AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,52

sur 243 notes
Ce livre, je ne l'aurais pas choisi, ni lu, s'il n'avait pas fait partie d'un cadeau : « le troisième livre offert pour 2 livres de poche achetés ».
Je n'étais pas non plus pressé de le lire, mais ma fille la sélectionnée, dans ma pal ou mon hésitation était-elle que je me suis appuyée sur elle pour désigner ma prochaine lecture.
Donc conclusion :
ce fût un récit enrichissant, Chicago me paraît une ville fascinante et cette exposition universelle devait être grandiose.
J'ai appris plein de choses passionnantes, sur la construction de cette ville blanche et sa destruction m'a un peu dérouté.

Et puis il y a l'histoire de ce terrifiant tueur en séries : H.H Holmes aussi hypnotisant, qu'effrayant.

Un livre captivant, ou les personnages sont somme toute empreints d'énergies, de motivation, et de combat pour livrer cette manifestation à temps et puis remplis de folie et de désespoir…

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
Commenter  J’apprécie          330
Je ne sais pas si je suis bon public ou si j'ai de la chance dans mes choix de lectures en ce moment, mais voilà encore un livre qui m'a beaucoup plu.
Je ne parlerais pas de "coup de coeur" car les événements qui nous sont relatés sont assez terrifiants, mais cette lecture est quand même une excellente découverte.

Au début, j'avoue avoir été légèrement déconcertée. Je ne comprenais pas trop le rapport entre la vie de Daniel Burnham (l'architecte de l'Exposition universelle colombienne de Chicago) et H.H. Holmes (l'un des premiers serial-killers américains) mais, petit à petit, j'ai compris pourquoi l'histoire de ces deux hommes nous est relatée en alternance.
Plus d'une fois, en effet, Erik Larson oppose "La Ville blanche" à "La Ville noire". La Ville blanche est le nom qui fut donné à l'Exposition universelle car les bâtiments construits pas les architectes ont été construits selon un modèle très classique et peints en blanc crème. Pendant sa durée, l'Exposition a symbolisé les "bons côtés" de Chicago : son esprit d'entreprise, sa ténacité, sa capacité à d'améliorer.
La Ville noire, par contre, est tout ce qui entoure l'Expo ; c'est la ville de Chicago dans ce qu'elle a de plus laid, de plus sombre et de plus inquiétant : les abattoirs, la fumée, les ruelles sombres et malodorantes, les disparitions inexpliquées de milliers de personnes chaque année.
Et justement, Burnham et Holmes incarnent ces deux facettes de la ville, l'architecte étant le créateur de la ville blanche et le meurtrier en série profitant de l'anonymat de Chicago pour commettre ses méfaits. D'ailleurs, l'ouverture de l'Exposition promettant d'attirer une certaine foule à Chicago, Holmes va en profiter et transformer son immeuble en hôtel où il espère attirer des touristes Tout cela permet de comprendre les liens entre le meurtrier et l'Exposition universelle colombienne et ce titre de « Diable dans la ville blanche ».
Du coup, l'alternance des chapitres se comprend, elle aussi, beaucoup mieux. Et l'on profite beaucoup plus des explications concernant la construction de cette Exposition universelle et la carrière des différents architectes y ayant participé.
Au fil des chapitres, j'ai d'ailleurs commencé à apprécier de plus en plus ces passages sur l'Expo. On nous y explique les difficultés rencontrées lors de sa construction, les problèmes socio-économiques de l'Amérique de l'époque (faillites nombreuses, émergence des syndicats, travailleurs en grève…) et les doutes des différents architectes, craignant de ne pas avoir terminé leurs conceptions respectives pour l'inauguration de l'Expo. On sent qu'un véritable vent de modernité commence à souffler sur Chicago. de nouvelles techniques de construction sont mises en place, la première « grande roue » est créée, de nouvelles saveurs sont proposées aux visiteurs de l'Exposition (premiers chewing-gums, Shredded Wheat…)
Les chapitres consacrés à Holmes sont tout aussi fascinants, mais pour d'autres raisons. Comment a-t-il fait pour passer inaperçu pendant autant d'années, pour commettre ses méfaits en toute impunité ? La fascination qu'il exerce sur les personnes avec lesquelles il interagit n'explique pas tout, son intelligence non plus.
Finalement, « le Diable dans la ville blanche » est un roman qui nous parle d'une époque éblouissante ou les hommes étaient capables du pire comme du meilleur. Et, heureusement, les « méchants » ne sont pas toujours gagnants…
Commenter  J’apprécie          240

La 4ème de couverture m'a attirée vers cet « historico-thriller » ! Toute la partie Exposition Universelle est très bien documentée et l'auteur a su donner vie au déroulement, de l'idée à la réalisation, de cette immense foire qui faisait évoluer Chicago d'une ville quasi anonyme, triste et sale, la ville noire, à une ville attirant toutes les nations et toutes les personnalités du monde « éclairé » de la fin du XIXème, la ville blanche !

