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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Fleurs de feu de Sarah Lark aux éditions de l'Archipel
Quelle aventure! Conteuse hors pair Sarah Lark nous emmène en Nouvelle-Zélande ce pays qu'elle affectionne et connait très bien.
Nous sommes en 1837, nombreux sont ceux qui rêvent de partir au loin . C'est le cas d'une communauté de vieux-luthériens du Mecklembourg qui décide de partir s'implanter en Nouvelle-Zélande pour acquérir des terres et y vivre selon leurs lois. C'est le cas de la famille Lange. C'est pour Ida la fille ainée le début d'un long périple et d'une vie aussi austère qu'en Allemagne. Sa route va croiser celle de Cat, fille d'une prostituée, ayant vécu dans une tribu maorie dont elle a été bannie. Les aléas de la vie sont au rendez-vous. le contexte historique très documenté est à souligner ainsi que la qualité de la traduction de Jean-Marie Argelès La plume de Sarah Lark nous embarque et ne nous lâche qu'arrivés à bon port pour une escale puisque ceci est le premier volet d'une trilogie qui s'annonce palpitante.

Merci à Mylène des éditions de l'Archipel pour ce partage via netgalley
#FLEURSDEFEU #NetGalleyFrance
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Un magnifique roman, qui en appelle d'autres !

sarah Lark situe son roman dans le territoire de Nouvelle-Zélande au XXème siècle ; période où les colons européens se ruent sur ces terres comme un Eldorado, à s'approprier.

On voyage dans ses plaines, ses montagnes, au bord des fleuves où les descriptions sont superbes et donnent envie de découvrir ce pays.

On se cultive auprès de l'histoire de cette île lointaine et pourtant envahie par les arrivées européennes : les luthériens chassés de leur pays, des anglais en majorité.
Et on découvre ce peuple Maori, solidaire, proche de la Nature et des humains mais on tremble de les voir s'engager sur les chemins des blancs et de la matérialisation ...

bien sur, au milieu de tout cela, on suite une série de personnages très attachants, d'autres affreux mais pour lesquels on veut connaitre la destinée. tous ceux croisent, se séparent, se retrouvent au fur et à mesure de leur pérégrination, de leurs désillusions et de nouvelles ambitions.

Les thèmes de l'égalité homme-femme, de la protection de la nature et des croyances, le respect de sa religion et son interprétation, l'égalité des humains quelque soit leur religion, leur appartenance sont très forts et nous font passer par toutes les émotions possibles.

Un grand merci aux éditions L'archipel et Netgalley pour ce partage !
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Je remercie énormément Mylène, des éditions de L'archipel, pour l'envoi, via net galley du roman : Fleurs de feu de Sarah Lark. Allemagne, 1837. le rêve d'une vie meilleure pousse les parents d'Ida à partir avec leur fille pour la Nouvelle-Zélande.
Quand leur navire accoste au sud de l'île après une longue traversée, les nouveaux colons s'installent dans un petit village de pêcheurs. Et Ida déchante. Non seulement elle a été mariée de force par son père à un homme qui se révèle brutal, mais la vie, au sein de cette communauté rigoriste, est tout aussi austère qu'en Allemagne.
Heureusement, Ida fait la rencontre de Cath, jeune femme que le destin n'a pas épargnée. Fille d'une prostituée, elle a grandi au sein d'une tribu maorie avant d'en être bannie.
Les deux femmes vont se soutenir et lutter pour gagner leur indépendance. Et, qui sait, trouver enfin le bonheur..
Fleurs de feu est un très joli roman que j'ai pris plaisir à lire en deux jours malgré son épaisseur (plus de 600 pages en numérique). Les pages s'avalent car l'histoire est captivante.
J'aime ce genre de saga et celle-ci nous emmène en Nouvelle-Zélande, pays que j'aimerais découvrir un jour, dans les années mille huit cent.
C'est le premier tome d'une trilogie et j'ai hâte de lire la suite car Fleurs de feu est un roman très aboutit.
On découvre deux femmes fortes autour desquelles gravitent de sacrés personnages. Il n'est pas évident de naître femme à cette époque, elles n'ont pas les mêmes droits que les hommes, et c'est peu dire. Ida ne va pas écouter son coeur mais suivre ce que lui dicte son père et se retrouver bien loin de l'Allemagne avec un homme qui la traite mal. Elle va rencontrer Cath lors de son périple et cette amitié est importante.
Ce sont deux personnages dont la psychologie est fouillée, elles sont touchantes et elles vont vivre pas mal de choses vraiment pas top. Les hommes sont vraiment des goujats à cette époque... surtout le mari de la pauvre Ida !
J'ai pris plaisir à suivre leur arrivée dans un pays étranger et leurs difficultés malheureusement croissantes car à cette époque là la vie n'est pas un long fleuve tranquille, surtout pour les femmes.
J'ai aimé l'ambiance qui se dégage de ce roman. C'est la première fois que je lis un roman de cette autrice mais je la relirais sans hésitation car j'ai beaucoup aimé ma lecture.
Je vous recommande Fleurs de feu.
Ma note : quatre étoiles et demie.
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Sarah Lark est sans doute une de mes autrices préférées en littérature adulte.
J'aime ces romans qui font voyager, dans le temps et dans l'espace, qui nous emmènent aux confins du monde, il y a un ou deux siècles. Et quand c'est avec l'écriture de cette autrice, je ne peux simplement pas les lâcher.
Celui-ci est d'autant plus intéressant que, tout en étant très prenant à lire, il retrace des épisodes historiques réels. Ce dont je ne me suis aperçue qu'en lisant la postface, tant c'est un vrai roman qui se lit d'un trait.

