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Savage Dragon tome 4 sur 12
EAN : 9781582400310
144 pages
Image Comics (17/11/1998)
5/5   1 notes
Résumé :
The Dragon goes berserk as the villainous Horde controls his mind and forces him to go on a rampage! Savage Dragon #12-16 (and most of WildC.A.T.s #14) is collected for the first time in this handsome volume. Superbly crafted tales with amazing art!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The fallen (épisodes 7 à 11). Il contient les épisodes 12 à 16, ainsi qu'une partie de l'épisode 14 de la série "WildCats". Ces épisodes sont initialement parus en 1994/1995. Ils sont écrits, dessinés et encrés par Erik Larsen, le lettrage est réalisé par Chris Eliopoulos qui a également écrit les 2 pages d'introduction.

Mighty Man se bat contre un gros méchant pas beau appelé Overpower, Margo Silva est grièvement blessée par les débris d'un immeuble et termine à l'hôpital. Elle fut une amie de Jeremy Stone (Maul, l'un des membres des WildCats). Frank Darling semble avoir ressuscité et attaque à nouveau Overlord dans son quartier général pour l'abattre froidement. Les collègues de Savage Dragon lui lise les lettres d'admirateur qui lui sont adressées en surjouant leur interprétation pour mieux le chambrer, dont celle d'Amy Belcher qui veut devenir sa partenaire. She-Dragon surprend le nouveau Justice (Justin Farell) devant un cadavre. Un affrontement entre les 2 superhéros s'en suit. Savage Dragon arrive, les sépare et se met à la recherche du supercriminel : OpenFace. Après un affrontement entre WildCats et Freak Force, Savage Dragon s'enfonce dans les sous-sols de Chicago pour essayer de retrouver OpenFace, accompagné de Star. Puis au cours d'une enquête, il est possédé par un ver parasite accroché à son cou.

Pour ce quatrième tome des aventures du Savage Dragon, le lecteur est toujours autant subjugué par l'inventivité d'Erik Larsen et sa capacité à s'approprier tous les clichés des récits de superhéros, et à les faire siens, tout en conservant le principe de base qui veut que Savage Dragon triomphe de tout en tapant le plus fort, s'avérant irrésistible. Dans l'épisode 12, il n'y a pas moins d'une vingtaine de personnages identifiables bénéficiant tous d'un nom (avant même l'apparition des WildCats). Même quand Larsen n'utilise un personnage que le temps de 4 pages (comme Overpower), il dispose d'un nom (délicieusement ridicule, jouant sur les clichés propres aux comics de superhéros), et d'un costume spécifique reconnaissable. Larsen continue également de jouer avec les archétypes des superhéros, Mighty Man étant une sorte d'amalgame entre Captain Marvel (Billy Batson et Superman, le sourire irrésistible en plus). Il reprend des intrigues usées jusqu'à la corde (le héros possédé par une force maléfique, ce ver accroché au cou, évoquant Mister Mind, un ennemi récurrent de Billy Batson) en y insufflant une vitalité peu commune (problème réglé en 2 épisodes), mais avec de réelles conséquences (impact du carnage réalisé par Savage Dragon, y compris dans les forces de police, ses propres collègues de travail). Il est peut-être un peu moins convaincant dans l'affrontement entre WildCats et Freak Force.

Le lecteur familier des univers partagé DC et Marvel pourra apprécier à sa juste valeur les clins d'oeil, comme le personnage de Star dont l'humour bravache évoque un Peter Parker décomplexé, ou encore Maul sur un bidule volant qui fait penser à Orion (des New Gods de Jack Kirby) sur sa plateforme volante. Il y a une brève apparition de R. Richard Richards qui évoque un croisement entre J. Jonah Jameson et Robbie Robertson, ou encore les parias des sous-sols de Chicago pouvant faire penser aux morlocks de l'univers Marvel. Mais à chaque fois, Larsen confère assez de personnalité et de spécificités à ses personnages pour qu'ils se rangent dans la catégorie de l'hommage, et jamais dans celle du plagiat.

