C’est bon de prendre conscience du temps dans une société où il n’y en a plus.
Quand on vit avec un handicap, on ne monte pas les escaliers à toute vitesse. On s’y prend lentement, une marche à la fois, en se tenant fermement, ou on utilise le monte-charge et on attend son tour en file.
Recevoir une tonne d’amour sans l’avoir demandé, être accueilli à bras ouverts, être accepté totalement sans jugement, être admiré pour qui je suis et non pour ce que je fais dans la vie, bien peu de gens ont l’occasion de vivre tout ça. Je me considère comme extrêmement privilégié.
Les premiers jours, je me suis retrouvé avec lui et ses amis ayant une déficience intellectuelle. Je me sentais bien : je pouvais faire des farces complètement idiotes et ça les faisait rire. Avec eux, je retrouvais mon âme d’enfant. Je cessais de me préoccuper de ce que les autres pensaient. Je n’avais pas peur du ridicule.
Ce sont des êtres qui n’ont pas de filtre. Ils disent tout haut ce qu’ils pensent, ou presque !
Nous n’habitons pas des régions. Nous n’habitons même pas la terre. Le cœur de ceux que nous aimons est notre vraie demeure.
L’amour d’une mère, c’est comme l’air : c’est tellement banal qu’on ne le remarque même pas. Jusqu’à ce qu’on en manque.
Mon besoin de séduire et d’être aimé par toutes ces femmes est directement lié à un manque dans mon enfance : je n’ai pas été aimé par ma mère comme je l’aurais souhaité, avec des marques de tendresse, d’affection, des « je t’aime » et des câlins. J’avais un besoin physique d’être aimé, d’être rassuré par l’amour tendre et maternant d’une maman.
Si je veux obtenir ce que je n’ai jamais obtenu, il faut que je fasse ce que je n’ai jamais fait.
La dépendance n’affecte pas seulement celui ou celle qui en souffre, mais, comme une pierre qu’on jette à l’eau, elle éclabousse, fait des vagues et atteint immanquablement les autres êtres qui gravitent autour de soi. Tous la subissent de façon directe ou indirecte.