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Rich Larson (Autre)
EAN : 9782843449734
512 pages
Le Bélial' (29/10/2020)
3.93/5   113 notes
Résumé :
"Elle décolla du quai pour grimper dans le ciel jaune terne. La Ville s’étirait dans toutes les directions. Surtout le haut. Tours gigantesques multicolores, immeubles résidentiels rotatifs, tunnels célestes qui se dépliaient et se repliaient selon la circulation. Eris s’éleva sans hâte à travers un essaim de drones. Par sa caméra ventrale, elle regardait l’upcar couleur argent qui les suivait.
« Les rues basses, j’ai dit. » La voix de l’homme recelait une no... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,93

sur 113 notes
Le Bélial nous propose de découvrir un jeune nouvelliste de science-fiction, Rick Larson, grâce à ce recueil de courtes nouvelles : 28 textes entre 2 et 30 pages. Il serait fastidieux et peu intéressant d'en faire une recension détaillée, même si aucune ne se ressemble (ce qui est un très bon point).

Dans des univers tantôt d'anticipation mais avec une touche de dystopie, tantôt postapocalyptiques, tantôt sur des planètes inconnues avec un worldbuiding épatant, nous assistons au hasard des lectures à des tranches de vie ou des destins parfois émouvants, parfois sombres, parfois perturbants.

Des robots, des IA (sans verser dans la hard-SF), des êtres d'une autre espèce dont les descriptions sont fascinantes, des « mondes d'après », des criminels aux corps transformés, des implants cérébraux : l'imagination de l'auteur s'épanouit au travers d'une plume au service d'univers étranges et par moment effrayants quant aux dérives technologiques. le traducteur n'a pas eu un travail évident : la prose peut être exigeante, et je doute que ce recueil plaise aux lecteurs qui souhaitent des lectures « faciles ».

Les nouvelles sont souvent denses : ce recueil ne se lit pas d'une traite, d'autant plus que certains textes sont d'un abord moins aisé. Variations sur le transhumanisme ou le posthumaniste, avenirs peu réjouissants, récits postapocalyptiques désespérés, ambiances âpres ou poétiques, planètes imaginaires aux sociétés radicalement différentes : la multitude de thèmes sert une réflexion sur l'humanité, et la plupart des nouvelles explorent les relations entre les êtres (je ne peux pas dire humains, puisque certains protagonistes sont des aliens).

Même si je suis passée à côté de quelques rares nouvelles, l'ensemble permet de faire la connaissance d'un auteur à idées, qui expose des ambiances et des univers avec talent et dont la diversité des inspirations est remarquable.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Ma bonne résolution lecture de cette année, c'est de lire davantage de littérature de l'imaginaire, et pour cela, rien de tel que de la SF, qui reste mon genre de prédilection dans ce domaine. C'est en tout cas pleine de cette bonne résolution que j'ai décidé d'emprunter ce recueil de nouvelles à la médiathèque, notamment aussi parce que j'en avais lu quelques bons échos de ci de là.

Au rythme d'une nouvelle par jour, j'ai donc été accompagnée, pendant presque un mois, par Rich Larson, par sa capacité à pousser tous les travers de nos sociétés, de notre humanité, dans leurs retranchements, parfois les plus ridicules, le plus souvent les plus graves, afin de mettre en évidence, de dénoncer plus ou moins subtilement, selon les nouvelles, tous ces travers. Ainsi de l'importance donnée au virtuel ou à l'intelligence artificielle, de la non prise en compte suffisante du réchauffement climatique, pour ne citer que quelques exemples.

Rien de neuf finalement quant aux thématiques présentes, assez récurrentes en SF, mais j'ai trouvé qu'en contrepartie la plume de l'auteur apportait quelque chose de neuf, en ce qu'il arrivait à jouer facilement avec les tons, les registres, parfois dans une même nouvelle, et surtout qu'il parvenait, en quelques lignes, à nous transporter de plain-pied dans un univers potentiel, comme si cet univers prenait littéralement vie sous nos yeux, même dans les nouvelles très brèves. Où comment ce qui n'est que fiction nous paraît encore plus vraisemblable…

Je vais donc poursuivre ma découverte des oeuvres de Rich Larson, ayant beaucoup apprécié cette première lecture.
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Le livre de l'année ? Je ne sais pas, mais la question mérite d'être posée.
Le nom de Rich Larson circulait sous mes yeux depuis quelques mois, mais je n'avais pas encore eu l'occasion de le lire.
Le nouveau génie de la SF mondiale, rien que ça. Et ma foi, je ne le dementirai pas.