L'apparition des WildCats de Jim Lee et Brandon Choi s'explique par un projet éditorial un peu étrange d'Image Comics. Au bout d'un an d'existence, les 6 fondateurs d'Image Comics avaient décidé de réaliser un épisode d'une série de leur confrère. Ainsi Jim Lee a réalisé l'épisode 13 de la série "Savage Dragon", et Erik Larsen a réalisé l'épisode 14 de la série "WildCats". Larsen explique dans la postface qu'il n'était pas en mesure d'intégrer l'épisode réalisé par Jim Lee dans la continuité de Savage Dragon parce que celui-ci terminait l'épisode blessé au bras. de son côté Larsen avait intégré Savage Dragon dans son épisode des WilCats. du coup, Larsen a décidé de sortir un autre épisode 13 réalisé par ses soins (numéroté 13A) pour prendre la place de celui de Jim Lee, et ne pas créer de trou dans la numérotation. C'est donc l'épisode 13A qui figure dans ce tome.

En termes d'intrigue, ces épisodes confirment l'orientation constatée dans le tome précédent : une intrigue principale contre le criminel du mois, et un nombre certain d'intrigues secondaires. Au rang de ces dernières, le lecteur retrouve Emily Schwartzblatt à la recherche de son fils Rodney, The Fiend à la recherche d'un hôte éprouvant de la haine vis-à-vis de Savage Dragon, l'identité secrète de Mighty Man (enfin révélée), le sort de Frank Darling (magnifique combat opposant un être humain normal à un supercriminel), le développement de la relation entre Dragon et Alex Wilde, la relation amoureuse entre Dragon et Sharona Jackson, etc. Fort heureusement Larsen trouve un moyen habile de rappeler l'identité des différents personnages dans l'épisode 16 (Julian Graham, capitaine Stewart, Ray Wong, Amy Belcher, Bruce Robinson, Darren McCarthy, Howard Niseman, Rita Medermade, Alex Wilde), en leur insufflant également assez de personnalité (une grande réussite narrative). Il trouve même le moyen de faire de Mace (Burt West, une caricature de superhéros hyper violent), un personnage touchant dans son drame personnel.

Pour ce qui est de la partie visuelle, Erik Larsen n'a rien perdu de sa verve, ni son coté politiquement incorrect. Les personnages masculins sont toujours aussi musclés et démesurément carrés d'épaule, et les costume des superhéroïnes continuent de rentrer entre leurs fesses (à commencer par le costume très révélateur de Widow). Sharona Jackson est plus sexy que jamais, avec une poitrine hypertrophié, dont la taille est inversement proportionnelle à sa pudeur (mais pas de nudité frontale). Les combats sont toujours aussi dantesques, avec murs pulvérisés à gogo, et une petite touche d'horreur répugnante de temps à autre. En particulier OpenFace est un monstre à forme humaine dont le crâne s'ouvre en deux pour former deux immenses mâchoires à la dentition acérée pour un effet immonde. le langage corporel de Savage Dragon traduit à merveille sa confiance en lui et sa certitude que sa cause est juste. le sourire de Mighty Man est toujours aussi éclatant pour un personnage rayonnant de bonne santé. Il n'y a que les WildCats qui perdent de leur majesté, résistant mal à cette approche graphique un peu exagérée qui les rend ridicule, de Zealot avec son costume trop révélateur à Maul un peu idiot dans sa force brute.

Tome après tome, Erik Larsen fait preuve d'un enthousiasme communicatif, d'une grande cohérence dans sa narration, d'une maîtrise ahurissante de toutes les conventions du genre "superhéros", d'une capacité éblouissante à faire du neuf avec du vieux, rendant hommage à ses influences, sans jamais les plagier ni se prendre au sérieux. Cela donne un comics à très haute teneur en divertissement premier et second degré, pour lequel le lecteur pourra juste regretter par moment l'absence d'autre ambition qu'un divertissement débridé. Les aventures de Savage Dragon se poursuivent dans Revenge (épisodes 17 à 21).
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