Une éternité que je souhaitais lire Gilles Lapouge, dont en dernier lieu "L'âne et l'abeille"; Finalement , je suis tombée par hasard sur son dernier "opus" en fouinant à la librairie Tschann, et j'ai craqué...J'ai bien fait !
.
Un recueil de ses lectures et relectures, enchanteur , jubilatoire !
Une érudition et une faconde incroyable pour décortiquer ses textes et auteurs préférés...
Un total régal, avec de surplus des écrivains que j'apprécie aussi intensément, comme Bouvier, Maugham, Stefan Zweig, Marguerite Duras...Hamsun, Maupassant,
James Agee, Tolstoï, Colette, Henri James.. mais aussi des digressions passionnantes sur le Brésil (où l'auteur a été journaliste dans un très grand journal du pays), l'Amazonie, les écrivains-voyageurs, la nature...les langues, les drôleries d'évolution des mots... lorsque qu'on se penche attentivement sur les trésors de l'étymologie...qui réservent bien des surprises !!
La partie consacrée à Nicolas Bouvier est magnifique, pleine d'enchantement.
Par ailleurs, une étude étonnante du style et du contenu de l'oeuvre de Giono...
Une impression très ancienne et durable avec le souvenir d'un professeur de stylistique , brillant, lorsque je faisais mes études de Lettres modernes, qui nous
apprenait à "décortiquer" les textes de Jean Giono... Cela m'impressionnait beaucoup, et les lignes de Gilles Lapouge continuent de le faire...
Le style Lapouge, mais ce n'est que mon impression fugitive , possède un ton accéléré, fiévreux, coloré , plein d'humour, comme sa vie multiple, et baroudeuse.
J'apprends de surplus que c'est un fidèle acteur de ce festival que j'adore (où je n'ai jamais pu me rendre jusqu'à présent), il s'agit du festival annuel de Michel Le Bris, qui se déroule à Saint-Malo, "Etonnants Voyageurs"...
Dans ce prolongement, j'ai découvert, au sein de cet ouvrage de "relectures", une écrivaine-aventurière du milieu du 19e, dont j'ignorais jusqu'au nom, "Fanny
Loviot", qui d'Amérique est partie pour la Chine, et s'est faite capturer par les pirates chinois....qui en a rédigé les aventures, et péripéties faramineuses...
Un grand plaisir que cet ouvrage multicolore, qui réunit deux passions avérées et plus..., de cet écrivain : la Lecture et le Voyage ainsi que l'amour de la littérature, dans les saveurs infinies de la langue, des langues !!
Sans omettre un hommage sans réserve au LIVRE: " Un livre est une usine,la plus petite du monde et la plus robuste..."
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Les tendresses de Nicolas Bouvier
(...) mais s'il largue les amarres, c'est moins pour s'éloigner de sa famille à laquelle il demeurera toujours très attaché, que pour lire le monde, comme on a envie de feuilleter toutes les pages d'un livre infini. Son programme est simple, enfantin: se pâmer, rire, embrasser, défaillir de bonheur, toucher l'écorce des arbres, perdre le temps et perdre les chemins, se régaler, dire bonjour à la terre, avoir peur, périr d'ennui et de la beauté des ciels. Collectionner des couleurs. Entendre des milliers de notes de musique. S'inviter à toutes les tables et les aimer. (p. 205)
Les tendresses de Nicolas Bouvier
Bouvier écrit comme un peintre étale des couleurs, comme un musicien fait entendre des notes. Il montre des maisons, des femmes, des oignons, des ânes. Il n'ajoute pas de commentaires. Il ne donne pas de leçons. Pas de philosophie. Et si ses textes ressemblent à des poèmes, c'est qu'ils ne "font" jamais de poésie. Et pourtant par je ne sais quel tour de bonneteau, ces récits desquels il s'est résolument exilé forment un minutieux portrait de Bouvier par lui-même. (p. 208)
Mieux que le Nobel, la Pléïade
Pas un écrivain, sur la terre entière, qui ne rêve de la Pléïade ! (...)
