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Thérapie de groupe tome 1 sur 3
EAN : 9782205084047
56 pages
Dargaud (10/01/2020)
3.47/5   290 notes
Résumé :
"Thérapie de Groupe" met en scène de façon éblouissante un auteur de bande dessinée à la recherche de l'inspiration. Dans une quête inlassable il parcourt l'univers de la création. Il remonte l'Histoire, fait appel aux plus grands peintres, interpelle Boileau, Nietzsche ou Dieu Lui-même.

Faire rimer humour et désarroi n'est pas à la portée de tous les poètes. Avec cet album drôle et émouvant, cultivé et percutant, c'est pourtant l'exploit que réalise ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
3,47

sur 290 notes
Jean-Eudes de Cageot-Goujon, plus connu sous le nom de Manu Larcenet, est un artiste fini. du moins le pense-t-il... Car, dans sa tête, plus aucune idée. Plus d'envie. Plus de désir. Plus d'espoir. C'est la panne sèche. Pourtant, Jean-Eudes a connu ses heures de gloire. le "phénomène Larcenet", "Le Donald Trump du Neuvième Art", comme titraient les journaux. Prix Nobel de littérature. Légion d'honneur (qu'il refusera, estimant qu'il en méritait deux). Même un coup d'arrêt à une attaque terroriste avec son pinceau ! Y a pas à dire, Manu déchirait ! Mais ça, c'était avant ! le temps des jours heureux et de la gloire. Car, aujourd'hui, Jean-Eudes est face à une page blanche...

Le syndrome de la page blanche... Évidemment, pour un auteur de bande dessinée multi-récompensé, multi-reconnu tel que Manu Larcenet, c'est une chose inenvisageable. Et pour y pallier, il va falloir qu'il se recentre et aille chercher au plus profond de lui-même l'idée du siècle. Auto-centré, cet album dépeint avec force et créativité le syndrome de la page blanche. Torturé, l'esprit de Larcenet bouillonne et l'homme s'en inspire, non sans un certain brin de folie, pour nous offrir cet album singulier. Si certaines scènes prêtent à sourire, d'autres se révèlent plus émouvantes. Graphiquement, l'auteur use, avec intelligence, de différents styles (manga, contemporain, caricature ou encore dessins inspirés du tatouage) et d'une palette de couleurs pleines de vie.
Sûrement plus efficace que tous ces antidépresseurs...
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Tiens, un nouveau Larcenet.
Tiens, le gars brode encore sur les affres de la création et l'angoisse de la page blanche.
Thème déjà largement usité dans sa délicieuse série le Retour à la Terre.
De là à supputer qu'un léger manque d'imagination pourrait se faire sentir, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement...à tort.

Alors oui, Larcenet fait du neuf avec du vieux.
Mais il le fait de façon drolatique et originale en multipliant et les supports narratifs et le rendu graphique d'où cette pseudo mansuétude au regard du délectable moment passé à le lire.

Franquin avait des idées noires.
Larcenet a des non-idées blanches.
Deux écoles, un seul mot d'ordre, le plaisir des yeux et des zygomatiques.
Très bon moment.
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Un esprit vain dans un corps gras
-
Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il s'agit d'une bande dessinée en couleurs comptant 49 planches, dont la première édition date de 2020. Elle a été réalisée par Manu Larcenet : scénario, dessins, couleurs.

Une nuit, un éclair zèbre le ciel, non loin d'une maison isolée où une lumière brille encore à une fenêtre. le bédéaste Jean-Eudes Cageot-Goujon est assis devant sa table à dessin, le regard sans le vide. Soudain, il fait des grands gestes et déchire la page sur laquelle il travaillait. Il sort dehors avec les lambeaux de page dans les mains, et d'autres éclairs déchirent la nuit. Il estime qu'il est un auteur fini, alors qu'il y a quelques années il était au sommet du monde de la BD. Il se souvient des gros titres des journaux, que les éditeurs et les starlettes dormaient devant sa porte. On le surnommait le Donald Trump du neuvième art. Mais maintenant il n'a plus d'idées. Lors de sa dernière interview avec l'animateur de radio Jean-Jacques, il a pipeauté en déclarant qu'il en avait plein. Avant il pondait un chef d'oeuvre tous les deux ou trois mois. Aujourd'hui fini la musique. le trou noir sur la page blanche.