Une claque. Un délice pour l'esprit.
Transhumanisme, drones en tout genre, lendemain de catastrophe. Clonage, manipulation génétique et marchandisation des corps. Des sujets traités, triturés, réinventés. Rich Larson excelle dans la forme courte et impressionne par l'ampleur de son imagination.
Une partie de ces nouvelles, savamment sélectionnées par les 42 et traduites par Pierre-Paul Durastanti, forment une sorte de fix-up tant l'on retrouve soit des personnages, soit des termes formant un univers cohérent. Mais ne cherchez pas à deviner qui vous retrouverez plus loin, vous le découvrirez le moment voulu ! D'ailleurs dans leur préface les 42 suggèrent fortement de les lire dans l'ordre proposé.
D'autres chroniqueront mieux cet ouvrage, l'analyseront finement. Pour ma part, je ne peux que reposer mon téléphone sur lequel j'écris ces mots, afin de pouvoir applaudir des deux mains.
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Il y a un peu plus d'un an et demi, sortait au Bélial dans la collection Quarante-Deux, le recueil d'un auteur "inconnu" en France : Rich Larson. Né au Niger, il a vécu aux Etats-Unis, au Canada, en Espagne avant de s'établir à Prague. En une dizaine d'années il a publié un roman et plus de deux cents nouvelles. Ce jeune auteur (d'à peine trente ans), très prolifique, est considéré comme le nouveau prodige de la Science-Fiction anglo-saxone. On le compare souvent à Greg Egan dont il serait le digne héritier mais également à Ken Liu ou à Peter Watts (tous publiés dans cette même collection).

La Fabrique des Lendemains, le recueil dont il est question aujourd'hui, regroupe vingt-huit textes de l'auteur, des récits relativement courts, qui dépassent rarement la trentaine de pages et qui pour certains ne comprennent que deux ou trois feuillets.

Rich Larson est un pur auteur de Science Fiction, probablement un peu moins Hard-SF que Greg Egan. Il est le digne héritier du cyberpunk, nombre de ses récits sont ancrés dans un futur proche où la technologie omniprésente malmène les hommes. Transhumanisme et posthumanisme sont au coeur de la majorité des nouvelles du recueil, les Intelligences Artificielles ne sont jamais loin, avec souvent en trame de fond le post-apocalyptique. Ces textes sont très accessibles, malgré un verbiage technologique parfois abscons (encore une fois un grand bravo à Pierre-Paul Durastanti pour la traduction fluide et agréable !) mais l'écriture visuelle de l'auteur permet de s'immerger dans ce futur pas si éloigné du nôtre.

Entre ces textes très technologiques s'insèrent quelques pastiches d'humour, des textes complétement décalés comme Tu peux surveiller mes affaires ou En cas de désastre. L'auteur fait aussi preuve de beaucoup de poésie, c'est en cela qu'il se rapproche de Ken Liu avec comme par exemple Rentrer par tes propres moyens une nouvelle humaniste et mélancolique ou Il y avait des oliviers, un récit d'apprentissage post-apocalyptique de toute beauté.

Sur les vingt-huit textes sélectionnés, un petit tiers ne m'a pas convaincu soit je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir, soit je suis complétement passé à côté. Les autres textes sont à minima très bons, voire excellents. Je citerai Circuits où une IA fait preuve de solitude, de viande, de sel et d'étincelles, quand une chimpanzé a subi une augmentation de son intelligence se retrouve isolée de son espèce : bouleversant. Six mois d'océan traite de la dépossession (par location) de son corps et la récupération de celui-ci après l'usage qui en a été fait par un.e autre. Sans être novateur, ce récit est assez dérangeant. En règle générale, l'auteur est plus percutant dès qu'il y a des implants neur(on)aux et des transferts de personnalités, il fait mouche à chaque texte, maîtrisant son sujet et diversifiant les réflexions.

