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Le Bélial nous propose de découvrir un jeune nouvelliste de science-fiction, Rick Larson, grâce à ce recueil de courtes nouvelles : 28 textes entre 2 et 30 pages. Il serait fastidieux et peu intéressant d'en faire une recension détaillée, même si aucune ne se ressemble (ce qui est un très bon point). Dans des univers tantôt d'anticipation mais avec une touche de dystopie, tantôt postapocalyptiques, tantôt sur des planètes inconnues avec un worldbuiding épatant, nous assistons au hasard des lectures à des tranches de vie ou des destins parfois émouvants, parfois sombres, parfois perturbants. Des robots, des IA (sans verser dans la hard-SF), des êtres d'une autre espèce dont les descriptions sont fascinantes, des « mondes d'après », des criminels aux corps transformés, des implants cérébraux : l'imagination de l'auteur s'épanouit au travers d'une plume au service d'univers étranges et par moment effrayants quant aux dérives technologiques. le traducteur n'a pas eu un travail évident : la prose peut être exigeante, et je doute que ce recueil plaise aux lecteurs qui souhaitent des lectures « faciles ». Les nouvelles sont souvent denses : ce recueil ne se lit pas d'une traite, d'autant plus que certains textes sont d'un abord moins aisé. Variations sur le transhumanisme ou le posthumaniste, avenirs peu réjouissants, récits postapocalyptiques désespérés, ambiances âpres ou poétiques, planètes imaginaires aux sociétés radicalement différentes : la multitude de thèmes sert une réflexion sur l'humanité, et la plupart des nouvelles explorent les relations entre les êtres (je ne peux pas dire humains, puisque certains protagonistes sont des aliens). Même si je suis passée à côté de quelques rares nouvelles, l'ensemble permet de faire la connaissance d'un auteur à idées, qui expose des ambiances et des univers avec talent et dont la diversité des inspirations est remarquable. Lien : https://feygirl.home.blog/20.. + Lire la suite |
Entre ses débuts en 2011 et aujourd'hui, Rich Larson a publié un roman et près de deux cents nouvelles. À vingt-huit ans, notre auteur est le fer de lance d'une SF post-eganienne qui, distillant les temps présents, synthétise de vertigineux futurs. Ceux-ci sont rassemblés au sein de son recueil “La Fabrique des lendemains”. Sans équivalent en langue anglaise, élaboré avec exigence, l'ouvrage réunit vingt-huit récits d'une science-fiction proprement éclatante. Cette rencontre est l'occasion d'en causer — et en français s'il vous plaît ! — avec Pierre-Paul Durastanti, son émérite traducteur et cheville ouvrière du Bélial'.
https://www.belial.fr/rich-larson/la-fabrique-des-lendemains
Illustration :
Pascal Blanché (https://www.artstation.com/pascalblanche)