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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le Lusitania, paquebot fleuron de la compagnie Cunard a sombré le 7 mai 1915 au large des côtes irlandaises, après avoir été torpillé par un sous-marin allemand.
2000 passagers, 1200 victimes, parmi lesquels une centaine d'enfants.

Ce livre retrace le drame, mais loin de se cantonner au récit du naufrage, Erik Larson remonte le fil, alternant entre le trajet du paquebot, et celui du sous-marin, le U-20, depuis leur départ, jusqu'à la rencontre fatale.
Ultra-détaillée, parfois technique, l'enquête peut sembler rébarbative par moments, mais elle a le mérite d'aborder tous les aspects de la tragédie et de mettre en lumière les responsabilités des services de renseignement anglais, qui auraient pu sans doute éviter ce drame mais ont peut-être choisi de ne rien faire pour pousser les Etats-Unis à rentrer en guerre.
L'absurdité de la guerre, la cruauté des faits.
Rien de nouveau sous le soleil, mais une petite piqure de rappel est toujours salutaire…
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Nous sommes en pleine Première Guerre mondiale et les Allemands cherchent à couler systématiquement tous les bateaux anglais qui circulent sur les mers. le Kaiser a même approuvé le fait de couler des paquebots remplis de civils anglais. Déjà des U-Bootes rôdent à la recherche de proies. A peu près au même moment, une unité des services secrets anglais est capable de décoder les messages qui sont envoyés entre les sous-marins allemands et leurs officiers supérieurs restés à terre. Mais pour ne pas éventer ce fait, cette fameuse unité ne prévient pas les paquebots civils des dangers qu'ils courent. le 1er mai 1915, le Lusitania – paquebot britannique- quitte New-York pour Liverpool. A son bord des passagers anglais mais aussi américains, certains savent que des sous-marins allemands peuvent croiser leur chemin. le capitaine Turner est au courant aussi mais il pense que le Lusitania ne risque rien. le voyage se déroule sans problèmes jusqu'à ce que, pas loin de Liverpool, le Lusitania croise le U-Boote 20… Une seule torpille est lancée mais deux explosions sont entendues, le bateau est touché. En vingt minutes, il coule ! A son bord, il y avait près de 2000 personnes, un peu plus de 700 ont survécu dont le capitaine Turner. Ce naufrage a provoqué la colère de l'opinion américaine car il y avait de nombreux américains à bord ; dès lors, l'Allemagne sera considérée comme une nation sans pitié et l'idée de s'engager dans la guerre auprès des français et des britanniques va faire son chemin. Il faut attendre 1917 pour les USA déclarent la guerre à l'Allemagne.

L'ouvrage d'Erik Larson se lit comme un roman à suspense. On sait que le Lusitania va couler, on assiste à tous ces petits événements qui vont amener à la tragédie. On pense souvent au Titanic , le naufrage le plus emblématique, mais il y en a d'autres bien plus tragiques comme le Lusitania en 1915 ou le Gustloff en 1945.

