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EAN : 9782221008799
Robert Laffont (01/01/1984)
2.88/5   4 notes
Résumé :
Un homme - professeur d'histoire dans le centre de la Suède - va, à l'occasion de la mort de son frère, retourner dans le nord du pays, jusqu'au village, aujourd'hui presque abandonné, qui l'a vu naître. Il ira à la recherche de ses souvenirs, des souvenirs enfouis dans sa mémoire comme cette vie latente sous la couche de glace qui recouvre ce paysage à la fois désolé et envoûtant de la Laponie.
C'est alors que l'histoire de cet homme va basculer dans l'étran... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il était une fois, un homme, professeur d'histoire, Per Ivar Marklund qui avait décidé de ne plus porter de montre, cela l'a rendu perpétuellement inquiet et dépendant.
(J'ai moi aussi choisi de ne plus porter de montre le jour où j'ai arrêté de courir après le temps, ce fut ma décision quand j'ai changé de vie et que j'ai quitté la région parisienne. Cela ne m'a pas rendu inquiète et je n'ai pas vécu la quête de l'heure comme une dépendance.)
Livre fourre tout, il y a à mon sens trop de sujets abordés le long de ces pages.
Une étude psychologique d'une famille suédoise dans les années 70 tout au Nord dans le secret des étoiles et des aurores boréales ... avec des portraits percutants, plutôt bien travaillés avec des remarques, des réflexions poussées sur la façon dont on accepte la vie, de ce qu'on a envie d'en faire et de ce qu'il nous est permis d'en faire.
Une pseudo étude de politique fiction qui cherche à démontrer comment le pouvoir se débrouille pour nous manipuler .... pour moi certainement pas la partie du livre la plus intéressante.
À ma connaissance seul oeuvre traduite en français de cet auteur !
Dommage j'aurais apprécier de pouvoir lire ce que le temps lui a permis d'écrire après ce curieux roman.

Quelques notes de lecture, pour essayer de s'y retrouver :
Première partie,
Nous partons avec Per Ivar pour Murjek, petit village de 83 habitants, dans le Nord de la Suède à 200 kms en dessous de Kiruna.
Le village est un arrêt de train populaire pour les randonneurs et les touristes.
Un homme, plus déjà tout jeune, la vie lui a filé entre les doigts et il n'a rien vraiment voulu, les circonstances de la vie l'ont ramené sur les lieux de son enfance, la vie l'a toujours balloté au gré des vents et des rencontres. Il se retrouve dans une retraite perdue au fin fond de rien.
Il est assailli par la meute de ses souvenirs, ces chiens qui lui ramènent des fragments de sa vie, sans qu'il puisse choisir, c'est le hasard comme toujours qui décide pour lui.
Les fragments de souvenirs passent dans sa tête et nous émeuvent profondément.
Il se retrouve à constater ce que sa vie est devenue, comment il a vécu ou plutôt survécu comment il s'est laissé envahir par le quotidien ... manger, boire, se loger et donc faire n'importe quoi pour pouvoir survivre.
Lecture émouvante, on reconnaît là, tant de vies gâchées par ceux qui n'ont pas eu la chance d'être né au bon endroit, au bon moment et qui n'ont pas su faire. Les mots se marquent en nous et résonnent profondément.

Deuxième partie
Nous partons avec Helga pour Bergfors, 40 km au dessus de Kiruna.
Elle nous raconte sa vie, ses pensées,ses souvenirs de jeunesse.
Puis nous nous retrouvons à Upsal, ou Upsala si vous préférez la grande ville située à 70 kilomètres au nord de Stockholm, célèbre pour sa prestigieuse université, la plus ancienne de Scandinavie.
Quand une provinciale nous parle de la ville et des sentiments que ce monstre lui inspire : "Elle se rappelle quelle sensation c'est de marcher dans une capitale où les murs des maisons sont des murs et pas des espaces publicitaires. La sensation de ne pas faire partie d'un marchandage." C'est plutôt très réussi !
Mais quand nous partons dans l'intrigue liée aux travaux dans le département secret de l'université .... moi j'y perds mon latin, je n'y comprend rien et je n'y crois pas et je m'ennuie .
(Les longues pages nous décrivant l'objet du secret sont en anglais, non traduites, ce n'est peut être pas plus mal, comme ça le mystère demeure et on s'en fout )

Troisième partie
À travers l'eau
À travers le feu ...
Que vous dire ?
Je n'ai rien compris !

