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Rebecka Martinsson tome 2 sur 6
EAN : 9782226256096
471 pages
Albin Michel (02/04/2014)
3.28/5   507 notes
Résumé :
asa larsson
le sang veré

Après un long congé maladie, l'avocate Rebecka Martinsson est de retour, en mission pour son cabinet, dans sa ville natale de Kiruna. Mais les retrouvailles sont loin d'être aussi paisibles que le suggèrent les forêts enneigées de Laponie. Une femme pasteur, dont l'engagement féministe suscitait des remous dans la communauté, est retrouvée sauvagement mutilée, pendue à l'orgue de son église. Cette exécution fait remonte... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (108) Voir plus Ajouter une critique
3,28

sur 507 notes
Second tome dont Rebecka Martinsson est l'héroïne.


Presque deux ans après les faits relatés dans Horreur Boréale, Rebecka Martinsson n'est plus que l'ombre d'elle-même. La juriste fiscaliste sûre d'elle, de ses compétences, travaillant avec acharnement sans compter ses heures à laisser la place à une femme détruite, broyant du noir et psychologiquement au bord du suicide. Malgré un congé maladie qui s'éternise et un patron compréhensif, Rebecka est incapable de remonter la pente.
Un collègue lui propose de l'accompagner à Kiruna dans le cadre de la signature d'un contrat en lien avec les églises du coin. Malgré ses craintes de retourner sur les lieux où elle a vécu l'horreur, Rebecka accepte.
Seulement.... le passé semble s'acharner de nouveau avec un événement similaire. Mildred Nilsson, pasteure ayant été assassinée quelques mois plus tôt, Rebecka se retrouve malgré elle mêlée à l'affaire. Et le danger rôde....


Tout d'abord, le lecteur souvent après avoir achevé la lecture d'un livre, se demande ce qu'il est advenu par la suite aux personnages dans leur ensemble. Les heures passées à leurs contacts a créer des liens entre nous. Ce livre permet en partie cette possibilité avec un retour sur les victimes d'Horreur Boréale et leur devenir. 😊 J'ai apprécié de découvrir en quelques éléments la suite de l'affaire même si j'ai été étonné par ce que l'auteur écrit.

Après Horreur Boréale, me voilà achevant Sang versé avec l'impression d'avoir relu le même livre réécrit et plus travaillé. Globalement, l'intrigue ressemble énormément au premier avec encore une histoire mêlant l'Église libre de Suède où un pasteur est assassiné, pendue aux tubes de l'orgue. Bon dans celui-ci, pas de main coupée ou d'énucléation... c'est déjà cela. 😅 Comme pour le précédent tome, Asa Larsson joue sur la rythmique afin de relater les faits via des flash-back, des souvenirs faisant revivre la morte ... voire avec une touche mystique où l'esprit de la défunte communique. le récit commence près de 6 mois après le drame et l'auteur nous permet via les personnages secondaires de découvrir les mois qui ont précédé l'assassinat. C'est agréable ... mais par moment, cela ressemble énormément à un moyen pour faire rebondir le récit qui ralentissait. Bref, solution de facilité.

Par contre, ce second volet permet une plongée dans l'organigramme des églises qui ont le pouvoir sur presque tous les secteurs de la vie de leurs membres et les collusions que cela peut entraîner.Une église qui malgré tout est à l'image de la société avec un machisme assumé sous couvert de traditions. le personnage de Mildred Nelsson incarne justement ce que cette société réprouve avec une femme sûre d'elle, désirant faire bouger les choses et combles de tout ... lesbienne.
Une description de la société suédoise dans ses lieux isolés, froids et difficiles où les traditions perdurent avec la femme jouant un simple rôle d'épouse obéissante sans aucune fonction spécifique. L'arrivée de Mildred et les changements qu'elle entraîne sur son sillage montrent bien les difficultés de cette société patriarcale à se moderniser.
L'auteur semble prendre d'ailleurs un malin plaisir à comparer cette société avec cette d'une meute de loups. Dans le livre, Asa Larsson propose de nombreux apartés nommés Gula Ben qui permettent de suivre les tribulations d'une louve. 😊


L'enquête policière est plus travaillée que celle d'Horreur Boréale. Cependant, les thématiques et le final sont assez proches de l'enquête précédente que la lecture perd rapidement de son intérêt... Encore une histoire de pasteur assassiné, encore la même ville, encore Rebecka mêlée à l'affaire de manière grossière ... et encore une fin qu'on connaît.


