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EAN : 9782809428247
200 pages
Panini France (09/01/2013)
2.81/5   8 notes
Résumé :
La série la plus extrême du label Avatar chez Panini Comics ! Crossed raconte le destin d’un monde en proie à un virus contagieux et terrifiant, qui transforme n’importe quel être humain en bête sauvage.

La série a été créée par Garth Ennis (Preacher), mais ce quatrième volume est signé David Lapham (Age of Apocalypse). Il suit les mésaventures d’un groupe de survivants qui rencontrent un être qui promet de les sauver. Mais ce “sauveur” pourrait bien... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome regroupe les 7 épisodes parus en 2011. Il constitue une histoire complète et indépendante. C'est le deuxième de la série écrit par David Lapham, après Valeurs familiales.

Comme dans les autres tomes, l'histoire se déroule dans un monde où l'apocalypse a pris la forme de l'apparition de zombies auxquels aucune civilisation n'a pu résister. Ces zombies là sont d'un genre plus vif et plus intelligent que d'ordinaire, avec une propension démesurée aux actes barbares et aux sévices d'ordre sexuel. La première scène montre d'ailleurs un groupe de zombies s'adonnant à la zoophilie avec un élan et un vautour. Ils sont observés par un groupe d'humains : Amanda (jeune femme pulpeuse et doté d'une grande force de volonté, elle mène le groupe), Darwin (jeune homme noir, ancien amant d'Amanda), Rick et Claire (un couple). Après avoir pris la mesure de la barbarie des Crossed, ils continuent leur route et aperçoivent un homme au fond d'un ravin. Ils remontent Harold Lorre et décident de l'intégrer à leur groupe (malgré sa jambe cassée) car il connaît la localisation d'un groupe de scientifiques travaillant sur un vaccin contre l'épidémie zombie. Dès les premières pages, le lecteur apprend qu'Harold est un tueur psychopathe, faisant le deuil d'une certaine Lori.

Avec cette histoire, Davd Lapham s'enfonce beaucoup plus loin dans l'abject et l'immonde que dans "Valeurs familiales". Si, c'est possible ! Il reprend donc le schéma de l'individu perverti au sein du groupe de survivants et la barbarie du carnage prend une ampleur sans précédant. L'impact du récit doit beaucoup à l'illustrateur : Raulo Caceres, qui a également mis en images Captain Swing et les pirates électriques de Cindery Island de Warren Ellis. Caceres ne recule devant aucune horreur il dessine tout avec le même souci de détail, la même force de conviction, le même premier degré.

À nouveau, le scénario passe d'une horreur obscène à une torture sadique, sans oublier les mutilations intimes et autres actes barbares et dégradants. Or Caceres s'applique avec un fort niveau de détails pour représenter les chairs souillées, déchirées, lacérées, dépecées, etc. Par exemple lorsqu'un Crossed arrache la tête du corps du vautour à la troisième page, le lecteur peut voir l'effort musculaire accomplie par le zombie, et le fait que la peau et les chairs soient déchirées, avec quelques giclées de sang pour faire bonne mesure. La capacité de Caceres à représenter l'horreur de la profanation des chairs par des actes sadiques et cruels met le lecteur à rude épreuve. La qualité des illustrations ne permet plus cette distanciation provoquée par un style trop simple ou trop fade. Caceres utilise un style qui mélange réalisme (les ustensiles utilisés pour faire souffrir, pour dégrader) et accentuation des effets (un peu trop de sang, un peu trop de pression artérielle), pour un effet répugnant.

Raul Caceres excelle également dans les décors plausibles et les textures évocatrices. Les endroits traversés par le groupe d'humains disposent de caractéristiques qui les rendent uniques et réalistes. Lorsqu'ils trouvent refuge pour une nuit dans une chambre d'enfants, le mobilier est en adéquation, à commencer par la décoration, mais aussi les lits superposés. Lorsqu'Harold évoque son précédent travail dans un magasin de farces & attrapes et de location de costume, l'agencement du magasin et les articles vendus correspondent à la réalité, au rangement des produits et à la nature de ce qu'on peut trouver dans un tel commerce. Il ne s'agit pas de quelques formes vagues et vite esquissés, mais d'une description détaillée et intelligente. Lorsque 3 d'entre eux trouvent refuge dans un sous-sol, Caceres montre un accès sous une trappe dans un aménagement réalisable, et des conduites d'eau et de gaz le long des murs comme dans la réalité.

