Que venait-il donc faire dans cette galère ?
L'année précédente, en 1909, un jeune officier de marine,
Maurice Larrouy, avait frappé les esprits avec un premier livre "les nostalgiques" écrit sous le pseudonyme de René Milan.
En 1910, paraissait "
la mère et la maîtresse", son très attendu deuxième livre.
Malheureusement, cette histoire d'amour, car il s'agit bien d'une histoire d'amour, s'avérera être sans aucun réel intérêt.
Un jeune homme, Roger Autevielle travaille au laboratoire de la société universelle des recherches physiques de Marseille.
Il y réunit toutes les observations relatives aux phénomènes physiques de l'atmosphère, des côtes et des mers de la médierranée, de l'Orient et de l'Extrême Orient.
Il rencontre Jasmine, une jeune cocotte entretenue et se retrouve tiraillé entre son amour filial pour sa mère et sa passion pour la jeune femme ...
Ce livre est certes bien écrit mais le récit est étrange et peu crédible.
Il est même un peu ridicule par instants.
Les personnages sont peu convainquants.
Les situations sont sans grands intérêts.
Le livre a vieilli.
Il porte en lui tous les défauts de son temps, et ceux d'un deuxième livre qui n'a été conçu que pour confirmer la valeur d'un jeune auteur.
C'est long, ennuyeux, trop long, trop ennuyeux.
La lecture peine.
Et l'attention du lecteur se ralentit tant que le livre finit, avant sa fin, par se refermer de lui-même sans que l'on y prête garde.
Ce livre est une mauvaise parenthèse à oublier dans l'oeuvre de
Maurice Larrouy.
Car s'il vient après "les nostalgiques", superbe recueil de nouvelles, il sera surtout suivi par le formidable roman épique "
la race immortelle".
Mais, c'est une autre histoire ...