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EAN : 9791030203639
274 pages
Fauves (21/10/2020)
3.69/5   13 notes
Résumé :
Une nuit d'automne, les habitants d'un charmant village se trouvent confrontés à un drame aussi terrible qu'inattendu. Dès lors ce joli cadre champêtre va devenir malgré lui le théâtre de lourdes révélations. Par la bouche et les yeux d'un mystérieux narrateur, le lecteur se voit entraîné au fin fond de cette campagne secouée par les secrets bien gardés de ses habitants. Chacun tisse sa toile et très vite la vie de tous se mêle et s'entremêle. Un couple se déchire, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Un village presque sans histoire

Après Les embruns du fleuve rouge Élisabeth Larbre a choisi la campagne française pour nous raconter un drame qui va entraîner, de révélations en révélations, toute une communauté.

Ce pourrait être un fait divers banal, l'histoire d'un jeune homme qui vole un véhicule de service et file sur une route de campagne. Étant trop jeune pour avoir le permis de conduire, il se sent grisé par la vitesse et oublie toute prudence jusqu'à perdre le contrôle du véhicule et se fracasser avec son véhicule. Quand la police arrive sur les lieux, elle ne peut que constater son décès.
Ce pourrait être un fait divers banal, sauf que le mystérieux narrateur de ce roman, sorte de vigie de ce village, a tout vu et a fait partager son omniscience au lecteur.
Cyril n'est pas mort de son intrépidité, mais a été assassiné parce qu'il avait découvert le lourd secret du père François, très intéressé par les petites filles, notamment celles qui s'égarent lorsque le camp de vacances s'installe dans la commune. le capitaine Brieuc, qui mène l'enquête, sent que quelque chose est louche dans cette affaire trop simple. le récit du seul témoin de l'accident est trop bien huilé pour être honnête, tandis que Clément, l'assassin présumé n'a pas le profil d'un tueur. le vieil homme est désemparé dans sa cellule.
Désemparés, Linda et Martial le sont tout autant. Même si leur adolescent de fils leur donnait bien du fil à retordre, les parents de Clément se retrouvent désormais seuls, face à leur histoire qu'ils sont incapables de remettre en ordre. Pour eux aussi, cela sent la fin…
On l'aura compris, sur fond de polar, Élisabeth Larbre a choisi de placer la solitude au coeur de ce roman rural. Cette solitude qui vous pèse, vous colle à la peau, vous entraîne sur la mauvaise pente. Et contre laquelle vous ne pouvez bien plus lutter, plongeant dans l'alcool, les addictions. Une spirale infernale qui va entrainer toute une communauté. Si, comme dans Les embruns du fleuve rouge, la psychologie des personnages est bien campée et la plume reste allègre – malgré quelques coquilles ici et là – j'avoue ne pas avoir été emballé par l'idée de confier ce récit à une voix mystérieuse et au chapitre final. Mais cette exploration de la France rurale et du mal-être qui semble s'y développer conserve bien des qualités. Aucune génération ne semble y échapper. Ici, le roman illustre bien mieux que de longues études sur le déterminisme social, les maux de nos campagnes.

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Je tiens à remercier Elisabeth Larbre ainsi que les éditions Fauves pour l'envoi de ce nouveau roman. Après " Les Embruns du fleuve Rouge", " le Veilleur des songes " est le second roman de l'auteure et est publié en 2020.
Un narrateur mystérieux nous conte l'histoire des habitants d'un village rural à première vue plutôt paisible et sans histoire... le jeune Cyril, adolescent difficile et impulsif va être l'auteur d'une dramatique bêtise, qui va lui coûter la vie dans sa fuite. le très expérimenté Capitaine Brieuc va mener l'enquête pour connaître les raisons exactes du décès du jeune homme. Mais plus il va pousser son enquête et interroger les habitants, plus il ouvra une boîte de Pandore ! Entre nature writing et fines analyses psychologiques, Elisabeth Larbre surprend son lecteur dans un virage déterminant dans les dernières pages de ce roman, très proche du polar. Une fois de plus j'ai énormément apprécié la qualité d'écriture de l'auteure. Cette idée singulière d'une narration au point de vue omniscient est très habile et crée une complicité avec le lecteur. Son analyse très pointue de la psychologie humaine apporte du relief au récit, de l'inattendu. Cependant, je n'ai pas été aussi bouleversée par ce roman que lors de ma lecture du précédent roman " Les Embruns du fleuve Rouge ".

