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sur 97 notes
Premier texte que je lis de cet auteur ; un homme saturé d'une vie « surbookée » professionnellement décide de « ralentir » et de repenser sa vie à l'aune des valeurs essentielles de son grand-père, et de son père. Ce qui n'est pas du goût de son épouse, qui ne voit que la perte de son confort , du bel appartement, d'un certain niveau de vie…auxquels elle tient avant tout !

« -Oui, Naïma, d'une certaine façon, tu as raison: j'ai compris que j'étais un idiot. Que je menais une vie idiote. Que cela n'avait aucun sens. Que je voulais ralentir.
-Ralentir ? Comme une voiture ?
- Pourquoi nous comparer avec des objets que nous avons-nous-même inventés ? Nous...je veux dire: les hommes, l'espèce humaine...nous étions sur Terre, nous existons depuis des millions d'années...avant les voitures. Je veux ralentir -comme un homme-
-N'importe quoi. ça ne veut rien dire.
-Ca veut -tout-dire ! « (p.43)

Un roman au ton persiflant, ironique, caustique, qui sous des dehors comiques pose toutes les questions primordiales sur le sens que l'on veut donner à son existence…parmi tous les sujets abordés, on peut y voir aussi une critique vive du « progrès » qui laisse tant de personnes sur le bord de la route…
« Qu'ai-je vu dans ce supermarché ?
Saïd, c'est mon père. J'ai vu mon père vaincu par la technique. Vaincu par la vitesse. le marketing.
Qu'ai-je vu dans ce supermarché ? L'arrogance du préposé. Il a compris comment fonctionne la machine (Cling !). Il sait quelque chose que tu ne sais pas. Il a un centimètre d'avance sur toi sur la grande flèche du progrès. (p.114) »

Je reprendrai sûrement cette lecture ; un détail m'a gênée dans le rythme du récit : l'abondance des digressions et parenthèses, qui reviennent de façon trop systématique ; cela n'enlève rien à la qualité du sujet et des réflexions profondes enclenchées…Je vais tenter de découvrir un autre ouvrage de cet écrivain, pour avoir une autre perspective…


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Ce roman, ce conte philosophique, présente le point de vue d'un marocain moderne déboussolé.

Entre quatre points cardinaux :
- la philosophie des lumières, associée à la culture francophone classique et romantique dont il est imprégné
- la science et la philosophie arabe classiques
- les mouvement islamistes et l'islam obscurantiste en général
- la classe marocaine au pouvoir, plus intelligente mais autocratique et régnant par la terreur policière,
il ne pourra pas retrouver un sens à sa vie, après qu'une crise de doute profonde lui ait fait renoncer à une situation qui lui est apparue d'un seul coup comme complètement superficielle.

Si d'autres critiques ne vous ont pas tout dit, la quatrième de couverture suffira à situer la narration. Je passe donc illico à mes propres impressions [insérer ici le commentaire modeste de rigueur]. le début m'a un peu ennuyé : des crises existentielles, j'en ai lu d'autres, et un léger humour cynique perçait sans me réveiller vraiment. Un épisode conjugal (dans le livre, pas chez moi) a failli me dégoûter de continuer : il me tirait des sourires, mais quand c'est trop gros je ne suis pas satisfait de mes appréciations. Et puis ça s'est arrangé assez vite, la crise d'identité prenait de l'épaisseur et de la finesse tout à la fois (vous suivez?) ; l'humour commençait à me plaire. Aux alentours de la page soixante est venue une comparaison mal à propos, lourdingue (vous pourriez y croire, à un débat parlementaire entre deux parties d'un seul cerveau?), et pourtant j'ai commencé à trouver le bouquin formidable. C'est que le malheureux Adam, marocain jusqu'au fond de l'âme, a aussi exactement la même culture que moi dans l'autre moitié de son cerveau. Les citations qu'il n'arrive pas à refouler, je les connais par coeur. Quel plaisir de se souvenir que la francophonie n'est pas limitée à tel pays ou tel continent, et que la langue apporte avec elle un peu partout les merveilleuses pages dont elle est l'outil. Et c'est bien mené.

