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EAN : 9782908254808
La Clef d'Argent (11/05/2010)
3.2/5   5 notes
Résumé :
Untel traversait des pays de sel et de feu, de neige et de lave; des déserts miroitants et grisants, des steppes fantomales et des mers de tourmente.
Il apprenait à vivre au jour le jour, que ce fût sur des cimes de glace ou dans des gouffres de sable; sous des soleils de plomb ou des pluies de déluge. Il avançait encore et encore, et toujours plus loin, au travers des marécages glaucescents et tièdes ou des bois calcinés aux branches charbonneuses et sourno... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce petit recueil, réuni quatre textes, à mi chemin entre le conte et le long poème en prose.

Les influences de l'auteur sont assez évidentes, HP Lovecraft en tête, mais aussi-peut-être- Lautréamont.

Autant dire, que si la plume de Christophe Lartas est plutôt raffinée (les textes sont indéniablement bien écrits), on ne voyage pas au pays de la joie de vivre et des bouquets de roses.

Il émane de ces textes, une certaine noirceur, un nihilisme, qui pourrait lasser le lecteur dans un texte plus long, comme un roman, mais que l'on peut apprécier dans des textes de quelques dizaines de pages.

L'avantage de publications comme ces petits recueils de l'éditeur associatif "La clef d'Argent", et justement de permettre à des auteurs non professionnels ou débutants de s'exprimer, de faire découvrir leurs talent, et Lartas en a, en dehors des circuits éditoriaux aux visées plus commerciales.
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Ce beau recueil se compose de quatre nouvelles toutes aussi sombres les unes que les autres : Christophe Lartas, auteur indéniablement marqué par l'influence de Lovecraft (mais pas seulement), y décrit avec pessimisme des univers imaginaires où la beauté de la nature a fait place à des mondes ravagés par la calamité de la bêtise humaine. Dans Satanachias, Untel part à la recherche du Diable et trouve le Dieu maudit qui a fait le malheur des hommes ("Ainsi c'est toi qui as créé cette saleté d'Univers ! cette saleté d'espèce humaine ! Toi qui as créé la vie et la mort - et l'immonde toute-puissance de la souffrance et du mal" p.24). Cycle raconte quant à elle l'ignominie du monde. Celle où "Le monde n'était plus du tout tel que nous l'avions connu - et hélas tant aimé ! le monde n'était plus qu'une ignoble marée montante d'irrationalité malsaine et malveillante nous submergeant de ses vagues de délire tout droit surgies de l'infecte nuit des temps et de nos cauchemars les plus hideux." (p.33). Quant à Marssygnac, il s'agit d'une quête étrange qui finit en queue de poisson. Enfin, Mégalopole est la nouvelle de ce recueil que je préfère. Elle dénonce l'absurdité d'une société superficielle qui ne jure que par ces nouveaux divertissements plus abérrants les uns que les autres (absurdes reality-show, partouzes publiques, course stupéfiante et alcoolique à la défonce...). Dans l'ensemble, le style est noir, très noir. Les mots cinglants. Les descriptions ultra-violentes et les chutes ultra-brutales. Mais je n'en dirai pas plus excepté que l'écriture de Christophe Lartas fait honneur à la poésie : si le chaos et l'horreur sont omniprésents dans ces textes, c'est toujours dans une langue imagée et soutenue (et donc très appréciable) que l'auteur nous entraîne dans ses fictions empoisonnées. Je vous laisse donc le soin de découvrir la plume de ce "poète à l'âme ombrombée par la ténèbre, philosopheur noir, chroniqueur de la Nocturne et hagiographe du Néant." (description des auteurs de la collection NoKhThys par l'éditeur)...

Avec son titre Saturne, Christophe Lartas m'avait déjà emmené très loin. Si j'avais déjà deviné cette profonde noiceur qui est sa marque de fabrique, je n'avais pas ressenti ce que m'ont provoqué ces quelques textes. Autant le nihilisme de Saturne m'avait un peu refroidi. Autant, Satanachias me surprend à adhérer au pessimisme de l'auteur. Aussi déconcertant que ténébreux, ce recueil saura secouer les esprits les plus insouciants...

Pour ne pas bouder son plaisir, on notera également la très chouette illustration de couverture de Fernando Goncalvès-Félix dont j'apprécie particulièrement le coup de crayon...
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
D'autres hommes (de l'adolescent au quadragénaire) au regard constamment agressif et haineux vous fixaient de telle manière que naissait immédiatement en vous une haine bien plus profonde et inextinguible que la leur, et qu'un prurit de massacre, des rêves de carnage, une folle envie de cogner à mort leurs gueules de chiens hargneux, vous démangeaient jusqu'au tréfonds de l'âme.
Mégalopolis
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La population du globe terrestre comptait donc près de trente milliards d'individus lorsque les premières aberrations se manifestèrent : d'abord des fongosités velues et violâtres, des champignons visqueux et rosâtres, recouvrirent par millions, puis par dizaines de millions, les murs des stations de métro, les gares de chemin de fer, les gares maritimes et les gares routières, les aéroports, puis finalement divers bâtiments municipaux, industriels et commerciaux; les fongosités et les champignons recouvrirent promptement ces remarquables constructions tout en poussant d'affreux couinements.

("Le Cycle")
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