Un volume de la collection vaut mieux q'un Nobel, mieux qu'une concession au panthéon. La Pléïade est une éternité. Les siècles feront de Paris une poussière, mais les auteurs de la Pléïade, du pauvre Job à Julien Gracq, murmureront encore. (p. 285)
Une éternité que je souhaitais lire Gilles Lapouge, dont en dernier lieu "L'âne et l'abeille"; Finalement , je suis tombée par hasard sur son dernier "opus" en fouinant à la librairie Tschann, et j'ai craqué...J'ai bien fait !
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Un recueil de ses lectures et relectures, enchanteur , jubilatoire !
Une érudition et une faconde incroyable pour décortiquer ses textes et auteurs préférés...
Un total régal, avec de surplus des écrivains que j'apprécie aussi intensément, comme Bouvier, Maugham, Stefan Zweig, Marguerite Duras...Hamsun, Maupassant,
James Agee, Tolstoï, Colette, Henri James.. mais aussi des digressions passionnantes sur le Brésil (où l'auteur a été journaliste dans un très grand journal du pays), l'Amazonie, les écrivains-voyageurs, la nature...les langues, les drôleries d'évolution des mots... lorsque qu'on se penche attentivement sur les trésors de l'étymologie...qui réservent bien des surprises !!
La partie consacrée à Nicolas Bouvier est magnifique, pleine d'enchantement.
Par ailleurs, une étude étonnante du style et du contenu de l'oeuvre de Giono...
Une impression très ancienne et durable avec le souvenir d'un professeur de stylistique , brillant, lorsque je faisais mes études de Lettres modernes, qui nous
apprenait à "décortiquer" les textes de Jean Giono... Cela m'impressionnait beaucoup, et les lignes de Gilles Lapouge continuent de le faire...
Le style Lapouge, mais ce n'est que mon impression fugitive , possède un ton accéléré, fiévreux, coloré , plein d'humour, comme sa vie multiple, et baroudeuse.
J'apprends de surplus que c'est un fidèle acteur de ce festival que j'adore (où je n'ai jamais pu me rendre jusqu'à présent), il s'agit du festival annuel de Michel Le Bris, qui se déroule à Saint-Malo, "Etonnants Voyageurs"...
Dans ce prolongement, j'ai découvert, au sein de cet ouvrage de "relectures", une écrivaine-aventurière du milieu du 19e, dont j'ignorais jusqu'au nom, "Fanny
Loviot", qui d'Amérique est partie pour la Chine, et s'est faite capturer par les pirates chinois....qui en a rédigé les aventures, et péripéties faramineuses...
Un grand plaisir que cet ouvrage multicolore, qui réunit deux passions avérées et plus..., de cet écrivain : la Lecture et le Voyage ainsi que l'amour de la littérature, dans les saveurs infinies de la langue, des langues !!
Sans omettre un hommage sans réserve au LIVRE: " Un livre est une usine,la plus petite du monde et la plus robuste..."
[****Désolée, je me retrouve bloquée pour mettre ma critique au bon endroit !!! ce 16 février 2017... elle se retrouve dans la partie "citation" malgré moi !]
L'envers des mots
J'ai dans mon arsenal une autre insulte, le mot "niais". Je l'aime bien. Il trompe son monde. On croit qu'il est malveillant. Il est seulement excentrique : il désigne une personne "semblable à un faucon qui n'est pas encore sorti du nid". Avouons que, pour une insulte, celle-ci est agreste, printanière, écologique et assez gaie. (p. 233-234)
Dani Legras, journaliste franco-brésilienne, nous fait le plaisir de nous parler du livre d'Adriana Brandão, "Les Brésiliens à Paris, au fil des siècles et des arrondissements"... Elle évoque pour nous le spirite Allan Kardec, la grande artiste Tarsila do Amaral, la lutte des brésiliens et des brésiliennes contre la dictature militaire ... On a envie de lire et relire ce texte en l'écoutant ! Et de l'utiliser comme la "lanterne magique" évoquée par Gilles Lapouge.
Pour plus d'informations sur le livre, veuillez cliquer sur ce lien : https://editionschandeigne.fr/livre/bresiliens-a-paris/https://editionschandeigne.fr/livre/bresiliens-a-paris/
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