Pour résumer : Les coins frigorifiés de la Suède commencent à me plaire avec ses paysages blancs, ses êtres bruts de décoffrage.... Malheureusement, ce second tome ne m'a pas emballé plus que cela. Certes, la lecture est agréable, les pages se tournent aisément... mais l'intrigue rappelle énormément le précédent. La sensation de relire la même chose déçoit quelque peu...
Heureusement, il semblerait que le prochain soit complètement différent... donc en route pour la lecture de la piste noire !😈
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Si j'ai choisi ce livre c'est pour l'affirmation du bandeau rouge : « Prix du meilleur roman policier suédois ».
Mal m'en a pris ! Je n'ai pas été convaincue par cette enquête sans surprise, je m'y suis ennuyée. Lorsque je lis un polar, j'aime qu'il y ait une intrigue solide, de l'action, des rebondissements, le tout coloré d'un peu d'hémoglobine.
Par contre je salue l'atmosphère dans laquelle Ana Larson plonge son lecteur dans la petite ville de Kiruna, à proximité du cercle Arctique où le soleil ne se couche pas entre juin et juillet. Les paysages décrits sont splendides et j'ai eu envie de me perdre dans cette immensité glacée, j'ai aimé suivre ses ruelles aux maisons peintes de couleurs vives.
« Un soleil d'or rose descend sur les douces collines comme une cloche de lumière. Un bateau qui fait la balade entre les îles de l'archipel glisse dans le chenal. Les roseaux sur la berge bruissent dans l'air du soir et leurs têtes de velours se confient des secrets. Les conversations et les rires portent loin sur l'eau. »
L'autre atout indéniable de ce roman est l'étude précise de chacun des personnages et notamment celui de Rebecka Martinsson qui nous est décrite comme une femme volontaire et attachante espérant vaincre ses démons en se jetant dans cette enquête.
En conclusion : ce roman a été agréable à lire et m'a offert un dépaysement certain.

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Décidément je crois pouvoir dire qu'à de rares exceptions les polars nordiques ne sont pas mes bouquins favoris, j'ai pourtant eu une très bonne surprise avec Les corps de verre donc je me suis dis pourquoi ne pas m'y remettre.

Ce livre a commencé pour moi très rapidement avec le meurtre d'une pasteur pendu dans une église et je me suis dit cela commence bien et vite. Je trouve en effet les polars nordiques trop lent. Et bien j'ai vite déchanté, c'est long, plat, sans relief, je n'ai pas bien compris l'histoire de la louve au milieu de tout cela.

Une déception et pourtant je pensais vraiment appréciée ma lecture.
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Si je n'avais pas été entièrement conquise par Horreur boréale, après la lecture de ce second volet sur les pérégrinations de Rebecka Martinson, c'est chose faite aujourd'hui.
Dans Le sang versé, cette jeune avocate accepte une mission qui va lui permettre une nouvelle respiration. En effet victime d'une sévère dépression, à la suite d'un traumatisme vécu dans le premier opus, notre héroïne prend de l'épaisseur et gagne en profondeur.
De nouveau de retour au pays, sur les traces de son enfance dans la maison de sa grand mère à Kurrawaara, elle retrouve ses souvenirs, ses émotions et la force qui vont l'aider à se reconstruire.
Un retour aux sources, en Laponie où elle a grandi, incarnée par Gulla Ben ("Pattes jaunes"), la louve fragile et indépendante à l'image de Rebecka.
Avec cette nouvelle intrigue (meurtre de Mildred,une femme pasteur), Asa Larsson nous entraîne une nouvelle fois dans le milieu évangélique suédois
d'une petite communauté et, souligne le rôle que peut y prendre une femme pour changer les mentalités et modifier la société par l'engagement politique et civique. Ainsi elle témoigne d'une Laponie toujours vivante mais coincée entre modernité et traditions.
Avant de conclure, j'ajoute que j'ai apprécié de partager le quotidien de cette micro société, près de Kiruna, à quelques kilomètres du Cercle polaire, à travers ses différents personnages et l'évocation de ses paysages.
Suite au prochain volet.
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Malgré une première rencontre totalement ratée avec Asa Larsson (voir ma critique "Les nouveaux prophètes"), j'ai décidé de lui accorder une autre chance en lisant le deuxième opus de la série consacrée à l'avocate Rebecka Martinsson que l'on retrouve deux ans après, très affaiblie psychologiquement par le drame vécu précédemment. Chargée d'accompagner un de ses collègues à Kiruna, son village d'enfance, la voilà, bien malgré elle, mêlée à l'enquête en cours. Les policiers du coin tentent d'y élucider depuis des mois l'assassinat de Mildred Nilsson, une femme pasteure au caractère bien trempé et aux idées féministes difficilement acceptables par la population masculine locale, un brin misogyne il faut bien l'avouer.

