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EAN : 9782266061391
765 pages
Pocket (29/04/1994)
4.34/5   423 notes
Résumé :
Les Indes. Août 1947 : les derniers jours du plus grand rêve : l'Empire britannique des Indes. Les personnages de Kipling, les lanciers de Bengale, les chasseurs de tigres, les féroces guerriers pathans de la frontière indo-afghane. Les clubs « pour Blancs seulement. »

Les Indes. Quatre cents millions d'hommes fous de Dieu arrachant leur liberté un jour maudit par les astres. Gandhi, un prophète à demi-nu qui rassemble un continent et chasse l'Anglete... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Lu , il y a fort longtemps avant plusieurs séjours en Inde
Un livre qui m'a profondément marqué et instruit
Je m'en souviens encore comme si c' était hier
Indispensable pour qui s' intéresse à l' Inde et son histoire
L'histoire de l'Independance de l'Inde et de la partition de 1947
Vous serez étonné par tout ce que vous allez découvrir
C' est surtout un roman qui permet une approche facile , documentée de ce pays qui reste , pour beaucoup, une énigme
Argument supplémentaire :très agréable à lire , se lit comme un polar historique
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Retour de lecture sur "Cette nuit la liberté" un récit historique de Dominique Lapierre et Larry Collins, publié en 1975, qui raconte l'histoire de l'indépendance de l'Inde, de sa sortie de l'empire Britannique en 1947, jusqu'à l'assassinat de Gandhi l'année d'après. Ce livre m'a été offert il y a 32 ans par mon oncle, ce fut certainement une manière à lui de me parler de cette culture hindoue, qu'il connaissait très bien. Cette lecture a finalement été une fantastique découverte pour moi, même si elle a été très tardive. Cette page d'histoire, d'une densité incroyable, nous est racontée sous forme d'un roman, comme si nous y étions. C'est une fresque passionnante sur un pays fascinant, qui est d'une complexité extrême, totalement fragmenté entre ses maharadjah avec leurs harems, ses éléphants couverts d'or, ses provinces, ses castes, sa misère, sa corruption, sa surpopulation, ses coutumes et ses religions dont l'islam, l'hindouisme, le sikhisme, le bouddhisme et encore bien d'autres. On assiste à toutes les étapes du processus de décolonisation, impulsé par les anglais eux-mêmes. On comprend vite que même si le retrait des colonisateurs s'est fait pacifiquement, cette décolonisation et la fin de cette histoire commune longue de plus de 3 siècles, ne pouvait que très mal se passer. Avec la partition du pays qu'elle a entraîné entre l'Inde et le Pakistan, la situation a rapidement sombré dans la pire des horreurs avec toutes ces religions impliquées. Les auteurs nous décrivent avant tout, la fin d'un monde, celui de cet empire britannique des Indes, le monde de Kipling. On suit de nombreux personnages historiques de cette époque, Nehru, Patel, Ali Jinnah et tout particulièrement Lord Mountbatten et Gandhi qui furent les principaux acteurs de cette décolonisation. On apprend ainsi énormément de choses sur eux, leur rôle et implication, et on ne peut être qu'admiratif et impressionné par ce personnage de Gandhi, cet extra-terrestre qui affronta le barbarisme le plus immonde, issu de ces luttes de religions, par une approche uniquement basée sur la non violence. Un personnage unique dans l'histoire de l'humanité, que Mountbatten lui-même mettait au niveau de Jésus ou Bouddha, à la différence près, que pour Gandhi on est sûr qu'il a existé. Ce livre est une véritable plongée dans cette culture, dans ce pays fantastique, d'une richesse et d'une diversité inouïe, truffé de magnifiques palaces. le Taj Mahal n'étant qu'un palais parmi une multitude d'autres. le contexte géopolitique est parfaitement bien expliqué, et on comprend tout sur l'histoire de ce pays et l'origine des tensions qui subsistent encore aujourd'hui entre la Pakistan et l'Inde, notamment concernant le Panjab ou le Cachemire. C'est un livre qui se lit très facilement, très instructif, pour peu qu'on s'intéresse un minimum à ce pays, à cette culture. le tout est très accessible, c'est raconté comme un polar, on est littéralement capté par l'histoire de cette indépendance, les auteurs réussissent l'exploit de raconter tout cela avec un véritable suspens. C'est extrêmement bien documenté, très complet, tout y est jusqu'au moindre détail, un gros travail documentaire digne d'un orfèvre. Mon oncle, qui était aussi mon parrain, n'est plus là pour que je puisse le remercier. Ce cadeau qui était probablement le dernier qu'il m'ait fait, est un condensé d'intelligence et d'humanité, une leçon d'abnégation, de tolérance et un magnifique cadeau d'un parrain à son filleul. J'ai pris plus de 30 ans à m'en rendre compte.
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En 1976, « Cette nuit la liberté » est le quatrième volume né de la collaboration de Dominique Lapierre (le français) et Larry Collins (l'américain) ; après « Paris brûle-t-il ? », « Ou tu porteras mon deuil », et « O jérusalem ». Quatrième best seller.