Ce qui rend ces horreurs plus traumatisantes et plus difficiles à supporter pour le lecteur est que David Lapham est un vrai scénariste. le titre de l'histoire "Psychopathe" ne sert pas à faire peur, Lapham met en scène un psychopathe au sens clinique du terme (manque d'empathie et de remords, émotions peu profondes, égocentrisme et imposture). le personnage d'Harold Lorre est un psychopathe au premier sens du terme qui profite de la désorientation de ses camarades pour mieux les manipuler, mieux les exploiter, mieux les asservir et les faire souffrir. Son comportement ignoble est à la hauteur des abjections commises par les zombies. Lapham sait rendre ce psychopathe crédible, et d'autant plus effrayant. Il ne sacrifie pas pour autant la psychologie des autres personnages : leurs caractéristiques se révèlent naturellement par leurs dialogues et leurs interactions. Cette capacité à provoquer de l'empathie pour des individus dans une situation dramatique (face aux zombies) aggravée par le loup dans la bergerie (Lorre au milieu d'eux) prend le lecteur aux tripes et accentue l'effet d'immersion des images. En ce sens, ce tome est dix fois plus éprouvant que "Valeurs familiales", plus transgressif et irrémédiablement ignoble.

La narration de Lapham et Caceres présente malgré tout deux défauts. Caceres a une propension déconcertante à exagérer et déformer l'anatomie féminine, en particulier la nudité des corps. Alors qu'il prend soin de représenter des individus avec des anatomies variées, les femmes nues ressemblent à des poupées Barbie assez raides, et systématiquement pourvues d'une grosse poitrine. Cette maladresse de style ne semble pas faite exprès pour éviter le voyeurisme ou pour accentuer la maltraitance physique, mais bien une approximation anatomique. Lapham achève son histoire dans une surenchère de gore et de grand guignol qui dépare du reste du récit plus naturaliste en ce qui concerne les humains.

Alors que le scénario un peu outré et les dessins pas tout à fait assez professionnels de "Valeurs familiales" permettaient au lecteur de prendre du recul et d'apprécier le divertissement constitué par ce récit pervers, ici ce n'est plus le cas. le style graphique très charnel et la conception proche de la réalité des illustrations, combinés avec un scénario solide et des profils psychologiques crédibles ne permettent pas cette distanciation confortable. Lapham et Caceres racontent leur histoire de manière viscérale, et le lecteur ne peut plus regarder ces horreurs d'un oeil goguenard, il est vraiment sali et souillé par la maladie mentale d'Harold Lorre.
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Cette fois, c'est le duo Lapham/Caceres qui se charge de la mini-série.
Comme les précédents, c'est radicalement orienté horrifique, tendance sado-maso glauque : les infectés ne sont pas à proprement parler des morts-vivants mais deviennent de véritables machines de perversité, chassant les humains pour les violer, les torturer et les bouffer. La visée de ces épisodes, clairement énoncée chez Garth Ennis, puis adoptée sans subtilité chez ses successeurs, est de démontrer que les pires monstres ne sont pas ceux qu'on croit...
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Pas du tout pour les âmes sensibles : on y passe les enfants à la moulinette (littéralement), on égorge, on éviscère et on s'habille avec la peau des victimes dont on utilise certaines parties pour se donner du plaisir. Malsain à souhait, souvent écoeurant. le scénario est classique mais habilement mené. Caceres a toujours du mal avec ses visages mais il se permet quelques mises en pages osées et ne s'autorise aucune censure.
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Un très bon cru. Nous suivons cette fois-ci les aventures d'un psychopate pervers sans remords et aussi dérangé que les infectés qui s'intègre dans un petit groupe de survivants. Toujours aussi dérangeant, gore, pervers et immoral ! Crossed est très certainement le comics le plus gore au monde desservi comme d'habitude par un scénario original et passionant. Amateurs d'horreur ce comics est fait pour vous quant aux ames sensibles s'abstenir...
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Vidéo de David Lapham
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