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Citations sur Journal d'un poilu (4)

Le 20 février 1916, il y eut alerte, et après que tous furent équipés et eurent reçu la distribution de vivres et munitions, nous nous mîmes en marche. En cours de route, nous apprîmes que "ça chauffait dur" du côté de Verdun. En effet, le 21 février exactement, une tourmente terrible se déchaîna dans le secteur de Verdun. L'état-major allemand, ayant résolu d'en finir avec l'armée française, voulait s'emparer de cette ville.
C'était la grande bataille de Verdun qui commençait.
Après trois jours et trois nuits de marches forcées sous la pluie et la neige, nous arrêtant seulement pour manger, nous y entrâmes le 25 février. Le sol était gelé et glissant, la neige tombait toujours. La ville était bombardée : c'étaient des éclatements d'obus, des incendies un peu partout. Notre dernière étape avait été dure : nous avions marché sans arrêt pendant vingt-quatre heures. Il était minuit quand nous abordâmes les portes de la ville.
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26 août 1914. Il était sept heures du soir. Je terminais ma promenade dans les rues d'Hirson, lorsque mon attention fut attirée par un important rassemblement devant l'hôtel de ville : des gens qui sans doute étaient là pour recueillir les quelques nouvelles du front des armées. Me joignant à la foule, je lus, affiché sur un mur des bâtiments, que notre armée, prenait partout l'offensive. Quoique un peu rassuré, je n'attachai pas trop d'importance à cette brève déclaration, en raison des bruits contradictoires rapportés par les premiers réfugiés. Et pourtant, nous étions tous pleins de confiance.
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Le premier départ de volontaires pour le front, dont je faisais partie, eut lieu au début d'avril. (1915) Je venais d'obtenir le grade de caporal. J'en étais tout fier. Il ne me restait plus qu'à m'en rendre digne là-bas, où l'on attendait des renforts.
Nous quittâmes Quimper le 10 avril, à cent cinquante jeunes soldats du 151e. Avant de partir vers la gare, notre capitaine, que nous regrettions, nous traça en un bref discours les faits d'armes de nos anciens. Il nous dit combien il était fier de ses jeunes soldats de vingt ans qu'il aimait comme ses propres enfants, et qui sauraient (il n'en doutait pas) accomplir tout leur devoir sur les champs de bataille.
Mes camarades et moi avions les larmes aux yeux, émus et attendris par les paroles si bienveillantes et si réconfortantes de ce vieux soldat.
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Un après-midi, le Théâtre-Français de Bordeaux jouait Hamlet. Avec deux de mes camarades, nous nous présentâmes pour voir cette pièce. La direction du théâtre nous fit placer dans des fauteuils réservés aux blessés et, sans bourse délier, nous assistâmes à ce merveilleux spectacle.
Nous étions bien heureux ce jour-là. La vie avait du bon, mais cela ne pouvait bien entendu durer.
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