1837 - Ida et Karl vivent pauvrement dans le Mecklembourg, et tous deux doivent à leur grand regret quitter l'école. Lui pour subvenir aux besoins de sa famille, elle parce que fille.
Quand le père d'Ida, écoutant l'enthousiasme d'un envoyé de la New Zealand Company, décide d'émigrer avec toute sa famille et même son village, Karl, simple journalier bien trop pauvre, ne peut se résoudre à laisser partir Ida, et ruse pour se joindre au voyage. Avec ceux qui partent dans l'espoir d'être enfin propriétaires de terres, alors qu'ici, impossible même aux plus travailleurs.

Au début, je me suis dit : Quel courage ces gens qui s'embarquent pour les antipodes ou presque, sans savoir du tout de quoi pourra être fait leur quotidien, quelle terre, quels animaux vont-ils trouver, quels "sauvages" ? ... La plupart n'ont rien lu, aucune notion sur le pays.
Et puis, je me suis aperçue que ce n'est pas vraiment du courage, plutôt de l'absurdité.
Car ils pensent reformer là-bas leur village, leur civilisation, leur religion ; vivre comme dans la vieille Europe.

Leur chemin croise celui de Cat, qui bien que née là, en Nouvelle-Zélande, n'a ni nom, ni famille. Et d'autres personnages hauts en couleurs.
Les aventures et les chassés-croisés sont multiples, mais surtout nous pénétrons sur les territoires des Maoris, et nous faisons connaissance "de l'intérieur".

Plus encore que dans d'autres romans, les graves méfaits d'une religion extrémiste sont ici mis en exergue. Des religieux très durs pour les autres, mais qui s'autorisent tous les débordements. Et surtout, aucun droit pour les femmes, qui ne doivent qu'accepter sans se plaindre, sans jamais dénoncer les violences sous peine d'être elles-mêmes accusées.

J'ai lu tout ce livre comme un roman passionnant, (et facile à lire) au plus près des populations maoris, et de leurs difficiles relations avec les Pakehas.
Avant de découvrir dans la postface qu'il se base sur un grand nombre de faits réels, même si les personnages principaux sont fictifs, et si les faits ont été romancés pour certains. J'avais pourtant déjà entendu parler du massacre de Wairau notamment, mais j'étais si plongée dans le roman que je n'ai pas réalisé la part d'historique qu'on retrouve ici.

Vers la fin du roman, il commence à être question du besoin croissant de tondeurs de moutons sur le territoire. Et ça m'a renvoyée à ma lecture aussi passionnante du Patriarche, un siècle plus tard.

Comme chaque fois, un grand regret : qu'il n'y ait pas une carte des lieux. Plus encore ici, car j'avais souvent du mal à suivre les pérégrinations des personnages, proches, lointains ? Difficile de savoir quand ils se rapprochaient, quand au contraire ils étaient à l'opposé de cet immense territoire.
C'est mon seul reproche.

Lien : https://livresjeunessejangel..
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Depuis que j'ai lu L'île aux mille sources de Sarah Lark, qui est mon premier roman lu de l'autrice et qui a été un gros coup de coeur, je n'avais qu'une hâte, c'est de découvrir les autres oeuvres de Sarah Lark. Fleurs de feu est son tout nouveau bébé et le résumé m'intriguait beaucoup, aussi l'ai-je demandé dans le cadre de mon partenariat avec la maison d'édition. Et j'ai bien entendu adoré ma lecture !