Dominique Lapierre et Larry Collins nous entraînent cette fois dans l'Inde profonde, celle de l'époque de la colonisation Anglaise finissante où se côtoient des Anglais de l'Empire des Indes chasseurs de tigres et des maharajas… mais aussi quatre cents millions d'indiens aspirant à la liberté.
Au beau milieu de tout ça, le mahatma Gandhy et Lord Mountbatten… Nehru… et le fantôme de la reine Victoria…

On connaît tous la fin : Gandhy sera assassiné et Lord Mountbatten ne parviendra pas à éviter la partition du pays et la création d'un nouvel état : le Pakistan… Mais le souhaitait-il vraiment ?

"Cette nuit la liberté" : le formidable récit de la décolonisation des Indes, bien plus fort qu'un roman… puisque c'est la « vérité » historique qui est retracée ici, même si pour les besoins du genre, elle est parfois un peu romancée.

Malgré tout, un formidable dépaysement et un ouvrage indispensable à tous ceux qui se passionnent pour le sous-continent.
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Une fois de plus je termine un ouvrage de Dominique Lapierre complétement conquise.

Cette nuit la liberté raconte l'épopée qu'a été la conquête de l'indépendance pour cette Inde colonisée par les Anglais.

L'année 1600 marqua le commencement de l'Empire des Indes, avec l'arrivée du premier anglais. En 1773, les Indes passent sous le contrôle direct de la Couronne britannique. Suivent alors deux siècles de colonisation...jusqu'à cette année de 1947.
La première colonie britannique est alors une véritable poudrière, la marche vers l'indépendance apparait comme inéluctable et doit se faire rapidement afin de limiter l'explosion. Lord Mountbatten sera chargé du côté anglais, en sa qualité de vice-roi des Indes, de mener à bien cette mission, et de conduire les négociations avec ses homologues indiens: Gandhi, guide spirituel, vif défenseur d'une Inde unie, Nehru, représentant du Congrès et de l'Inde des Hindous, Jinnah représentant de la Ligue musulmane.
Sous la pression, l'indépendance de l'Inde sera négociée en quelques mois, avec pour résultat la Partition, cauchemar de Gandhi, qui voit la séparation du vaste empire en une Union indienne d'une part, et le Pakistan d'autre part. Obligation est alors faite aux Musulmans de l'Inde de rejoindre le Pakistan, et aux Hindous des régions pakistanaises de rejoindre l'Inde, ce qui causera un des exodes les plus importants de l'Histoire pour un seul pays, ainsi qu'une tragédie incomparable: les deux partis se livreront à des massacres sans précédents.
Jusqu'à sa mort le 30 janvier 1948, qui marque aussi le point culminant de cet affrontement, Gandhi tentera tout pour ramener son peuple à la raison.

