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Fouad Laroui nous offre de 9 nouvelles avec l'intelligence et l'humour que l'on retrouve dans ses ouvrages. C'est bain rafraichissant de textes plaisants et érudits.
Difficile de résumer un ensemble de nouvelles pourtant dans cet ouvrage les textes sont parfois de qualité inégale.

On retrouve tout de même tout le talent de Fouad Laroui. A découvrir les quelques perles.
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Première rencontre avec Fouad Laroui et autant le dire de suite je suis déçue. Ce recueil de nouvelles pourtant récompensé par le prix Goncourt (nouvelle) ne m'a pas plu.

Déjà c'est très (trop) loufoque mais en plus j'ai trouvé le recueil très inégal. Certaines nouvelles sont réussite tandis que d'autres n'ont que peu d'intérêt.

Je souhaite quand même essayer de lire un autre roman de l'auteur peut-être que cette fois j'accrocherai d'avantage au style.
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Cette histoire prouve ce que j'ai toujours subodoré. Les problèmes d'identité, ça n'existe pas. C'est nous-mêmes qui les fabriquons ! « Qui suis-je ? Où vais-je ? À quoi sers-je ? Dans quel état j'erre ?»
Fouad Laroui, à travers neuf nouvelles, réfléchit sur les questions d'identité. Cet ouvrage a obtenu le Goncourt de la nouvelle en 2013. Il se moque de lui, de la double appartenance franco-marocaine ou franco- néerlandaise, de son pays, le Maroc, des discussions interminables et existentielles à la terrasse des cafés de Casablanca. J'y ai apprécié quelques trouvailles littéraires qui m'ont fait penser à l'OULIPO et aux ateliers d'écriture comme par exemple ce que Cid Larsen appelle sur son blog le farcisseur de texte. A chaque version, on ajoute de nouveaux éléments tout en respectant l'ordre des mots. Cid Larsen donne l'exemple suivant :
Dieu est amour.
Dieu, cet enfant est un amour .
Nom de Dieu ! Cet enfant est un démon, mon amour !
Là, on observe qu'il y a une altération du sens. Chez Fouad Laroui, ce n'est pas le cas :
“Que serait, se demanda-t-il, un monde où tout serait étranger ?
Que serait, se demanda-t-il en marchant lentement en direction de sa maison, un monde où tout serait étranger ?
Que serait, se demanda-t-il en marchant lentement en direction de sa maison, où l'attendait sa femme Anna, un monde où tout serait étranger ?”
Et ainsi de suite. Grâce aux éléments contenus dans les versions suivantes, on apprend de plus en plus de choses sur le narrateur.
Lecture très agréable sans être inoubliable.

Challenge Riquiqui 2023.
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Dans ce recueil de nouvelles, vous apprendrez comment négocier le prix du blé alors que votre pantalon a été volé, comment remédier à une crise existentielle et/ou de couple en vous murant dans le silence et l'introspection, comment gérer le fait que vous n'êtes apparemment pas né (ce qui est bien ennuyeux), comment faire des études de coiffure vous apportera pouvoir et influence, comment se faire des amis en société quand on est un rien du tout, comment nager sans eau mais obtenir un diplôme, et comment terroriser son ancien prof de philo...

Très intriguée par cet auteur d'origine marocaine, vivant à Amsterdam, écrivant des romans et nouvelles en français, de la poésie en néerlandais, et enseignant l'économie, j'ai plongé dans ce recueil de nouvelles de Fouad Laroui sans trop savoir à quoi m'attendre.

Et bien, voici un petit bijou littéraire dont les neufs nouvelles qui le composent sont beaucoup plus denses qu'il n'y parait. En effet, elles mélangent habilement humour, absurdité de la condition humaine mais aussi des institutions, satire et même étude de la langue, le tout avec plusieurs constantes.
L'humour donc, très présent, sert à mieux révéler des messages sérieux aux travers de situations parfois très saugrenues, absurdes et à la limite du surréalisme. Le côté philosophique est aussi bien présent et certaines nouvelles sont de véritables petits contes qui nous délivrent une morale nous permettant de réfléchir à notre propre condition. Ensuite, la question centrale ici est celle de l'identité. Que ce soit la façon dont les pays occidentaux voient les autres pays, le sentiment d'être étranger à sa propre vie, son pays d'adoption, son couple, son milieu social voir de ne pas exister du tout, Fouad Laroui ne cesse de se/nous demander : qui sommes nous vraiment? Et toutes ces réflexions prennent souvent leur point de départ ...dans un café! À Casablanca, Bruxelles, Rabat ou Saint Germain des Prés...des hommes discutent, s'interrompent, ne s'écoutent pas vraiment, philosophent, se fâchent et nous font part de leurs anecdotes...J'ai d'ailleurs beaucoup aimé cette aspect social donné au café/bistrot/troquet qui devient une source de sagesse populaire, qui conserve et renforce la tradition de l'oralité et son caractère patrimonial précieux bien qu'immatériel.

Quant au style de Fouad Laroui, j'ai apprécié son écriture vive, tendre, parfois loufoque parfois plus sage, parfois même théâtrale ( "Le quart d'heure des philosophes" est une mini pièce de théâtre) ou carrément littéraire comme dans la nouvelle "Dislocation" où le texte se répète et auquel l'auteur ajoute à chaque fois un petit élément qu'il répété à nouveau et ainsi de suite, et qui reflète l'indécision du personnage qui ressasse et ressasse sans cesse .