Coupure : un gag en une page mettant en scène la silhouette de Jean-Jacques & Bruno, en costard-cravate, échangeant des banalités. Jean-Eudes Cageot-Goudon se dit qu'il pourrait clamer que c'est conceptuel, qu'il explose les codes narratifs du récit traditionnel, qu'il fait de la bédé plus proche du quotidien. Mais au fond de lui, il sait que ce ne sont que de pauvres excuses, que le vrai problème c'est sa finitude. Il continue de courir dans la nuit avec des lambeaux de page dans les mains, avec la conscience aiguë de sa sécheresse intellectuelle, d'être un esprit vain dans un corps gras. Il finit par tomber par terre en s'étant accroché dans un fil barbelé, roulant le long d'un talus pour finir sur le dos. Il est retrouvé dans cet état le lendemain matin par son fils et sa fille, le premier ironisant sur le fait que son père a encore fait un voyage initiatique. Puis Cageot-Goujon réalise un page à l'attention des winners, des boute-en-train, des bons vivants et des bienheureux congénitaux, voici comment réussir sa finitude… Peu de temps après, les journaux et les magazines titrent sur sa déchéance, le fait qu'il ne dessinera plus, sa tentative de suicide. Cageot-Goujon se met à pleurer lors d'une nouvelle interview avec Jean-Jacques. Ce dernier partage avec lui une citation de Friedrich Nietzsche sur la création artistique : il faut avoir du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse.

Ce qui marque le plus le lecteur au départ, c'est l'hétérogénéité de la narration. Ça commence avec une case sur la moitié de la première page qui évoque une ambiance de récit d'horreur, ça continue avec un individu caricaturé (gros nez, gros ventre, yeux sans pupille et langage corporel outré). On passe ensuite à un dessin en pleine page où des journaux et des magazines se recouvrent les uns les autres. En page 8, on passe à un gag en 1 page, à base de 2 silhouettes de cadres en cravate sur fond vide. Au fil des pages, le lecteur découvre des scènes visuellement inattendues comme des peintures rupestres, une peinture à la manière de Raphaël (1483-1520, le peintre italien de la Renaissance), une gravure représentant la tête de Léonard de Vinci (1452-1519), un strip à la manière de Charles Schulz (1922-2000), un fac-similé de manga sur le boucher-ninja de Bourg-la-Reine, etc. Il en va de même pour le récit qui pose le cadre de l'auteur fini qui n'a plus d'idées, pour ensuite s'éparpiller dans des interviews radio, des strips inventés pour l'occasion (Jean-Jacques & Bruno, l'aventure au bureau), les courses chez le boucher, une société dystopique dans laquelle les dépressifs sont hors la loi, pourchassés et emmenés dans des camps, l'art à la préhistoire et à la Renaissance, un récit de science-fiction qui se déroule en 6043. Il ne faut pas que le lecteur soit allergique à ce genre construction qui ne se cantonne pas un seul style, ou à une fil directeur linéaire, à une inventivité tout azimut.

Pour autant, le lecteur comprend rapidement que ce qui peut sembler autant de digressions ou une sorte de fourretout à la bonne franquette reste bien dans le cadre posé au début : un auteur de BD fini, ayant épuisé son inspiration. En outre, dès la deuxième page, Manu Larcenet explicite sa démarche : derrière l'image publique de Manu Larcenet, il y a l'auteur Jean-Eudes Cageot-Goujon, beaucoup moins séduisant et sans aura particulière, en fait le vrai type qui sue sang et eau pour réaliser les bandes dessinées, et dont Manu Larcenet n'est que l'avatar public, sympathique, brillant et à l'aise. Avec un tel cadre, le lecteur est assuré que l'auteur va parler de quelque chose qu'il connaît bien : son métier. En outre, la première page donne le ton visuel de la narration : la caricature. Tout du long du récit, Jean-Eudes Cageot-Goujon n'apparaît que comme obèse, avec un gros nez, pas de cou, des yeux globuleux, des oreilles décollées, et un langage corporel dans l'exagération. Il faut le voir avaler des médicaments en prenant l'armoire à pharmacie et la tenir au-dessus de sa tête pour que les médicaments lui tombent directement dans la bouche. La forte expressivité de ce personnage de papier provoque un réflexe d'empathie irrépressible : le lecteur ressent ses émotions, avec le recul généré par l'exagération, sans chantage aux sentiments. le récit se situe donc dans le registre de la comédie dramatique, avec une composante comédie prépondérante. Jean-Eudes peut être vu comme l'avatar émotionnel de l'auteur, sans filtre.