Dans la suite, Fouad Laroui désosse avec verve les mécaniques des forces opposées qui exercent leur pouvoir (politique et religieux) au Maroc, et j'ai pris quelques bonnes leçons. Sur le passé proche, mais aussi plus ancien : sur la période où la science et la philosophie étaient plus développées, l'esprit des savants plus libre en Afrique du Nord qu'en Europe, par exemple. Sur les différentes tendances de l'islam et sur leur histoire, aussi. Et le récit s'humanise, avec des personnages moins caricaturaux, des discussions philosophiques astucieuses mais faciles à suivre, toujours avec un ton léger. Il me semble que j'y ai pris le même -grand - plaisir que quand j'ai découvert les contes dits philosophiques de Voltaire (ben non, je n'exagère même pas).

Tout ça pour dire : c'est pas parfait, y a à boire et à manger (y compris quelques symboles un peu pesants : deux manifs dans la même rue, avec devinez qui au milieu?), mais si c'est distrayant tout en instruisant et en donnant à penser, il ne faut pas s'en priver.
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Quelle joie de découvrir le dernier Fouad Laroui !!! J'adore cet auteur marocain qui nous parle de son pays avec tendresse dans ses romans. Je l'ai découvert avec le roman « une année chez les français » et j'ai tout de suite suivi ses écrits.
Ce livre comme les précédents ne m'a pas déçue car les ingrédients habituels étaient au rendez-vous : Maroc, humour, personnages attachants et drôles, réflexions sur la vie, sur la société, sur la famille. L'écriture est simple et légère, des petites pointes d'ironie. Ce que j'aime particulièrement c'est l'oeil acéré de l'auteur et même s'il n'épargne pas les marocains et leur société il y a beaucoup de tendresse dans ces propos.
C'est un sujet très sérieux mais traité avec légèreté qui nous invite à notre propre questionnement sur ce qui est important dans la vie et ce qui ne l'est pas.
Des les premières lignes, j'ai eu envie de suivre Adam, jeune informaticien expatrié qui décide de quitter son confort matériel et social pour un retour aux sources. Il est dans une période d'interrogations existentielles : quelle est sa place dans le monde ? Dans la société ? Au Maroc ? Dans sa famille ? Il retourne donc à Casablanca et il rencontre tout un tas de personnages très différents qui ne le comprennent absolument pas et ne soutiennent pas sa démarche qui va à contre-courant des aspirations des autres. Comment accepter de quitter son confort pour vivre simplement ? Comment préférer le mode de vie de ses racines alors qu'il a connu le mode occidental ? Rien n'est simple dans un pays où l'obscurantisme tente de prendre le pas et où l'ignorance de quelques uns est un frein au progrès.
Adam parviendra-t-il à trouver ce qu'il est venu chercher ? Je ne vous le révèlerais pas ici. Je vous conseille vivement de le lire, il peut convenir à tous lecteurs.
Une lecture plaisir parfaite pour passer un bon moment accompagné d'un verre de thé à la menthe et quelques douceurs … ou pas.

