Blast, tome 3 : La tête la première

Blastaises, Blastais de Corse, (1)
Blastoises, Blastois du Finistère, (2)
Blastélloises, Blastéllois de Belgique (3)
Non moins glorieuses et glorieux Blastards débarquant de la planète Tarantino, (4)

Je souhaite la bienvenue à toutes et à tous pour la troisième représentation de Polza Mancini dans Blast, la bande-dessinée toujours aussi originale de Manu Larcenet.

Si vous n'habitez pas ces villes ou cette planète blastadicts, je vous informe que Mancini est l'anti héros par excellence, étant énorme, moche et également SDF et alcoolique.

Inculpé du meurtre de Carole Oudinot, il est interrogé par deux flics depuis des heures dans une petite salle lugubre d'un commissariat.

Après deux épisodes préservant le mystère, nous allons enfin découvrir qui est réellement cette carole Oudinot, morte dans le second tome.

Quelle a été sa relation avec Mancini ? Comment se sont-ils rencontrés ? Est-elle étrangère à ces têtes de géants, les moais, que découvre Mancini dans la forêt ?

Toujours aussi noir, voire choquant par moment, cet épisode met tout de même un certain temps à décoller, dévoilant au passage les traumatismes irréparables d'un homme au bord du suicide. Comme dans les précédents tomes, je préfère les situations dans lesquelles Mancini côtoie et échange avec d'autres personnages souvent dérangés mais attachants, pour rompre la monotonie morbide de sa pauvre existence.

Finalement, après une dernière partie aussi enlevée, comment résister à la tentation de se procurer le prochain épisode ?

Comme les Blastais, Blastois, Blastélois ou encore Blastard, rejoignez le monde étrange et unique du BBLLLAAAASSSSTTTTT ! Et délectez vous du troisième effet BLAST en noir et … noir définitivement !!!

(1) Bastiaises, bastiais
(2) Brestoises, brestois,
(3) Bruxelloises, bruxellois
(4) « Inglorious basterds » de Quentin Tarantino

Vol Au-Dessus d'Un Nid de Coucou + délicieux moments de complicité partagé avec les si délicats indigènes de Délivrance = Blast 3 , la nouvelle comédie romantique de Manu Larcenet ! Déjà dans les kiosques...
Ami de la gaudriole et de la gauloiserie , bonsoir ! Tu aimes le rose , les belles histoires d'amour concluant immanquablement sur l'union larmoyante et guimauvesque de Steeve et Cindy , le monde des Bisounours – perso , je préfère le Bisounours bleu mais ça reste entre nous – alors ce troisième opus de Blast tu n'ouvriras point sous peine de très grosse déconvenue . Promets-le ! Il y va de ta bonne santé mentale !

Polza , le corps pachydermique toujours vissé sur ce si joli petit tabouret en acajou véritable trônant fièrement au milieu de la salle d'interrogatoire , semble toujours se jouer des Starsky et Hutch locaux , bien décidés à lui faire cracher – métaphoriquement parlant- des aveux circonstanciés concernant le meurtre de Carole .
Mais le gars Polza , lui , il s'en fout . Il évolue dans un monde personnel où la notion même de temps semble avoir été abolie...Il se confie , tranquillement , placidement , sans le moindre état d'âme ni remord , en égrenant sa vérité . Mais sa vérité et la vérité sont-elles forcément faites du même bois , bois issu de forêts gérées dans l'optique d'un développement durable , crois-je utile de le préciser afin d'éviter tout questionnement alarmiste de la part d'amis écolos pratiquant plus couramment l'anathème que le tri des déchets...

La vache ! Noir c'est noir chantait , en son temps , un bien triste sire botoxé à l'extrême et reconverti , désormais , dans la saine délation rassénérante . Oubliez le noir , Larcenet vient de dépasser ce stade avec un troisième volet propre à filer le bourdon à un bourdon .
Un seul et unique ressenti au sortir de cette lecture , que pourrait-il arriver de pire à cet antihéros gargantuesque pour qui l'on se prend immanquablement d'affection , qu'il soit coupable ou non !
Violent , désabusé et cynique , ce troisième volet place encore la barre plus haut !
A quand le 4e cataclysmique ?