Fleurs de feu a une couverture sublime, soulignons-le. Et je ne m'attendais pas à ce que ce soit un aussi énorme pavé. En effet, il fait plus de 600 pages ! Et j'ai quand même eu un peu de mal à le lire, il m'aura fallu quasiment un mois. Il faut dire que cette lecture ne tombait pas au bon moment, vu que j'étais en plein dernier mois de révisions et aussi, parce que l'histoire est tellement dense, j'avais l'impression d'avancer à une allure d'escargot. Mais ça ne m'a pas empêché d'adorer, d'être passionnée par cette histoire.

L'écriture est sublime. Il y a énormément de descriptions pour un maximum de réalisme. Ce qui fait que le roman est tellement dense et d'une richesse incroyable. Il y a un énorme travail derrière, c'est certain et c'est admirable.

Le voyage et l'évasion étaient au rendez-vous, pour mon plus grand plaisir. Ah, ça oui, j'étais bien dépaysée car c'était bien la première fois que je lisais un roman dont l'intrigue se déroule en Nouvelle-Zélande. J'ai ainsi pu en apprendre plus sur les Maoris, leur style de vie, leurs us et coutumes, leurs traditions, leurs interactions avec les étrangers.

Encore une fois, il y a des messages forts, des dénonciations, notamment sur la condition de la femme, les inégalités sociales, les inégalités hommes/femmes et la peur de l'inconnu. Il faut le dire, les femmes prennent cher dans ce roman, surtout les deux héroïnes, Ida et Cat ! ça m'a choqué et révolté ! Il y avait des passages très durs, notamment les scènes de maltraitance et de viols.

Pour en revenir aux personnages, nous en suivons plusieurs, il y a donc plusieurs points de vue au détour des différentes parties du roman. Tous ces personnages sont liés les uns les autres d'une manière ou d'une autre. Il y a Karl, un jeune homme humble, fou amoureux d'Ida à un point inimaginable. Jamais, il ne renoncera à elle, ne l'oubliera et ça, c'est de l'amour, le vrai. Quant à Ida, elle a trop été manipulée par son père et son mari Otfried, enfermée dans la religion, à essayer de leur trouver des excuses, à se dénigrer. Ce n'est vraiment que vers la fin qu'on entrevoit les grands changements opérés en elle. En parlant d'Otfried, ce personnage (dont on n'a pas le point de vue et heureusement!) est le plus détestable qui soit! Il est horrible, destructeur, c'est un violeur en puissance, menteur et j'en passe. Il fera énormément souffrir Ida, et même Cat ! Cat est sans doute mon personnage préféré. Elle est exceptionnelle, pleine de caractère, indépendante et débrouillarde, elle est le lien entre les Maoris et les autres, ayant vécue avec eux. Chris aussi est bien sympa. Il était évident que lui et Cat était fait l'un pour l'autre. Même Jane était intéressante. Très intelligente, une femme hors norme pour l'époque. La relation entre Ida et Cat est magnifique. Elles sont très liées, très soudées alors qu'elles sont très différentes l'une et l'autre. Ce qui les lie en particulier est très important dans l'histoire et c'est dingue!

En bref, Fleurs de feu est une très belle découverte ! Ce roman a presque été un coup de coeur, ça s'est passé à peu de choses ! La fin est assez ouverte, je suppose d'ailleurs qu'il y aura une suite. Mais le roman peut tout à fait se suffire à lui-même, la fin est parfaite. Il me tarde donc de lire la suite et/ou le futur roman de Sarah Lark.

Je remercie grandement Mylène et les éditions de L'Archipel pour l'envoi et la découverte de ce magnifique roman.
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Ida et Karl vivent au Nord de l'Allemagne au XIX ème siècle,. La famille d'Ida et d'autres familles très pieuses ayant un peu d'argent décident d'acheter des terres en Nouvelle Zélande pour y construire un nouveau village dans de meilleures conditions. L'aventure est risquée, la vie en Nouvelle Zélande est différente et difficile pour ceux qui ne veulent pas changer par peur ou pour leurs croyances...
Kitten est une enfant de prostituée vivant dans un bar où sa mère...

D'autres personnages vont peu à peu enrichir le roman et accompagner Ida et Karl chacun de leur côté dans cette nouvelle vie.