VERDICT

Je le conseille vivement car c'est une lecture des plus agréables et qui donne à réfléchir sur notre place dans le monde et dans notre monde. C'est bien écrit et joyeux.
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Les tribulations du dernier SijilmassiFouad Laroui
Si je pouvais placer quelques mots dans ce roman, j'aurais dit ce qui suit : « Pourquoi feu grand-père citait les hadiths et le Coran, pourquoi mon père cite Ahmed Chawqi ou al Mutannabi, et moi dans tout ça, pourquoi j'ai surtout des références francophones ? »
Ben voilà, le décor est posé ! Adam Sijilmassi, ingénieur négociant pour une grande entreprise marocaine, est assommé par une épiphanie au-dessus de la mer d'Andaman à plusieurs milliers de mètres d'altitude. Il décide de faire un break dans sa vie, de retourner aux sources, ne plus courir, ne plus voyager… Ces aïeux ayant toujours vécu dans les Doukkala, eurent une vie heureuse, une quiétude à la vitesse des mules et autres équidés et pas à la vitesse des Boeing !
Au début du livre, le ton est farfelu, mais au fil des pages, on se rend compte que le sujet est plus grave. Beaucoup de philosophie, saupoudrée de citations de Ibnou Toufayl et Ibnou Rochd. Des questions existentielles qui puisent leurs réponses dans des oeuvres sorties du coffre du grand-père, oeuvres qui ont tracé une belle route pour la pensée européenne moderne, oeuvres datant d'une époque où les penseurs arabes savaient penser !
"Il est obligatoire d'étudier la philosophie et la science... Mais s'il y contradiction entre elle et la Révélation? Dans ce cas, répond Ibn Rochd, il faut interpréter le texte. Il faut accepter les résultats de l'investigation scientifique et de la réflexion rationnelle, et relire le texte, revenir aux significations premières des mots, en faire une lecture métaphorique. Il faut forcer le texte sacré à coïncider avec le réel tel que le dévoile la science. C'est la science qui prime. "
Adam, plaque tout, travail, épouse, confort casablancais, et chemine vers ses sources, vers la petite ville d'Azemmour, vers le Riad de la famille ! Qui est-il ? Que fait-il ici ? Comment faire le vide ? Comment se défaire de tous ces fragments de littérature française qui s'entrechoquent dans sa tête ? et surtout comment gérer le chaos déclenché par sa décision soudaine de tout plaquer ? Il est venu chercher le calme, et se trouve embarqué dans des intrigues à n'en plus finir, comment gérer cette descente dans le maelström ?
On ressent que Laroui regrette l'âge d'or arabe, le manque de repères culturels pour les marocains exclusivement francophones et regrette surtout que les musulmans n'aient pas pu faire évoluer l'Islam avec le temps, que le tout eut été figé comme il le fut il y a quinze siècles.
Je préfère ne pas trop en dévoiler, car ce livre vaut vraiment la peine d'être lu ! de l'humour savamment dosé, grinçant par moments, un style à la Laroui, très agréable et accessible. Seul petit bémol, j'aurais préféré que l'auteur étoffe un peu mieux/plus la fin, on a l'impression qu'elle fut rédigée à la va-vite et on reste un peu sur sa faim…

Lien : http://leeloosenlivre.blogsp..
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Changer de vie. Voilà le rêve d'Adam Sijilmassi qui pourrait être celui de tout un chacun. Adam est ingénieur à l'Officce des bitumes du Tadla, il n'a rien à envier à personne : bonne situation professionnelle et le salaire qui va avec, appartement de fonction, vacances à Marrakech, la panoplie du bon employé prometteur ; jusqu'au jour où, au dessus de la mer d'Andaman, Adam réfléchit à sa vie. Pourquoi courir ainsi, vivre à cent à l'heure ? Que fait-il dans cet avion au milieu d'hommes d'affaires comme lui tous vêtus de la même façon ? C'est une crise existentielle qui commence à faire rage à l'intérieur de lui.
Retour sur Terre, aéroport de Casablanca, il va rentrer chez lui retrouver sa femme Naïma, qui n'aime chez lui que sa situation, inculte mais déterminée, il s'en va donc lui annoncer la « bonne » nouvelle : il va démissionner de son poste et ralentir, retourner à la « vraie vie ». A partir de là les situations cocasses vont se multiplier, et la première commence à l'extérieur de l'aéroport, il compte rentrer à pieds !
Les complications ne font donc que commencer. L'épouse, croyant son mari devenu fou, appelle sa mère à la rescousse puis finit par le quitter embarquant le chat avec elle par la même occasion. Adam ouvre les yeux et se rend compte que dorénavant il n'est plus rien aux yeux des autres et après moult questionnements part sur les routes, sur les chemins et atteint son Azemmour natal et la maison familiale où un étrange culte se met en place après son arrivée. Ne sortant guère, se nourrissant peu et passant le plus clair de son temps dans les livres laissés par son grand-père il découvre la philosophie arabe et en oublie son éducation française, ses mots de grands penseurs français qui envahissaient sa tête. D'ailleurs la partie la plus intéressante est bien l'échange de point de vue entre Adam et son cousin Abdelmoula.

Descendant d'une famille renommée Les Sijilmassi et de leur fameuse baraka, Adam verra sa personne utilisée à des fins politique et religieuse, d'un côté par la police secrète du Makhzen et de l'autre par les islamiste. Un maelstrom dans lequel il finira par se perdre lui-même.

