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EAN : 9781607065661
128 pages
Image Comics (25/09/2012)
5/5   1 notes
Résumé :
Savage Dragon! Overlord! And an alien invasion like no other! Death, destruction, and everything else that makes Savage Dragon the most compelling comic on the shelf is in full swing here!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome regroupe les épisodes 175 à 180, parus en 2011/2012. Il fait suite à The kids are alright (épisodes 169 à 174).

Comme le laisse supposer la couverture, Savage Dragon n'a pas totalement disparu. Il se retrouve dans le vaisseau des extraterrestres à la peau verte avec une crête sur la tête et ses sujets l'appellent Empereur Kurr (y compris son fils et sa fille). Il y retrouve même Darklord, un de ses ennemis les plus acharnés. L'explication est compliquée et renversante. Il va lui falloir un peu de temps pour s'y faire. Sur Terre, Malcolm continue à être en butte avec le caïd du lycée et Tierra (la copine de Malcolm) se rend compte que ce n'est pas facile de sortir avec un superhéros. Angel Murphy se remet lentement de ses blessures, mais elle peut compter sur le soutien de Frank Darling. Et le cadavre d'Oussama ben Laden semble encore abriter un semblant de vie.

Pour ces épisodes, Erik Larsen est en très grande forme. Ça commence avec une pleine page en gros plan sur le visage de Dragon demandant où il se trouve, ça continue avec une double page du vaisseau spatial sur fond étoilé, puis le lecteur passe aux explications entre Dragon, sa progéniture (d'une certaine manière) et Darklord. Afin d'expliquer le revirement de comportement de ce dernier, Larsen se sert d'une analogie à base de jours de la semaine, assez convaincante. Elle lui permet de changer de système de référence et de donner une explication qui tient la route. Puis Larsen se lance dans une aventure parodiant Flash Gordon, très savoureuse. le Dragon avec sa morphologie caricaturale (largeur d'épaules énorme, taille resserrée) fait un excellent héros d'aventures de science fiction rétro, avec son beau T-shirt rouge (il a juste une planète comme insigne, au lieu d'un éclair). Et comme d'habitude, Larsen se montre aussi malin que retors puisque le comportement de Savage Dragon ne correspond pas du tout à ce que son peuple attend de lui. Il faut dire, entre autres, que cette Lorella est vraiment bien roulée.

Sur Terre, Larsen se déchaîne encore plus que dans l'espace. Malcolm prend peu à peu conscience que sa force crée autant de problèmes qu'elle n'apporte de solution, en particulier quand un combat contre Overlord détruit son quartier d'habitation. Et puis arrive le combat du siècle : Malcolm contre le corps irradié et agrandi d'Oussama ben Laden. C'est énorme. Larsen trouve exactement le bon ton parodique pour transformer cette blague d'un goût douteux en un savoureux pastiche de comics de superhéros au rabais, et de politiquement incorrect. C'est bien simple : Frank Miller aurait dû lui demander conseil avant de sortir Holy terror. On a le droit aux radiations aux conséquences bizarres et farfelues, à la lame de fond qui détruit les constructions côtières et à la main déformée sortant de l'eau, annonçant l'apparition du monstre. le combat est brutal et basique, le héros triomphe, l'Amérique est sauvée ! Malcolm et Angel améliorent leur cote de popularité. Facile : en 1 épisode, Larsen a parodié les films de monstres des années 1950, parodié les comics des années 1960, caricaturé le ton de l'Amérique triomphante, le tout dans une ambiance d'autodérision irrésistible. Et attendez de voir ce qu'il a prévu pour la deuxième moitié du tome : l'invasion évoquée dans le titre, avec force destruction et moult pertes en vies humaines. Tous les superhéros doivent se mobiliser pour sauver la race humaine, avec Daredevil (Bart Hill), Dart (Alison Summers), Hercule, Invincible, Kill-cat & Kid Avenger, Spawn, Mighty Man, Madman, Shadowhawk, Witchblade, etc.

Ce qu'il y a de bien avec cette série, c'est que Larsen ne lésine pas sur les moyens. Il est seul maître à bord de sa série, et il peut détruire la Terre une ville à la fois, ou continent par continent, ça ne pose aucune difficulté. Il est capable de générer une énergie identique à celle de Kirby dans ses dessins de batailles (mais sans les textures de Kirby). Il y a une logique dans le déroulement des affrontements, il ne s'agit pas simplement de cases juxtaposées dans lesquelles il est difficile pour le lecteur de rétablir les mouvements. Il y a toujours un fond de parodie qui ne prend jamais le dessus sur le premier degré de l'histoire, mais qui permet d'apprécier ces aventures plus grandes que nature pour le divertissement pur qu'elles sont vraiment. Il n'y a que le nombre un peu trop important de plans sur la petite culotte d'Angel qui soit vraiment d'un goût douteux.

Avec ce tome, Larsen est au meilleur de sa forme pour inventer des péripéties sans cesse renouvelées, pour laisser libre cours à son imagination. Il construit un récit prenant dans lequel Savage Dragon revient sans bien réussir à trouver sa place, tout en causant le maximum de dégâts. Sur Terre, ses enfants continuent de grandir tout en affrontant des périls dont l'intensité va grandissante. Il souffle un vent de changement à décorner les lecteurs les plus frileux, et pour des enjeux colossaux.
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