AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 431 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il en a de la chance, le petit Mehdi, tellement doué à l'école que son instituteur lui a obtenu une bourse pour aller au Lycée Français de Casablanca. A 10 ans, il va donc quitter sa maman, son frère et sa soeur, son bled, pour aller vivre une année en internat dans un monde qui lui est pour le moins inconnu. Mais Medhi est tellement avide de lecture et de savoir qu'il n'est pas trop affecté par la séparation : de toutes façons, il aurait atterri sur la lune que le choc culturel aurait été identique !
Là où ça se corse, c'est quand les week-ends et les vacances défilent sans que sa maman se manifeste (on devine une fêlure du coté du papa qu'il évoque avec pudeur) et qu'il doit rester seul à l'internat…
Au travers de cet itinéraire initiatique, que l'on devine sans doute autobiographique, on perçoit l'immense amour de l'auteur pour la langue française avec laquelle il joue volontiers et Mehdi qui découvre ce que sont les « pro-lait-terre » doit aussi découvrir et assumer son identité : celle d'un petit marocain élevé en français et qui comprend mal l'arabe, mais qui en plus est le premier de sa classe et fait gentiment remarquer aux pions qu'on ne dit pas la fille A Chamayrac mais la fille DE Chamayrac ; allons bon, si les arabes ne parlent pas l'arabe et se permettent de reprendre les français, où va-t-on ma bonne dame ?
Un roman drôle et tendre qui met le doigt sur le thème de la langue, du bilinguisme et de l'identité (tiens, c'est drôle, c'était aussi un thème du livre que je viens de terminer, « La bataille de Roncevaux »…)
Commenter  J’apprécie          500
Maroc, 1969. Un beau matin, Mehdi est arrivé, seul et en avance de vingt-quatre heures, dans le prestigieux lycée Lyautey de Casablanca.
Un petit bonhomme au milieu de l'inconnu tenant fermement une vielle valise marron, muet d'étonnement et de crainte.

Son instituteur lui a obtenu une bourse au mérite, et un oncle-colporteur l'a déposé là, sans explication.

Très intelligent et féru de littérature française, il est en complet décalage avec ce qui l'entoure, et se laisse volontiers embarquer par son imagination. Auprès des marocains, il ne comprend rien aux dialectes, avec les français, il comprend bien les mots, mais pas toujours ce qu'ils recouvrent. le vocabulaire fleuri des pions, leurs envolées lyriques ou ironiques lui sont complètement hermétiques ! Cette arrivée en pension, pour lui, c'est comme débarquer sur la lune... d'ailleurs, n'ayant pas la télé, en provenance directe de son bled de l'Atlas, il n'est même pas au courant que les hommes ont marché sur la lune il y a peu !

Le roman relate avec humour la première année d'internat du jeune boursier et son adaptation. J'ai apprécié ce décalage entre deux mondes, évoqué avec légèreté.

« Une année chez les français » est un roman sans prétention qui se lit le sourire aux lèvres, pour un agréable moment de détente.
Commenter  J’apprécie          413
1969: ..." un pitchoun, deux bibis et une falise"...

Une petit "lutin" marocain avec sa valise bricolée et deux dindons fait sa rentrée scolaire au lycée français de Casablanca: l'image est insolite et ouvre le livre de souvenirs d'un écolier candide mais brillant, parachuté sur une autre planète.

Sympathique petit livre, attendrissant et gouailleur, qui met en scène une panoplie de personnages un brin clichés, provoquant des situations amusantes, ubuesques et toujours pleines d'humour.
Le contraste des deux cultures, subi et analysé par les yeux d'un enfant met l'accent sur un comique de situation défavorable aux français.
Rafraîchissant!
Commenter  J’apprécie          311
Mehdi, petit Marocain d'une dizaine d'années, fait son entrée dans le monde des Françaouis. Et oui, ce jeune garçon, par ses multiples talents d'apprentissage dont celui de la langue française, s'est fait remarquer dans sa petite école de Beni-Mellal, village situé au pied de l'Atlas. le directeur de celle-ci a réussi à lui obtenir une bourse et à l'inscrire, en sixième, au prestigieux lycée français de Casablanca où il sera interne.

Par une écriture touchante et pleine d'ironie, Fouad Laroui nous conte les mille et une péripéties traversées par son jeune héros face à un monde dont il ignore les codes et les coutumes. On rit, on sourit et surtout on ressent une grande tendresse vis à vis de ce petit bonhomme qui réfléchit énormément et réagit face à tout ce qui lui arrive, en puisant dans les mots, les phrases et les répliques qu'il a croisés dans ses innombrables lectures.

C'est un roman, presque autobiographique, plein de fraîcheur mais qui soulève la question de la recherche d'identité quand on est tiraillé entre deux cultures et celle aussi de l'ascension sociale grâce à l'école. Ascension sociale qui existait alors, en 1969 !

