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sur 414 notes
Premier livre faisant intervenir la juriste Rebecka Martinsson.

Rebecka Martinsson a depuis longtemps quitté sa communauté de Kiruna afin de mener sa vie indépendante à Stockholm. Travaillant comme avocate fiscaliste dans un des plus grands cabinets juridique, sa vie bascule par un simple journal télévisé : Viktor Strandgård vient d'être découvert assassiné au sein de son église, énuclé, les mains coupées par sa soeur, Sanna. À peine cette nouvelle apprise, le téléphone sonne et Sanna est au bout du fil lui demandant de revenir à Kiruna et de l'aider.
Rebecka Martinsson ne peut refuser son aide à sa meilleure amie même si cela l'oblige à revenir sur son passé qu'elle a tenté d'oublier et sur les raisons de son départ de la communauté. Seulement, à trop remuer les choses, on s'approche du danger... et ce qui est arrivé à Viktor Strandgård pourrait bien lui arriver aussi....


Devant recevoir prochainement le cinquième tome des aventures de cette avocate,😊 je me suis précipitée chez ma soeur qui en est fan afin de lui emprunter Horreur Boréale. Et franchement, je suis étonnée de ne pas l'avoir lu plus tôt.😵
Certes, ce premier roman m'a au départ quelque peu déstabilisée avec un style où l'auteur n'hésite pas à faire part des pensées de son personnage sous forme d'aparté, les flash-back récurrents dans le passé de Rebecka et les sauts entre les différents protagonistes. Mais au final, le rendu est plutôt sympathique.
Côté personnages, nous sommes plutôt gâtés avec une pléthore d'êtres atypiques, drôles, dangereux, cachotiers, sympathiques, froids. Ce premier volet met essentiellement en avant deux personnalités complètement contradictoires : Rebecka, une femme qui a refusé de se soumettre et pris ses distances avec la communauté et son église.... de l'autre, Sanna qui pourrait être le portrait de ce qu'elle aurait pu devenir si elle était restée dans la communauté, à savoir soumise, effacée... Les autres personnages sont également très intéressant et plutôt bien brossés avec le patron de Rebecka à la fois froid et adorable, l'inspectrice Anna-Maria, enceinte de son troisième enfant et qui se permet quelques libertés avec le réglement.... Enfin, les pasteurs de l'église de Cristal qui ont des personnalités en contradiction totale avec leur activité.



Ce roman permet à Asa Larsson de lever le voile sur les dérives des Églises de Suède dont l'organisation pourrait être comparée à des sectes. Ces églises sous couvert de transmettre le message de Dieu, sont avant tout des machines à sous où le pouvoir, la corruption, le sexe et le silence sont monnaie courante. Au travers de ce roman et via notamment les flash-back, nous découvrons comment dès le plus jeune âge des enfants sont endoctrinés afin d'acquérir une pensée conforme à leur communauté et jusqu'où cette "éducation religieuse" peut pousser les gens à passer outre les lois au profit de leur communauté. Au travers de ce roman, cela se traduit par une sensation d'enfermement totale de la communauté où les autres (Rebecka, la police) sont perçus comme sans valeur.



Le seul bémol concernant ce livre vient de l'intrigue policière qui a mon sens est vite expédiée et manque de consistance. Espérons que la prochaine enquête sera plus percutante et plus développée.😕


Une belle découverte et un voyage dans un froid glacial plutôt complexe et prometteur. L'auteur semble manier humour et sérieux avec brio, lui permettant ainsi d'aborder des sujets difficiles sans pour autant rendre le tout anxiogène.

Bon, il va falloir que j'emprunte à ma soeur le suivant : le sang versé, ma curiosité ayant été éveillée. 😊
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Un meurtre horrible est perpétrée dans une église. La soeur de la victime prend contact avec Rebecka Martinsson avocate fiscale, qui a un passé lié à la fois au lieu du décès et à la fois à la victime.

Un policier agréable, avec des personnages sympathiques et très typés. L'intrigue se tient et est bien menée.
J'ai tout particulièrement apprécié la vision de l'auteure sur les religieux sectaires. Une belle approche à la fois humaine et financière.