Quatrième partie, chez Abel, allons nous reprendre pied dans la réalité ?
Oui l'action se déchaîne, on ne nous raconte plus une histoire du passé, nous sommes aujourd'hui et nous découvrons un cadavre, nous découvrons une machination venue d'un camp militaire.... et quand nous sortons avec Abel, dans les chemins de la forêt, nous discutons avec les bêtes !

Dernière partie, une description précise de la fabrication du contreplaqué .... et la chape de plomb qui tombe sur les événements macabres qui ont eu lieu .... mais il faut continuer de vivre, chaque jour l'un après l'autre, faut il dénoncer une machination ?

En conclusion, livre difficile non par le vocabulaire ou les tournures de phrases mais simplement par le contenu quand on essaie de synthétiser ce qui se passe.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La vie avait le profil d'un paysage. D'abord, une petite montée jusque vers la puberté (ou comme il se disait à l'époque : jusqu'à la fin de l'école), puis une nette montée jusqu'à l'âge de 25 ans, elle s'aplanissait ensuite jusqu'à l'âge de 30 ans. Là, on parvenait à une sorte de plateau qui se maintenait –quelques années après le trait des 40– il ne savait pas exactement jusqu'où. Puis, ça remontait, une petite colline qui atteignait son sommet vers 50 ans et ensuite, ça descendait doucement vers 60 ans. Pour le reste, ses idées avaient toujours été vagues, il n'en savait pas plus long aujourd'hui que lorsqu'il avait 10 ans et qu'il ne pouvait même pas s'imaginer des vieux de 60 ans. Peut-être existait-il d'autres plateaux. De toute façon, il ne pouvait plus être question de montées.
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Ces chiens sont sans cesse dans ses jambes, toujours en route, ils débarquent quand ça les arrange. Il s'est habitué à être dérangé au milieu de ses occupations ou d'une conversation par ces cadeaux qu'ils déposent tout en remuant énergiquement la queue. Il lui arrive parfois de se demander si tous les gens ont de telles relations avec leurs souvenirs ou s'il existe des cours de dressage.
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Être enfant, c'est un supplice, celui qui prétend regretter son enfance a choisi de se faire enlever une partie du cerveau. Jamais la cruauté et la fascination de la cruauté n'apparaissent avec autant d'évidence que à cette époque là, elles sont toujours là, on peut les mobiliser à nouveau, l'histoire est pleine de ces gens qui se sont avérés habiles à les ranimer.
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p. 36 :
- Je pense aller à Repja…
Elle n’entend pas. Elle demeure assise, sa main dans la sienne, hors de portée de toute conversation possible. Son visage est tourné vers l’intérieur, vers quelque chose qu’il ne peut imaginer. La chambre agit comme une caisse de résonance qui accueille les bruits de partout et aucun de ces bruits n’est en mesure. Leurs pulsations et les pulsations de la pendule, le bruit des pas et le bruit des voix qui viennent des étages du dessous, du dessus, du couloir, une voiture au loin, des bruits de déglutition, de respiration, l’eau qui coule d’un robinet dans la pièce à côté. Un mélange de bruits qui ne se combinent pas réellement comme un chœur où chacun chante sa propre partition. Il est peu probable qu’elle soit consciente de tout cela, occupée qu’elle est à écouter tout à fait autre chose. Nous ne pourrons plus rien nous dire aujourd’hui, pense-t-il. Elle n’a plus de temps pour nous, ni pour la chambre et ses bruits, ni pour moi. Et je ne peux pas l’accompagner en elle.
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p. 39 :
Sentir Repja, le goûter. Ici, tu as été chez toi. Une demi-douzaine de bâtiments, des champs qui donnent sur un petit lac et de l’autre côté, la forêt comme un mur en demi-lune. Au-delà, il y a les arcs de cercle du possible.
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