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
Commenter  J’apprécie          253
A la fois tendre et ironique, l'histoire que nous raconte Fouad Laroui n'est pas dénuée d'un certain recul pour croquer le racisme latent (les surnoms qu'on lui donne, l'exaltation de la grandeur de la France, la réaction des parents de Denis...) mais également l'amitié qui se révèle parfois au détour d'une discussion entre camarades. le petit Mehdi est un enfant atypique : amoureux des mots, parachuté dans un monde qu'il ne connait pas et dont il ne maîtrise pas complètement la langue. Difficile de s'intégrer quand en plus on est terriblement timide ! Ce sont les mots justement, évoquant pour lui toute sorte de chose et le faisant rêver, qui vont sortir Medhi de l'isolement grâce à la découverte du théâtre. Il fera semblant d'être lui, il osera enfin parler.
D'anecdote en anecdote, de la cour du lycée au réfectoire, en passant par le dortoir ou la maison de Denis où il passera ses vacances, on bascule perpétuellement de la tendresse à la gêne. Car le livre évoque également la construction de l'identité dans une société colonialiste et empreinte de racisme. le point de vue de l'enfant, qui rappelle fortement celui du petit Nicolas, permet d'aborder sans lourdeur ces sujets difficiles.
La première moitié, cependant, est assez répétitive. Elle n'est qu'une succession d'anecdotes où on devine assez mal le fil directeur. Il faut attendre la seconde moitié et l'arrivée chez les parents de Denis pour que la tension dramatique augmente. Car si Denis est aujourd'hui fils unique, il ne l'a pas toujours été. le comportement de Geneviève est un mystère auquel Mehdi se retrouve confronté. Il a ainsi la possibilité d'observer la vie d'une famille française immigrée à Casablanca. D'autant que, au bout de quelques temps, son cousin vient le récupérer tous les weekends. Mehdi aura donc tout loisir de comparer les deux modes de vie et de conclure, que si chacun a ses spécificités, on peut être heureux partout à condition d'être aimé.
Une lecture parfois amusante, parfois un peu longuette. En demie-teinte donc.

Lien : http://nourrituresentoutgenr..
Commenter  J’apprécie          170
En 1969, Mehdi, 10 ans, qui a grandi dans les montagnes de l'Atlas, se voit séparé de sa famille, pour faire ses études à Casablanca, au lycée français Liautey. Tout lui est inconnu, il va de découverte en découverte et , même si la petit garçon apprend facilement et parle français, la vie est rude pour cet enfant sensible et solitaire.
Cet ouvrage, plutôt destiné à un public jeune, se lit facilement et n'est pas sans rappeler " le petit Nicolas".
Commenter  J’apprécie          110
un régal d'humour et de finesse. Bonne chance à Mehdi pour la suite !
Commenter  J’apprécie          100
1969, Casablanca. Mehdi Khatib, un garçonnet marocain intègre le lycée français grâce à une bourse. À cheval entre deux cultures, l'arabe et la française, il tente de s'adapter aux moeurs de l'une et de l'autre. Une belle chronique d'apprentissage livrée par une écriture enjouée et beaucoup d'humour. C'est La vieille dame du riad du même auteur que je voulais lire mais je suis tombée avec bonheur sur cet ouvrage en furetant à la bibliothèque.
Commenter  J’apprécie          70
Je ne connaissais pas Fouad Laouri, mais je suis tombé par hasard sur cette petite "pépite" littéraire. Ce livre, assez original, a sans aucun doute un aspect autobiographique, ce qui lui confère une qualité d'authenticité.
L'histoire est simple. le petit Mehdi, un jeune surdoué repéré par son instituteur, quitte son village reculé du Maroc pour entrer dans un prestigieux lycée français de Casablanca. Très bon élève, aspirant aux savoirs, boulimique de lectures, Mehdi éprouvera pourtant de grandes difficultés à s'adapter « chez les Français ». La forte opposition entre la modernité (représentée par le lycée) et la tradition (représenté par son village) sera pour lui difficile à gérer.
Pour nous, Européens, le regard porté par Mehdi nous incite à la réflexion; il nous permet de prendre un peu de recul par rapport aux (prétendues) "évidences" de notre civilisation.
Mais le but principal de l'auteur est de montrer combien il est difficile d'être culturellement "assis entre deux chaises". Le constat est sans appel, même si l'expérience du jeune garçon est présentée sous une forme souvent hilarante ou ironique. En réalité, je n'ai jamais eu envie rire aux éclats des incompréhensions de Mehdi devant cette culture qu'il découvre avec des sentiments mêlés. Pour moi, le ton général du roman est doux-amer. Toutefois, ne soyons pas trop pessimistes sur cette difficulté: un contre-exemple est fourni par l'auteur lui-même qui, dans sa vie, semble réussir à porter ces deux casquettes…
Commenter  J’apprécie          60
Étrange immersion dans le monde de Medhi que nous suivons lors de sa première année scolaire dans le lycée français de Casablanca. Boursier, il s'acclimate petit à petit. Il a un mode de compréhension du monde qui l'entoure plein d'humour faisant sans cesse référence à ses lectures antérieures. Il rencontre bon nombre de personnages plus farfelus les uns que les autres.

Dans ce livre, j'ai particulièrement aimé la façon dont l'auteur aborde la recherche identitaire de ce jeune prodige que ce soit par rapport à la nationalité, à la famille, à la loi ou encore à la religion. La question de l'appartenance tient une place essentielle .

Un livre agréable mais pas de coup de coeur pour moi.
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (905) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20193 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}