Ce roman est le premier opus ou la belle Rebecka est mise en avant, en tout cas pour moi ce ne sera pas le dernier
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Dans la ville de Kiruna, Viktor Strandgård, alias « le pèlerin du paradis » car il a eu une révélation divine après un accident et s'est consacré depuis à Dieu, dans une Église réunifiée, l'Église de la Force Originelle, rassemblement de trois Églises préexistantes a donc été assassiné de manière très violente : un coup sur l'arrière du crâne, puis multiples coups de couteau, puis énucléation et pour finir les mains tranchées (une seule a été retrouvée pas très loin du corps) l'arme a disparu.

Sa soeur Sanna appelle une ancienne amie Rebecka Martinson qui travaille dans un cabinet d'avocats fiscalistes, car c'est elle qui a trouvé le corps. Bonne pâte, Rebecka se rend sur place, au grand dam de son patron, alors qu'elle sait très bien que Sanna manipule tout le monde et qu'elle-même a dû fuir la communauté religieuse il y a quelques années.

Sur place l'enquête est menée par Anna-Maria Bella, et son coéquipier Sven-Erik sous la férule d'un substitut du procureur carriériste, misogyne phallocrate…

On va ainsi plonger dans ce qui est en fait une secte pure et dure : des « prêtres » qui attirent et manipulent des personnes fragiles, qui détournent de l'argent cela s'apparente plutôt à une secte, qui ont des relations sexuelles avec des gamines sous influence, et font pression pour qu'elles n'avortent pas car c'est un crime… Voilà ce qui se passe à l'Église de la Force originelle.

Évidemment quand la police veut interroger les prêtres, c'est l'omerta ! dans le temple (une construction de cristal qui en met plein la vue, errent toutes sortes de gens, notamment un homme toujours en train de parler tout seul, la bible à la main ; il s'agit de Curt Bäckström qui entend Dieu lui parler, comme il « entend des voix sortir des appareils éteints » : radio, téléphone, télé, le réfrigérateur, ou le micro-ondes … on est loin de l'électrosensibilité, on est dans le délire.

J'ai choisi ce polar car j'apprécie beaucoup les polars nordiques, mais celui-ci ne m'a guère plu : les déviances des personnes de la secte, aussi bien les pseudo-prêtres que leurs épouses, d'une part, mais surtout la violence « des êtres humains » notamment une scène de brutalité envers une chienne m'a révulsée ! que les hommes se trucident entre eux, s'ils le veulent, je m'en contrefiche, mais qu'on s'en prenne à des animaux je ne supporte pas.

J'ai d'ailleurs failli lâcher le livre à ce moment-là, mais la curiosité l'a emporté : connaître l'identité du coupable.

Il y a vraiment trop d'illuminés dans cette histoire, et même si le duo de flics et Rebecka sont très sympathiques, mais le principe d'une enquête menée par une avocate me laisse sur la réserve, même si elle collabore avec la police, donc je n'ai pas été emballée. On devrait retrouver Rebecka dans d'autres aventures et Asa Larsson a écrit d'autres polars, mais je n'ai pas très envie de la découvrir davantage. Peut-être, lui laisserai-je une chance avec « Le sang versé» qui a reçu beaucoup d'éloges. Je préfère vraiment Indridason et Adler-Olsen.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions le Livre de Poche qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteure.

#LesNouveauxprophètes #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Plusieurs décennies après le début du déferlement des polars scandinaves dans nos librairies et bibliothèques, trouver des romans policiers originaux devient de plus en plus difficile. À cet égard, je ne voudrais pas me montrer trop critique à l'endroit d'horreur boréale car je suis conscient qu'il est ardu pour les auteurs d'innover. Et il je n'ai pas vraiment de trucs négatifs à dire sur ce dernier bouquin. Mais pas plus de particulièrement positifs non plus. L'écriture est correcte, l'intrigue est plutôt bonne. Bref, une note moyenne pour le premier roman d'Asa Larsson, même si je suis une quinzaine d'années en retard.

Le début m'a un peu déstabilisé, je n'étais pas certain de comprendre qui était le protagoniste. On s'attarde sur Viktor, la victime. Puis sur les policiers chargés de l'enquête. Chaque fois que l'inspectrice Anna-Maria se pointait, enceinte, j'avais en tête l'image de la chef de police Marge Gunderson du film Fargo. Puis d'autres personnages avec plein de potentiel continuent la ronde. Qui sera le personnage principal ?

Eh bien, ce sera Rebecka Martinsson. Et elle m'a paru sympathique dès le début. Elle est juriste de formation et pas policière, mais enquête pour aider une amie (et non pas à titre officiel) est une avenue intéressante… même si elle n'est pas toujours heureuse. J'ai eu des affreux flashbacks de mes pénibles lectures de Camilla Lackberg. Heureusement, Horreur boréale me laisse sur une meilleure impression.