Pour conclure, La Fabrique des Lendemains permet de découvrir Rich Larson, un jeune auteur talentueux qui nous dépeint un avenir sombre où même les IA peuvent s'ennuyer, où les technologies sont omniprésentes pour le meilleur mais souvent pour le pire et où le concept d'humanité prend un sens bien différent.



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Merci tout d'abord aux éditions le Bélial' et à Babelio pour l'envoi de cette belle anthologie. Il y a longtemps que je voulais me pencher de plus près sur le cas Rich Larson après avoir lu deux de ses nouvelles sur Tor.com dont la très bonne "Meat and Salt and Sparks", retrouvée dans La Fabrique des Lendemains. La couverture assez laide du recueil anglophone Tomorrow Factory me repoussait à chaque fois ; celle de Pascal Blanché est sublime et les traductions souvent excellentes de P-P Durastanti m'ont convaincu.

Le recueil est plus gros que 'l'original' anglais. Il faut dire que l'auteur est prolifique avec déjà plus de 200 nouvelles et un roman à son actif, ainsi que divers recueils de poésie : pas mal pour un vingtenaire. Nos anthologistes ont fait le choix de proposer une sélection abondante nous immergeant tête et corps dans l'imaginaire et les mondes de Rich Larson, qui ne cesse de jeter entre eux des passerelles : on retrouve des éléments de décor (téléphoner devenu Skyper), des personnages, parfois des morceaux d'arcs narratifs. Et des thèmes, au premier rang desquels l'humain augmenté, du moins modifié, qui donne à la plupart des nouvelles un style cyber/bio-punk très fort voire extrême (lire la nouvelle "On le rend viral", glaçante).

Paradoxalement, cette obsession pour la technologisation des corps est caractéristique d'une SF assez classique dont Rich Larson ne renouvelle pas foncièrement les débats malgré une actualisation à la marge (l'introduction des drones par exemple). Je ne m'y attendais pas de la part d'un auteur aussi jeune présenté comme le chef de file d'une SF "post-eganienne". le recueil "The Island and other stories" de Peter Watts (paru en français chez le Bélial' en 2016 sous le titre Au-delà du gouffre), que j'ai lu en parallèle et dont certains écrits ont déjà vingt ans ou trente ans, me semble porter un regard plus neuf sur ces sujets.

Il reste que Rich Larson est très habile à créer des récits efficaces et marquants. Il emprunte énormément au cinéma, tant dans le fond (des nouvelles rappellent Alien, Moon, Tales from the Loop, etc.) que dans la forme (certaines scènes, très visuelles, sortent tout droit d'une production hollywoodienne). Mes nouvelles préférées : la première et la dernière du recueil, toutes deux situées en Afrique. le talent de l'auteur y apparaît en pleine lumière, et le sense of wonder y dispute au suspense et à l'émotion, comme dans les meilleurs Ken Liu ou Ted Chiang. À n'en pas douter, Rich Larson a encore de quoi nous émerveiller.


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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il faut dire que décidément la science-fiction ne s'est pas mal tirée de la situation actuelle [septembre 2020]. D'un coup, les regards extérieurs se sont tournés vers elle parce que le large constat a été fait qu'elle était (notamment) un parfait mode d'emploi au présent, et qu'elle avait de tout temps appris à ses lecteurs énamourés à chevaucher l'adversité et le changement.

Le Temps des grandes claustrations, Ellen Herzfeld & Dominique Martel
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Il existe deux sortes de douleur, décide-t-il : l'aiguë, rouge, qui vous tord les traits du visage et vous fait hurler ; et la fluide, noire, qui vous tapisse les entrailles tel du goudron. (31)
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Default n'était pas descendu dans les noctes depuis belle lurette, une demi-orbite, peut-être, mais il venait de mettre fin à son contrat de génépartage avec son (désormais) ex-conjoint et il lui fallait se perforer à fond pour se changer les idées.

(P421)
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- Ensuite, il me faudra déterminer laquelle de vous deux est un parasite extraterrestre métamorphe." Il s'arrache un semblant de sourire. (305)
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L'appartement était devenu une sorte de champ de mines émotionnel. (174)
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Videos de Rich Larson (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rich Larson
Rich Larson vous présente son ouvrage "Ymir" aux éditions le Bélial.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2650307/rich-larson-ymir
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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