- Hé ! Tu sais pourquoi les flics se baladaient par trois en URSS ?
…parce que le premier savait lire…le second savait écrire…Et le troisième surveillait ces deux dangereux intellectuels !
Hé , tu sais pourquoi les flics se baladaient par trois en U.R.S.S. ?
Parce que le premier savait lire...
Le second savait écrire...
Et le troisième surveillait ces deux dangereux intellectuels !
Elle avait cette bonhomie exaspérante de ceux qui pensent, par tradition familiale ou faiblesse d'esprit, que la vie est simple pour peu qu'on sache la prendre du bon côté.
L'ennui est le pire des maux.
La valeur du temps change. Chaque minute dure une heure et je ne sais à quoi occuper ce surplus.
Attendre sagement que les chose se passent me rappelait douloureusement
ma vie d'avant le Blast.
Je me manquais
Durant notre enfance, notre père n'eut de cesse que de nous préparer à la dureté de l'existence...Rien ne serait jamais juste, gratuit, indolore ou permanent. Et il avait raison, bien sûr! Sa propre vie en fut l'étincelante démonstration!
Un jour, dans une librairie de gare, j’ai feuilleté la presse masculine de charme… C’était… dégueulasse ! C’était rempli de tristes américaines aux seins abominablement bombardiers, implantés, difformes… des filles propres, lisses, semblant s’ennuyer au-delà de toute mesure... Et leur sexe… intégralement épilé !! Tu le crois, ça ?! Plus un poil sur le mulot ! La plus triste des traversées du désert ! Alors on met du désodorisant quand on chie, du parfum quand on pue, et maintenant, voilà qu’on vole leur toison aux femmes ? On en fait d’immondes petites filles difformes, des ersatz, d’ignobles contrefaçons ! Où sont les buissons affolants de mon adolescence ? Les touffes animales qu’il fallait fouiller, explorer, débroussailler frénétiquement… incomparable excitation… Hygiénistes de merde !! Le mystère leur fait peur !
J'avais tout quitté pour vivre mieux, je m'étais trompé... C'était pour mourir plus vite.
Cette nuit-là, je m’y suis vu avec des yeux neufs, comme si c’était la première fois. Je m’y suis vu comme vous me voyez… Je me suis vu comme j’étais… et je me suis haï.
Je savourais cette petite saison "entre deux" comme un enfant une friandise. les couleurs flamboyaient vibrantes sous la lumière jaunie. Van Gogh était partout ! Surprise de cette chaleur inattendue, la campagne devenait silencieuse...en attente...Puis à la faveur d'un léger coup de vent, d'un nuage elle reprenait soudain sa marche étourdissante.
Pour peu que j’en pus juger, mes compagnons se divisaient en deux grands groupes. D’abord ceux que j’appelais « les morts qui marchent »… Des fantômes invalides, immobiles, livides, hagards, hébétés… Ils me fascinaient. Coincés dans leur chaos, ils n’étaient plus là… Des évadés permanents. Pour eux, pas d’espoir : ils étaient d’évidence ici pour mourir gentiment, sans effrayer les braves gens. Qu’on préférât leur prodiguer des soins inutiles plutôt que de leur mettre une balle dans la nuque me semblait d’ailleurs de la dernière des cruautés, tant leur cause était entendue… Et puis il y avait les autres, ceux qui, en principe, devaient sortir tôt au tard. Schizophrènes, pervers, suicidaires, grands paranoïaques, psychopathes, psychotiques en tous genre, en général, ils étaient placés à l’hôpital par les tribunaux. Pour l’essentiel, c’était des marginaux alcooliques qui passaient leur vie entre la rue et l’hôpital. Absolument imprévisibles et souvent violents, j’avais très peur d’eux et m’en méfiais comme de la peste. Cependant, pour certains, ils restaient actifs malgré les médicaments, éveillés, relativement cohérents et, surtout, en plein condition physique.