Rebecka Martinsson me semblait assez crédible et sa manière de mener son enquête m'a satisfait. J'ai aussi beaucoup apprécié la façon de dépeindre la Suède, plus éloignée de son aspect édulcoré que plusieurs en font. le nord, les communautés religieuses fermées sur elles-mêmes, une certaine austérité des gens qui les habitent. Finalement, même si ce n'est pas un coup de coeur, j'aime suffisamment l'approche d'Asa Larsson et, assurément, je lirai son roman suivant.
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[AVIS LECTURE] : Les lectures se suivent mais ne se ressemblent pas…

Le pasteur Viktor Strandgard, surnommé « le pèlerin du paradis » est retrouvé mort dans le temple de cristal à Kiruna par sa soeur Sanna. le corps allongé au milieu de l'allée était éventré et atrocement mutilé notamment les yeux arrachés et les mains coupées.
Sanna va demander de l'aide à son amie d'enfance Rebecka Martinsson , avocate fiscaliste au cabinet Meijer & Ditzinger. Elle décide de mener l'enquête même si cela l'oblige à revenir sur son passé qu'elle a tenté d'oublier.

Ce livre est sorti en livre de poche fin février mais vous l'avez peut être lu il y a quelques années sous le titre « Horreur boréale » publié aux éditions Gallimard.
D'habitude les polars suédois me font passer un bon moment mais finalement il n'a pas su répondre à mes attentes. Pour moi, le rythme est beaucoup trop lent. Asa Larsson prend beaucoup trop de temps pour la mise en place du contexte, l'action tarde trop à venir. L'intrigue n'est pas assez axée sur l'enquête policière. Après il peut très bien plaire, tout dépend de vos gouts et de vos attentes. S'il a été réédité c'est bien qu'il y a une raison. Il a d'ailleurs reçu le prix du premier roman policier suédois
#LesNouveauxprophètes #NetGalleyFrance
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La première chose que j'ai retenue de ce polar suédois, c'est que l'argent est un sujet si peu tabou en Suède que chaque citoyen a accès aux patrimoines et aux salaires des uns et des autres. L'office des impôts vous renseignera sur l'argent gagné par votre voisin ou votre patron, pourvu que l'information ne soit pas protégée par un secret d'Etat.
En France, c'est l'inverse. Même s'il s'agit bien de notre dossier, c'est parfois impossible d'être renseigné. Je me souviendrais toujours d'une personne qui n'avait pas reçu sa taxe d'habitation et qui a appelé en vain le service concerné sans jamais réussir à avoir un interlocuteur. le jour de l'échéance, désireux de payer son impôt en temps et en heure, il tente d'autres numéros de téléphone et finit par tomber sur moi, qui travaillait dans un autre service. Au vu des circonstances, j'ai édité son avis et je lui ai dit qu'il pouvait passer le récupérer directement sans passer par la case "deux heures de file d'attente", muni de sa pièce d'identité. Et c'est ainsi que ça s'est passé. Quelques semaines se passent, et je suis convoqué par mon chef de service, qui voulait savoir pourquoi j'avais été consulter le dossier de ce monsieur. J'explique et là, j'ai droit à une petite leçon de morale comme quoi il ne fallait surtout pas faire ça, que ça n'était pas mon rôle, qu'il fallait absolument respecter les compétences de chacun, que mon erreur ne devait surtout pas se reproduire.
Et moi qui pensais que mon initiative serait saluée, que l'usager était au coeur de nos missions ...

Débattre des intérêts et inconvénients de la transparence fiscale prendrait trop de temps. Aucun des deux principes ne me paraît satisfaisant mais j'imagine qu'une barrière culturelle et professionnelle m'empêche d'adhérer totalement au modèle suédois, sans pour autant apprécier le parcours du combattant que représente parfois l'administration fiscale française ... et ce des deux côtés de la barrière.