Challenge Multi-défis 2023
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Lusitania est une lecture tout bonnement passionnante. L'écriture n'est pas cinématographique mais dense, et pourtant, en tant que lectrice, j'ai eu la sensation d'assister à l'action en direct.
Non seulement l'étude bibliographique est conséquente, mais elle est retravaillée et synthétisée au bon niveau pour dresser un panorama clair et complet de ce qui est arrivé au Lusitania :
- le contexte géopolitique, la guerre de 14-18 avec des enjeux stratégiques menant à des jeux de dupes entre grandes puissances.
- le contexte sociétal : qui permet d'expliquer, comment et pourquoi, en temps de guerre et alors même que l'Allemagne avait déclaré l'Atlantique zone de guerre, le Lusitania a effectué une traversée de l'Atlantique qui s'avérait hasardeuse.
Les nombreux personnages clés, certains d'entre eux passagers, le capitaine, mais également des décideurs politiques – et notamment le président Wilson ainsi que Winston Churchill, guident le lecteur dans ce qui aurait pu être un dédale indigeste de régurgitations bibliographiques.
Un petit bémol à cette lecture : l'auteur tente parfois des artifices d'écritures (et si le départ n'avait pas été retardé, et si le navire n'avait pas modifié sa trajectoire, et si…) qui n'apporte rien. Car même si l'on connait l'issue malheureuse de cette traversée, Lusitania se lit comme un roman à suspens.
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"Lusitania", la dernière traversée", un titre simple pour évoquer une tragédie maritime de la première guerre mondiale. le paquebot de luxe Lusitania a quitté New York le 1er mai 1915 à destination de Liverpool. A son bord plus de 2000 passagers et membres d'équipage. le capitaine connait les dangers des traversées transatlantiques durant la guerre mais se croit protégé par les règles interdisant les attaques de bateaux civils. (les Etats ne sont pas encore en guerre).
Le 7 mai, il est torpillé par un sous-marin allemand et coule en 15 minutes. Bilan 1200 morts de plusieurs nationalités dont beaucoup d'américains. Ce drame a sans doute été une des composantes de l'entrée en guerre des USA en 1917.
Je dirais que le roman se compose de trois parties, même si elles ne sont explicitement marquées. L'auteur s'intéresse d'abord aux passagers (leur histoire, le but de leur voyage, la vie à bord à cent lieues de la guerre), ensuite il y alternance de chapitres entre la progression du Lusitania et celle du sous-marin allemand et le torpillage, et enfin l'établissement des responsabilités.
L'auteur a très bien documenté son récit ce qui me plait toujours beaucoup.
Un livre à recommander aux amateurs de livres sur la guerre 14-18, de récits maritimes et d'histoire des Etats Unis et à tous ceux qui auraient envie de lire.
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En plus d'être fantastiquement documenté sur des faits réels, ce qui donne du poids à l'histoire, ce livre est passionnant.
Même si on peut rapprocher cette histoire de celle du Titanic ( fin connue à l'avance, drame d'un naufrage, ...) ce n'est jamais ennuyeux et j'ai appris cette facette de l'Histoire de la guerre de 14-18 où je ne savais pas que les sous marin avaient joué un tel rôle.
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1915, le Lusitania - un des plus beaux paquebots du monde - arrive sur les côtes irlandaises quand il est torpillé par un sous-marin allemand. Sur 2000 passagers et membres d'équipage, seul 700 survivent. Pourquoi le Lusitania n'a-t-il pas été protégé par des navires de guerre alors que les Allemands avaient menacé les bateaux civils dans la presse américaine ? Est-ce une bourde ? Est-ce volontaire ? Avec son talent incroyable, Erik Larson nous fait vivre cette dernière traversée aux premières loges. Ce livre a l'exactitude d'un reportage, on découvre les passagers du Lusitania et on suit aussi l'U-Boot. La rencontre entre les deux va s'avérer un passage haletant et effrayant ! On sait comment cela se termine mais on retient son souffle malgré tout... Un auteur à découvrir qui fait vivre l'Histoire sous nos yeux.
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J'ai lu ce livre du fait de son auteur que j'ai découvert avec ses précédents ouvrages comme "Dans les jardins de la bête" ou "Les passagers de la foudre" que j'ai particulièrement appréciés. Larson est un écrivain d'investigation qui écrit des livres très documentés mais sans tomber dans le documentaire. Il écrit de véritables histoires dans lesquelles les personnages prennent toutes leurs dimensions. L'histoire du Lusitania est incroyable. Nous vivons cette dernière traversée en découvrant les facettes de la guerre du côté Allemand, Anglais et Américains. Pleins de sujets sont abordés. C'est très intéressant. Un très bon livre sur une histoire qui m'était méconnue.
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Soyons honnête, je ne me serais jamais penchée sur cet ouvrage – qu'on pourrait appeler roman historique, bien qu'il ne s'agisse pas d'un roman mais d'une reconstitution minutieuse des faits – si je n'avais pas participé au concours de la critique littéraire organisée par ma ville. Et bien fort heureusement, j'y ai participé, ce qui m'a ouvert les yeux sur un autre type de littérature que je ne croise pour ainsi dire jamais.

Sans suspens, ce livre raconte l'histoire du célèbre paquebot britannique le Lusitania, qui quitte New York pour Liverpool pendant l'année 1915, année fortement triste de la Première Guerre Mondiale. Bien que je ne lise aucun ouvrage historique, je me souvenais assez précisément des éléments de cette guerre suite à une année en classe préparatoire il y a déjà 15 ans. Pourtant, je ne connaissais rien de la complexité de la triste histoire du Lusitania, dont la chute, ou plutôt le torpillage, est le résultat de l'action du sous-marin allemand U-boot. Entre ce que je pensais savoir des faits, et la réalité retracée du livre, un monde existe. C'est d'ailleurs la principale force de l'ouvrage : la capacité de l'auteur a nous faire vivre un drame dont on connaît l'issue de façon haletante, claire et fluide (alors qu'en fait nous suivons plusieurs points de vue tant méta qu'individuels, pour comprendre que ce torpillage résulte de plusieurs comportements de grands hommes d'Etat).