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Le narrateur âgé de soixante ans connaît la plupart des gens de son village, sur deux ou trois générations. Témoin discret et silencieux, il sait également leurs secrets qu'il va nous dévoiler petit à petit. La solitude lui pèse, alors il observe ; il y a tant de choses à dire sur eux ! Il y a…
… son ami Clément qui vient pleurer à ses pieds pour déverser tout son désespoir après la mort tragique de sa femme et de son bébé. Clément file du mauvais coton car il noie sa peine dans l'alcool. Sa femme Marie s'est tuée en se jetant du pont.
… un couple, Linda et Martial, qui commence à se défaire. Lui court, certainement pour fuir sa maison, sa femme, ses enfants ; la monotonie comme une gangrène. Elle, elle pianote sur le net et envisage de rencontrer un autre homme. Elle est toujours belle et elle ne veut pas s'éteindre.
… leur fils Cyril, qui à seize ans est insupportable, « ingérable » ; de la graine de délinquant, à commettre des actes indignes, cruels et vicieux.
… le père François, un vieil agriculteur, un vieux salopard, que les enfants ne doivent pas approcher.
D'autres personnes viendront étoffer sa narration, des personnes qui prendront part au fil dramatique de l'histoire. Jocelyn, l'homme qui rentre en contact avec Linda, et Brieuc, le capitaine de gendarmerie qui va mener l'enquête.
Les âmes sont noires, perturbées et certaines sont profondément malsaines. Les regrets, les remords et la folie les minent.

Une nuit, tout bascule lorsque Cyril commet un acte horrible avec l'aide du père François. Dans un délire dément, l'adolescent condamne avec des planches toutes les ouvertures de la maison de Clément et met le feu. L'ivrogne du village, une déchéance qui selon lui ne mérite pas de vivre. Quand le brasier s'enflamme, le père François réalise l'aberration et s'en retourne chez lui, mais fasciné et tétanisé, Cyril reste pour voir son oeuvre. Comprend-il l'importance de ce qu'il a fait quand il voit Clément sortir de sa maison et venir vers lui ? le récit prend une tournure encore plus sombre avec la mort de Cyril qui en voulant fuir Clément, a un accident de voiture. Deux hommes sont à ses côtés pour l'en sortir et l'un des deux le tue dans un geste calculé, satisfait et excitant comme il le dira dans une confession finale.

Le capitaine Brieux arrive dans cette campagne pour mener son enquête. Présent et toujours observateur comme au théâtre, le narrateur conte cette navrante et émouvante histoire aux multiples ramifications.