Même lieu, même départ d'intrigue (l'auteure en veut sûrement aux représentants des différents cultes car voilà un deuxième livre qui débute par le meurtre de l'un d'entre eux), même absence de rythme (souvent reproché au polar suédois), et pourtant, j'ai été beaucoup plus convaincue que par "Les nouveaux prophètes". Peut-être me suis-je enfin habituée à la complexité des patronymes suédois, me direz-vous ? Cela peut jouer, mais je crois surtout qu'Asa Larsson s'est grandement améliorée, en donnant des bases solides à son intrigue, mais aussi en creusant la psychologie de ses personnages. Derrière l'aspect rustre de certains se cachent parfois de profondes blessures du passé. J'ai beaucoup aimé l'innocence de Manne au milieu de ce monde de brutes. Malgré mon horreur du froid, j'ai supporté la rigueur de ses paysages arctiques et l'âpreté du climat car l'auteure y a établi un magnifique parallèle entre le monde des loups et celui des hommes. L'intrigue policière alterne avec l'histoire de Guna Ben, la louve rejetée par sa meute, véritable symbole de Mildred, la femme libre. Les animaux, à travers la relation homme-animal, ont d'ailleurs une grande importance dans ce titre même si malheureusement ils n'y ont pas toujours le beau rôle. Seul bémol qui persiste, un dénouement très rapide qui n'a pour seul but que celui de vous faire lire le troisième opus.

En attendant de découvrir "La piste noire", j'accorde un 15/20 à ce polar venu du froid.
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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
« Nous devons d’abord nous concentrer sur notre mission commune. Je ne veux plus entendre parler de machisme ou de guerre des sexes au sein de notre église. Tu vas devoir faire confiance à Stefan, Mildred. Même quand il te demande de ne pas le prendre personnellement s’il n’assiste pas à tes messes. »
Mildred reste impassible. Elle regarde Stefan droit dans les yeux.
« Je ne fais que me conformer aux Écritures, ose-t-il répéter sans ciller. Je ne fais que constater.
– Les hommes battent les femmes », dit-elle. Elle marque un temps et poursuit. « Les hommes humilient les femmes, ils les écrasent sous leur domination, ils les harcèlent sexuellement et ils les tuent. Ils les excisent, assassinent les bébés à la naissance s’ils ont le malheur de naître filles, ils les obligent à se cacher derrière un voile, les séquestrent, les violent, les empêchent d’aller à l’école, leur donnent des salaires inférieurs à ceux qu’ils touchent eux-mêmes pour le même travail et ne les laissent pas accéder au pouvoir. Certains leur refusent même le droit de devenir prêtres. Je ne fais que constater. »
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Les plus anciens associés passaient leurs vacances dans leurs résidences secondaires sur la côte ouest, en Scanie ou dans l’archipel de Skärgården. Arne Eklöf venait de perdre sa mère et il raconta le plus naturellement du monde à Rebecka comment ils avaient passé tout l’été à se disputer le partage de ses biens.
« C’est une horreur, dit-il. Quand Dieu amène la mort, le Diable le suit avec les héritiers.
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L'enterrement de Mildred. Elles sont toutes là sans leurs vêtements de deuil quand le cercueil est mis en terre. Le soleil du début de l'été leur brûle les yeux. L'air est vibrant de bourdons au-dessus des couronnes de fleurs. Les bourgeons pâles des bouleaux brillent, aussi lisses que s'ils avaient été vernis. Les chants des oiseaux mâles à la parades et des femelles consentantes transforment la canopée en une église de verdure. La nature a sa manière à elle de dire : Je m'en fiche, moi, je ne m'arrête jamais, poussière, tu redeviendras poussière. Elle leur offre ses cadeaux divins avec cette avant-saison magnifique en toile de fond au terrible trou dans la terre et à l'austérité froide du cercueil laqué. Jamais elles n'oublieront.
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Aucun d'entre eux n'a besoin de regarder le journal. Ils l'ont lu tous les deux. "La femme pasteur répond du tac au tac", dit le titre de l'article. Le journaliste cite plusieurs passages du sermon que Mildred a fait le dimanche précédent dans lequel elle parlait entre autres de la robe des pasteurs qui serait à l'origine un vêtement romain destiné aux femmes, devenu habit liturgique depuis le IV ème siècle.
"La tenue que portent les pasteurs est une robe de femme, affirme Mildred Nilsson, ce qui ne m'empêche pas d'accepter que les pasteurs puissent être des hommes. Dans la Bible il est dit ; "Il n'y a ni homme, ni femme, ni Juif, ni Grec."
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Ceux qui partaient travailler étaient sur le départ. Elle le voyait à leur façon de boire le café trop chaud à petites gorgées rapides et d'avaler leurs tartines en trois bouchées. Les autres traînaient une bonne heure devant leur petit déjeuner avant d'aller retrouver leur solitude. Ils essayaient d'engager la conversation avec leurs voisins de table ou feuilletaient distraitement le journal de la veille. Celui du jour n'arrivait que beaucoup plus tard. Ici on ne disait pas qu'on était au chômage ou en arrêt maladie ou qu'on avait été mis en retraite anticipée, on disait qu'on restait chez soi.
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