Dominique Lapierre possède un grand talent pour pour sublimer L Histoire. Il réussit à rendre chaque personnage, chaque acteur important, en donnant grâce aux détails et au anecdotes qui ne manquent de nous lier à eux.
En outre le récit est extrêmement bien documenté, ce qui nous permet d'acquérir de réelles connaissances sur cet épisode de l'Histoire, tout en nous divertissant: on découvre avec amusement la démesure de la vie des maharajas, on lit avec émotion ce qu'a été la grande Armée des Indes et l'histoire de son démantèlement, on partage les joies occasionnées par la Déclaration de l'Indépendance, on est pris par les témoignages poignant des situations absurdes qu'a créé cette Partition....en résumé, on s'ennuie jamais.
Le seul bémol que j'aurais à mettre, est peut être que j'ai senti parfois un trop de parti pris pour les Anglais, décrits comme de "bons" colonisateurs, ayant tout de même apporté la paix et la civilisation à cette région du monde, et ayant tout fait pour que cette décolonisation se fasse dans les meilleures conditions...

Vous aurez donc compris que je conseille vivement cette lecture, pour apprendre davantage sur ce pays magique qu'est l'Inde, tout en s'embarquant pour une aventure extraordinaire.
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Je me souviens d'avoir lu ce livre il y a une trentaine d'années. J'étais alors fasciné par le Mahatma Gandhi et la non-violence, sa détermination face à l'empire britannique. Il me semble que les auteurs ont respecté les faits historiques, et l'on suit agréablement le processus de l'indépendance de l'İnde, du Pakistan et Bangla-Desh.
Un livre très intéressant sur cette periode historique que l'on connait peu en France. Lecture que l'on peut compléter par le film Gandhi, d'Attenborough.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
La loi du Talion - "œil pour œil, dent pour dent" - ne pouvait conduire qu'à un monde d'aveugles, estimait-il, et l'on ne change pas les convictions d'un homme en lui tranchant la tête, pas plus qu'on n'insuffle l'amour dans un cœur en le transperçant d'une balle. La violence engendre la violence. Gandhi voulait transformer les hommes par l'exemple du bien, et les réconcilier par la volonté de Dieu au lieu de les diviser par leurs antagonismes.
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La loi du Talion - "œil pour œil, dent pour dent" - ne pouvait conduire qu'à un monde d'aveugles, estimait-il, et l'on ne change pas les convictions d'un homme en lui tranchant la tête, pas plus qu'on n'insuffle l'amour dans un cœur en le transperçant d'une balle. La violence engendre la violence. Gandhi voulait transformer les hommes par l'exemple du bien, et les réconcilier par la volonté de Dieu au lieu de les diviser par leurs antagonismes.
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L'impressionnant cône blanc du Nanga Parbat s'encadra dans les hublots de l'avion. Il dardait vers le ciel son vertigineux sommet de huit mille mètres dominant orgueilleusement les autres pics. Sur tout l'horizon, les passagers pouvaient admirer les parois enneigées de l'une des plus grandes chaînes montagneuses du monde, l'Hindu-Kush, formidable rempart séparant le sous-continent indien de l'immensité des steppes russes.
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Devant le même drapeau, Sulochana Pahdi, une lycéenne de seize ans, partageait avec des millions de jeunes "l'impression de devenir adulte en même temps que son pays". Elle se rappela un vers de William Wordsworth qu'elle avait appris sur les bancs de son école britannique: "Qu'il est beau d'être vivant cette aube, murmura-t-elle, et comme être jeune est le paradis."