Blast 3 : La Tête La Première : à se la taper contre les murs !
http://www.youtube.com/watch?v=Er1bwzZCik0

C'est avec un plaisir tant attendu que j'ai retrouvé ce pauvre Polza, toujours mis à mal par les deux policiers. Cette fois-ci, ces derniers s'intéressent davantage à ce qui s'est réellement passé pour Carole. Car, ici, le couperet est tombé: les flics le soupçonnent de l'avoir tuée mais ne savent ni comment ni pourquoi. Ils mesurent d'autant plus l'ampleur de leur tâche que Polza reste muré dans son silence au début de l'interrogatoire. Pourtant, il se confie de plus en plus et finit par raconter sa vie, son enfance, les relations qu'il a entretenues avec son père et son frère, son séjour à l'hôpital psychiatrique, sa rencontre avec Carole et son fameux Blast. Il veut tout simplement être compris pour ce qu'il est...

Changement de cap : après le fabuleux Combat Ordinaire, on change du tout au tout ! A se demander comment Manu Larcenet sait si bien varier son style !
Comme dans les deux premiers tomes, on est ici plongé dans le monde de Polza, entre rêve et réalité, entre dureté et poésie, entre sentimentalisme et âpreté.
Avec des dessins toujours aussi sombres, des cases pleines de toute beauté, du noir et blanc saisissant alternant avec des planches colorées, cet album se savoure autant que les précédents. Larcenet fait plus dans l'humanisme et rend Polza encore plus attendrissant et bouleversant.
Toujours aussi complexe et haletant, on attend avec impatience le fin mot de cette histoire...

Blast, La tête la première... un vrai coup de boule graphique !

Je dois dire que j'ai été un peu déçue par cette lecture : même si j'y retrouve ce qui m'avait tant plus dans les deux premiers tomes, je trouve qu'elle n'avance décidément pas assez vite ! Et ça commence à me lasser... Heureusement qu'il n'y a plus qu'un tome après celui-ci du coup ;)

Pourtant, on apprend de nouvelles choses et notamment on découvre qui est la fameuse Carole. Enfin. Mais je crois que j'ai tellement attendu que finalement, je n'ai pas été réjouie comme j'aurais aimé de savoir enfin qui était cette jeune femme...
Cela dit, c'est vrai qu'on n'apprend pas grand chose sur elle et que toute l'histoire du pourquoi du comment Pozka s'est fait arrêté reste assez énigmatique. du coup, ça a été un peu frustrant pour moi : un peu comme si on me laissait miroiter une glace et qu'on ne me la donnait finalement pas...

Bien sur, l'histoire ne s'arrête pas là. On y retrouve vraiment les ingrédients des deux premiers tomes et du coup, les lecteurs patients sauront sans aucun doute bien plus que moi prendre leur mal en patience et écouter de nouveau la longue histoire très riche en rebondissements de Pozka.
Sans oublier que les dessins de Manu Larcenet sont encore une fois très soignés et agréable à voir. J'aime beaucoup les diverses émotions qui s'en dégagent.
Blast est une série à découvrir.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..

On continue de suivre et de vivre au rythme de Polza; de garde à vue en hospitalisations, de temps libres en temps empêchés mais toujours avec en toile de fond le mal-être de notre personnage et ses envies de liberté, liberté jusqu'à la mort.
Ce troisième tome est encore plus sombre que les deux précédents , on se demande ce que nous réserve Manu Larcennet pour les deux derniers volets?

Malgré deux premiers volumes au format impressionnant, Polza reste toujours aussi mystérieux à son lecteur. Avec ce troisième épisode intitulé La tête de la première –rappelant le credo du père de Polza- peut-être en apprendra-t-on plus… ?


Coincé dans un bureau d'interrogatoire entre deux flics finalement plus compréhensifs que prévu –et aussi plus sympathiques car ils posent à Polza les mêmes questions que tout lecteur interrogatif est en droit de se poser-, le personnage phare de l'histoire est bien obligé d'en dévoiler à chaque fois davantage… Mais Manu Larcenet prend son temps pour distiller ses secrets. Il n'est visiblement pas pressé de nous révéler toute la vérité du passé de Polza d'un bloc –ni même en trois, d'ailleurs. Et il transmet son talent de conteur à son personnage principal, criminel envers lui-même –on découvrira avec force, dans ce volume, ses pulsions d'autodestruction- mais aussi criminel avec ses interrogateurs à qui il ne dévoile que des bribes d'informations là où la curiosité devient de plus en plus intolérable.


Il faut avoir aimé les deux volumes précédents de la série Blast pour aimer celui-ci. Dans leur lignée, La tête la première utilise les mêmes codes graphiques et les mêmes procédés de narration : on alterne entre la réalité de l'interrogatoire et les retours en arrière effectués lors des confessions de Polza. Celui-ci, en nous dévoilant une partie de son enfance et son internement en hôpital psychiatrique, confirmera son caractère solitaire et continuera à exprimer, sous des formes plus ou moins voilées, la souffrance qui est la sienne, et la violence qu'elle provoque en lui. Encore une fois, graphisme et propos s'accordent en toute vraisemblance, laissant place à l'éclat et à la couleur pour les « Blast » -étrangement, aussi, pour les épisodes de l'enfance de Polza. Moins misanthrope qu'il n'y paraît, Polza fera également l'aveu de son besoin de communion avec les autres et cet album nous permettra de faire la connaissance d'autres personnages intrigants.


