AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Crossroads


Moloch ne devait pas être le plus fréquentable des dieux puisque son culte engrangeait les sacrifices d'enfants par le feu. Hum, pas sûr de l'inviter à la fête des voisins, pour le coup. Quoi que, pour allumer un barbuc...

Y en qui traversent la vie sans rencontrer le moindre écueil alors que d'autres seront abonnés aux tourments les plus sombres. Triste lorsqu'il s'agit d'un constat individuel, soupçonneux lorsque le sort semble s'acharner sur toute une lignée.

Premier accroc familial, la découverte d'os humains lors d'une chasse à l'ours mémorable. Puis les déconvenues mortelles s'enchaînent, mettant logiquement la puce à l'oreille de la procureure Rebecka Martinson...

En Sacrifice à Moloch part fort, très fort, puis rencontre une p'tite zone de turbulence nécessitant une patience que je ne possède certainement pas. le temps de poser le décor, les personnages, l'intrigue, v'là t'y pas que la page 87 se profile enfin à l'horizon. J'étais à deux doigts de pousser un énième soupir de non contentement lorsque je fis la connaissance de deux nouveaux personnages fichtrement intrigants. Et surtout essentiels pour la bonne captation de ce grand tout nordique.

Il est désormais de coutume d'enraciner les origines du mal dans le passé.
D'où cette foultitude de romans jonglant sur deux temporalités afin d'élucider tout épais mystère digne de ce nom.

En sacrifice à Moloch n'y échappe pas.
En ce qui me concerne, ces nouveaux protagonistes m'ont fait l'effet d'un vrai booster. Un accélérateur d'intérêt qui a perduré jusqu'au final conclusif, de par le fait.

J'ai aimé ce rude climat nordique.
Je me suis pris d'affection pour Rebecka et ses tourments aussi professionnels que personnels.
Je me suis passionné pour cette page jaunie, exhumée d'un vieux grimoire familial, écrite avec les larmes et le sang de leurs contemporains.
Je me suis forcément attaché à tous les animaux présents parsemant cette contrée inhospitalière. Petit bémol concernant l'ours qui fait rien que tuer de gentils toutous...
Enfin, j'ai fortement apprécié la tournure terminale de cette tragédie. Un épilogue parfaitement amené, logique et terriblement pragmatique.

Åsa Larsson, si tu possèdes d'autres sacrifices en rab sous ta plume indomptable, je suis preneur !

Rhhhhhhaoooooo.
Oui, je maîtrise moyen le glougloutement de l'ours...
Commenter  J’apprécie          404



Ont apprécié cette critique (37)voir plus




{* *}