Si j'évoque ces sujets, c'est parce que la fiscalité a une place privilégiée dans ce premier roman d'Asa Larsson. L'auteur a elle même travaillé à l'Office national des impôts, en Suède, et son héroïne Rebecka Martinsson est avocate fiscaliste.
Et il ne s'agit pas du seul élément autobiographique puisque l'histoire d'Horreur Boréale se déroule à Kiruna, dans le grand nord de la Suède, où ont grandi aussi bien l'auteure que son personnage principal.
Ecrit en 2001, il s'agit donc de la première apparition de Rebecka Martinson, à laquelle Asa Larsson a consacré cinq romans. Ma prochaine critique devrait être consacrée au dernier volet de ses enquêtes puisque Babelio et les éditions Albin Michel m'ont permis de recevoir En sacrifice à Moloch quelques semaines avant sa parution. Mais je souhaitais me familiariser auparavant avec les personnages récurrents, ayant souvent des difficultés à prendre des séries en cours.

Kiruna est vraiment un autre monde où règnent le froid, les croyances, les superstitions.
Un microcosme hivernal que Rebecka a été amenée à quitter bien des années auparavant dans des circonstances que vous découvrirez.
"- Que veux-tu, toi qui a fichu le camp quand les difficultés ont surgi ?"
Mais elle sera contrainte d'y retourner. Sanna, son amie d'enfance, est la principale suspecte du meurtre de son frère Viktor. Elle sollicitera Rebecka pour que celle-ci puisse prendre soin de ses deux enfants, mais aussi pour assurer sa défense.
"Je suis fiscaliste. Je ne m'occupe pas d'affaires criminelles."

On pourrait penser que mourir en contemplant une aurore boréale est idéal, mais l'assassinat de Viktor Strandgard n'a en réalité rien eu de paisible ni de magnifique puisqu'il a été énucléé, eviscéré, et que ses mains ont été tranchées.
Qui a bien pu commettre un crime si odieux, alors qu'il était aimé de tous ?
"Irréprochable. Tout le monde l'adorait."
Il s'agit de sa seconde mort. La première, à dix-sept ans, n'avait pas été définitive. Quand Viktor s'est rétabli, il a voulu insuffler un élan religieux à Kiruna. Il incarnait un miracle divin pour les habitants. Il a donc été à l'origine de l'unification des églises libres ( l'église de cristal va rassembler Mission, église baptiste, église pentecôtiste ) et de l'épidémie de foi qui s'en est suivie.
"Après son accident, il s'est tout entier consacré à Dieu."
"L'ampleur du regain de ferveur à Kiruna est considérable."

Le roman baigne donc dans une atmosphère religieuse, et même prédicatrice. Même les chapitres correspondent au sept jours de la création. La majorité des personnages sont très croyants, ou se font passer pour tels. le meurtre a également une dimension religieuse puisqu'il a été commis dans une église et qu'il pourrait correspondre au passage de l'Exode qui évoque la loi du talion.
"- le meurtre de ton frère possède un caractère, comment dire, religieux, n'est-ce pas ? Rituel, en un certain sens."

Tout ce qui a trait aux religions a souvent tendance à me hérisser le poil, mais ici avec les prêches nous sommes bien au-delà. Dans ce roman Dieu représente les miracles, et donc la plus grande crédulité des croyants. Dieu devient un instrument de profit abusant des pires superstitions.
"Ce n'est pas la volonté de Dieu que tes tourments persistent. Dieu a l'intention de mettre un terme à tes douleurs. Tu n'auras plus besoin de médicaments."
L'aspect mystique confine donc à la folie, et à nouveau probablement par barrière culturelle, j'ai eu beaucoup de mal à croire à cette ferveur et à cette naïveté générale de masse.
Même si j'ai en revanche apprécié l'opposition entre une église trop riche et des paroissiens plongés dans la misère.

Croyante, mais beaucoup plus mesurée, Rebecka Martinsson est un personnage attachant. Son retour à Kiruna fait énormément de remous : Elle n'est d'autant plus la bienvenue sur sa terre natale qu'elle va y remuer de vieux souvenirs et proférer quelques accusations.
"C'est une ennemie de l'Eglise et de l'oeuvre de Dieu dans cette ville."
Fragile au premier abord, maigre, obsédée par le travail, Rebecka s'avère être un personnage complexe et beaucoup plus fort qu'il n'y paraît. C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai découvert son passé par le biais de nombreux flash-back, son tempérament, ses relations complexes. Et je suis ravi de pouvoir la retrouver prochainement.
D'autres personnages valent le détour : Sanna l'amie d'enfance, Mans son patron aussi menaçant que profondément attaché à sa salariée, Anna-Marie la policière enceinte qui apporte un léger humour avec ses envies d'uriner lors de chaque interrogatoire. J'espère les retrouver également.
Mais des personnages, il y en a trop. Les hommes d'église et leur famille, la famille de Sanna, les collègues de Rebecka, différents habitants de Kiruna, les enquêteurs, le légiste, le magistrat ... Et étant donné leurs noms inhabituels ( Sven-Erik, Gunnar, Vesa ... ), si comme moi vous êtes peu familiarisé avec la littérature scandinave, il y a souvent un temps d'arrêt pour se rappeler qui est qui.

