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Je ne sais pas trop comment parler de ce livre.

Première chose : les points négatifs

La narration tels un grand documentaire, où tout est décrits, les molécules toxiques, la construction de l'usine, les différentes recherches… m'ont un peu ennuyés.
Je n'aime pas trop ce genre de littérature, tels que des essais ça ne me donne pas assez de coeur à l'ouvrage. Pour ressentir plus de sentiments, de colère, j'ai été voir les différents reportages sur internet…

Deuxième chose : les points positifs

les photos, les descriptions des différentes victimes, je me suis beaucoup attachés à certains personnages tels que Soeur Felicity, Ganga Ram, ancien lépreux et Padmini et son mari Dilip… ce sont des personnes attachantes et si courageuse. Je suis très admirative de ses individus si modeste et pourtant enclins à tout donné, sans rien attendre en retour.


Conclusion :

Il ne me reste que du dégoût : L'inde étant un pays très pauvre, aucun dédommagement pour ses 30 000 morts. Une petite pincé de monnaie en compensation. La seule gagnante est l'argent et le pouvoir… Encore et encore !

Bonne lecture !
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À lire absolument, pour voir se dérouler sous nos yeux, scrupuleusement documentée par les auteurs, l'histoire annoncée de la catastrophe enclenchée par la somme de l'arrogance des scientifiques et des capitalistes, qui croyaient pouvoir maîtriser des molécules au pouvoir de destruction inouï.
Le Sevin, pesticide miracle, avait comme composante le MIC, Isocyanate de méthyle, un gaz instable qui devait être gardé à une température de 0 degré et en tout temps protégé de toute contamination, à défaut de quoi il pouvait s'emballer, expandre, faire exploser son réservoir et se répandre dans l'air en se transformant, notamment, en cyanure gazeux. Devinez la suite, lorsque la belle usine de Sevin bâtie par Union Carbide à Bhopal en Inde s'est avérée non rentable, toutes les mesures de sécurité furent abandonnées et l'inévitable arriva. Des dizaines de milliers d'Indiens de Bhopal moururent de manière atroce ou survécurent de manière atroce au nuage délétère de cyanure qui traversa leur ville une nuit de décembre 1984. Évidemment, les plus pauvres furent les plus nombreux à être exposés. Un fait qui me fascine, c'est que la Union Carbide avait le même procédé à son usine américaine en Virginie de l'ouest, et stockait des quantités encore bien plus grandes de MIC, sans que les habitants à proximité aient l'information que cette odeur de chou bouilli typique du MIC représentait un danger si grand.

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Quel dommage de lire ce livre à la manière d'un roman d'aventures, aventures exotiques qui plus est. Car ce que raconte ce livre est la pire catastrophe industrielle de tous les temps, bien pire que Seveso, en 1976, et loin devant l'explosion de l'usine AZF à Toulouse, en 2001...
Voici comment les Nadar, modeste famille de Mudilapa, dans l'Inde profonde, leur fille Padmini , qui sera un des personnages récurrents du livre, vont se retrouver dans la tourmente du terrible nuage de Bhopal.
La famille Nadar peine à survivre, et voici qu'un précieux cadeau arrive : Indira Gandhi, désireuse de soulager la famine de son peuple, offre à ces petits paysans un lopin de terre, et , bien sûr ... une vache. Mais le sort s'acharne sur ces petits paysans. Le bétail meurt et les cultures sont ravagées par des insectes, ce qui annule tout espoir de récolte.
Les Nadar choisissent l'exil et parviennent dans la province de Madhya Pradesh, où ils s'installent dans un bidonville , espérant que le père de famille trouvera un emploi dans la construction d'une nouvelle ligne de chemin de fer, à Bhopal précisément, dans la belle cité de la Bégum dont les richesses contrastent avec la précarité de la plupart de ses habitants.
Mais la bonne fée, en l'occurrence la multinationale Union Carbide , veille : Bhopal est le lieu choisi pour fabriquer le pesticide miracle qui détruira les prédateurs des récoltes nécessaires à la survie d'un pays surpeuplé et affamé. Certes, certains ingénieurs sont sceptiques quant à l'implantation de l'usine : en cas de fuite de substances hautement toxiques, et si le vent dominant est de la partie, ce sont les habitants de l'Orya basti, où vivent les Nadar (et d'autres personnages hauts en couleurs, choisis par les auteurs), qui sont menacés.
Dans un premier temps, l'usine de Carbide connaît la prospérité, fournissant du travail à la main d'oeuvre locale, puis sa production est arrêtée, car la demande en pesticides diminue. Un semblant de maintenance est assuré, car les produits toxiques sont toujours présents dans les circuits et la menace de fuite est réelle, mais probablement sous-estimée, voire oubliée. C'est ainsi que, dans la nuit du 3 décembre 1984, par suite de négligences et d'un concours de circonstances funeste, un nuage de gaz toxique se répand sur le quartier de l'Orya basti et ses environs.
Les pathologies observées sont terribles : brûlures, étouffement, cécité, et pour la plupart de ces malheureux, la mort dans d'atroces souffrances.
Dominique Lapierre et Javier Moro nous font vivre , avec une documentation très précise et , me semble-t-il , une certaine impartialité, les prémices et le déroulement , puis les conséquences, difficiles à établir, puisque des victimes de Bhopal continuent , encore aujourd'hui, à mourir des suites de cette catastrophe, de ce dramatique épisode d'une ère industrielle qui a du mal à se positionner face aux exigences écologiques.
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Cette lecture fût une découverte très intéressante sur un événement dramatique historique qui eut lieu en Inde à Bhopal dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984.