Pour vous résumer cet ouvrage et vous donner envie de le lire, voici les trois points qu'il me tient à coeur de partager avec vous.
- Ce que nous apprenons sur l'évènement
- La densité du travail historique derrière ce livre
- La qualité du style de l'auteur

Ce que nous apprenons sur l'événement :
Dans mes souvenirs de cours d'histoire, les choses étaient assez imprécises. Les allemands avaient torpillé le Lusitania « levrier des mers », ce qui avait entraîné l'entrée en guerre des Etats-Unis.
Comme bien souvent, les choses étaient en réalité bien, bien, bien plus complexes que cela. le Capitaine du Lusitania, William Thomas Turner, traverse les eaux proches de l'Angleterre que l'Allemagne a classé zone de guerre interdite aux paquebots civils… Tout près de lui évolue un autre Capitaine, Walter Schwieger (celui du sous-marin allemand U-20), qui lui compte bien respecter ses engagements de « militaire » face à la guerre… Mais surtout, à côté de ces deux hommes évolue une unité secrète britannique qui piste le sous-marin et connaît toutes ses intentions (ce qui signifie clairement que Woodrow Wilson et Winston Churchill avaient connaissance de la future mort des 1000 voyageurs essentiellement américains…). Je n'en dis pas plus car le but est de vous donner envie de le lire pour comprendre ce pan de l'Histoire… Mais déjà, avec ce court résumé, vous comprendrez que le pouvoir – à toute époque - cache bien son jeu et qu'il s'agit d'un roman haletant.

La densité du travail historique et bibliographique
Erik Larson est journaliste et j'imagine qu'il doit être excellent dans son travail au quotidien quand je vois le sérieux de ses recherches sur le sujet, notamment depuis que l'Amirauté britannique a ouvert ses archives. Presque cent pages de notes, de sources et de recherches bibliographiques. Un travail de fourmi extrêmement précis, au fond du détail. Au-delà de la crédibilité que cela apporte à l'ouvrage, cela le rend encore plus intéressant et prenant puisqu'on lit un rapport factuel et non une adaptation historique romancée.

La qualité du style de l'auteur
Fluide, clair, concis, précis, respectant les différents points de vue…
Un style parfait pour ce type de livre !

Voilà, l'essentiel vous est partagé, le reste est franchement à découvrir, je ne peux que vous le recommander chaleureusement, même si c'est tout sauf un livre chaleureux, encore que…. !

Lien : http://coincescheznous.unblo..
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Fabuleux récit historique écrit à la manière d'un roman qui retrace comme si on y était le dernier voyage du fleuron de la Cunard, le Lusitania, jusqu'à sa funeste rencontre avec le sous-marin allemand U-20 en mai 1915. L'auteur Erik Larson décrit avec forces détails la vie à bord du paquebot et du U-boot ainsi que leurs conditions de navigation respectives ; les amateurs d'histoires maritimes y trouveront leurs comptes avec des descriptions techniques de premier ordre. La progression de l'intrigue, qui n'en est pas une mais c'est tout comme, maintient en haleine jusqu'au croisement fatidique à quelques heures de l'arrivée à Liverpool, les derniers instants avant le drame étant particulièrement haletants tant par la qualité du récit que par les aléas qui survinrent et on est littéralement saisi par l'intensité dramatique au moment du tir de la torpille et de l'explosion qui s'en suivit. L'agonie du Lusitania, bien plus rapide que celle du Titanic est une longue litanie de drames personnels qui vous serrent le coeur tant on a l'impression de vivre l'événement. En 1912, l'antienne à la mode était que rien ne pourrait faire sombrer le fleuron de la White Star Line pas même un iceberg ! Trois ans plus tard, même assurance crasse mais pour le lévrier des mers de la Cunard ce coup-ci et vis-à-vis d'une torpille désormais. L'homme et ses certitudes, quel désastre parfois !
Les aspects politico-militaires rajoutent un écho encore plus effarant aux événements avec le suivi quasiment quotidien par les services d'écoute britanniques des pérégrinations du rôdeur des profondeurs à la quête de proies à engloutir. L'auteur nous fait naviguer d'un vaisseau à l'autre, d'un côté de l'Atlantique à l'autre, recréant ainsi une impression de simultanéité qui rajoute de l'intensité à son œuvre. L'attitude parfois trop passive, voire cynique, de l'Amirauté britannique, dont le chef était Winston Churchill, ne laisse pas d'interroger alors même que des indices auraient dû conduire à des mesures plus énergiques de protection. On connaissait l'épopée du Titanic mais celle du Lusitania fut tout aussi incroyablement dramatique. Erik Larson réussit le tour de force de nous relater un évènement déjà connu à la manière d'un roman à suspens, c'est du grand art, on en a le souffle coupé par l'émotion.
Seul petit bémol, la dernière partie du livre qui traite plutôt de l'évolution de la situation politique des États-Unis face à la guerre en Europe et où l'auteur semble considérer l'intervention navale américaine à partir de 1917 comme seule décisive car soutenant dès lors l'effort de la Royal Navy pour protéger les eaux britanniques, la participation terrestre en France n'étant même pas mentionnée.
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