En gardant à l'esprit la nature comique de la narration, le lecteur peut voir dans ce tome une autofiction : l'auteur parle de lui avec une distance certaine, les faits relatés étant déformés par l'exagération. du coup, l'horizon d'attente du lecteur n'est pas l'exactitude factuelle, mais le mode comique qui met en lumière certains aspects de la vie de l'auteur, ou plutôt des affres de la création. Ce terrible effroi de la page blanche est en opposition totale avec le ton humoristique, ce qui peut parfois générer une dissonance cognitive chez le lecteur qui prend alors le parti du rire, ou de l'angoisse, ne pouvant concilier les deux. En effet, il est paradoxal que Larcenet se mette en scène en tant que créateur en panne d'inspiration, alors que sa narration fait feu de tout bois, avec une inventivité épatante. Impossible de prendre au premier degré cet auteur fini, quand la narration enchaîne les scènes visuellement inattendues. du coup, l'auteur apparaît comme un créateur très créatif, alors qu'il met son avatar en scène comme quelqu'un souffrant de dépression, avec une tendance à la panique allant jusqu'à des comportements à risque, tout en ayant conscience des conséquences négatives pour les membres de sa famille.
Pour peu qu'il ait déjà traversé une phase de déprime (sans aller forcément jusqu'à la dépression), le lecteur se retrouve tout naturellement dans les émotions de Jean-Eudes Cageot-Goujon. Assurer un interlocuteur que tout va bien alors qu'on se sent être un imposteur incompétent, avec une très belle expression de visage montrant l'assurance fondre à chaque question, des gouttes de sueur perler, et un sourire forcé. Se contraindre à travailler pour produire quelque chose de potable, alors que rien de marche, avec des dessins montrant la frustration se transformer en colère, et s'extérioriser par de grands gestes et un hurlement. Se laisser emporter par le bien-être qu'apportent des médicaments anti-douleurs ou antidépresseurs, anxiolytiques, cet état second où l'angoisse est neutralisée, avec le regard bien chargé de Jean-Eudes. Au fil des séquences, il relève également les troubles associés à la dépression : labilité émotionnelle (passer de la concentration à la rage), auto-dévalorisation (la journée passée à glander, alors que son épouse a travaillé toute la journée à un rythme soutenu), agitation, ruminations, trouble de la conduite alimentaire, etc. À ce titre, la page 35 montre une journée type de l'auteur, entre grasse matinée, repas déséquilibré, temp passé à jouer de la guitare, oubli d'aller chercher les enfants à l'école, zéro productivité, l'exagération comique rendant chaque case irrésistible.