Extrait : « L'Exposition est en grande partie conçue par l'architecte et directeur des travaux Daniel Burnham et le paysagiste Frederick Law Olmsted. Elle est conçue pour suivre les principes conceptionnels des beaux-arts, à savoir les principes d'architecture classique européenne basés sur la symétrie et l'équilibre ».

L'affluence d'hommes et de femmes à la recherche de travail et d'une vie meilleure, a permis à l'un des plus grands tueurs en série, de passer inaperçu et lui laisser tout loisir d'assassiner près de 200 personnes avec pignon sur rue !

Polygame, il escroque les assurances en payant des assurances-vie à ses employés dont il est bénéficiaire. Il sera connu sous le nom de Docteur Henry Howard Holmes.

Après l'exposition, Frank Geyer, inspecteur à Philadelphie, va remonter la piste du tueur jusqu'en dehors de l'Illinois, alors qu'Holmes est écroué pour escroquerie à l'assurance.

Les Expositions Universelles m'ont toujours fascinée tant elles étaient démesurées avec leurs bâtiments pour en faire quelque chose d'exceptionnelle et une vitrine du savoir-faire des pays modernes alors en plein développement industriel et commercial.

La construction de l'exposition de 1893 ayant amené des milliers de personnes à Chicago, Erik Larson n'a eu aucun mal à développer la vie de Holmes dans ce contexte, car sans toutes ces personnes qui s'étaient déplacées, jamais il n'aurait pu ni en tuer autant, ni passer inaperçu !
Je sais que certains lecteurs trouvent que la partie exposition tient trop de place mais les décisions et les agissements de H.H.Holmes sont dépendants de cette exposition et je trouve excellent d'avoir fait vivre ces deux idées de la ville en parallèle : la blanche et la noire !

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020
CHALLENGE PAVES 2020
CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020
Commenter  J’apprécie          170
Le Diable dans la ville blanche est un double essai historique. Il rapporte la manière dont a été organisée la construction et le fonctionnement de l'Exposition universelle de Chicago en 1893 mais aussi les actions du premier tueur en série connu des Etats-Unis qui a sévit pendant cet évènement mondial.

Pour ce qui concerne l'Exposition, Erik Larson montre quel défi cela représentait pour Chicago. Ville sombre, ville sale de la fin du XIXème siècle à qui a été donné l'organisation pour les Etats-Unis de cette foire au progrès et à la science et qui devait commémorer la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, quatre cents ans avant.

Chicago n'avait aucun atout. Pourtant, il fallait faire mieux que les Français qui avaient réussi la leur avec notamment la prouesse industrielle d'Eiffel avec sa tour. C'est donc l'architecte Burnam qui a eu l'insigne honneur mais aussi la témérité de relever le défi. Il y réussit même si la fin a été gâchée par l'assassinat du maire par un déséquilibré. L'Exposition de Chicago fut une passation de relais entre l'Europe, qui s'effondrera lors du premier conflit mondial, et des Etats-Unis, qui prendront le pouvoir.

Et puis encapsulé dans ce récit, l'auteur revient sur les meurtres de H.H Holmes, de son vrai nom Webster, et qui assassinera au moins une dizaine de personnes mais qui sont probablement plus nombreuses. Profitant de l'agitation de l'Exposition, il fera disparaitre principalement des jeunes femmes. L'Amérique découvrira ainsi ce que les aliénistes de l'époque n'appelaient pas encore des psychopathes.