C'est un très beau roman, parfois brutal et injuste, en même temps il est à l'image de ce pays neuf pour les européens. L'auteur au travers de ce roman historique nous fait rêver avec de magnifiques paysages, avec la culture maori et un mode de vie bien plus respectueux de la vie et de la nature que celui des nouveaux arrivants qui exportent avec eux leurs pratiques, pour le meilleur et pour le pire.

L'aventure c'est aussi les débuts de l'élevage des moutons en Nouvelle Zélande et le développement du commerce après une phase de troc avec les maori.

J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman. Les personnages ont ce côté brutal pour certains, attachants humains et bienveillants pour d'autres , la foi peut parfois aveugler des familles et toutes ces qualités mises ensembles enrichissent l'histoire et stimulent le plaisir de la lecture.
Les chemins des uns se séparent et d'autres arrivent puis ils se recoupent. La lecture est ainsi entrecoupée par la vie des uns et des autres, alternant à chaque chapitre.
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J'avais beaucoup aimé L'île aux mille sources, de la même auteure, et ce nouveau roman, nous conduisant jusqu'en Nouvelle-Zélande, m'a tout de suite attirée, que ce soit avec son résumé succinct ou avec sa couverture si colorée.

Je ressors de ma lecture avec des images plein la tête, l'estomac encore noué par l'appréhension et surtout, un beau coup de coeur pour cette épopée romanesque du début du 19e siècle. Une écriture fluide, entrainante; une plume qui nous accroche et ne nous lâche plus, faisant un vrai plaisir de la lecture de ces quelques 639 pages que l'on ne voit pas passer.

Le roman de Sarah Lark se découpe en plusieurs parties, étalées dans le temps, qui marquent chacune un changement important dans la vie des personnages. Ces derniers sont très nombreux puisque nous suivons, dès le départ, une communauté Luthérienne qui fait le choix de changer de pays, poussée par des rêves de grandeur. Pourtant, quelques personnages se détachent dès le départ des autres : Ida, cette jeune-femme très pieuse, élevée dans le respect de sa condition, qui a dû, très jeune, se charger de la gestion du ménage de son père suite au décès de sa mère; Karl, ce jeune journalier, intelligent et travailleur, qui ne rechigne pas à la tâche et possède une capacité d'adaptation hors du commun; Cat, cette enfant plongée dès son plus jeune âge dans le monde de la prostitution, qui n'aura de cesse de ne finir comme ça mère; Ottfried, ce jeun-homme borné, avec un poil dans la main, qui avait pourtant tout pour réussir, mais dont l'égo est si développé qu'il ne peut s'abaisser à donner de sa personne; Jane, cette jeune-femme corpulente, brillante quand il s'agit de gérer une affaire, mais brimée par sa condition de femme et enfin Chris, ce jeune-interprète qui apprendra à ses dépends que ce qui compte ce n'est pas la terre mais l'humain.

Dans sa note de fin de roman (que je vous déconseille de lire avant de l'avoir terminé), l'auteure nous parle de ses recherches, des faits historiques auxquels se rapporte son récit, de ce qu'elle a pu vérifier et ce qu'elle a extrapolé. Ce genre de chose si intéressant qui permet de donner corps au roman et d'en apprendre plus sur une Histoire que l'on ne connait pas forcément.

J'ai trouvé extrêmement intéressant la mise en parallèle du mode de vie des pakehas (les hommes blanc, principalement d'origine anglo-saxonne) et celui des maoris. Les maoris, ces indigènes polynésiens qui se sont installés en Nouvelle-Zélande avant les Européens, et qui sont considérés comme des sauvages par ces derniers. Pourtant, l'homme blanc ne considère pas la femme, se croit béni (et tout permis) de dieu et fait commerce de ses semblables dans des bordels; alors que les maoris accordent la même importance à la parole d'un homme et d'une femme, communient avec la nature et vivent, malgré les idées reçues, dans des habitations semblables à celles des blancs. Dans ces conditions, la lectrice moderne que je suis s'est vraiment posé la question de qui étaient les sauvages !

Sarah Lark nous parle des croyances des maoris, de certaines de leurs légendes et, particulièrement de Maui (oui oui, le même que dans Vaiana) qui a apporté la lumière aux hommes ou a créé les îles. Elle nous parle aussi, à travers Ida, sa tenue traditionnelle et sa grande soumission, des coutumes luthériennes. Ida, dans ses prières, ne pourra jamais demander plus que ce dont elle pense avoir le droit. Sa grande piété et sa dévotion envers son mari semblent parfois difficiles à comprendre quand on voit ce à quoi elle est confrontée; pourtant, Sarah Lark arrive à le transcrire de manière frappante.