« le veilleur des songes » est un livre captivant. L'intérêt est constamment titillé par le jeu de piste que suit l'enquêteur et les différents personnages racontés, tous égratignés par la vie. Il est difficile de confondre le meurtrier et pour pouvoir le faire, il faut déterrer de vieux souvenirs qui menacent de nombreuses consciences. Plusieurs histoires se rattachent à l'intrigue et nous livrent une triste vision de la ruralité ; mélancolie, désespoir, abandon, violence, colère, solitude… L'auteur écrit des brutalités viles, répugnantes, monstrueuses, en abordant le thème de la pédophilie et des sévices subits au sein du noyau familial. Elle décrit aussi la déliquescence d'un couple, les traumatismes d'une enfance abusée, des jalousies, des duplicités, des faux-semblants… Son écriture est simple, parfois crue, elle surprend le lecteur dans son scénario, et à travers le narrateur, elle charme, car ce mystérieux inconnu a de la grâce, de la finesse, et une sensibilité qui adoucit une part du récit.
Ce fut une très belle découverte et je vous recommande ce livre vivement…
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J'ai beaucoup aimé cette histoire de village, car il faut dire qu'il s'y passe des choses et que j'ai été de surprise en surprise. C'est vraiment ce que j'aime, ne rien attendre en particulier d'un roman, y entrer sans aucun à priori, sans avoir lu d'avis, vierge de toutes impressions. Elisabeth Larbre m'a proposé, avec ce livre, un bel équilibre entre sa plume fine, riche et la noirceur, l'ambiguïté de personnages d'apparences pourtant très communes, mais une fois les portes fermées, une fois les habitants de ce charmant village cloitrés chez eux, en est-il toujours ainsi? Un conteur, un observateur qui va nous suivre tout au long de ce roman est le témoin de bien des choses, de bien des horreurs, car oui l'auteure nous dépeint des personnages qui au fil des pages vont nous montrer une face cachée qui aurait dû le rester.
Des destins qui se croisent, des routes qui s'entrecoupent, rien n'est acquis et tout se sait un jour ou l'autre. Entre mensonges et coups bas, les gendarmes tentent, en la personne digne et attachante du Capitaine Brieuc, de dépêtrer le vrai du faux et de mettre au jour la véritable personnalité de chacun.





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Avec ce titre étrange, Élisabeth Larbre propose de s'immerger dans un roman qui me semble inclassable.
Jocelyn rate son premier rendez-vous avec une femme rencontrée en virtuel. Femme aux cheveux longs, brune, grande, chic et classe, Linda est encore mariée avec Martial, même si elle ne lui a rien dit. Ses deux enfants, Cyril seize ans à l'adolescence perturbée et la petite Lola d'à peine dix ans complète cette famille. Mais, la rencontre n'aura pas lieu.
Dans cette petite cité du nord de la Haute-Loire, le destin se grippe et se fracture dès que l'intime se dévoile. Un narrateur, énigmatique, le décrypte et rapporte les réactions de chacun. Est-ce un homme qui joue au corbeau ? Non, celui-ci semble bienveillant. Un chien ? Une statue ? Un vieil homme ? Un arbre, peut-être ? Ou alors, une chouette?
A la manière d'un enquêteur opiniâtre, le capitaine Brieuc tente de découvrir le responsable d'un incendie puis le meurtrier de Cyril, déjà délinquant. En interrogeant les comportements de chacun, il suit une conviction de plus en plus plausible et déterre des secrets, cachés depuis plus de trente ans.
Mais, les non-dits sont répréhensibles. L'innocence volée réclame la vérité. de son écriture fine et travaillée, Élisabeth Larbre décrit les cicatrices non refermées de l'enfance maltraitée. Certains ont la chance d'avoir une lumière intérieure. Ils pourront, comme certains, dépasser les tsunamis de la vie et utiliser leur ressenti pour le transformer, le sublimer.
D'un coup, le veilleur des songes se transforme en conte merveilleux, jusqu'au volte-face final où Élisabeth Larbre balaye d'une chiquenaude l'ensemble de son récit en nous faisant croire à d'autres songes !
Émotions denses, suspens travaillé, personnages troubles et complexes, Élisabeth Larbre sait raconter la douleur et la souffrance qui fait chavirer le quotidien sans surcharger de pathos. Son intrigue est servie par une écriture ciselée et réaliste. A recommander !
Photos et autres ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/11/26/elisabeth-larbre/