Sur presque deux cent pages, on chemine avec Polza, au hasard des confessions qu'il souhaite bien accorder. Les indices se révèlent progressivement, mêlés à de nombreuses considérations qui densifient le récit et confèrent à la série Blast tout son intérêt. Hélas, ou tant mieux ? à la fin de ce volume, tout n'aura pas encore été dit… même si la curiosité crie famine, il est toujours possible de se réconforter en se disant que le voyage en compagnie de Polza n'est pas encore terminé…
Lien : http://colimasson.over-blog...

Ce tome 3 de Blast est un brutal retour à la réalité. Voilà que le parcours marginal de Polza prend un revirement logiquement cruel lorsque la faim vient le guetter. Notre déprimant anti-héros finit par être interné mais tout cela n'est rien face à la brutale rencontre nocturne qu'il va faire.
Ce tome 3 perd un peu de ce curieux pouvoir captivant qu'avait les deux premiers tomes. Polza devient vraiment pathétique, devient une masse de déchéance entre mutilations et fuites. L'interrogatoire prend elle aussi un tournant plus serrée, les deux policiers exigeant que Polza apporte enfin des réponses à leur question. La pression est telle que l'auteur finit par nous donner un début de réponse avec Joanna. Nous pouvons remarquer que cette dernière semble être l'avatar de l'épouse de Larcenet. En effet, malgré la différence du style graphique, nous retrouvons ces jolies tâches de roussir dans des albums comme le retour à la terre ou l'exceptionnel Combat Ordinaire.
Moins de Blast et plus de gueule pouvons-nous dire... J'ai l'impression que ce tome 3 fait office de pente raide avant la libération du tome 4.
Malgré cette raideur plus prononcée au niveau du ton, j'ai bien aimé cet album qui continue à nous dépeindre un road "bad" trip toujours aussi fort avec des personnages toujours aussi allumés comme, ici, avec le fameux patient passionnée par les moais.
Il est toujours aussi complexe de décrypter cette intrigue intimiste autour de Blast, cette noirceur délirante autour de Polza, ce reflet grotesque de l'auteur. Pourtant, dans ce tome 3, l'humanité de Polza transparaît plus clairement, plus directement que dans les tomes. Sa dépression, son conflit avec son père sont davantage étoffés et apporte une brute ambiance de réalisme qui nous éloigne de la fragile rêverie du périple.

Moins abstrait, plus brutal, ce troisième tome nous entraîne vers une pente raide, la dernière avant la conclusion. Personnellement, j'ai préféré les deux premiers tomes à celui-ci, un peu trop amer, voire glacial par moments.

Tome 3. Tome de transition.
Le rythme est plus calme et l'auteur prend le temps décrire las pathologies mentales. Celle du personnage principal mais aussi celle de son ami qu'il va rencontrer.
On sent le dénouement approcher, forcément, puisque les personnages de l'intrigue finale de présentent.
L'auteur, au passage, prend un malin plaisir à décrire toutes les faiblesses de notre société pourtant si fière d'elle: peur de la différence, gestion des maladies mentales, mise à l'écart des hors-normes... Toutes ces lâchetés qui nous vont si bien.
Un livre qui nous oblige donc à une introspection difficile et qui pourrait changer notre regard sur nos semblables.

Je fais un pas de plus dans cette histoire bien noire.
Certes le personnage est totalement déjanté, mais en plus il rencontre des plus dingues que lui.
J'ai beaucoup aimé ces passages, où le texte parle de couleurs sur un dessin noir et blanc.... plutôt noir que blanc d'ailleurs.
Plus le récit avance et plus je descends dans l'enfer de ce personnage.... il me tarde de voir ce que donnera le dernier tome... Il est là, prêt à être lu..... il me manque juste un peu de courage pour enchaîner sur la fin de la série.

On ne peut que ressortir un peu secoué de cette lecture.
Secoué par la violence et/ou la déprime se dégageant de certaines scènes.
Secoué par la qualité graphique continue, certaines planches sont d'une beauté et d'une mélancolie à couper le souffle.

Ames sensibles, abstenez-vous, car au niveau de l'histoire dramatique qui nous est contée, on n'est pas là pour rigoler, l'ambiance est très lourde.