Mais cette bande dessinée ne relève pas de l'auto-apitoiement : outre le malaise bien réel et sentant le vécu de Jean-Eudes, il est question de source d'inspiration, d'idée du siècle de gag drôle, de projets. Larcenet s'amuse bien avec son avatar à la recherche de l'idée du siècle, et de son inquiétude de savoir si un gag est drôle. L'amusement est présent tout du long : le lecteur s'amusant à découvrir aussi bien un coloriage pour savoir quel est l'état d'esprit de Manu Larcenet (page 15) que la muse de Raphaël dégustant un sandwich au pastrami (page 26), ou encore les prénoms des enfants de Jean-Eudes et la raison de ce choix (Lilith Glooarasatan, pour sa fille). L'amusement passe aussi par la mise en scène d'artistes bien connus ou oubliés : un homme des cavernes (oublié) représentant des mammouths sur la paroi d'une caverne, Raphaël, Snoopy de Charles Schulz (1922-2000), Paul Cézanne (1839-1906). Au fil des gags, des crises de colères et d'abattement, il se dessine un questionnement sur les modalités de la création, mais aussi sur la nature du projet à réaliser, l'idée assez motivante pour en valoir le coup, le temps à investir, l'intérêt pour l'auteur et pour le public potentiel. L'exemple des peintures rupestres fait penser à une bande dessinée relatant le réel, descriptive et informative. L'exemple de Raphaël est explicite : mettre en scène des sujets religieux pour la gloire de Dieu. La société anti-dépressifs est à la fois un commentaire sur l'obligation de paraître heureux, mais aussi un récit d'anticipation constituant une réflexion sur les relations dans une société. le récit de science-fiction en 6043 fait penser aux oeuvres de Moebius, avec une interrogation existentielle, et la matérialisation de la fameuse étoile dansante évoquée par Nietzsche, pouvant s'apparenter à un clin d'oeil à l'Incal. Au travers de ce qui peut ressembler à des digressions, Manu Larcenet parle de son métier, du questionnement de l'auteur sur l'utilisation de son énergie créatrice, d'une réflexion sur la façon de s'y prendre, de l'angle d'attaque à choisir entre idée/objectif, forme, idiome, structure, savoir-faire, surface, pour reprendre le principe exposé par Scott McCloud dans L'Art invisible (1993).

Encore une BD de Manu Larcenet qui met en scène un avatar transparent, sur le thème de l'artiste tourmenté par les affres de la création, avec une structure un peu éparpillée. Oui, mais en même temps une bande dessinée très drôle, avec un recul impressionnant sur ses angoisses, et une réflexion très fine sur la motivation et la discipline à créer et à réaliser une bande dessinée.
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Le thème de l'angoisse de la page blanche n'est vraiment pas le thème qui m'attire le plus, souvent prétexte à des considérations égocentriques qui n'intéressent que l'auteur lui-même. Donc, a priori « Thérapie de groupe » n'est pas vraiment fait pour me plaire puisque c'est le sujet même de la B.D. Oui mais voilà, « thérapie de groupe » est signé Larcenet, du coup je me suis laissée tenter. Et j'ai vraiment bien fait. Sur ce thème éculé et trop souvent mal traité, Larcenet réussit l'exploit de proposer une B.D très drôle tout en ne traitant pas son sujet par-dessus la jambe. C'est intelligent et pertinent et surtout vraiment très drôle. Je ne m'attendais pas à rire si souvent sur ce sujet. En plus, si d'une certaine façon Larcenet se met en scène lui-même il n'est jamais prétentieux et se moque volontiers de lui-même, sans trop en faire ce qui ajoute à la sincérité de l'ensemble.
L'aspect visuel est également très réussi. Décidément, ce Larcenet a une sacrée maîtrise technique. de livre en livre, il explore différents styles, à chaque fois avec brio. Ici, il change même de style au cours des différents strips. Mais ce qui m'a le plus marquée ce sont les planches d'inspiration psychédéliques dignes d'un Martin Sharp. Se dire que c'est le même type qui a produit ces illustrations ultra-colorées et le noir et blanc minimaliste du « rapport de Brodeck » c'est juste incroyable !

Encore un petit bijou signé Larcenet. J'ai mis du temps à m'intéresser à son travail mais depuis que j'ai franchi le pas je me régale à chaque lecture.

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Manu Larcenet a crée de nombreux chefs d'oeuvre en album de BD- entre autres évidemment on pense le combat ordinaire, Blast ou retour à la terre.

On pouvait penser qu'un tel talent soit à l'abri de l'angoisse de la page blanche et du manque d'inspiration.

Or, avec la parution du tome 1 de Thérapie de groupe (Dargaud janvier , 2020) on s'aperçoit qu'il n'en est rien.