Et c'est lent. Alors certes c'est réussi au niveau ambiance glaciale et pesante mais il faut avouer qu'il ne se passe pas grand chose, qu'il n'y a pas de réelle dynamique, que le meurtre était surtout prétexte à faire revenir Rebecka chez elle pour nous faire plonger en huis-clos dans ce petit coin de Suède et nous faire vivre toute la tension qui règne entre les habitants.

Mon ressenti est très mitigé au final. J'ai souhaité aller au bout, je suis toujours resté assez intrigué pour vouloir découvrir la suite des évènements. Ce livre présente des atouts dans son ambiance, dans le travail effectué sur les personnages qui deviendront probablement récurrents.
Mais je n'ai jamais réussi à m'immerger totalement dans cette Horreur boréale, la lecture est demeurée passive. L'enquête est morcelée entre les policiers et Rebecka, et stagne trop longtemps. La foi démesurée et les extraits bibliques m'ont souvent agacé. le nombre important de personnages fait perdre la continuité d'un récit rendu inutilement complexe.
Maintenant, j'espère pouvoir apprécier le dernier roman d'Asa Larsson à sa juste valeur après cette lecture en demi-teinte. Pour les trois tomes qui les séparent, je pense en revanche que ça sera sans moi.
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Un roman original, du fait que l'intrigue se déroule au sein d'une communauté religieuse dans une petite ville minière de Laponie. L'auteure lève le voile sur ces Églises dites « libres » qui sont caractérisées par leur puritanisme et encore très présentes au sein d'un des pays les plus sécularisés au monde.
En plein "colloque sur le miracle", le pasteur Viktor Strandgârd, leader charismatique et pilier de la communauté de l'église de la Force Originelle est retrouvé assassiné. Son cadavre gît au au milieu de l'allée centrale, poignardé, les yeux crevés et les bras coupés, un assassinat qui ressemble fort à un meurtre rituel.
Les soupçons pèsent bien vite sur la soeur du pasteur qui a été la première à découvrir le corps. Rebecka Martinsson, avocate fiscaliste exerçant à Stocklolm et ancienne ouaille de la communauté est bien décidée à faire la lumière sur cet assassinat et aider son amie d'enfance. Elle va très vite se heurter à la haine et au rejet des fidèles de l'église, son retour dérange plus d'un membre de la communauté, ceux-ci ressentent son acharnement à découvrir la vérité et son retour inopiné comme une provocation...
L'un des intérêts de ce roman réside dans la richesse des descriptions de cette communauté rigide et hermétique vis-à-vis du monde extérieur, n'obéissant qu'à l'autorité suprême de la Parole de Dieu et vivant dans l'observance stricte des Écritures :

" Au cours des premières séances d'étude biblique, les avis du pasteur et des participants divergent. Les jeunes ne parviennent pas à comprendre. Pourquoi l'homosexualité est-elle un péché, la foi chrétienne la seule véridique ? Qu'arrivera-t-il aux musulmans, par exemple ? Iront-ils en enfer ? Pourquoi les relations sexuelles sont-elles proscrites avant le mariage ?
Thomas écoute et explique. Il faut choisir, déclare-t-il. Soit accepter l'intégralité de la bible, soit en sélectionner certains passages. Mais quel genre de foi est-ce là ? Elle perd ce qui faisait sa force et sa substance."

Ce thriller ne se caractérise pas par son action mais plutôt par son suspens psychologique. Comme ses aînés Henning Mankell ou Åke Edwardson, Åsa Larsson nous livre ici une réflexion sur la société suédoise actuelle avec ce qu'elle peut comporter d'aspects dérangeants et de contradictions.
En dépit d'une intrique un peu lente à démarrer, "Horreur boréale" reste un polar de très bonne facture, servi par une plume réaliste, quelques traits d'humour et des personnages qui faute d'être attachants sont très crédibles. Même si l'auteure a encore du chemin à faire avant d'égaler ses talentueux aînés, ce thriller reste tout de même une belle découverte.