Je confesse que cette double lecture qui mélange deux sujets, bien que liés temporellement, a entraîné ma déception. Je pensais découvrir un roman sur le tueur en série, alors que c'est avant tout la description de la préparation et du déroulement de l'Exposition, par trop de détails, qui prend le dessus. Ce sont deux thèmes intéressants mais qui auraient mérité d'être traités séparément. C'est dommage. Cela explique ainsi mon avis sur ce livre.
Commenter  J’apprécie          150
Je n'aime pas avoir ce ressenti, mais une fois de plus je suis empruntée pour parler d'un livre... Je ne peux pas cacher que cette découverte ne s'est pas passée comme je l'espérais... Je dirais même que j'ai beaucoup peiné durant cette lecture! Non pas que le livre ne soit pas intéressant, mais il touche à des sujets qui sont bien loin de mes centres d'intérêt ou de mes préoccupations du moment. du coup, j'ai vraiment eu du mal à plonger dans certaines parties de ce roman.

Le livre est composé de deux fils rouges distincts et pourtant liés: la création de l'exposition universelle de Chicago et la vie du Dr. Holmes, un psychopathe qui cache une âme noire sous des apparences doucereuses. Les deux parties du récit se déroulent donc en parallèle pour se croiser pleinement à certains moments, puisque notre docteur a profité de ce chantier pour sévir.

Alors que les parties sur Holmes m'intéressaient au plus haut point, ce personnage est charismatique et intrigant, celles portant sur l'exposition me sont clairement passées au-dessus. N'étant ni fan d'architecture, ni émerveillée par ces "expos" et encore moins par leur construction et les déboires qui peuvent en découler, je suis restée totalement en-dehors du récit et de marbre face aux problèmes qui s'accumulent au fil des pages. Je me suis même ennuyée ferme, même si certaines anecdotes m'ont fait sourire ou un peu halluciner. Dès que le livre repartait sur cet évènement, mon intérêt diminuait à chaque fois.

C'est dommage car le récit est bien construit historiquement parlant et ne pourra que plaire aux fans de ce type de texte ou de thème. L'auteur emploie un style excellent qui donne envie de lire et de tourner les pages, mais si comme moi on reste de marbre face à tous les problèmes financiers ou autres rencontrés lors de cette construction, on passe clairement à côté d'une bonne moitié du livre... Vous comprenez du coup pourquoi j'exprime autant de retenue sur cet ouvrage.

Quant à la partie qui m'a vraiment plue, celle sur Holmes, je l'ai tout simplement dévorée! Plonger dans sa vie, dans sa façon d'être, dans ses manipulations, dans ses crimes aussi (mais finalement assez peu), m'a fasciné et m'a donné envie d'en apprendre encore plus! J'étais presque frustrée qu'on n'en sache pas davantage et que tout s'arrête si vite.

Vous l'aurez compris, ce livre aurait été plus fort à mes yeux s'il avait porté beaucoup plus sur Holmes et moins sur l'exposition. Surtout qu'il se veut être un polar, alors qu'on est loin d'un livre habituel du genre. Donc ceux qui s'attendent à une enquête mise en avant et à des meurtre à gogos, passez votre chemin, vous ne trouverez rien de tel ici. Par contre, les fans d'Histoire et de détails seront servis avec ce récit qui va dans les profondeurs des faits et des évènements qu'il nous présente.

En bref, un livre qui n'aura pas su m'emporter comme je l'espérais mais qui est servi par un style impeccable qui plaira à beaucoup de lecteurs. Sur les deux récits, seul un m'aura vraiment conquise et m'aura permis de ne pas être trop négative sur ce roman.
Commenter  J’apprécie          150
Lu aux éditions Livre de poche, dans la collection thriller...

Chicago, 1893. L'architecte Daniel H. Burnham est chargé de diriger l'aménagement du site de l'Exposition Universelle. A quelques pas de là sévit H.H. Holmes, un tueur en série particulièrement prolifique.

La première chose à savoir concernant ce livre, c'est que, contrairement à ce que laisse penser la collection dans laquelle il est publié, ce n'est absolument pas un roman, ni un thriller. le résumé de l'éditeur n'indique pas non plus qu'on n'est pas dans la fiction. Seul un commentaire du Figaro Magazine, tout en bas de la quatrième de couverture, laisse vaguement entendre qu'il ne s'agit pas d'un roman.

Deuxième chose: contrairement à ce que fait supposer le résumé, on ne nous raconte pas l'histoire d'un tueur en série sur fond d'Exposition Universelle. La part la plus importante du livre concerne l'Expo, les difficultés rencontrées par les architectes, sa construction, la façon dont elle se déroule, etc. La part consacrée au « thriller » est minime et ne prend de l'importance qu'à la fin, avant ça, on n'a que de courts chapitres ici et là.