Fleurs de feu c'est le destin d'hommes et de femmes qui se suivent, se croisent et s'entrechoquent, guidés par leurs croyances et leur soif d'apprendre. C'est un récit captivant, révoltant parfois, au cours duquel on espère de tout coeur que la roue tourne et que certains soient enfin punis pour leurs mauvaises actions. Mais c'est aussi, à travers les épreuves, une belle leçon de courage, d'amitié et d'amour.


Un roman magnifique qui, en plus de m'embarquer sur des terres inconnues, aura su me faire découvrir la vie d'hommes et de femmes d'un autre temps.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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Après une saga en Australie et une autre en Jamaïque, ce nouveau roman de Sarah Lark revient aux sources : la Nouvelle-Zélande. On y suit Ida, une jeune femme faisant partie d'une communauté vieux-luthérienne en Allemagne dans les années 1830. Obligée d'immigrer en Nouvelle-Zélande pour suivre sa famille, Ida ne peut pas s'empêcher d'éprouver des sentiments pour Karl, un journalier que sa famille rejette, mais qui embarquera en même temps qu'elle pour suivre Ida. Comme dans tous les romans de l'autrice, on suit également une autre héroïne, Cat, jeune femme blanche élevée par des maoris qui l'ont sauvée d'une vie de prostitution. On retrouve ensuite les thèmes chers à l'autrice : l'installation des premiers colons, l'indépendance de la femme, les différences culturelles, …

On pourrait penser qu'on a là une redite de la saga du Pays du nuage blanc, et il est vrai qu'on retrouve certains éléments. Mais le fait de s'intéresser à une communauté très religieuse donne une particularité qui le distingue de son prédécesseur. Car tout le comportement d'Ida est dicté par sa religion, sa foi, et la communauté dans laquelle elle a été élevée. Ida est un personnage qu'on a envie de suivre mais qu'il est aussi difficile de supporter car elle passe son temps à se plaindre de sa vie, sans pour autant chercher à en sortir car elle a été élevée dans l'obéissance totale à Dieu et aux hommes. C'est Cat qui permet à Ida de se révéler. Cat est forte, indépendante et n'a pas besoin d'homme. Impossible de ne pas l'aimer et de ne pas vouloir la suivre. J'ai également beaucoup aimé le personnage de Karl, qui contrairement à beaucoup de personnages masculins chez Sarah Lark, est quelqu'un de droit, responsable, et plein d'initiatives. Il est de plus près à tout pour la femme qui l'aime, quand bien même elle se refuse à partir avec lui en vertu de lois religieuses qui la rendent malheureuse.

L'aspect religieux, très présent dans ce roman, est un point fort. C'est une communauté religieuse dont on parle peu en littérature, et il est vraiment intéressant de voir l'impact de la religion dans la vie de ces croyants. A la fin du livre, un texte revient sur les réalités historiques à l'origine de certains événements de livre et c'est passionnant à lire.

Comme d'habitude, Sarah Lark sait alpaguer son lectorat, mêlant à merveilles paysages majestueux, aventure, drames et romance. On vibre et on a peur aux côtés des personnages, on les quitte à regret en espérant les revoir prochainement dans une suite…
Lien : https://leslubiesdeole.wordp..
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Ida est une jeune allemande qui suit tous les préceptes religieux, ainsi que les convenances de la société rigoureuse dans laquelle elle vit. Ayant la charge de ses frères et soeurs depuis la mort de sa mère, elle sait qu'elle doit se plier en tout points aux décisions de son père. Qui décide, en commun avec le reste de leur village, de s'exiler en Nouvelle-Zélande, où on leur promet une meilleure vie.

Kitten est une jeune fille ayant grandi dans un petit port de Nouvelle-Zélande, dans lequel sa mère travaille en tant que prostituée. Ce n'est pas la vie qu'elle veut mener à son tour. Aussi, lorsque le tenancier décide de mettre sa virginité aux enchères, elle n'a pas d'autre choix que de fuir.

Deux jeunes filles que tout sépare vont pourtant se retrouver sur le même chemin: celui de l'émancipation et de la liberté.