Mais j'ai moins aimé que ce livre soit assez alourdie par la longue mise en place des différents protagonistes, ainsi que des décors : l'usine en construction, l'instauration de la vie quotidienne des uns et autres.


Cela était très intéressant d'apprendre la grandeur des ravages des insectes sur les monocultures des paysans. Et ce développement du " progrès " de la chimie pour créer des insecticides, dont on en paye encore les dégâts. Mais surtout, cette non-prise de conscience écologique encore d'actualité.

Le plus important, est cette histoire vraie écrite par Dominique Lapierre et  Javier Morro, pour nous éclairer sur ce terrible accident-massacre qu'on pourrait qualifier de terrorisme. D'une part, tous ces humains morts, blessés, traumatisés qui n'ont vécu aucune justice. Qui ont été pour les plus chanceux qu'un chiffre d'une statistique. Et deuxièmement la destruction de la nature et l'empoisonnement des sols, et eau par les rejets de produits hautement dangereux de l'usine de Carbide à Bhopal.

Tous ces irresponsables mis à des postes de  responsables qui n'assument pas les conséquences de leurs actes... ça ne changera jamais.
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Je me souviens un cours de droit de l'environnement, à l'Université Toulouse 1 : « Après la catastrophe industrielle de Bhopal de 1984 qui fit… puis AZF en 2001… le législateur modifia la loi… ». C'est tout.

Dominique Lapierre et Javier Moro ont mené des recherches pour nous présenter la genèse de cette fuite de gaz dans une usine de pesticide, dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984, qui provoqua la mort officielle 3828 personnes (le chiffre exact se situe entre 15000-30000) et 500 000 blessés.

Pourquoi une telle catastrophe ?

La mégalomanie de certains ingénieurs américains qui imaginaient écouler d'énormes quantités de pesticides sans tenir compte des aléas climatiques : en période de grande sécheresse, pas un paysan n'achetait de l'insecticide.
le stockage en énormes quantités d'isocyanate de méthyle, ce qui avait affolé des ingénieurs allemands et français consultés en amont.
La logique financière qui pousse à des économies dérisoires, au mépris des règles élémentaires de sécurité, quand l'usine n'était pas rentable.
La désinvolture de nombreux ouvriers, contremaîtres et chefs, peu familiarisés par l'importance des règles de sécurité.
Et bien sûr, comme dans tout accident : l'absence en même temps du fonctionnement des mesures de sécurité. Une seule d'entre elle, en fonctionnement, aurait évité le pire.

Si certaines pages ont pu me paraître longues ou techniques, si la catastrophe proprement dite n'occupe que la fin du livre, vous l'aurez compris, ce livre est une mine d'informations. Un livre à offrir à tous ceux qui s'intéressent à l'Inde, à l'environnement et à l'industrie.
Lien : https://benjaminaudoye.com/2..
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Ce livre est le fruit de nombreuses recherches entrepris par les auteurs. Avant le passage où nous ai conté la catastrophe, ils nous font à la fois découvrir l'entreprise Carbide, ce qui a fait leur succès, les recherches scientifiques, leurs différents domaines d'activité, les dirigeants ... et le Sevin, le puissant insecticide qui devait révolutionner le Monde. On nous explique pourquoi l'Inde a été choisi pour fabriquer le Sevin, les négociations, le choix du site avec comme voisin un bidonville, sa construction, les embauches, les heures de gloire, et l'abandon car l'usine n'était pas rentable car la vente de Sevin n'atteignait pas les objectifs prévus à cause de la sécheresse. Peu à peu l'usine devient fantôme où les règles de sécurité était un vague souvenir ...
De l'autre côté, les auteurs nous font découvrir des personnages notamment vivant dans l'Orya Basti, un des 3 villages du bidonville. Leurs malheurs, leurs combats de tous les jours, l'entraide, la débrouille, l'usurier... Des personnages souvent très attachants et qui donnent à ce livre un côté humain et vivant. Au fur et à mesure des pages on découvre d'autres personnes qui apporteront une aide pour les blessés et les morts la nuit de la catastrophe.

Je pense que ce livre devrait être lu par un très grand nombre de personnes, certes la catastrophe datent s'il y a 30 ans mais nous ne sommes jamais à l'abri même si soit disant les règles de sécurité sont draconiennes. Et lire ce livre est aussi un hommage rendu aux victimes : décédées, mutilées, ... Sur des générations entières. Et de plus, que justice n'a jamais été rendu.