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
INCIPIT
Je n’appellerai plus personne «mon chien»
Au début ils venaient à deux. Elle était avec lui. Je les entendais rire du bas du sentier. Ils arrivaient en courant et s’asseyaient par terre, tout essoufflés, sans même me regarder. Pourtant ils savaient que j’étais là! À deux pas derrière eux. D'ailleurs, même s'ils me tournaient le dos je crois pouvoir dire que c'était un peu pour moi qu'ils s'exhibaient ainsi; ils appréciaient que je les surprenne quand ils s’embrassaient à pleine bouche et se caressaient. Ils avaient besoin que je les assiste, que je sois témoin de leur passion dévorante. Ils n’auraient accepté cela de personne d'autre! De temps en temps l’un d'eux basculait la tête en arrière et m’envoyait un petit coup d'œil complice. J'aimais bien ce ménage à trois; surtout lorsqu'ils roulaient nus dans l'herbe. Je tenais la chandelle mais j’existais! Je comptais pour quelqu'un... Il n’y a rien de pire que la solitude. Croyez-moi, je sais de quoi je parle! Je n’ai plus vingt-ans, bientôt soixante, et pour tout vous dire: je suis toujours vert et d'allure altière! Grand, élancé, et bien bâti, même si comme tout le monde avec l'âge, je me déplume un peu. Mais où en étais-je? Ah, oui! La solitude... Un vrai fléau cette garce-là! Lorsqu'elle vous tient, elle ne vous lâche plus. J’ai dû faire avec depuis toujours et, petit à petit, ai fini par trouver comment m'y prendre. J'écoute et j'observe. C'est fou comme on se sent moins seul quand on ouvre un peu ses yeux et ses oreilles! Une vieille amie – paix à son âme – vous aurait dit: «Quand on ouvre son cœur!» Mais de ça, je vous parlerai plus tard. Peut-être.
À présent, Clément, l’ex-fringant jeune homme d'à peine vingt ans qui se roulait dans l'herbe avec sa belle, vient toujours me voir. Quinze ans ont passé et c'est à son tour d'être seul. Plus que jamais, en cette fin d'été il a besoin de ma compagnie.
J'avais été témoin de leur premier baiser et de tout le reste, Vous pensez! Ça crée des liens! Des vrais! Les mots sont inutiles: on se comprend. Clément est capable de demeurer des heures assis à côté de moi sans parler. Je sais qu'il pense à elle et il sait que je le sais. Alors? Juste une petite tape amicale pour se dire au revoir et basta! Nos cœurs se répondent. C’est tout ce qui compte. La première fois qu'il est venu sans elle, j’ai tout de suite compris que quelque chose de grave était arrivé. Il avait pris dix ans en une semaine. Lui, si vif, si alerte, traînait les pieds sur l'herbe grasse et regardait dans ma direction. Il y avait du vent. De vraies bourrasques! Tout s'agitait autour de nous. Et pourtant nous étions seuls au monde. Lui avec son chagrin, moi avec mon inquiétude. Quand il s’est approché, j’ai vu aussitôt qu'il avait pleuré. Je ne me souviens plus très bien de la suite. Je crois pouvoir dire qu'il m’est littéralement tombé dessus. Je sentais ses larmes rouler sur ma peau et son cœur cogner contre ma poitrine. Je restais bien droit; je ne voulais pas qu'il s'affaisse et faisais tout pour le soutenir de mon mieux. Il m'a serré fort contre lui. Sa peau exhalait la sueur et l'alcool. Il n’a pas dit un mot, puis est reparti sans se retourner. Le lendemain je l’ai attendu mais en vain. Deux jours plus tard, j'apprenais qu'elle s'était jetée du vieux pont. Elle ’appelait Marie et n'avait que dix-neuf ans. Ils enduraient la perte de leur bébé, et n'avaient pas eu le temps de me le présenter. Le père François La Perche – le vieil agriculteur qui souvent accourt se soulager dans mon champ après les bistrot – marmonnait l’autre jour que Clément passe désormais le plus clair de son temps à siroter des petits blancs. C’est vrai qu'il ne vient plus tous les jours. C’est vrai aussi que je l’aperçois zigzaguer sur le sentier. Mais qui serait capable de marcher droit avec un tel poids sur les épaules? Heureusement l'été est là! Peut-être que la douceur des soirées