Sarah Lark n'est plus à présenter depuis sa première saga, le pays du Nuage blanc. Une saga que j'avais dévoré, tout comme j'avais savouré la suivante et la troisième. Cette nouvelle histoire qui débute nous ramène à nouveau en Nouvelle-Zélande, ce pays si particulier, peuplé à l'époque traitée de tribus maories et d'exilés venus de tous pays.

En 1837, les batailles font rage pour les territoires néozélandais. Chacun veut sa part du gâteau, au détriment des peuplades y vivant depuis des siècles. Un fond historique bouleversant et mouvementé. L'auteure a pris le temps de se documenter à tout point de vue, nous offrant un tableau absolument réel, reprenant l'histoire d'un chien dont il y a des traces dans les archives qu'elle a recensé.

Au-delà de cet aspect historique, qui se trouve toujours très documenté comme peut en témoigner la note de l'auteure à la fin du roman, nous rencontrons à nouveau deux jeunes femmes sur le point de voir leurs vies basculer.

Bien que ce soit toujours un très joli pavé, ce dont je raffole, je l'ai lu en très peu de temps finalement. Je me sentais attirée par l'histoire, ayant sans cesse envie d'en savoir plus sur ce qu'allait devenir les deux jeunes, ainsi que les autres personnages présents dans le récit.

Sarah Lark m'aura encore une fois bien fait voyager, et m'aura offert une histoire comme je les aime. Je pense que nous avons là une nouvelle série dont nous attendrons chaque nouveau tome avec impatience.
Lien : https://au-fil-des-pages.be/
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Avis : INTENSE
Ah que j'aime les romans dans lesquels Histoire et les contrées d'ailleurs se mêlent pour nous faire revivre les exploits de ceux qui, contraints et forcés, ont un jour quitté leur pays. C'est le cas dans ce beau roman qui devrait être le premier d'une saga et j'y ai trouvé mon bonheur, au point de ne pas le lâcher pendant deux jours et de laisser de côté ce qui pouvait attendre. Il fait six cents bonnes pages et quand on a commencé…
L'auteure va nous faire découvrir la Nouvelle Zélande, ce pays constitué de deux îles principales séparées par le détroit de Cook, et la vie des colons entre 1837 et 1844. Plusieurs familles d'une communauté de vieux-luthériens du Mecklembourg, vont quitter l'Allemagne pour tenter leur chance sur un territoire neuf, Eldorado de ce début du XXème siècle. Karl et Ida vont partir, l'une avec sa famille, l'autre seul grâce à son intelligence et sa débrouillardise qui vont lui permettre de faire le voyage gratuitement Si Karl trouve la liberté qu'il est venu chercher, en revanche Ida, mariée par son père rigoriste, puritain et pieux au fils d'une famille de l'ancienne communauté, sera longtemps femme à devoir tout souffrir. Heureusement que sur son chemin, Cat, fille de prostituée, elle-même en grande difficulté, va lui apporter le soutien et l'énergie pour supporter labeur incessant et époux brutal.
C'est un roman voluptueux et fouillé qui fourmille de détails sur les raisons et les conditions qui ont accompagné les premiers émigrants, chassés de leur pays par la misère et croyant pouvoir reconstituer ailleurs ce qu'ils ont perdu. Mais c'est aussi l'histoire du peuple des Maoris qui dans un premier temps, ont bien accueilli les étrangers mais qui ont su se battre pour défendre leurs terres convoitées sans intelligence. C'est sauvage, somptueux, dynamique et l'auteure colle au plus près de la réalité historique. Quand elle s'en éloigne pour donner plus de feu au récit, elle s'en explique à la fin du roman. L'information qui nous est donnée de l'introduction des moutons à cette période nous est bien présentée et donne une vraie réalité aux fermes qui sont le théâtre de toute l'activité des couples que nous suivons.
Et il y a les fleurs de ratas, exubérantes, parfumées, en feu passion comme l'est ce roman bien mis en valeur par la couverture qui nous donne une idée de la terre qui nous attend.
Sarah Lark est connue pour ses sagas colorées, impétueuses, incitant aux voyages. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait en allant visionner le street view de la région chaque fois que les familles devaient suivre leur destin. Sur fond historique, le roman d'amour est aussi là mais il est adulte et responsable.
L'écriture est ample, fluide, colorée et la lecture est d'une facilité propice à ne pas l'arrêter. Je vous conseille d'avoir le temps avant de vous y mettre sinon il risque d'y avoir quelques plats brûlés ; vous ne voudrez pas attendre pour tourner la page.
Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions de l'Archipel pour #FLEURSDEFEU en Service de presse.

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