Lien : http://leslecturesdisabello...
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Rebecka Martinsson est avocate fiscaliste à Stockholm. Suite à l'appel au secours d'une amie de jeunesse, Sanna, elle revient à Kiruna, son village natal. Dans ce coin reculé de Laponie, la figure de proue de l'importante communauté religieuse locale, celui qu'on nomme le"Pèlerin du Paradis" car il a survécu autrefois à un grave accident, vient d'être assassiné et atrocement mutilé. Il s'agit de Viktor Strandgård, le frère de Sanna qui est rapidement soupçonnée du meurtre, la police ayant trouvé l'arme du crime cachée dans son appartement. Bien qu'en froid avec cette dernière, depuis qu'elle a réussi à échapper à l'influence des gourous de la secte en partant faire ses études en ville, Rebecka accepte de l'aider et va devoir affronter ainsi son passé.

Åsa Larsson, une autre auteure venue du froid, plus précisément de Suède. Cette première aventure de l'avocate fiscaliste Rebecka Martinsson a connu un vif succès dans son pays d'origine. Sans vouloir être chauvin, chez nous, on fait beaucoup mieux. J'ai lu ce polar sans déplaisir mais également sans enthousiasme. Dois-je avouer que je doute encore de ce que j'ai compris à la fin tellement c'est peu clair ? A part l'ambiance nimbée de multiples aurores boréales (le titre original "Horreur boréale" était à mes yeux plus original), tout le reste est des plus classiques. L'histoire banale d'une secte régie par des gourous pervers, vénaux et manipulateurs, des personnages peu convaincants, quelques scènes "gore" pour interpeler , une écriture froide comme la température des lieux, parfois énigmatique, et certaines incohérences dans le scénario, bref pas de quoi grimper aux rideaux...

Je préfère de loin le style de sa compatriote Camilla Lackberg, au moins il y a a un peu d'humour et d'humanité à travers son héroïne. En attendant de lire la suite des aventures de Rebecca que je possède en e-book, j'accorde un 10/20 à ce premier opus.
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Parfois, on a des regrets, mais pourquoi ce livre a t il attendu son tour si longtemps dans mes étagères ?
"Il y eut un soir, il y eut un matin : x... eme jour".
Åsa Larsson nous emmène passer quelques jours en Laponie suédoise. Découverte agréable de ce milieu plutôt hostile qu'elle sait nous montrer presque hospitalier. Je vous assure que l'on a bien envie par moments d'accompagner ses femmes dans leurs intérieurs bien douillets, au coin du feu, à regarder la neige tomber !
L'intrigue nous permet de redécouvrir le monde des sectes, celle ci comme toutes les autres, étant sclérosée et sclérosante pour tous individus pris dans son piège.
Les personnages sont très attachants et nous suivrons avec beaucoup de plaisir leurs parcours dans de prochaines aventures. Les portraits de femmes ne nous dévoilent qu'une partie de leur histoire, de leur fêlure et éveillent notre curiosité. Et malgré les drames décrits, l'humour reste toujours caché derrière une petite phrase.
Un vrai plaisir de lecture, merci Madame !
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[AVIS LECTURE] : Les lectures se suivent mais ne se ressemblent pas…

Le pasteur Viktor Strandgard, surnommé « le pèlerin du paradis » est retrouvé mort dans le temple de cristal à Kiruna par sa soeur Sanna. le corps allongé au milieu de l'allée était éventré et atrocement mutilé notamment les yeux arrachés et les mains coupées.
Sanna va demander de l'aide à son amie d'enfance Rebecka Martinsson , avocate fiscaliste au cabinet Meijer & Ditzinger. Elle décide de mener l'enquête même si cela l'oblige à revenir sur son passé qu'elle a tenté d'oublier.

Ce livre est sorti en livre de poche fin février mais vous l'avez peut être lu il y a quelques années sous le titre « Horreur boréale » publié aux éditions Gallimard.
D'habitude les polars suédois me font passer un bon moment mais finalement il n'a pas su répondre à mes attentes. Pour moi, le rythme est beaucoup trop lent. Asa Larsson prend beaucoup trop de temps pour la mise en place du contexte, l'action tarde trop à venir. L'intrigue n'est pas assez axée sur l'enquête policière. Après il peut très bien plaire, tout dépend de vos gouts et de vos attentes. S'il a été réédité c'est bien qu'il y a une raison. Il a d'ailleurs reçu le prix du premier roman policier suédois
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