Quiconque connait un peu l'histoire de l'URSS n'a pas pu passer à travers les récits de la Grande Terreur, beaucoup de livres traitent du sujet, par exemple ceux de N. Werth. Sur le déroulement des faits, le lecteur “initié n'apprendra sans doute rien. L'intérêt de ces mémoires de la femme de Boukharine réside dans la vision des événements “de l'intérieur. Des petites anecdotes, à la grande histoire, à la grande tragédie. On côtoie aussi, avec elle, les épouses des autres victimes des purges de 36-38, celle des maréchaux (Toukhatchevski, Iakir…), des politiciens, les “vieux bolcheviks… Les confessions des victimes sous la torture ne sont, hélas, pas un scoop. Mais à la lecture de ce livre, une question demeure sans réponse, comment, par quels mécanismes psychologiques, ces hommes ne mettent jamais en cause ni Staline ni les fondements du communisme, intrinsèquement pervers et criminels. Les intérêts matériels, réels, ne sauraient expliquer ces comportements. Contrairement aux crapules de notre intelligentsia bien française. Beaucoup a également été écrit à ce sujet. Les gens brulés par l'inquisition s'étonnait, pendant que les flammes les assassinaient, que Dieu les avait abandonnés, déjà le Christ en son temps…
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