tiédies au parfum de glycine ou les nuits étoilées du mois d’août vont alléger son fardeau? Qui sait? On se sent plus proche du Bon Dieu dans ces moments-là. Moi, en tout cas c'est l'effet que ça me fait! Mon âme s'élève et ma solitude s'évapore. Les yeux perdus dans l'immensité du ciel, j'ai impression de devenir meilleur. Se pardonner à soi-même... C’est ce qu'il y a de plus difficile à faire! N’est-ce pas? Surtout si celui ou celle que vous aimez a choisi d’arrêter le film sans crier gare. On se sent toujours coupable de quelque chose. Moi, c’est quand mon chien m’a quitté. Je l’avais recueilli. Il était aussi seul que moi. On a décidé d’être seuls à deux comme bien des couples. Ma foi, rien de bien original. Quoique! Notre vie à deux a duré quinze ans! Quinze années de confiance mutuelle, de complicité totale sans aucun nuage. Il se couchait à mes pieds le museau entre les pattes et s’endormait tranquillement. Quelques petits jappements quand il rêvait. Rien d’autre. Je veillais sur lui. Il me rendait la pareille. L'équilibre.
Tiens! Les nuages se sont accrochés au clocher du village: il pleuvra demain...
Un jour je l’ai aperçu qui venait vers moi en traînant les pattes arrière. Il avait la queue basse et les oreilles aussi. Il n'osait pas me regarder, mais me jetait des petits coups d'œil pour voir si, moi, je l’observais. Je suis sûr qu'il se savait malade, mais ne voulait pas qu'on en parle. Il avait le poil terne et ne tenait pas en place. Il s’est frotté plusieurs fois contre moi. Il cherchait probablement les caresses, mais je n’ai pas cédé. Je l’aimais trop pour cela. Des enfants l’ont trouvé raide mort dans le bas d'un fossé, près de la rivière à l’entrée du village. Son pelage blanc et noir était trempé et dégageait une banale odeur de chien mouillé. C’est tout. Les gamins sont venus m’annoncer la triste nouvelle; je n’ai même pas pu pleurer. Ils m’ont dit qu'il l’avait enterré là-bas sur place et m’ont demandé son nom pour inscrire sur la croix en bois qu'ils lui avaient fabriquée. Son nom? Je ne lui en ai jamais donné! Je l’appelais «mon chien». Ça suffisait! Il savait que c'était lui et personne d'autre. Je n'appellerai plus personne «mon chien».
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Se pardonner à soi-même… C’est ce qu’il y a de plus difficile à faire ! N’est-ce pas ? Surtout si celui ou celle que vous aimez a choisi d’arrêter le film sans crier gare. On se sent toujours coupable de quelque chose.
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Mon cher village comment peux-tu te laisser aller à ce point ? Comment peux-tu te renier ainsi ? Je ne te reconnais plus. Toi dont l’eau des rivières est si pure, toi qui te pares à chaque fois sans compter des atours des saisons en t’offrant riche de couleurs, de parfums, de mélodies de toutes sortes, au plus petit, au plus misérable d’entre nous, qu’es-tu devenu ?
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C'est l'adieu à ce geste simple qui le chavire le plus, le bouleverse au-delà du raisonnable. Le retrait à jamais de ce moment aimé et fragile où les mots, aussi doux soient-ils, deviennent superflus, inutiles, et ne peuvent que vous trahir puisque bien en de ça de l'amour porté, au creux de soi, là, dans ce pli du ventre insondable en prise directe avec le coeur. Cet instant magique où l'infiniment ordinaire se métamorphose, a vos seuls yeux, en grandiose, où le verbe aimer se décline davantage par l'intention retenue que par le dire libérateur. Un regard. Un sourire. Une caresse... Celle de la chevelure de son enfant.
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...allez vas-y, fais toi confiance, n'aies pas peur, tu es capable, tu le vois bien que tu es utile à quelque chose, ne t'arrête pas en si bon chemin, on a besoin de toi et, surtout, n'oublie jamais... écoute toujours ce qui palpite et respire autour et en toi !
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