Malgré mon désir de vous en raconter davantage il me faudrait des lignes et des lignes pour vous transmettre chaque sensation, rire, étonnement. Ce récit aux allures de conte nous donne à réfléchir sur le sens de notre vie, les frivolités qui prennent tant d'espace et ce retour à l'essentiel et à nos racines qui est parfois difficile à accorder avec notre mode de vie. Quant à la place de la religion et de la philosophie dans la tête de cet ingénieur finit par lui faire perdre le sens des réalités. Des scènes cocasses frôlant parfois l'absurde donnent du plaisir à la lecture, et ce personnage attachant qu'est Adam se pose surement trop de questions au lieu de penser simplement à vivre.

C'est un beau et joyeux voyage dans ce Maroc aux multiples visages, dans ce mélange de culture qui pose tout de même la question de l'identité.

Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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"Les tribulations du dernier Sijilmassi" de Fouad LAROUI (2014) est un roman désarçonnant.
Pas facile à lire. J'ai mis du temps à rentrer dans ce que je crois être la pensée de l'auteur, à tout le moins l'approcher quelque peu.

Adam, ingénieur spécialisé dans la vente de bitume, un peu partout dans le monde, a une révélation, une épiphanie: "Qu'est-ce que je fais là, dans un avion volant à trente mille pieds et propulsé à une vitesse supersonique? Quel est le sens de cette course perpétuelle, de cette accélération de la vie, pourquoi faut-il toujours aller vite, plus vite, trop vite?" Adam décide de démissionner, partant, de perdre tous ces nombreux avantages sociaux que lui conférait son titre de cadre.
Et Adam va partir, à pied, vers sa terre natale. Il veut relier sa vie à celle de ses ancêtres. Il veut retourner sur ces terres qui ont vu vivre son père et son grand père. Il veut y réfléchir et méditer sur ce qui fonde sa vie. Sa démarche est tellement hors normes qu'elle suscitera bien des questions auprès de ceux qui seront témoins de ses tribulations. Et Adam va mesurer la complexité de sa pensée intuitive en réalisant la difficulté qu'il aura à se faire comprendre.

Le rythme d'écriture est lent, semblant lourd, chargé de digressions, de nombreuses références philosophiques, d'extrapolations imaginaires qui mettent à rude épreuve ma volonté de lecteur d'aller droit au but.
Et justement, c'est là un des propos de l'auteur. Tout au long de son livre (dans lequel j'ai fini par rentrer et que j'ai donc lu avec bonheur) Fouad LAOUI va dénoncer les erreurs et la faiblesse de la pensée conceptuelle quand elle se refuse à interroger chaque mot, chaque idée reçue. Tout y passe, tout est questionné. Quel est le sens de la cadence du monde? Pourquoi chacune de nos sociétés se présente-t-elle comme la seule détentrice du bon pouvoir, de la bonne religion? Pourquoi l'Etat se donne-t-il le droit d'imposer une raison d'Etat pourtant bien souvent bancale et au seul service de ceux qui veulent prendre (encore un peu plus ou plus longtemps) le pouvoir? Est-il possible de permettre à plusieurs courants de pensée de coexister pacifiquement? Est-il seulement possible de se fare comprendre en posant les bons mots sur les idées qui nous habitent? Et pourquoi l'Occident (au travers des nombreuses références littéraires qu'on retrouve dans ce roman) se présente-t-il historiquement comme le berceau des grands courants philosophiques qui, tous, avaient déjà été énoncés par les civilisations antiques, grecques, romaines, arabes? Est-il possible de se positionner entre les extrêmes? Doit-on être fatalement pour l'un et donc contre l'autre? ...

Toutes ces questions, le livre les soulève, ouvre des pistes de réflexion, permet des remises en question... mais c'est à chacun de trouver sa voie et de prendre le temps de marcher lentement vers son intégrité humaine, son Adam originel...

Un roman qui propose un choc des cultures et qui secoue chacune d'elles au coeur même de ses croyances.
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Adam Sijilmassi, rentre de mission commerciale en Asie du Sud-Est à  bord d'un Boeing ; il a une sorte d'épiphanie.