L'écriture de ce récit allie force et sensibilité, on suit des personnages comme dans un roman, tout en ayant un aperçu sur Carbide. Les auteurs permettent au lecteur de mettre sur certains noms des visages, on découvre en milieu de livre des photos : introduction sur les insectes ravageurs de cultures, Carbide, Bhopal et son histoire, l'usine de Bhopal et les ingénieurs, le bidonville et quelques personnes que l'on apprend à connaître dans le récit et la tragédie.

Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Bouleversant et très dur!

Cette enquête magistrale de l'enchainement des faits menant à cette catastrophe sans précédent mêlé au récit de la vie des habitants du bidonville de Bhopal est tout simplement stupéfiant, passionnant et bouleversant!
Pour ne pas les oublier!

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Ce livre est bouleversant. Très documenté, très précis il retrace heure après heure cette catastrophe. Il est très poignant, articulé autour de la vie de quelques uns de ces Bhopalis dont la vie a été changée pour toujours.
A lire sans hésiter !
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En décembre 1984, une fuite de gaz à l'usine de pesticides d'Union Carbide a provoqué la mort de 15 à 30000 personnes - sur plusieurs années - qui avaient inhalé ces vapeurs toxiques. Outre les décès immédiats, 4000 personnes, un nombre beaucoup plus important, et indéterminé, de gens sont décédés des suites de cet accident industriel. En compensation, Union Carbide, aujourd'hui possédée par Dow Chemical Co, avait payé 470 millions de dollars en 1989.

Dominique Lapierre a mené l'enquête sur ce tragique accident industriel qui s'est transformé en cauchemar. On ne sort pas indemne d'une telle lecture, d'abord à cause de l'ampleur de la catastrophe (les descriptions des effets du poison sur la population font froid dans le dos, et l'hécatombe s'est poursuivie bien après que le nuage toxique se soit dissipé) mais surtout à cause de la logique et du mécanisme qui ont abouti au drame. Une fois encore, les grandes multinationales ignorent et bafouent les droits des plus pauvres, et de la nature, au nom du sacro-saint fric que peuvent générer de tels produits chimiques (ici le sevin).

Dix ans après la catastrophe, une étude de Greenpeace démontrait la contamination préoccupante des eaux souterraines dans les environs du site. Et pied de nez du destin, une action en justice relative au fait que des milliers de gens ont bu de l'eau polluée après la catastrophe de Bhopal (Inde) de 1984 a été réouverte, lundi 3 novembre 2008 par une cour d'appel américaine du nord-est des Etats-Unis, d'après l'agence de presse Reuters.



J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur qui allie force et sensibilité. En fait, ça se lit vraiment comme un thriller. On suit plus particulièrement certains personnages, le suspense monte avant la catastrophe (car il y a eu des signes avant-coureurs, soigneusement ignorés), la scène de la gare est à ce titre vraiment saisissante.

La société Indienne a pris modèle sur les Anglais. Croulant sous une bureaucratie rigide, les bonnes volontés, médecins compris, qui vont essayer de faire face à la catastrophe et d'aider les survivants, vont se heurter à un grand nombre de difficultés. Pendant que certains chanceux boivent du thé et jouent au criket, d'autres n'ont pas de quoi manger et encore moins l'accès aux médicaments. Si le bilan fut si élevé, ce fut aussi en partie à cause de ce système et cette administration défaillants et peu adaptés au pays.

Le propos même du livre déborde d'ailleurs de la catastrophe de Carbide. Dans les dernières pages, on assiste à l'arrivée des représentants d'un nouveau géant qui s'apprête à écrabouiller sous son talon le peuple Indien : Monsanto et ses graines miracles qui résistent aux insectes et aux maladies. Et vive le capitalisme, non ?
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Au début des années 80, Union Carbide construit une immense usine de pesticides au coeur de l'Inde, à Bhopal.
C'est une formidable source d'espoir et de revenus potentiels pour les nombreux habitants vivant sous le seuil de pauvreté dans les bidonvilles environnants.
Mais en décembre 1984, une catastrophe qui sera décrite comme le pire accident industriel de l'histoire se produit : suite à une explosion, 30 à 40 tonnes d'isocyanate de méthyle, un gaz mortel, sont rejetés dans le ciel indien...
Dominique Lapierre, journaliste et philanthrope, étant décédé la semaine passée, il était temps que je me plonge dans son récit glaçant de cette catastrophe, qui traînait depuis trop longtemps dans ma pile de bouquins à rattraper, mais que je n'avais jamais eu le courage d'attaquer.
Lapierre prend le temps de poser l'environnement, les personnages et les circonstances qui ont mené à la catastrophe. Un peu trop de temps, peut-être. Aux trois quarts du livre, il n'est pas encore question de l'accident... J'aurais préféré une couverture plus complète de celui-ci et de ses suites médicales, judiciaires, humaines, mais ceci a été réduit au strict minimum.
Cela dit, il est intéressant de voir comment l'appât du gain et la course au moindre bénéfice a lentement transformé une usine qui était techniquement à la pointe et où la sécurité était le leitmotiv, en bombe en puissance.
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