C'est la deuxième fois que je me « fais avoir » avec un livre de cet auteur. La façon dont les éditeurs les présentent ne permet pas de comprendre que ce n'est pas de la fiction… Je trouve ces procédés malhonnêtes.

Donc, ce livre est plus un documentaire, ou peut-être plutôt un docu-fiction, Erik Larson extrapolant les sentiments de ses « personnages » et retranscrivant des conversations. Mais il s'appuie sur des documents d'époque et des études sérieuses.

Malgré le fait qu'on ne soit pas dans la fiction, j'ai trouvé que c'était une lecture très intéressante et qui se lisait facilement, le style de l'auteur étant fluide et simple d'accès. Il y a des longueurs, cependant, et les personnes n'ayant aucun intérêt pour l'architecture, le paysagisme et les problèmes de chantier n'y trouveront clairement pas leur compte. Si je n'avais pas étudié le sujet à la fac, je n'aurais sans doute pas apprécié cet aspect du livre, qui est celui qui tient le plus de place.

Ce qui concerne le tueur était intéressant également, mais comme c'était ce qui m'avait incitée à acheter ce livre et que ça reste finalement assez succinct, c'était un peu frustrant, même si l'auteur retrace l'enquête avec précision.

Pour résumer, ce n'était pas une mauvaise lecture, mais ce livre n'a rien à voir avec ce que j'en attendais, du coup je suis assez déçue. Si vous recherchez un vrai thriller, ce n'est pas ce que vous trouverez ici. Et les allusions faites à l'avenir de certains protagonistes et à certains bâtiments vous passeront totalement au-dessus de la tête si vous n'êtes pas familier avec l'Histoire de l'architecture contemporaine américaine.

Est-ce que ça vous est déjà arrivé d'être induit-e en erreur par l'édition? Si oui, vous avez quand même réussi à passer outre et à apprécier votre lecture?
Lien : https://bienvenueducotedeche..
Commenter  J’apprécie          140
Chicago a la lourde tache d'organiser l'Exposition universelle de 1893. le compte a rebours est enclenché pour l'architecte Daniel H. Burham, le responsable de cet énorme chantier, qui doit mettre les bouchées doubles pour pouvoir terminer a temps le défi de sa vie. Il doit concevoir une cité de rêve qui doit dépasser et faire oublier l'Exposition universelle de Paris de 1889 et sa tour Eiffel. Dans le même temps, H.H Holmes, un jeune et séduisant médecin ouvre un hôtel a Chicago. Un hôtel qui lui servira de paravent et dans lequel il perpétra de nombreux crimes et fera de lui l'un des premiers serial killer.



Deux histoires distinctes et parallèles qui ont pour cadre Chicago. La première nous raconte par le menu la gestation et la construction de l'exposition Universelle de 1893 avec ses nombreux retards, coups durs mais aussi instants de grâce. La deuxième nous fait découvrir un personnage hors norme et qui fut sûrement le premier serial killer américain. Ces deux histoires sont vraies et dénuées de fiction et nous font découvrir deux hommes d'exception l'un pour ses talents de bâtisseur et de visionnaire et l'autre pour sa volonté de destruction et d'asservissement. Deux visions diamétralement opposées pour une même époque.

Sur la couverture, il est marqué thriller mais force est de constater que cela n'en est pas vraiment un puisque plus de la moitié du livre est consacrée a la construction de l'exposition universelle. Une partie que l'auteur a su nous rendre attrayante et vivante grâce a une construction habile et par des citations parfaitement choisies des différentes acteurs. Une partie passionnante qui nous montre les différentes phases dramatiques, pathétiques, anecdotiques ou même amusantes qui ont parsemées cet ouvrage. La partie "thriller" nous trace le portrait d'un assassin sans scrupule et sadique qui ne trouve son plaisir que dans la souffrance de ses victimes. Un assassin qui est un mélange de Landru (comme lui il fait disparaître ses victimes en les incinérant) et de Jack l'éventreur( il massacre ses victimes).

Un portrait glaçant et très intéressant d'un meurtrier hors norme.

En résumé un livre passionnant sur un épisode méconnu de notre histoire contemporaine. Ma note 8/10.


Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
Commenter  J’apprécie          100
Ce roman historique m'avait été recommandé par une amie, mais malheureusement, malgré 2 tentatives, je ne suis pas parvenue jusqu'à la page 200 (sur 656 pages). On suit en parallèle les projets d'un des architectes qui coordonne la création de la "ville blanche", symbole de grandeur et de beauté dans le Chicago du 19e siècle, jusque là surtout connu pour ses abattoirs gigantesques et ceux de Holmes, l'un des pires tueurs en série de l'histoire, qui profite des projets de l'exposition pour ériger un hôtel où il pourra se livrer très longtemps à ses pires pulsions.

C'est historique, l'auteur est visiblement extraordinairement documenté, c'est bien écrit ... et j'ai trouvé cela trèèèèès ennuyeux. Les détails des réunions préalables au projet, les défis de la construction de gratte-ciels sur le sol spécifique de la ville, sont probablement fascinants pour qui s'intéresse à l'architecture, mais c'est très loin de mes centres d'intérêt et à la page 200, on n'était pas encore vraiment plongés dans la carrière criminelle de Holmes...

Bref, ce roman est destiné à des personnes qui s'intéressent à la construction des grandes cités des États-Unis et/ou aux "true crimes" dans leur milieu sociologique, mais je regrette de devoir admettre que la rencontre n'a pas fonctionné pour moi...
Commenter  J’apprécie          90
En 1893, l'Exposition universelle de Chicago est l'occasion pour les Etats-Unis de montrer l'étendue de leur puissance. L'architecte Daniel H. Burnham est chargé de créer à Chicago une cité de rêve, surnommée la Ville blanche. Dans l'ombre, un jeune médecin et serial killer, H. H. Holmes, construit un gigantesque hôtel dévolu au service de ses pulsions meurtrières.
Ce document exceptionnel bénéficie d'une construction et d'un sens de l'intrigue dignes des plus grands auteurs de thrillers. Une formidable histoire où l'on constatera, une fois de plus, que la réalité dépasse toujours la fiction. le docu-fiction ou thriller-document est un genre peut connu en France. En revanche il fait fureur outre atlantique. Eric Larson, qui est journaliste, a fait un travail impressionnant de recherche pour nous évoquer cette période. Ce document est rédigé comme un roman, et se révèle un excellent thriller historique.

Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          90
Je croyais m'attaquer à une sordide - et réelle - histoire de tueur en série dans les années 1890, celle du docteur H. H. Holmes. En réalité, il s'agit plutôt d'un récit historique romancé sur l'Exposition universelle colombienne. Même si j'ai bien senti le parallèle entre le bien et le mal \ Ville blanche et Ville noire \ ce que l'Amérique peut produire de plus beau versus de plus laid, je me suis tout de même sentie bernée par le titre…

Nonobstant la description de l'Exposition (la Ville blanche) qui apporte des éléments intéressants - la grande roue de Ferris, Elias Disney, Chicago dans ces années - je me suis malgré tout lassée de tous les détails architecturaux, des extraits de correspondances et des divers obstacles rencontrés pendant la construction.

L'Exposition devait témoigner de la grandeur du savoir-faire américain, avec ses ingénieurs, architectes, artisans paysagistes et ses milliers d'ouvriers. S'étendant sur 2,4 Km carré, elle devait représenter un éventail de domaines et technologies de par ses différents palais (administration, manufacture, électricité, femmes, etc.) tous peints en blanc, mais aussi une multitude de cultures différentes en invitant des peuples à venir représenter leur pays dans des pavillons à leur intention. Son nom de Ville blanche ne tenait pas exclusivement à la couleur des bâtiments, mais aussi à son esthétisme, sa propreté, son eau pure et même sa sécurité. En ces années où les rues étaient jonchées d'ordures, cadavres d'animaux et crottins de chevaux (imaginez l'odeur!), où boire l'eau revenait à jouer à la roulette russe et où le taux de criminalité était élevé, bâtir une ville exempte de tout ça était novateur et relevait de l'exploit.

Au second plan du roman, Holmes, un des pires tueurs en série que l'Amérique ait connu, profitant de l'Exposition pour attirer des jeunes femmes à son hôtel, le World's Fair Hotel. Officiellement, il a tué 9 personnes. de son propre aveu, il en aurait tué 27. Selon la croyance, qu'elle soit vraie ou non, le chiffre estimé avoisinerait plus les 200 victimes. Sur 589 pages, à peine 100 font référence au “charmant” docteur psychopathe. L'auteur explique le peu d'information par l'absence de témoignages à son procès et la destruction de la plupart des preuves par le feu.
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (626) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2831 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}