, ici, forment un duo de choc. Jules Verne est un des héros principaux de City Hall, c'est le Jules Verne à ses débuts: jeune, sûr de lui et de ses nombreux talents avec un franc parlé qui m'a bien plu. Arthur Conan Doyle est le second perso principal, le coéquipier de Verne , jeune, lui aussi doué dans plusieurs domaines (histoire, littérature, chimie...); de plus, il est aussi un remarquable spécialiste du décryptage (un peu comme un mentalist), un observateur/analyseur hors pair (chaque point faible/fort d'une personne/chose/situation lui apparaît facilement; il ne faut donc jamais le sous-estimer même si il est très jeune et débutant. Amelia dit "Milly" apporte une touche féminine bienvenue au manga (je croyais bien que le manga en allait être dépourvu jusqu'à son arrivée dans la moitié du tome), elle est caractérielle, est une femme de terrain (les armes, les moyens de transport, les combats... elle sait tout faire, elle connaît tout) et n'hésite pas à remettre les deux jeunes hommes à leur place. Quant au grand méchant du manga, Lord Black Fowl, il est auréolé de mystères, masqué (ce ne serait pas marrant sinon), extravagant, très intelligent et doué pour l'écriture. On a donc une palette de personnages riche et varié et je sens bien qu'ils vont tenir toutes leurs promesses.

Je compte donc bien continuer à lire cette saga qui promet vraiment, qui a réussi à me captiver et qui me permet de changer d'horizon.
Commenter  J’apprécie          151



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}