Un recueil tout en finesse, intelligent et drôle à relire peut être une deuxième fois tant il foisonne d'idées et de messages et qui m'a donné envie de découvrir un peu plus Fouad Laroui!
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Recueil de nouvelles, très inégal et cependant, dans l'ensemble, d'une lecture assez jubilatoire. Deux thèmes : la petite vie marocaine, traitée avec énormément de tendresse, d'humour et de dérision légère, avec, souvent , un groupe d'amis intellectuels qui discutent des journées entières dans les cafés de Casablanca, et d'autre part, plus sérieux et peu marocain, l'évocation d'hommes à mi-parcours de leur vie, brillants, étrangers aux pays où ils vivent (fussent-ils marocains ou néerlandais) et à leurs amours, avec le plus souvent un retour (résigné ?) à la tendresse à défaut de la passion. La nouvelle qui donne son titre au recueil est désopilante, mais j'aurais aimé que le recueil prenne le nom, tellement plus significatif, d'une autre nouvelle : « Né nulle part ».
(Prix Goncourt de la nouvelle 2013)
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Prix Goncourt de la nouvelle 2013, ce receuil de 9 nouvelles est d'une lecture agréable et facile. Fouad Laroui s'attelle à nous narrer avec un humour décapant différentes situations inextricables qui frisent l'absurde et vécues pour la plupart par des marocains citoyens du monde. Comme beaucoup de lecteurs, je trouve que ces nouvelles ne sont pas de qualité égale. Toutefois, étant moi même marocain, certains passages étaient carrément hilarants tellement les situations racontées ne sont pas loin de la réalité notamment dans "Né nulle part".
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Fouad Laroui est un véritable remède à la grisaille et à la morosité. C'est peut-être ce qu'ont pensé les jurés Goncourt qui lui ont attribué, pour ce petit recueil, le Goncourt de la Nouvelle 2013. Neuf textes aussi désopilants qu'intelligents, qui font sourire - rire parfois - autant que réfléchir. J'avais découvert cet auteur grâce au prix du roman Fnac qui m'avait fait parvenir "Les tribulations du dernier Sijilmassi" pour évaluation (il faudra d'ailleurs que je le chronique un de ces jours...). Bref, n'hésitez pas à acheter ce recueil lorsque vous le verrez sur les tables des libraires et à le picorer à la moindre idée noire...

La question centrale chez Fouad Laroui est celle de l'identité. Qu'il mette en scène un marocain installé (intégré ?) en Belgique, les difficultés d'un couple aux cultures différentes (une française et un néerlandais), un homme qui apprend qu'il n'est peut-être pas né, des différences de milieux ou la façon dont l'Europe envisage les pays en voie de développement, l'auteur pose sans arrêt cette question : qui sommes-nous ? de quoi sommes-nous faits ? Où est la vérité, dans ce que nous croyons être ou dans l'image que l'on nous renvoie ?

Mais il le fait toujours avec beaucoup d'humour, choisissant une forme qui peut s'apparenter au conte philosophique. Les dialogues ont lieu dans des cafés, à Casablanca, Bruxelles, Rabat ou Saint Germain des Prés. La science se mêle à la philosophie et rend les questions plus percutantes, les démonstrations par l'absurde n'ont jamais mieux porté leur nom (le passé d'ingénieur de l'auteur, sans doute).

J'ai particulièrement apprécié le premier texte, qui donne son titre au recueil, savoureuse démonstration sur les idées reçues, et l'imbécilité des institutions, ainsi que "Ce qui ne s'est pas dit à Bruxelles", jolie parabole sur les différences culturelles et tout ce qui peut rapprocher les hommes. L'amour notamment.

Finesse, tendresse, drôlerie et clairvoyance... Un régal !
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Recueuil de nouvelles, c'est drôle, sans pour autant être anondin. Ce livre fait réfléchir aux identités, aux crises d'identités, au rapport à l'autre dans les moments clés de nos vies. La première nouvelle, sur le pantalon de Dassoukine, traite le thème des rapports de force diplômatiques et le fait que les citoyens du monde ne sont pas traités en égaux. Laroui insère également fréquemment des passages ressemblant à des brouillons d'écrivain pour mettre en lumière les processus d'écriture.
Une des nouvelles est un véritable exercice d'écriture, où le même récit est répété plusieurs fois, devenant plus ample au fil des pages et nous permettant ainsi d'entrer peu à peu dans la psychologie du personnage, de comprendre ce que lui-même n'a pas envie de s'avouer.
Une bonne lecture, distrayante sans être vaine.
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J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ces histoires. La première est une farce, mais elle en dit long sur l'expérience particulière que représente la visite d'un pays étranger et le fait de se retrouver entouré d'étrangers qui agissent bizarrement, sauf qu'ils ne sont pas étranges du tout, c'est vous, l'étranger. Les autres nouvelles sont plus surréalistes et inquiétantes.
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Je n'ai pas du tout aimé les quelques nouvelles que j'ai lues, avant de laisser tomber.
J'avais pourtant aimé "Ce vain combat que tu livres au monde" (avec quelques réserves quand même), mais là, Fouad Laroui ne m'a pas du tout conquis.
L'une des nouvelles consiste en une sorte de copier/coller d'elle-même, avec enrichissement successif. le concept aurait pu être intéressant, mais là, non.
Pour moi, une nouvelle se doit d'avoir une structure simple, d'aller doit au but, de conserver une ambition raisonnable. Ici, l'auteur part dans tant de digressions parallèles, que la lecture devient confuse, et peut-être juste trop difficile pour moi.
Goncourt de la nouvelle 2013, vraiment ?

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