Avec cette savoureuse mise en abyme aussi drôle qu'intelligente du processus créatif et du manque d'inspiration, Larcenet parvient à nous entraîner au sein du combat mené par l'artiste entre le chaos du créateur et celui du bipolaire, combat extrêmement douloureux que Manu Larcenet a déjà évoqué, notamment dans le combat ordinaire mais qu'il raconte à nouveau avec un humour du désespoir assez poignant.

Il nous montre à quel point sa maladie l'entrave dans sa vie de tous les jours , l'empechant de créer et même de vivre, malgré un entourage particulièrement compréhensif.


Un conte onirique et réaliste porté par un humour parfois désespéré, parfois tendre, , un style Larcenet tout autant salvateur que réjouissant !

C'est un tome 1 donc une suite est théoriquement à attendre.. Chic !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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critiques presse (2)
BDGest
04 février 2020
Thérapie de groupe est efficacement structuré par la succession d'ébauches de nouveaux chefs d’œuvre avortés et de "voyages initiatiques". Derrière l'humour burlesque des situations, on retrouve aussi une vraie réflexion sur l'art et le processus créatif.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
21 janvier 2020
Courageux et réussi, comme une synthèse un peu excitée de l'oeuvre de Manu Larcenet, entre humour crado et désespoir palpable. On se demande toutefois si ce principe sera digeste au-delà de ce premier tome, plutôt éreintant.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Pour résumer, après l'extinction des mammouths laineux, c'est Dieu qui prit en main l'inspiration artistique. (à noter qu'il s'est quand même un peu incrusté, tant il est vrai que personne ne lui avait rien demandé). Les artistes se consacrèrent alors naturellement à l'invisible, à la spiritualité, à l'intangible, et Dieu guidait leurs pinceaux. C'était super pratique. Surtout pour les scènes religieuses. C'est d'ailleurs en étudiant la fameuse Madone au petit Piou-Piou de Raphaël, datée du XVIe siècle qu'on a découvert que Dieu s'était même essayé à l'humour. Sans grand succès toutefois. Les historiens les plus réputés se sont penchés sur cette œuvre durant des siècles, en vain… Personne n'a jamais rien pigé.
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"Il faut avoir du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse."
Mais c'est ça ! C'est exactement ça ! Comment il est fort, ce Nietzsche. Il faut absolument que je lise ses bédés.
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PRESENTATEUR : - Une dépêche AFP annonce que vous ne foutez plus rien... Alors, Manu Larcenet, le burn out ? La fin du chemin ? Le rideau est tombé ?

M.LARCENET : - Eeeh bien Jean-Jacques, le réservoir du quotidien est inépuisable... Il suffit de... Rester attentif au... Je... La comédie humaine...qui nous entoure sans concession... la... poésie qui nous sauvera... et le quotidien aussi... je...
Laissez-moi Jean-Jacques ! Laissez-moi mourir seul !

PRESENTATEUR : - Manu Larcenet, savez vous ce qu'écrivait Nietzsche à propos de la création artistique ?

M.LARCENET : - Naaaaaan ! J'étais nul en maths !

PRESENTATEUR : - "Il faut avoir du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse"
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Je suis un peu tendu en ce moment. C'est parce que je suis un artiste fini. Attention, je n'ai pas toujours été un artiste fini ! Vous m'auriez vu il y a à peine quelques années… Mais commençons par le commencement, je m'appelle Jean-Eudes Cageot-Goudon. Vous me connaissez mieux sous le pseudonyme de Manu Larcenet. Il y a encore quelques années, les éditeurs les plus prestigieux et les starlettes aux décolletés les plus plongeants dormaient devant ma porte (ensemble probablement). J'ai amassé une fortune telle que, dans le métier, on me surnommait le Donald Trump du neuvième art. C'est dire si j'étais respecté. Pour la faire courte, j'avais tout. Mais c'était avant. Du temps où j'avais des idées.
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- Manu Larcenet, savez vous ce qu'écrivait Nietzsche à propos de la création artistique ?
- Naaaaaan ! J'étais nul en maths !
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