"Adam se rendit compte que son père non plus n'était jamais allé plus vite que le pur-sang du hadj Maati."

"Pourquoi cette hâte grands dieux?"

Et il décide de ralentir, d'aller à pied chez lui, de l'aéroport à Casablanca, il démissionne de son poste de cadre prometteur puis rentre dans son village natal d'Azemmour.

Ce livre publié en 2014, primé Goncourt des Lycéens et prix Giono à sa parution, était passé sous mes radars. C'est plutôt le Confinement qui m'a fait réfléchir sérieusement à ralentir et plus précisément à réfléchir avant de prendre l'avion.

Cette remise en cause de la vitesse du monde contemporain s'accompagne d'une recherche d'identité. Avec la perte de son emploi, il est mis à la porte de son logement de fonction ce qui entraine aussi la séparation d'avec son épouse.




Ce n'est pas toi que j'ai épousé, ô âne, c'est l'Office des bitumes du Tadla !"

Mais ce n'est pas toi que j'ai épousé, crétin ! Ce n'est pas toi ! C'est ton salaire, c'est l'appartement, le gardien,

Sa famille le croit fou, dépressif. La consultation chez le psychiatre est très amusante deux ancien élèves du Lycée Lyautey, s'expriment en français, citent les meilleurs auteurs, cela commence par Knock dit par Jouvet, puis

 "Si je comprends bien, vous vivez dans une sorte de purée de mots... ou, plutôt, il y a une grille de mots ou
d'expressions, tous tirés de la littérature française, entre vous et le monde ? En l'occurrence, entre vous et votre
pays, votre famille..."

Dans sa recherche d'identité, ce marocain post-colonial va chercher dans la tradition arabe de nouvelles références 

"en tant que Marocain postcolonial qui rejette l'Occident et la vitesse ?... qui veut revenir au rythme de vie de ses ancêtres"

Oublier Matisse et Delacroix, oublier Voltaire... et retourner à Azemmour dans le Riad des Sijilmassi, où ne vit qu'une vieille tante qui a recueilli une orpheline. Dans une pièce sont entassés des livres anciens tout le savoir arabe que ses ancêtres ont accumulé. Hayy Ibn Yaqzân d'Ibn Tufayl (XIIème siècle) Averroes....Tout un programme de philosophie....

Un ingénieur cloîtré dans un riad en ruines attire la curiosité, la méfiance des autorités. Il se voit épié par les voisins et la police. le retour aux origines est hautement suspect! Un bruit court que le Dernier des Sijilmassi serait une sorte de saint, que l'eau du puits (à sec) serait miraculeuse. Tout un trafic s'organise avec la bénédiction de la police....Et si on pouvait aussi en tirer un bénéfice pour les élections...

C'est un livre très amusant, une satire des moeurs du Maroc. Je me suis retrouvée riant à haute voix . Autant les deux autres livres de Fouad Laraoui lus lors d'autres vacances au Maroc m'avaient bien diverti sans laisser de souvenir impérissable, Autant Les Tribulations du dernier des Sijilmassi est une vraie réussite!
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Je me suis plongé dans ce roman, captivé par cette envie de ralentir et de retourner aux origines. J'ai dévoré les premiers chapitres et puis... j'ai aussi ralenti. le rythme du héro s'est aussi cassé que le mien. Et je dois avouer que j'ai eu du mal à terminer ce livre.
Dès l'arrivée au village, cela s'essouffle petit à petit. Cela était peut être voulu, dans ce cas, je suis passé à côté. A mon grand regret, parce que ce fut très agréable à lire.
Les séances de Parlement sont excellentes. Trouver des citations à chaque coin de phrase ou de page est un exercice de style très intéressant, qui passerait presque pour un jeu.
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Les romans de Fouad Laroui ne sont pas toujours facile à lire. D'habitude je me régale avec son humour bien à lui. Celui-ci je n'ai accroché que dans les premiers chapitres. L'idée du départ m'a bien plu avec cet ingénieur qui d'un seul coup rejette la vitesse. Puis ça part avec l'islam, les élections…
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😌
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