La mort de Laclos

L'histoire nous raconte le voyage d'un soldat, posté à Dijon, qui doit porter une lettre à Choderlos de Laclos, posté en Italie. Tout semblait intéressant dans ce livre : la mise en scène d'un auteur phare du XIX eme siècle, un voyage en perspective, avec tous les risques qu'il peut y avoir. Notre protagoniste rencontrera l'amour, vivra des aventures époustouflantes. Sauf que ce livre à un rythme lent, et une narration particulière. Oui, nous voyageons avec lui, oui, il vit des aventures, mais tout est « gâché », de mon point de vue, par ces introspections incessantes tout au long du récit. Et cela complique la lecture de ce petit roman. Dommage !

Dès les premières lignes, nous sommes plongés dans un réalisme historique si palpable que l'on en viendrait à penser qu'il s'agit de l'oeuvre d'un contemporain De Laclos.
Une plume élégamment classique qui n'est pas sans rappeler Constant.
La portée métaphysique de l'intrigue n'en reste pas moins résolument moderne par sa dimension universelle ; une invitation à la quête philosophique hors du temps, hors du champs des certitudes...
Quand à l'improbable dénouement de cette aventure si prenante, il rappelle que la "Grande Histoire" est une somme de petites histoires qui apportent, comme chaque note d'une partition, sa vibrante contribution à l'ensemble de la composition.
Une oeuvre sensible, singulière, raffinée dans le fond comme dans la forme et qui raisonne comme un hymne à l'absolu.