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Quand Manu commença à se plaindre de son ventre, Gandhi lui prescrit le traitement que sa médecine naturelle lui dictait en pareil cas : des cataplasmes d’argile, une diète stricte, et des lavements. Trente-six heures plus tard, son état s’était tellement aggravé que sa vie était à présent en danger. Cette vie appartenait au Mahatma. La jeune fille s’était abandonnée à lui, prête à accepter tout ce qu’il désirait. Le vieux prophète des herbes miraculeuses avait soigné trop de malades pour ne pas connaître les dangers du mal qui terrassait sa petite-nièce. Il était déchiré. Son traitement avait échoué : la maladie de Manu était sans nul doute une manifestation de leur imperfection spirituelle à tous les deux. Il craqua et reconnu sa défaite : « Je n’avais pas le courage ainsi de laisser mourir une jeune-fille qui s’était remise à moi », avouerait-il plus tard. Avec la plus extrême répugnance, celui qui avait refusé à sa femme une piqure salvatrice permit au corps de sa petite-nièce de subir l’agression de scalpel d’un chirurgien. Manu fût transporté d’urgence à l’hôpital pour une appendicectomie. Alors qu’elle sombrait dans l’inconscience sous l’effet de l’anesthésie, Gandhi posa la paume de sa main sur son front. « Confie-toi à Râma, murmura-t-il et tout ira bien. »
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Videos de Dominique Lapierre (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dominique Lapierre
L'émission complète : https://www.web-tv-culture.com/emission/alexandra-lapierre-belle-greene-52639.html
Fille du journaliste et romancier Dominique Lapierre à qui l'on doit notamment « Paris brûle-t-il » ou « La cité de la joie », Alexandra Lapierre a grandi au milieu des livres. Après ses études à la Sorbonne, elle file aux Etats-Unis où elle ambitionne de travailler dans le milieu du cinéma. Finalement, l'écriture la rattrape et son premier titre, « La lionne du boulevard », publié en 1984, préfigure ce qui fera son succès, raconter la grande Histoire à travers ses personnages et par une écriture romanesque.
Depuis, l'ambition d'Alexandra Lapierre est la même, elle s'empare d'un personnage oublié de l'Histoire dont le destin, pourtant, a un moment, a fait changer le monde. Par la qualité de son écriture et la pertinence de ses recherches, elle est devenue incontournable.
Certes, elle a parfois évoqué des personnages masculins. Mais on se souvient surtout d'Artemisia qui, au début du XVIIème siècle en Italie avait le don de la peinture. Hélas pour elle, étant femme, on attribua ses toiles à Caravage. Evoquons aussi Dona Isabel Berreto qui, un siècle plus tôt, sillonna les mers du monde étant la première et seule femme de la flotte espagnole. Avec ce livre, « Je te vois reine des quatre parties du monde », elle fut plusieurs fois primée.
Dans une époque plus récente, Alexandra Lapierre a rappelé les destins croisés de Nancy et Maud Cunard, mère et fille vivant de la fortune de la compagnie maritime éponyme et se livrèrent une rivalité à mort racontée dans « Avec toute ma colère »
Si je cite volontairement ces livres, c'est bien parce que les femmes oubliées de l'Histoire sont au coeur du travail d'Alexandra Lapierre. Elle en fait encore la preuve avec ce nouveau titre, « Belle Greene ».
Dans l'Amérique puritaine du début du XXème siècle, cette jeune femme dénote. Venue de nulle part, elle parvient à intégrer les milieux artistiques new-yorkais, devenant la bibliothécaire attitrée de la fameuse Morgan library, sanctuaire dans lequel le milliardaire JP Morgan entassent ses acquisitions faites en Europe entre tableaux des maitres de la Renaissance et livres anciens.
Ces deux êtres que tout oppose vont devenir inséparables et ayant la confiance totale de son big chef, la sémillante Belle va dépenser des millions de dollars pour constituer l'une des plus belles collections d'art privée encore visible aujourd'hui.
Mais l'autre facette de Belle Greene, c'est aussi le secret de sa naissance. Issue d'un métissage, la peau de Belle est pratiquement blanche et dans l'Amérique ségrégationniste, mentir sur ses origines sera le seul moyen de se construire un avenir. Jamais Belle da Costa Greene ne révèlera qu'elle est noire, sacrifiant au passage sa vie personnelle et amoureuse.
Le parcours de Belle Greene est passionnant et sous la plume romanesque d'Alexandra Lapierre, il devient une fabuleuse aventure dans laquelle le lecteur embarque avec jubilation. Ouvrez le livre d'Alexandra Lapierre, vous ne pourrez plus le lâcher avant la dernière page. Et quelle femme ! Quel destin !
« Belle Greene » d'Alexandra Lapierre est publié chez Flammarion.
+ Lire la suite
>Histoire, géographie, sciences auxiliaires de l'histoire>Histoire de l 'Asie>Histoire de l'Asie du sud (22)
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